02 avril 2008

Dans les feux d'artifices, il y a toujours un final. Que l'on repère lorsqu'on a les tympans qui explosent à force d'explosions. Mon final va se faire plutôt discrètement, et tant pis si c'est décevant.

Cette fois-ci, c'est fini et bel et bien fini. Vous pourrez toujours y revenir, mais il n'y aura plus aucun nouveau post. Quant à une apothéose, le mieux est que vous l'imaginiez vous-mêmes : elle répondra alors parfaitement à vos attentes.

Je sens bien que ce dernier message n'a rien d'éblouissant. Pourtant, j'ai rêvé pendant des mois de la note que je pourrais écrire en casant "devoir de réserve" et "adieu" ici ou là.

Enfin bon, bref, voilà : die Zeit ist gekommen et basta. Je sais, mon degré de polyglottisme est impressionnant. Et je crois qu'on va rester sur cette touche positive et résolument optimiste pour l'avenir de l'humanité, n'est-ce pas ?

21 janvier 2008

Couper le contact

Si tu es un minimum dégourdi du cervelet, tu auras remarqué depuis longtemps déjà que ce n'est pas franchement la Fête à la maison ici. Les derniers posts sont rares et nuls. Quand ils ont un peu de contenu, ils ne sont ni intéressants ni drôles. Le reste du temps, je te renvoie sans ménagement sous des cieux plus cléments.

Je crois que tout ça n'est pas juste lié au fait qu'en ce moment, je suis fort occupée, à essayer de devenir bilingue en italien en 2 semaines (et encore, ça, c'est le plus facile), et à démêler des questions existentielles telles que "vais-je ou non chez le coiffeur maintenant ou dans 2 mois ?". D'habitude, même quand je cours après le temps, lorsque j'ai envie et quelque chose à raconter, je trouve toujours quelques minutes pour les taper.

Non, là, je me sens juste vide, et de plus en plus engluée. Engluée dans un truc qui n'a pas de nom : le fait que ce blog n'est plus aussi anonyme qu'au début, et qu'il aurait mieux valu qu'il en soit autrement. Le fait que certains savent maintenant qui se cache derrière Mademoiselle Coco, ce qui m'empêche d'écrire toujours ce que je veux. Le fait que certains pensent me connaître intimement alors qu'il n'en est rien. Le fait que d'autres pensent normal que... que... voilà, je n'arrive même pas à terminer cette phrase par peur de blesser Machine et Bidule.

Sur plus ou moins tous les blogs que je lis se trouvent des messages comparables à celui-ci. Une sorte de crise d'adolescence du blog. Une bonne vieille crise qu'on dépasse, ou pas. Vu de l'extérieur, ça fait lever un sourcil perplexe et critique. Genre "oskour, mon nombre explosif de lecteurs m'est monté à la tête, je suis une star, donc je souffre". Déjà, je ne suis pas du tout une star. Et puis je ne souffre pas de façon démesurée. Mais je ne frétille plus intellectuellement à l'idée d'écrire un post (et ça se voit), et certaines choses me mettent de plus en plus mal à l'aise.

Donc aujourd'hui, j'ai juste envie de couper le contact. Et vu que j'ai encore cette liberté, je le fais de façon d'autant plus déterminée que nul n'est irremplaçable. Surtout pas sur la blogosphère.

16 janvier 2008

Je renvoie, tu renvoies, il renvoie...

Sans aucune honte, ce soir, je ne vais faire rien d'autre que linker...

Si tu es une fille et que tu veux devenir le mannequin de Locher's, la merveilleuse marque dont je vous ai déjà parlé, c'est ici (et c'est pas du flan).

Si tu veux savoir ce que je pense du dernier Delerm, c'est .

Et si tu adores les blogs dessinés de filles et que tu ne connais pas Galourde, fonce chez elle. C'est toujours drôle et fort bien croqué. Un conseil : il vaut mieux commencer par le début, histoire de comprendre pourquoi Galourde change de silhouette du jour au lendemain.

14 janvier 2008

Les titres, c'est nul

Je ne sais pas ce qu'il se passe en vous quand vous pensez à votre prof d'histoire-géo de terminale, mais moi, j'ai autant d'estime que d'affection pour elle. Et je suis émue. Surtout depuis que vendredi, elle nous a quittés après une maladie foudroyante.

Je ne lui dois pas tout, mais je lui dois beaucoup, et je lui disais à chaque fois que je la voyais quand je rentrais chez mes parents. Elle ne m'a pas juste appris Dien-Bien-Phû et la réforme agraire au Brésil. Si je suis là où je suis aujourd'hui, et si je suis qui je suis aujourd'hui, c'est vraiment grâce à elle.

Elle était fascinante, et m'a fait découvrir ce que pouvait vraiment être l'Histoire au-delà d'une suite de chapitres à apprendre dans un bouquin. Elle m'a appris l'exigence intellectuelle, la volonté d'aller toujours plus loin, et à faire des dissertations problématisées. Le jour du concours de Sciences Po, du haut de mes 17 ans, je n'aurais pas été loin sans les armes qu'elle m'avait fait développer en un an. Grâce à elle, j'ai eu 16 en histoire et 15 en géographie, et j'ai rejoint la rue Saint Guillaume (en revanche, je ne remercie pas mon horrible prof de philo pour mon 11 au bac et au concours). Sans elle, j'aurais fait une école de commerce quelconque, et je serais en train de vendre des lessives à des familles qui ne font jamais de tâches sur leurs vêtements. Donc quand je dis que je ne serais pas là sans elle, c'est pour de vrai.

Mais elle m'a appris bien d'autres choses, moins scolaires mais tout aussi nécessaires. Le sens critique pour commencer. Grâce à elle, désormais, quand je lis une tribune de BHL sur le conflit israélo-palestinien, j'arrive à faire la part des choses. Avant elle, je croyais un peu tout. Pour moi, BHL = intellectuel = ne peut qu'avoir raison. Je n'avais pas encore vraiment compris que les "intellectuels" étaient souvent autoproclamés, n'avaient pas la science infuse, et n'étaient pas toujours d'accord (et qu'ils ne peuvent logiquement tous avoir raison). J'ai découvert qu'il n'y avait, dans beaucoup de domaines, pas une vérité, mais différentes façons de voir la vérité. Je n'ai toujours pas perdu toute ma navrante naïveté, mais je me soigne. Réussir à lire un article de journal avec un oeil critique est indispensable, et me servira toute ma vie.

Elle m'a aussi appris qu'avoir des convictions et les défendre étaient une bonne chose. Oui, ses cours étaient engagés, et ce n'est en théorie pas le rôle d'un professeur que d'éduquer politiquement ses élèves. Mais peut-on faire de l'Histoire sans se mouiller et sans proposer une vision certes biaisée, mais vivante des évènements ? Ce n'était pas son rôle, mais elle le remplissait à merveille. Avoir un professeur qui sortait des sentiers battus des cours lisses et propres a sans doute été le plus enrichissant de tout.

Très égoïstement, j'aurais aimé qu'elle tienne quelques semaines de plus, le temps, peut-être, que je puisse lui annoncer une très bonne nouvelle. Pouvoir lui dire que cette fois-ci, j'étais vraiment arrivée à destination, toujours grâce à elle. Je ne pourrai jamais lui dire, mais en même temps, ce n'est pas le principal. Elle était bien plus qu'une prof d'histoire-géo...

12 janvier 2008

Y a pas de justice en ce bas monde

Vous voulez que je sois sincère avec vous ? Et bien le sport, c'est rien que de la nazerie. Pendant 3 mois, vous suez sang et eau pour réussir à garder le sourire pendant (et après) une séance de torture en bonne et due forme. Vous commencez à vous dire que vous pourriez quitter les cours pour débutants et passer au niveau supérieur. Et là, c'est le drame : vous arrêtez deux petites semaines pour cause de trêve des confiseurs.

Et quand vous reprenez, c'est comme si vous n'en aviez jamais fait de votre vie. J'ai l'impression qu'on a fait du papier mâché (mais siiiiiii rappelez-vous, en maternelle : le papier journal haché que l'on mélange à de l'eau pour faire des scultpures immondes avec une bouillie informe) avec tous mes muscles.

Je vous vois tout de suite venir, bande de mauvaises langues. Vous êtes prêts à vous attaquer sans vergogne à moi et à ma prétendue superficialité en me soupçonnant simplement d'avoir trop intensivement arpenté les trottoirs des rues commerçantes depuis mercredi matin. Et bien non, même pas. Je me suis achetée les chaussures les plus sublimes de la terre, et basta.

Je ne vous les montrerai même pas tellement elles sont belles, vous pourriez me reconnaître immédiatement en me croisant dans le métro tellement elles sont inimitables. Je sais, il commence à y avoir beaucoup de "tellement" dans cette phrase, mais je n'en reviens toujours pas que ces beautés m'appartiennent.

Depuis le mois de septembre j'ai un micro-orgasme visuel en les voyant dans la vitrine, et elles sont maintenant dans mon placard (autant vous dire que pour mon petit coeur, il faudrait que j'évite d'ouvrir trop souvent mon placard, parce qu'elles me font toujours le même effet). Si tu es un homme et que tu ricanes derrière ton écran, imagine juste que je parle d'un iPhone, d'une Audi TT (même si la nouvelle est moins belle que la première) ou d'un jet privé (qui t'appartiendrait à toi et non à Bolloré et que même pas en rêve tu le prêterais aux copains).

Bon, donc finalement, il y a peut-être quand même une justice en ce bas monde : ma patience et ma raisonnabilité (ben oui, on dit comment sinon ?) ont été récompensées. Pour le reste, j'ai toujours l'impression que Bruce Lee m'a cassé 6 briques sur le ventre. Mais ça va passer, hein, non ?

10 janvier 2008

Sur le livre du visage

J'avais dit haut et fort "Facebook, moi, JAMAIS !" d'un ton résolu. Bon... Seuls les bêbêtes campent sur leurs positions. Donc : ça y est, je me suis fait finalement piéger comme tout le monde, je suis désormais sur le livre du visage. Pour l'instant, je trouve ça très très drôle.

Evidemment, première chose que j'aie faite : aller voir ce que sont mes (innombrables, bien sûr) exs devenus. C'est un peu le but ultime de Facebook non ?

Au lycée, J. voulait devenir cinéaste d'art et d'essai, écoutait du reggae "fuck la société", et je l'avais accompagné à Clignancourt se faire des dreads au goudron. Désormais, il travaille en banque d'affaire new-yorkaise et est rasé de près, après avoir fait une grande université américaine. En même temps, j'aurais dû m'en douter : au retour de son coiffeur afro, il n'avait pas assumé les dreads toutes collantes, et sa mère avait passé la soirée à essayer de lui démêler les cheveux à coup d'eau bouillante et d'après-shampoing Ultradoux.

L., est désormais en couple avec un jeune homme délicieux. Bon, je le savais déjà et depuis très longtemps. Pas l'ombre d'un choc en vue. En fait, je n'aurais même pas pensé à le considérer comme un ex, mais c'est lui qui a indiqué à Monsieur Facebook que nous nous connaissions car "we dated for a short while and still get along great". Ca m'a fait mourir de rire, et énormément flattée. Ensuite, je me suis dit que les gens allaient peut-être penser que j'avais été la dernière avant le premier, celle qui l'avait fait basculer du côté obscur de la force. Ca m'a fait encore plus rire.

Q., le petit malin, ne met même pas qu'il est "in relationship", alors que je sais très bien que c'est le cas (à moins que les choses n'aient changé... mmmmh, à vérifier !), et A., lui, est toujours "in relationship", le con.

Les autres, il faut que je leur demande d'être mes amis pour voir leur profil. Dieu que c'est frustrant ! Il y en un qui a mis une photo sur laquelle il a l'air plus miam que j'amais. Et comme une nullarde, j'hésite et je n'ose pas. Je me sens aussi cruche que lors de la première fois où je devais les appeler.

Sinon, ça m'a permis de prendre enfin des nouvelles de copains à qui je devais écrire depuis 6 mois, au bas mot. C'est un peu plus constructif.

08 janvier 2008

Einkauf

Il y a une petite émission sur Arte que j'aime beaucoup : Ce qui me manque / Was mir fehlt (private joke : "j'ai le droit d'élever mon blog dans le bilinguisme si je veux !" d'abord). En quelques minutes, des expatriés racontent ce qui leur manque irrémédiablement de leur pays natal. C'est souvent très instructif : on découvre que les Anglais mettent des couvertures à leur théière, que les Tchèques font de la purée bien plus facilement que nous grâce à une grille spéciale, ou encore que les Suédoises ont des pulls d'allaitement. Un vrai tour de l'Europe par ses petites spécialités, qui montre bien que l'unification du marché communautaire n'est pas encore parfaite, et que parfois, c'est tant mieux !

De mon côté, ce n'est pas la France qui me manque quand je suis en Allemagne, mais l'inverse. Rien de mon pays natal ne semble indispensable à mon bonheur lorsque je vis hors de l'Hexagone. Le saucisson ? Je m'en fiche. Le camembert ? Bof, je ne suis pas addict. La baguette ? Ben oui mais non. Je n'en mange quaisment jamais quand je suis ici, alors pourquoi en vouloir quand je suis là-bas. La blanquette de veau ? Tout à fait faisable ailleurs qu'à Paris. Le vin ? Je n'aime que le vin blanc, et les vins allemands et autrichiens se tiennent très bien de ce côté-là. Et c'est comme ça pour tout : je trouve toujours au mieux un remplaçant qui me plaît plus, au pire une parade.

A l'inverse, je ne peux pas aller en Allemagne ou en Autriche sans faire un petit tour par le supermarché, afin de remplir ma valise de choses diverses et variées introuvables en France (ou qui n'ont pas le même goût malgré tous mes efforts d'imagination).

Voilà à quoi ressemblait le contenu de ma valise en rentrant de Berlin :


Revue de détails :

- Les zestes de citron et d'orange de Dr Oetker

Des petites sachets ultra-pratiques quand on a une soudaine envie de cake au citron ou de crêpes Suzette sans avoir d'agrume à portée de main. J'observe avec attention la percée de Dr Oetker sur le marché français, espérant voir bientôt apparaître TOUS leurs produits en France (et pas seulement leurs pizzas que personne ne comprend pourquoi les Allemands ils feraient de meilleures pizzas que les autres).


- Du dentifrice au citron


Je suis un peu citrono-maniaque, en effet. Et dans le dentifrice, c'est divin. En tout cas, bien meilleur que ces horribles trucs à la menthe qui m'arrachent la bouche à chaque brossage trois- minutes- sinon- c'est- la- carie- assurée (en même temps, je n'ai jamais eu de carie, ça doit être vrai quelque part). Et du dentifrice au citron, je n'en ai vu qu'en Allemagne et en Autriche pour l'instant (Schlecker, Rossman, DM, Bipa, mes amours : des supermarchés entièrement dédiés aux produits d'hygiène et de beauté, un rêve !).

- Du Philadelphia

Bon, je suis un peu frustrée, parce qu'il ne restait plus que du Balance, alors que le Philadelphia - comme tant d'autres choses - plus c'est gras plus c'est bon... Encore un exemple parfait d'un produit qu'on devrait sans problème pouvoir trouver en France (ne serait-ce que pour me permettre plus facilement de faire des cheese-cakes à tomber), et qui n'a toujours pas passé la frontière. On peut savoir pourquoi ?!


- La junk food à l'allemande

Je n'en suis pas particulièrement fière, mais je suis fan des Fertiggerichte de Maggi, ces infâmes poudres auxquelles il suffit de rajouter de l'eau et de laisser mijoter pour avoir l'Allemagne à sa table (quand on choisit la gamme "Wirsthaus"). Ca a tout pour déplaire aux nutritionnistes : c'est gras (de mauvaises graisses), salé (trop) et ça n'a aucun intérêt nutritif. Mais que c'est bon (et pas cher), surtout en laissant bien bien réduire, et en rajoutant - pour la légèreté - une cuiller à soupe de crème juste avant de servir, et un gros tas de parmesan dans l'assiette. La meilleure de toute, c'est la Nudelpfanne "Försterin". Mais en l'absence de cette dernière chez Kaiser's le 2 janvier au matin, je me suis rabattue sur les Spätzle au fromage et aux oignons. Avalée ce soir au demeurant : miam !

- Du pavot moulu

Dieu merci, on trouve du pavot en France. Mais pas de pavot moulu. Il faut donc avoir un moulin à pavot pour pouvoir faire tout ce que le pavot permet de faire de meilleur, en particulier les Mohnstollen, Mohnkuchen et Mohnschnitte. Je vais donc désormais, avec mes deux sacs de pavot moulu, pouvoir m'adonner aux joies de la pâtisserie et faire plein de gâteaux qui laissent tout plein de très chics morceaux de pavot bien noirs entre les dents.

- Du Fencheltee

Le Fencheltee, c'est de la tisane au fenouil, romantiquement appelée "tisane anti-prouts" par une amie. Ce n'est pas pour ses propriétés bienfaisantes pour le système digestif que j'adore cette tisane, mais pour son goût anisé très doux. Pour résumer, on pourrait dire que c'est la version allemande et saine ("gesund", concept très important et bien plus large que "sain" en réalité) du pastis. J'étais en grand manque depuis plusieurs mois, et me voilà bien équipée désormais. Attention, ces deux paquets ne sont pas identiques. Sauras-tu retrouver les 7 erreurs qui se sont glissées dans l'image ? Un indice : le meilleur des deux est celui du dessous.

- Du Schwarzwälder Schinken

Je sais, il y en a chez Monoprix. Mais pour oser dire ça, il faut n'avoir JAMAIS goûté de VRAI Schwarzwälder Schinken, ce jambon cru délicieusement épicé au genévrier et à la coriandre puis fumé au sapin, qui n'a la goût d'aucun autre. Il est servi très finement tranché, ce qui rajoute encore à sa délicatesse et - rondelle de citron sur le coca-light - sur une petite barquette en carton qui lui donne sa dernière touche de chic. Oui, le jambon en Allemagne, c'est tout un poème.

- Du Müllermilch à la banane

Je ne sais pas combien de fois le Müllermilch à la banane, sorte de milk shake onctueux, a pu me servir de petit déjeuner durant mon stage. Les horaires fort tôtifs de mon service étant résolument incompatibles avec mon rythme biologique, je n'avais bien souvent le temps le matin que de me doucher et de m'habiller avant de partir ventre à terre pour espérer arriver à temps pour la réunion de 8h du matin. Le Müllermilch n'était avalé qu'après la réunion, au calme dans mon bureau. Mmmmm, que de bons souvenirs ! Juste du lait, du sucre de raisin et de la banane. Le premier qui me suggère de le remplacer par du Yop, je lui crache dans sa bouteille pour offense caractérisée...


- Des petits pains d'épices de Noël en soldes

Déçue de ne pas pouvoir trouver de Marzipanstollen (ces sortes de grandes brioches aux fruits confits fourrés à la pâte d'amande, recouverts de sucre glace pour représenter le Christ dans ses langes), je me suis rabattue sur ces petits pains d'épices tout moelleux, cachés sous une croûte craquante de glaçage et reposant sur un socle de chocolat. Autant vous dire que Prosper et ses tranches sèches ne fait pas le poids face à ça. Ils ont disparu en une après-midi à la bibliothèque.

- Le pesto à la sicilienne Barilla

Pour finir, un truc fondamentalement pas allemand, mais que je ne trouve plus en France : le fameux pesto à la sicilienne de Barilla. J'ai fait des provisions me permettant de tenir un siège. J'ai tellement hâte à l'idée de ma prochaine soirée pâtes !!





Et encore, j'ai oublié de photographier mes délicieux Grießpudding nature de Landliebe : juste de la semoule fine, du lait, un peu de crème et de sucre, et c'est divin. Si Landliebe pouvait s'implanter en France, je serais au comble de la joie d'ailleurs. Allez, venez, c'est chouette par chez nous !
Outre ces petits détails, je tiens à vous dire que j'apprécie fortement votre imagination débordante et votre tendance naturelle à la surinterprétation : je vous dis que je vis provisoirement à deux, et vous en déduisez que je suis revenue de Berlin avec un chevalier teuton (non, je ne me lancerai pas dans le jeu de mot graveleux en rajoutant "qui nique", vous ne me prendrez pas en flagrant délit de vulgarité, franchement, quelle idée), avec qui je vivrais maritalement à la vitesse de l'éclair. Je tiens à démentir. Les Berlinois, je préfère aller les voir chez eux (entre autres pour les raisons évoquées ci-dessus).

04 janvier 2008

Je sais je sais

Oui, je sais que je suis rien qu'une grosse feignasse qu'écrit jamais rien. Mais d'abord, je n'ai pas eu internet pendant longtemps, ensuite je n'avais pas envie de vous parler de Noël ou de vous présenter mes voeux, enfin je n'avais pas vraiment le temps. D'ailleurs, le temps, je ne l'ai toujours pas, alors je passe juste comme ça, faire signe rapidement.

Je ne manque pas de choses à raconter :
- Séville, ses orangers, son soleil, ses siestes partout et tout le temps, et son architecture mudéjar ;
- Berlin, sa neige, mes Berlinois préférés et ses réveillons qui me réconcilient avec les réveillons ;
- les supermarchés allemands et la tête (et l'odeur) de ma valise quand je reviens de Teutonie en me prenant pour Germania ;
- Air France et son organisation de merde, mes charmants voisins de voyage bruyants et encombrants, et le plaisir de se la péter avec les journaux internationaux ;
- et tous les autres sujets promis depuis des lustres (pourquoi je suis une fille "en fait", les questions insolubles, le questionnaire de Noël d'Ashley tout périmé maintenant, etchétéra).

Mais je n'y peux rien, je bosse moi. Beaucoup même. J'ai un mois devant moi pour influencer radicalement le cours de ma vie, et je ne compte pas laisser passer cette chance. Et travailler, ça prend du temps, c'est fou.

Sans compter qu'en ce moment, je vis à deux, et que vivre à deux aussi prend du temps mine de rien. Ce matin, record battu : levée à 8h, je suis arrivée en bibliothèque à 10h30. Certes, 10h30, après un rapide passage chez Starbucks pour faire passer le goût de mon mauvais café sans lait du petit déjeuner, mais je vous rappelle que le Café au rond vert est en face de chez moi et que j'ai pris mon Latte Crème brûlée à emporter. D'ailleurs, je préfère le White Moccaccino, c'est certain. Bref : je ne comprends pas comment ça s'explique, mais à deux, je fais les choses plus lentement.

En bonus, les plus belles recherches de la dernière heure : "crème Nuxe pour gonfler les mains" (pour éviter que ton alliance ne tombe ?), "restaurant manger le monstre" (bon appétit d'ogre), et "anne-sophie OR béber OR gambas OR merlan OR létiz OR coco OR élo" (tes amies s'appellent vraiment Gambas et Merlan ?).

Je sais, cette note n'a ni début ni fin, mais en même temps, quoi que je fasse, vous ne serez pas content parce que je ne vous aurai pas souhaité une très belle année 2008. Qu'est-ce que j'y peux, franchement...

20 décembre 2007

Violences domestiques

Je crois que je rêve un peu, mais j'ai l'impression que si je prétendais être une femme battue, on pourrait presque me croire. Loin de moi l'idée de faire semblant, surtout que je ne vois pas qui accuser [ironie]sinon, EVIDEMMENT, je ne me priverais pas de le faire[/ironie]. Je dis ça parce que les preuves corporelles sont là. Je suis loin de vivre dangeureusement, mais je suis couverte de bleus, de petites cicatrices, et de brûlures (ceci n'est pas une annonce de plan).

Je ne sais pas comment je me débrouille, mais je me cogne partout et tout le temps. On ne peut pourtant pas dire que j'aie un corps démesurément grand et encombrant. Et pourtant... Mes pieds rencontrent trop souvent ceux des tables, des chaises et des lits. Mes jambes se prennent dans toute sorte de choses improbables, allant du tuyau d'aspirateur au hublot de la machine à laver. Mes hanches butent sur les tables, les bureaux, les plans de travail et les tables de nuit. J'ai même réussi à me faire un bleu sur le dessus de la main après s'être fait violemment rencontrer mon métacarpe et le coin d'une table de bistrot (à jeun). Bilan : il ne se passe pas un jour sans que je sois couverte de bleus, plus ou moins petits, plus ou moins nombreux, mais bien présents. C'est vachement classe. Maintenant que je fais du vélo, j'enrichis ma collection de bleus : mettre ma béquille avec le tibia me fait un bleu, même en deouceur et à travers mes bottes et mon jean. Ué, je sais, n'est pas Princesse au petit pois qui veut, ça demande de sacrées compétences...

Les cicatrices ben... enfin je ne vais pas vous raconter ma vie corporelle intime. Mais dans le cadre de ma fausse plainte pour violence domestique, j'aimerais quand même fournir une nouvelle preuve. A savoir mon trou dans la cuisse (là, je remonte vachement mes stats avec quelques mots, la vie est magique). J'ai un vrai trou dans ma vraie cuisse gauche. Un trou creusé à l'acide. Là, tout de suite, ma fausse plainte prend une dimension dramatique, non ? Vous ne commencez pas à me trouver un petit air de Souad la brûlée vive (le lien, c'est juste pour que vous situiez, pas pour que vous achetiez, "je ne suis pas folle vous savez") ? Si vous voulez simuler une violence domestique sur une cuisse innocente, la méthode est simple : faites un long voyage en voiture et laissez votre vieux walkman avec ses vieilles piles posé sur vos cuisses. Si vous avez de la chance, vous allez vaguement sentir un tout petit filet liquide couler de votre walkman. Vu que vous êtes en terminale L, vous ne comprenez pas ce qu'il se passe (si si, je suis sure que j'aurais réagi plus vite si j'avais écouté ma prof de maths de seconde et que j'avais choisi S. Comme quoi... à quoi ça tient la vie, hein Maurice !). Vu que vous ne comprenez rien et que vous ne voyez rien de probant, vous repoussez votre walkman. Un peu après, ça commence à brûler sévère. Après les 6 heures de route réglementaires, c'est bon, vous avez un trou dans la cuisse. Si vous aussi vous avez fait L et que vous voulez comprendre, c'est simple : la pile a eu le mal de mer et a vomi tout son quatre-heures sur mon jean et donc sur ma peau. Je ne sais pas ce qu'il y a dans les piles, mais ça fait des cratères dans la peau. Je crois que je bats Souad non, avec cette histoire horrible de la violence moderne dans nos sociétés sur-technologisées ?

Quant aux brûlures, c'est simple : je n'y peux absolument RIEN si la résistance de mon four se précipite sur mes mains dès que j'ouvre la porte d'icelui (le four). La main gauche a toutes les faveurs d'icelle (la résistance). Franchement, dans le cadre de ma fausse plainte, je pense que je pourrais faire passer ça pour des brûlures de cigarette, appliquées consciencieusement à quelques centimères d'écart les unes des autres, un peu partout. Dieu merci, j'ai toujours mon Baume des Pyrénées à portée de main brûlée. Dans la porte du frigo, pour être précise, ça soulage encore plus. Le seul problème, c'est que je n'ai jamais su écrire Pyrénées depuis l'école primaire. Méditerranée je commence à savoir, mais Pyrénées, je n'y arrive pas. Il faut nécessairement que j'aille sur Wikipédia pour être sûre. Alors si vous voulez bien, c'est la dernière fois que je vous parle des Pyrénées et de son baume.

Donc en gros, j'ai des bleus comme si je faisais de la lutte libre tous les 4 matins, des cicatrices comme si j'étais un vieux détenu, et des brûlures comme si je refusais de mettre des maniques avant de plonger les mains dans mon four sous prétexte que ça me fait tout renverser. La question est : ma plainte pour violences domestiques est-elle recevable ?

19 décembre 2007

"What a feeling !"

Ben voilà, ce soir, c'est tout ce que j'ai envie de dire : "What a feeling"...

18 décembre 2007

Teasing

En ce moment, je ne raconte pas ma vie, vu que ma vie consiste à faire du droit consulaire et le ménage. Et je me dis que dans ces cas là, vous préférez que je m'abstienne.

Bon, pour être honnête, j'ai aussi passé le week end à préparer Noël gastronomiquement parlant : je n'ai fait que manger, histoire que mon estomac puisse s'entraîner en douceur à ce qui l'attend la semaine prochaine. Cétait vraiment du pré-Noël puisque j'ai été sélectionnée par la maman de deux amis d'enfance pour venir tester le repas du réveillon. J'ai donné mon accord pour l'ensemble du menu. Et dimanche, on a été manger les boulettes chez ma tante. En fait, s'il n'y avait que les boulettes, ça aurait largement été, mais il y a avait des TAS de choses dont j'ai oublié le nom, genre un tajine aux pruneaux, de la purée de patates douces, des artichauts et plein d'autres choses. Miam (même si j'ai cru que j'allais exploser).



La prochaine fois que j'ai un peu de temps, je vous expliquerai pourquoi je suis une fille "en fait".

14 décembre 2007

Relax... take it easy !

Bon, si tu es comme moi et que tu attends les résultats de l'ENA qui tombent aujourd'hui, je te propose une petite écoute. Déjà que je suis excitée comme une puce depuis ce matin alors que je ne suis qu'indirectement concernée, j'imagine l'état de ceux qui le sont pour de vrai.

Respire un grand coup et chante toi aussi avec conviction "relax, take it easy... for there is nothing that we can do !".




PS / si tu as le coeur qui palpite parce que tu attends les résultats de l'ENM ou de l'INET, clique et tu sauras, ils sont en ligne depuis longtemps (au moins 2 jours, c'est dire).

13 décembre 2007

Saison 2

YOUHOUUUUU Futur Papa, c'est reparti ! Et cette fois-ci, ce sera à quatre mains. Chouette !

12 décembre 2007

Ca, ça, ça... et puis ça aussi.

Difficile de trouver un fil conducteur entre :

- la mort de Kierkegaard, hier matin, entouré des siens (enfin, de la sienne quoi, moi). Alors que Vilnius a été tendrement enterré en compagnie mondaine dans le jardin de Sciences Po, Kierkegaard a rejoint les égoûts de Paris. Heureusement qu'il n'était plus là pour se voir lui-même...

- l'absence de réponse à cette question fondamentale qui m'a torturée toute la journée, journée passée dans une bibliothèque qui n'a plus le chauffage depuis 2 semaines donc glaciale : "mais pourquoi suis-je frileuse ?". Je pensais avoir fait le nécessaire en enfilant ce matin un gros pull col roulé en laine, un gilet en laine, un graaaaaaaaand pashmina, et - détail glamour - un collant sous mon jean. Même avec tout ça et mon manteau d'hiver, j'ai été profondément congelée. Mais POURQUOI les filles ne sont-elles pas irriguées comme tout le monde ?! Enfin, comme les garçons, quoi... En même temps, toutes les filles ne sont pas des serpents à sang froid comme moi, puisque l'une d'elle avait une robe-débardeur en coton sans rien en-dessous (portée avec des bottes en caoutchouc, pour le détail). J'ai vérifié, ce n'était pas juste pour aguicher l'étudiant studieux, elle n'avait pas le moins du monde la chair de poule, alors qu'il devait faire dans les 15°, à vue de pieds gelés. Ca existe les perfusions d'eau bouillante ?

- j'ai senti aujourd'hui très distinctement un garçon parfumé à l'eau de toilette "Pêche de Provence" d'Yves Rocher. Je passerais sur le choix d'Yves Rocher, après tout, chacun sa vie. J'ai moi-même porté ce parfum pendant quelques mois, absolument ravie et fière de ce cadeau de fââââââââmme que ma cousine m'avait offert pour mon onzième anniversaire. Je présume que je vais passer pour une grande snob (mais en même temps, oui, je suis une snob du parfum : si un Eau jeune ne coûte pas le même prix qu'un Guerlain, ce n'est pas juste pour payer la musique de Muse dans la pub), mais passés 13 ans, ça le fait moyen. Mieux vaut sentir bon le savon sobre que mauvais le parfum cheap. Bon, tout ça pour dire : certes, je me considère comme relativement ouverte sur les questions de genre, mais là, j'ai malgré tout été surprise de ce choix somme toute très féminin. Je soupçonne à vrai dire sa petite amie d'avoir voulu marqué son territoire. Il est certain qu'avec un tel sillage, il ne risque pas beaucoup d'émoustiller. Mais si c'est un choix libre et individuel, il atteint l'un des buts de tout grand nez : rendre celui qui porte la fragrance inoubliable.

- je vais faire voeu de silence. Il faut que j'arrête de parler en société, je fais trop de gaffes. Les gens font des choses gentilles - voire adorables - pour me faire plaisir, et je détruis en 3 mots tous leurs efforts. Alors que je ne parle pas de LEURS choses gentilles, évidemment, sauf que je suis la seule à le savoir, et qu'ils le prennent logiquement pour eux. Ca a commencé à la fête d'anniversaire de mes 8 ans avec toutes mes copines. Au moment de déballer mon dernier cadeau, j'ai dit bien distinctement "ohlala, j'espère que c'est pas ENCORE un stylo !" (euh oui, c'est une remarque de petite peste pourrie gâtée, mais pour ma défense, j'avais déjà reçu 2 stylos en cadeau dans la même après-midi). Et naturellement, le dernier cadeau était un stylo. En plus, c'était un très joli stylo. Christelle était déconfite, j'étais dans mes minuscules souliers. J'ai eu beau lui dire plein de fois que ça me faisait très plaisir, elle était définitivement blessée, et ça se comprenait aisément. Je croyais qu'avec le temps, je saurais être suffisamment raisonnable pour contrôler le flot de paroles quittant mon gosier, mais visiblement non. Deux magnifiques bourdes dans ce genre en 10 jours, avec des gens à qui j'avais juste envie de dire sincèrement MERCI. Et je pense que ce n'est pas le message qu'ils ont retenu.

Peut-être que demain, je vais vous raconter comment ça fait quand je vais en soirée.

10 décembre 2007

Pour bien commencer la semaine

Je sais, normalement le lundi, les gens sont supposés travailler et être pleins de motivation. Ce n'est donc pas du tout le moment de vous divertir, et j'aurais dû faire ça hier. Mais j'ai fait autre chose hier, donc je n'ai pas eu le temps, et puis tant pis si je fais baisser momentanément votre productivité de début de semaine.

Je vous encourage très vivement à aller faire un tour chez Chatounette. Chatounette est une jeune femme moderne, racontant ses aventures de jeune femme moderne par quelques traits de crayon : les soirées entre filles intellos qui dégénèrent toujours, l'effet du célibat sur la forêt amazonienne, la mise en case des garçons, entre autres choses.

En plus, si vous voulez travailler votre LV3 avant le bac, allez-y. Chatounette tient en effet un blog-dessiné bilingue français-espagnol, ce qui permet indubitablement de joindre l'utile à l'agréable en apprenant à dire "Prince charmant" dans la langue du Prince Philippe.

Le seul reproche que l'on puisse faire à Chatounette est de nous faire poireauter longtemps entre deux vignettes. En même temps, quand on a une vie trépidante, c'est difficile de faire des dessins tous les jours pour raconter sa vie trépidante...


Comme un bonheur n'arrive jamais seul, Chatounette ne fait pas que dessiner, elle écrit aussi avec d'autres filles en -ette (Poucette, Poulette, Fadette, et Mimolette) sur le blog des noyautes molles.

La noyaute molle, un concept philosophico-analytique dans lequel je me reconnais facilement, et que je vous laisse découvrir expliqué par celles l'ayant développé.

Ca parle de trucs de fille de façon souvent décapante, ça raconte des tranches de vie quotidienne désopilantes (la vie d'une noyaute molle est pleine de choses insoupçonnées et insoupçonnables pour les noyaux durs), ça développe des concepts scientifiques pertinents sous couvert de jeux de mot tendancieux noirs (l'attitude "mi-pute mi-soumise" de la dragueuse qui n'assume pas, par exemple). Vous découvrirez ainsi comment une noyaute molle se retrouve à l'insu de son plein gré dans une boîte échangiste (rien de tel que des détails croustillants pour apâter le chalant, on dirait presque que j'ai fait une sup de co et/ou que je bosse chez TF1).

Bon, je n'en dis pas plus, ça pourrait ruiner le suspens... Allez vite découvrir "la vie de cinq mollassones fières de l'être", en commençant par les premiers posts chronologiquement, sinon, ça va être difficile de comprendre leur langage truffé de "spaghett", "devanture" ou "merdocu", qui y prennent un sens parallèle !

08 décembre 2007

A part ça

Je crois que je peux le dire sans qu'elle démente publiquement et humilieusement ici même : je me suis fait une nouvelle copine. Dit comme ça, on pourrait croire que ça relève de l'exploit, alors que je pense pouvoir très modestement dire que je ne suis pas un ours asocial incapable de nouer des contacts avec mes prochains. Cependant, étant donné que je n'ai même pas le temps de voir mes amis déjà existants, ou si peu, je ne ressens pas nécessairement le besoin de m'en faire de nouveaux.

Sauf que bon, je suis tellement un anti-ours que j'ai en réalité besoin d'un minimum vital de contact humain dans la journée. Et ces derniers temps, j'avais du mal à remplir mon quota quotidien de bavardage. La joie du redoublant est en effet d'être un Rémi sans ami.

L'année dernière, je savais que j'allais retrouver en amphi Alphonse, Léonie et Gérard, ce qui me réjouissait toujours au plus haut point, même lorsqu'il s'agissait d'un cours de finances publiques. Evidemment, mes amis ne portent pas ces noms, c'est juste pour donner un peu de vivant à cette description. Et puis j'ai un peu plus de 3 amis, je tiens à la souligner. Bref. Ces contacts avec le monde des humains étaient d'une part absolument nécessaires à mon développement personnel, et d'autre part très utiles pour me motiver à aller en cours.

Cette année, Alphonse a eu son concours, Léonie révise chez elle et Gérard a jeté l'éponge. Or j'ai besoin de voir, lorsque j'arrive dans la chaleureuse bibliothèque de Sciences Po, des visages souriants et sympathiques. Sinon, je reste chez moi, et je travaille moins bien.

Ma nouvelle copine est dans le même cas que moi. Avec elle, on peut parler de la nomenclature M14 juste avant de se demander si "la Starak est vraiment nulle cette année ou si c'est juste nous qui vieillissons". Ca me convient très bien.

Si c'était une relation amoureuse, je crois que je me dirais que "tout ça va un peu vite", vu qu'on a déjà passé toute une journée ensemble du matin jusqu'au soir, en finissant par un merveilleux McDo-ciné (le dernier Fatih Akin, De l'autre côté, que je recommande) en sortant de cours. Mais comme ce n'est pas une relation amoureuse et que je suis "juste" une copine - le "juste" est important ("ceci est une private joke en milieu socialisé, c'est insupportable". Comprenne qui pourra !), tout va bien, et elle ne risque pas de partir en courant la prochaine fois en me disant qu'elle est engagemento-phobique.

Tout ça pour dire que vendredi, entre deux cours, lassées des sandouiches du Crous, on s'est offert un petit plaisir : une vraie pause déjeuner. La vraie pause déjeuner se distingue de la fausse pause déjeuner par :
- un environnement calme et plaisible, propice à la détente, et comble du comble, chauffé
- un dejeuner correct et équilibré, qui dure plus de 6 minutes 21 (café compris)
- un vrai café qui n'a pas le goût de plastique en poudre

Nous avons trouvé que Lina's était un endroit parfait pour répondre à ces exigences. J'y ai mis les pieds pour la deuxième fois de ma vie, et je ne regrette pas. La ciabatta grillée figues-chèvre-speck-roquette est divine, sans parler de leur tiramisu à la mangue et au speculoos. Naturellement, ce n'est pas le même prix que le Crous. Mais en sortant de chez Lina's, j'avais l'impression d'avoir vraiment fait une pause dans ma journée, ce qui n'a (presque) pas de prix.

Je crois que je vais arrêter les Pringles afin de faire un virement de crédits vers le poste de dépense Lina's (bien sûr que les crédits-Pringles sont fongibles au sein du programme "Alimentation"). Oui, j'ai un peu révisé mes Finances publiques et j'aime le montrer...

Soyez les bienvenus !

Bienvenue à ceux qui arrivent ici par le biais du site Chez les filles (et merci à la personne qui m'y a référéncée !) et du site d'Aude Nectar du Net.

Le premier est l'un de ces désormais classiques sites communautaires où les filles se retrouvent pour papoter, et qui propose un annuaire des blogs de fille "sélectionnés en fonction de la qualité de leur contenu" (non, je ne me la pète pas, c'est le site qui le dit !).

Sur le deuxième, vous retrouverez la sélection d'Aude, qui choisit entre autres des extraits de blog pour les faire découvrir à tous ceux pour qui "blogosphère" ressemble au nom d'une planète de manga. Comme je suis un peu longue à la détente, je n'écris ce post que maintenant, alors que ce billet a eu l'honneur d'être sélectionné le 23 novembre dernier pour enrichir le nectar d'Aude. Un grand merci à retardement ! Et n'hésitez pas à aller faire un tour chez elle pour engraisser encore un peu plus votre Netvibes ;-)

06 décembre 2007

Être ou ne pas être romantique

Un jour, on m'a dit "ah mais en fait, t'es pas du tout une romantique toi !". Tout ça parce que j'avais dit que je détestais Cyrano de Bergerac. En même temps, c'est pas faux. J'ai plus tendance à être une romantique du quotidien (concept que j'expliquerai sans doute un jour mais pas aujourd'hui, parce que là, j'ai plein de choses à faire). Il n'empêche que je crois avoir trouvé mon maître en matière d'anti-romantisme.

Y en a des qui vont prétendre que je suis obsédée par Joe Dassin, mais pour le coup, ce n'est pas de ma faute. Figurez-vous qu'hier, quelqu'un est tombé sur mon blog en cherchant "Vincent Delerm + La femme con attendait".

Comme chacun le sait (mais si, il faut suivre l'actualité philosophique parfois), La fleur aux dents, hymne à "la femme qu'on attendait", a été repris par Delerm et Katerine. Si vous ne connaissez pas l'original, le refrain dit :

"Il y a des filles dont on rêve
Et celles avec qui l'on dort
Il y a des filles qu'on regrette
Et celles qui laissent des remords
Il y a des filles que l'on aime
Et celles qu'on aurait pu aimer
Puis un jour il y a la femme
Qu'on attendait"

Je ne suis pas romantique, mais quand même, je trouve ça drôlement joli comme déclaration. Alors quand ça devient l'histoire d'une conne qui poireaute, ça me rend bien triste...

L'originale



La revisitée

04 décembre 2007

Mais que fait la police ?

L'heure est grave. J'ai fait quelques observations sociologiques dans les vestiaires de sport. Mes observations ont failli gagner une nouvelle dimension, puisque j'ai, tout à fait invonlontairement, confondu le vestiaire des hommes et des femmes. Vraiment, il devrait y avoir des signes distinctifs sur les portes...

Bon, j'ai très vite regagné mon territoire, rouge de confusion et avec la trouille que personne ne croie à mon innocence. Et j'ai pu constater qu'un nombre étonnant de femmes plus ou moins jeunes ignorent l'existence du soutien-gorge de sport. N'y a-t-il aucune circulaire du Ministère de l'Intérieur, aucune directive européenne, pour rendre l'utilisation de cet accessoire indispensable ? [Attention, la suite dévie un peu "blog de fille", vous serez prévenus]

Je sais, ça ne me regarde en réalité que très peu. Mais je suis effarée de voir que certaines n'ont absolument pas conscience de ce qu'elles infligent à leur corps en une heure de course sur tapis. Je me sens donc investie d'une mission d'intérêt général sponsorisée par le lobby européen du soutien-gorge de sport.

Un soutien-gorge adapté coûte 25€ et c'est l'assurance-vie de vos seins, nom d'une Artémis polymastros ! Même les heureuses propriétaires de petits seins peuvent lamentablement finir comme décrit par Zola dans Germinal, c'est-à-dire avec "les seins sur le ventre et le ventre sur les cuisses".

Si vous ne me croyez pas, je vous encourage très vivement à aller faire un tour chez la Rolls du soutif de sport, Shock Absorber. Vous trouverez ici un exercice fascinant de simulation, en fonction de votre taille et du sport pratiqué. Cela devrait convaincre toutes celles qui sont persuadées que leur lingerie ordinaire fait très bien l'affaire pour leur séance bi-hebdomadaire de step ou de jogging.

J'en conviens, les soutifs de sport sont loin d'être sexys. Mais des gants de toilette dans un ensemble Chantal Thomass non plus...


(Si avec ça, je n'arrive pas un jour à convaincre un jury de mon sens inné du service public et de l'intérêt général...)

02 décembre 2007

Un mini Stabilo-boss, ce n'est pas toujours le pire

Sonia la star des blogs vient de raconter en plein d'épisodes l'une de ses aventures avec un homme doté d'un mini Stabilo-boss dans le slip. Dit comme ça, ça peut paraître soit drôle soit vulgaire. Evidemment, comme toujours avec Sonia, c'est bourré d'humour et d'autodérision, mais pas vulgaire (en même temps, ça dépend où se situe votre seuil de tolérance aux choses du sexe sur un espace public).

Donc son récit est très drôle, mais je crois qu'en réalité, ça n'a pas été drôle du tout, cet épisode de sa vie. Pas à cause du mini Stabilo-boss, mais je ne vous dis pas à cause de quoi pour ne pas ruiner le zouzpense de la lecture. Donc si vous voulez lire les histoires de Sonia, allez-y maintenant (ce sont les billets du 12 au 30 novembre) et revenez ici pour la suite (enfin je ne vous commande pas hein, vous faites ce que vous voulez après tout).

Donc si vous avez suivi mon conseil ferme et poli, vous savez maintenant de quoi il retourne. J'ai donc envie de vous poser une question : "comment c'est-y donc possible ?" Sonia, je ne la connais pas, mais je suis absolument certaine qu'elle est belle, intelligente, indépendante, cultivée et tout ce qui fait d'elle une femme moderne. Et ça me scie toujours de voir que certains hommes arrivent à pourrir même des filles comme ça. Car malgré les apparences, c'est bien plus fréquent qu'on ne le croit.

Là, je pense très fort à l'une de mes amies - évidemment belle, sur-intelligente et adorable - dont le chouette amoureux a réussi en quelques années à la convaincre qu'elle n'était qu'une pintade inintéressante dont le manque de culture abyssal le gênait en société. Donc il évite de la présenter à ses amis parce qu'elle pourrait lui faire honte. Si je vous dis qu'en vrai, c'est une fille qui a eu l'ENA, vous n'allez pas me croire. En même temps, il n'aime pas trop qu'elle voit ses amis à elle, parce que bon, faudrait pas non plus qu'elle ait une vie en dehors de lui... En revanche, elle sait très bien repasser les chemises, alors ça serait bien si elle pouvait le faire plus souvent.

Forcément, de l'extérieur, quand on entend ce genre de choses, on hurle. Mais ce qui est hallucinant et très perturbant, c'est qu'on ne se rend compte de rien quand on est directement concernée par ce genre de relation. Ou alors on se rend compte, mais on n'arrive pas à partir. Ces filles, toutes formidables qu'elles sont, ne croient plus en elles-mêmes et en leur faculté à être aimée, donc elles restent. Le plus fort, c'est que leur mec arrive à ce que ce soit elles qui aient honte de leur situation. En tant qu'amie, je me sens complètement démunie face à cette situation.

Il y a sans doute de vilaines manipulatrices aussi destructrices, mais je n'ai pas encore rencontré de mec tellement brisé par sa copine qu'il préfère ne pas la quitter, puisqu'elle l'a convaincu qu'elle est la dernière personne à pouvoir le supporter. Ce schéma, je n'y ai pour l'instant été confrontée que parce qu'il touchait des amiEs en plein dedans ou des blogueusEs revenues de loin. Du coup, j'ai tendance à penser que ce comportement est une déviance plutôt masculine, et qui marche mieux sur les femmes que les hommes.

Ce billet n'a ni morale ni conclusion. Il y a trop d'incompréhension et d'interrogations de mon côté. En revanche, je suis preneuse de toute solution miraculeuse.

29 novembre 2007

WonderCoco

Oops, she did it again ! Camille d'Essayage a recommencé à me prendre pour une cible (facile) afin que je raconte ma vie de super-héroïne. Le problème, c'est que je manque d'imagination, freinée dans cet exercice par mon admiration sans borne pour Wonderwoman, qui a bercé mon enfance. Mais le but n'est pas de parler de ce qui existe, mais d'inventer. Alors je vais essayer...

Quel serait votre surnom de super héroïne ?

Ben... WonderCoco, en hommage à Lynda Carter

Votre super pouvoir secret ?

Faire tomber les garçons amoureux de moi rien qu'en y pensant (je sais, c'est un super pouvoir très égoïste, mais il faut bien penser à soi de temps en temps)

Votre combinaison et accessoires distinctifs ?

J'hésite entre une sublime robe fourreau noire qui se transformerait en combinaison ultra-confortable lorsque je devrais entrer en action, et une cape rose à paillettes. Je crois que je vais rester sur la robe fourrreau, histoire de préserver les apparences du bon goût.

Votre devise qui fait mouche quand vous triomphez des super vilains ?

"Hinhin, t'aurais jamais cru que je te rattraperais avec mes talons aiguilles, hein ? BEN SIIIII !!" (l'élément important est le "ben si" final, évidemment)

Que feriez-vous de vos journées si vous aviez le pouvoir de dédoublement ?

Je redeviendrais une super amie qui aurait le temps de penser aux anniversaires, de préparer des petits gâteaux pour le thé, de répondre aux mails et de soutenir ceux qui en ont besoin, tout en travaillant non-stop pour moi.

Votre combat au quotidien pour sauver l’humanité ?

J'essaie de faire chier les autres le moins possible, dans chaque action que j'entreprends.

Qu’entendriez-vous si vous aviez le pouvoir de lire dans les pensées de votre patron ?

"Mais pourquoi ai-je donc refusé sa candidature ?" (venant donc de celui qui a refusé de devenir mon patron)

Votre talon d’Achille ?

J'ai du mal à supporter qu'on ne m'aime pas. Même de la part de gens que moi je n'apprécie pas.

Avec quel super héros vous auriez aimé avoir une super aventure ?

Aucun. La combinaison intégrale moulante me laisse de marbre. Dr Mamour, ça compte ?

A quelle époque auriez-vous aimé vous téléporter ?

Ben, comment je peux savoir si c'est mieux avant ou après que maintenant, puisque je n'ai connu ni l'un ni l'autre ?! Bon allez, on va dire Berlin dans les années 20.

Je sais que tout cela n'a ni queue ni tête, qu'il n'y a aucune logique entre ma tempo-transportation à Berlin et ma cape rose, ni entre ma devise et mes pouvoirs. Je suis une mauvaise super-héroïne, il me semble...

28 novembre 2007

In-ad-mis-sible

Oulalalala, je vais me remettre à râler un coup, parce que parfois dans la vie, faut savoir que quand y en a marre, y a pas toujours Malabar. Là, ça devient inadmissible.

Evidemment, je ne parle pas du fait qu'arriver à un cours avec 10 minutes d'avance ne permette plus, de nos jours, d'avoir une table et une chaise tant la surpopulation sciences-potesque est importante. Ce n'est pas inadmissible, c'est normal. Et après tout, avoir son ordinateur sur les genoux est une position de yoga bien connue qui facilite la prise de note et l'assimilation de connaissances.

Evidemment, je ne parle pas du fait que, pour une raison inconnue, mon examen de samedi matin (8 heures, le samedi matin, la précision est importante) n'ait pas lieu à Sciences Po mais à... Arcueil-la-chaleureuse. En soi, Arcueil, ce n'est pas la mort. Mais le samedi matin à 8h pour un examen facultatif, ça entame considérablement la motivation (la mienne en tout cas). Cette délocalisation n'est pas inadmissible, c'est pour notre bien : nous faire sortir de Paris respirer un peu l'air pur de la campagne pour oxygéner nos cerveaux.

En revanche, que la recette du panini aux 4 fromages du Crous ait changé, remplaçant le camembert (rien de meilleur que du camembert fondu) par de la Vache-qui-rit, CA, C'EST INADMISSIBLE...

26 novembre 2007

Mouais

Je sais, ce blog serait bien plus drôle si je vous parlais de ma vie sexuelle. Et encore, ce n'est pas sûr. Disons que si j'écrivais au moins des billets de temps en temps, ça serait bien.

Pour l'instant, j'essaie de mobiliser toute ma motivation pour travailler. Autant vous dire que je déploie de nombreux efforts pour pas grand-chose, parce que la motivation, elle a un peu fait pschitt.

Il suffit de passer un vrai week-end normal pour se rendre compte que faire une prepena, c'est vraiment avoir une vie de con. Je me suis dit que je pourrais peut-être essayer de ne pas travailler le week-end cette année. Mais ça ne résout pas les problèmes des galops systématiques du samedi matin, qui ont tendance à gâcher à eux seuls la fin de semaine.

Il suffit de regarder un peu les relevés de notes des copains pour se rendre compte que ces concours ne suivent aucune logique et que le travail n'est pas nécessairement la clef du succès. Mon propre cas n'est pas celui que je peux analyser avec le plus d'objectivité (même si je trouve, aussi objectivement que possible, bizarre d'avoir 3,5 dans une matière où je n'ai pas eu moins de 12 toute l'année). En revanche, je sais qui, parmi mes amis, avait réellement toutes les chances de l'avoir, et a au final des notes bien pourries, et même plus mauvaises que celles de l'année dernière. Je sais qu'on peut avoir dans la même matière 15 une année, et 6 l'année suivante, le tout en ayant acquis bien plus de méthode et de connaissances. Je sais qu'on peut rater un concours à quelques centièmes. Je sais qu'on peut être sur liste complémentaire une année, et même pas admissible l'année suivante. Je sais que le travail ne fait que la moitié des résultats, et que c'est déprimant.

Il suffit d'assister à certains oraux de l'ENA pour se dire que les épreuves écrites ne permettent pas toujours de sélectionner les meilleurs. Afin de préserver l'anonymat des candidats et d'éviter de me faire lyncher publiquement, je ne m'étendrai pas sur le sujet, mais je suis ressortie effarée de ce que j'ai vu et entendu. Je sais que le stress rend les gens cons, moi la première (genre en oubliant de façon passagère le nom de pape de Joseph Ratzinger). Mais le stress fait partie des règles du jeu, et il y a quand même des bornes aux limites à ne pas dépasser, non mais. J'ai eu l'impression qu'on m'enfonçait un poignard dans le coeur pendant 2 fois 30 minutes, et je n'ai pas pu m'empêcher de penser "tout ça pour ça"...

A part ça, je ne suis pas du tout déprimée. Je ne déprime pas, je glande. C'est différent. La prochaine fois, je répondrai aux gens qui veulent que je leur raconte ma vie de superhéroïne et que j'épelle mon nom.

On est loin de ma vie sexuelle avec tout ça, j'en conviens. En même temps, Marie-Chantal l'a bien dit : on ne peut pas baiser et cuisiner. Or je viens de mettre en ligne une nouvelle recette.

(Je sais, la morale de l'histoire est elliptique et n'a rien à voir avec la choucroute. Problème global de motivation. Y compris pour trouver une fin démente à ce billet ô combien réjouissant)

23 novembre 2007

Je sens bien que vous vous méfiez

La solution de facilité quand on n'a pas le temps d'écrire : des vidéos. Je sais, c'est lâche, mais bon.

Aujourd'hui, sans peur et sans reproche, je vais vous parler de Salvatore Adamo. Et c'est là que vous commencez à vous méfier et que je perds le peu de considération musicale dont je bénéficiais jusque là à vos yeux.

Oui mais non. Parce qu'Adamo, dont j'adore aussi la période "Vous permettez" et "Laisse tes mains sur mes hanches" (et j'assume), c'est désormais quelqu'un qui chante avec les musiciens de Bénabar et qui fait des duos avec Olivia Ruiz. A ce stade-là, ce n'est plus du recyclage, c'est juste "chapeau" (je fais des phrases qui ne veulent rien dire si je veux, je suis sure que vous faites votre mauvaise tête et qu'en réalité vous avez compris).

Dans l'ordre d'apparition :

- "Vous permettez Monsieur" en version multinationale et avec une chorégraphie à faire pâlir d'envie Kamel Ouali

- "Laisse tes mains sur mes hanches" bizarrement accéléré, ce qui donne à Salvatore Adama une voix ridicule de castrat parlant du nez (mais je n'ai pas trouvé mieux)

- "J'te lâche plus" et "Mon voisin sur la lune", deux extraits de son album Zanzibar, celui enregistré avec les musiciens de Bénébar. Le meilleur extrait selon moi est "Douceur", mais impossible à trouver.

- son duo "Ce Georges" avec Olivia Ruiz














20 novembre 2007

Va falloir qu'on m'explique

Bon, quand j'écris une note, ça se bouscule pas franchement au portillon, mais quand je ne ponds plus rien pendant des jours pour cause d'overbookage, il y a un raz-de-marée de lecteurs. Nan mais dites-le, hein, si vous préférez que je glande. Non, je ne fais pas la tête mais je cherche à vous comprendre, c'est tout.

A part ça, je découvre les joies de Paris à vélo. La semaine dernière, c'était un peu (beaucoup) Noël avant l'heure dans ma tête. Mes parents m'ont apporté un vieux vélo pour que je puisse résister et prouver que j'existe malgré la grève. Et franchement, j'étais aussi excitée que si le Père Noël venait de m'apporter un tricycle rose à paillettes. J'ai voulu l'essayer immédiatement dans la cour de mon immeuble. Bref, c'était chouette.

Mon papa a dû bricoler tout plein desssus, et moi, j'ai fait "assitante de Mac Gyver" comme métier (mon meilleur rôle). Il dit "joint" et je lui tends le joint. Il dit "tournevis bleu" et je lui dis "ben non je l'ai pas, il est dans ta poche". Il me tend un vis, et je la laisse tomber entre mes doigts, alors après on cherche partout accroupis pour trouver la perverse enfuie. Vous voyez, on rigole bien.

Il m'a mis un joli panier devant, il a fait une révision complète, il a déplacé la sonnette pour qu'elle soit accessible à un jet de pouce (mais depuis, j'ai perdu le dessus de la sonnette, ce qui la fait tinter, la faute à un nid de poule), il m'a offert un nouvel antivol qu'on dirait une Ferrari (grise) et surtout, surtout... un gilet jaune fluo à bandes réflechissantes pour qu'on me voie la nuit. Il y a quelques petites choses que j'aimerais vivre avant de finir comme une crêpe. Avec un tel équipement, je me suis lancée.

La première fois, j'ai trouvé ça génial le vélo. Il faisait beau, les couloirs de bus étaient tout à moi, et j'ai gagné un temps fou.

La deuxième fois, j'ai découvert qu'à vélo, je ne pouvais pas prendre le même chemin qu'à pied. Après 5 sens interdits, j'ai réussi à tourner à droite. Avant de retomber sur une nouvelle série de sens interdits. Au bout de 4 sens interdits, j'étais complètement perdue. J'ai mis 45 minutes pour revenir chez moi, alors que je n'avais eu besoin que de 10 minutes pour faire l'aller. J'ai regardé en rentrant mon trajet, et j'ai fait un très bel escargot pour rejoindre mon point d'arrivée.

La troisième fois, j'ai dû me rendre à l'évidence que la vie de cycliste était nettement moins agréable sans couloir de bus. Il y a les voitures qui me hurlent dans les pneus parce que je refuse obstinément d'aller rouler tout au bord de la route, là, dans le caniveau où il y a toutes les feuilles mortes détrempées qui font scouitch-scouitch-flip-gliiiiiiss (je sais, je vais vachement bien l'onomatopée de la feuille). Avant de monter vraiment sur un vélo à Paris, j'avais très peur des automobilistes, persuadée qu'ils n'hésiteraient pas à me rouler dessus. La vérité, c'est que les plus dangereux sont :
- les autres cyclistes ("euh... tu veux qu'on te remette les petites roues là ou quoi ?")
- les scooters (je pense qu'ils se vengent des queues de poisson des automobilistes en faisant la même chose aux cyclistes : on est tous le plus petit de quelqu'un)
- et les piétons (si tu ne risques pas de leur faire mal, ranafoute de regarder avant de traverser).

La quatrième fois, j'ai réalisé que le vélo, de nuit et sous la pluie, est une activité nettement moins épanouissante que prévu.

N'empêche, je crois que je suis conquise par le vélo : je n'attends plus le bus et je mets deux fois moins de temps pour aller en cours. Mais il va encore falloir que je résolve quelques petits problèmes :
- dénicher une nouvelle sonnette (qui jouerait Aretha Franklin, ça serait chouette)
- faire fonctionner ma dynamo qui ne touche toujours pas la roue
- trouver où caser mon ordinateur pour qu'il soit en sécurité et ne jaillise pas hors du panier au premier dos-d'âne
- réussir à concilier vélo et jupe

16 novembre 2007

Lancement

L'idée me trottait depuis longtemps dans la tête. Est venue se greffer là-dessus la proposition de Denys ici-même (oui, quand je vous fais faire des devoirs de vacances, j'ai l'air de m'en foutre complètement après, mais en fait, pas du tout. C'est juste qu'il me faut le temps d'y réfléchir).

Voilà donc Mademoiselle Cocotte, mon blog culinaire, avec une première recette, bientôt suivie de nombreuses autres. Si vous n'aimez pas cuisiner mais appréciez lorsque je raconte ma vie, vous pouvez aller y faire un tour, car je suis aussi bavarde là-bas qu'ici (on n se refait pas).

Les recettes sont toutes testées (par moi) et approuvées (par d'autres que moi). Ce sont parfois des originalités nées dans ma caboche, mais il s'agit le plus souvent de recettes piochées ça et là et plus ou moins modifiées. J'indique évidemment dans ce cas qui en est l'auteur premier.

Il faut encore que je trouve le moyen de faire de jolies et alléchantes photos, parce que pour l'instant, c'est pas ça...

Si vous êtes tentés, tout se passe ici !