29 mai 2006

Saint Guillaume Hills 90210 (ou comment Sciences Po se met soudainement à ressembler aux lycées des séries américaines)

Un ample mouvement de frénésie généralisée s'est emparé insidieusement mais sûrement de Sciences Po ces derniers jours. Petit à petit, l'ambiance prend, la tension monte. Les 5ème années, en théorie plus raisonnables que leurs plus jeunes congénères, sont particulièrement touchés. La gala-folie commencent à atteindre les plus sains d'esprit.

Et oui, dans un peu plus de deux semaines aura lieu le grand gala des diplômés de Sciences Po. Un VRAI gala d'école, qui ne ressemble en rien aux autres soirées BDE. Le gala est une institution assez, voire très, récente, et pourtant déjà mythique et réglée par des principes déjà immuables.

Principe n°1 : le gala, c'est CHIC. Mais chic chic genre classos. La preuve par l'image (de l'année dernière) :





Du coup, les conversations (des filles) ressemblent de plus en plus nettement à celles des filles de Beverly Hills, avec pour thème principal : LA robe. La seule, l'unique, qui fera d'elles des princesses d'un soir que personne n'oubliera. La robe qui fera que dans une réunion de l'association des Anciens de Scpo, dans 38 ans, il y aura toujours quelqu'un pour leur dire "Oh mon Dieu, mais c'est toi Georgette ! Tu n'as décidément pas changé depuis cette soirée où tu portais cette sublime robe jaune moutarde que je n'oublierai jamais." Forcément, trouver une robe comme ça, ça demande du temps et de la patience. Bien évidemment, la question me taraude aussi un peu, on est girly ou on n'est pas. Mais plutôt que de partir à l'assaut des boutiques, je pense avant tout ouvrir mes placards. Je ne suis pas certaine de saisir ce prétexte pour enrichir ma collection de robes de soirée d'un specimen de plus. Quoi que, l'occasion est trop belle :-) A voir.

Principe n°2 : le gala de Sciences Po, c'est chic-mais-pas-que-la-robe. Parce qu'il y en a, en amont, du travail de coiffure (professionnelle), maquillage (semi-professionnel) et de manucure (artificielle). Le problème, c'est que parfois, du coup, c'est tellement réussi qu'on ne reconnaît pas les gens que l'on côtoie pourtant tous les jours depuis 5 ans. C'est gênant pour les légendes des photos.

Principe n°3 : le gala de Sciences Po, c'est People. L'année dernière, Alain Juppé (qui avait soudainement un peu de temps devant lui visiblement), David Pujadas, Simone Veil, PPDA, et pleins d'autres avaient fait le déplacement. Du coup, les rumeurs vont bon train pour essayer de deviner qui sera dans le carré VIP cette année. Vincent Delerm n'est pas parmi les favoris, tant pis.

Principe n°4 : le gala de Sciences Po, c'est la soirée de la dernière chance. Pour tous ceux qui n'ont pas encore trouvé leur princesse charmante, toutes celles qui n'ont pas trouvé leur superman, toutes celles qui n'ont pas trouvé leur princesse charmante et tous ceux qui n'ont pas trouvé leur superman, le gala représente réellement la dernière chance de pouvoir ensuite dire dans les dîners mondains, les yeux pétillants de bonheur partagé, que "oui, on s'est rencontré à Sciences Po". Et tant pis ce n'est pas sur les bancs de Boutmy. Le gala, c'est plus glamour qu'une soirée de l'association sportive, trop connotée 3ème mi-temps pour faire romantique dans les récits de "et comment vous vous êtes rencontrés ?". Et comme dans les séries américaines, certains se disent que l'occasion est trop belle, que ce sera peut être leur première nuit d'amour et qu'ils feraient peut-être bien d'aller acheter pour la première fois des préservatifs. Au pire, ça servira plus tard. Avant la date de péremption, espère-t-on toujours.

Bon, ça y est, je viens de tenir ma réunion de crise avec ma soeur sous le haut patronage de Sainte Germaine pour répondre à mes questions existentielles liées au principe n°1 et même un peu n°2, je l'avoue. Je n'ai plus qu'à suivre ses conseils. Photos le 16 juin.

25 mai 2006

Oh les CONS !!!

Petit moment d'indignation face à mon écran d'ordinateur : ma petite icône Mail se met à sauter, chouette, un nouveau mail. Bon, rien de bien excitant, ma facteur de portable Bouygues est consultable en ligne. Je regarde d'un oeil aussi distrait que déçu. Sauf qu'un chiffre me saute aux yeux : le montant de ma facture dépasse de 10 €... Pourtant, je n'ai pas appelé au Zimbabwe avec mon portable, j'en suis certaine. Du coup, je vais voir ce qui se passe, "il y a sûrement une erreur", j'en suis certaine.

Et là, j'ai la très désagréable sensation de m'être fait couillonner. Arrivée à la fin de mes deux services de bienvenue offerts, j'ai résilié le forfait 50 sms (de toutes façons, j'ai les sms gratuits le soir, alors bon...) et le forfait multimédia (en deux mois, je n'ai pas réussi à l'utiliser, je ne sais même pas à quoi ça sert en vrai, autant dire que c'était plus qu'inutile). J'avais droit à ces merveilleux services jusqu'au 14 mai. Donc le 14 mai, je me suis connectée à ma page client blablablala de Bouygues et j'ai résilié ces offres. Parfait.

Bah non !!! Ma demande de résiliation n'étant prise en compte qu'à partir du 20 mai (on peut savoir pourquoi ils ont besoin de 6 jours pour faire transiter une information dans leurs trucs informatiques ????), je paie ces deux services pour toute ma facture du mois de mai. C'est limite de la vente forcée je trouve. Parce que je ne vois pas comment j'aurais pu savoir à l'avance que 6 jours serait nécessaire à la prise en compte de ma demande de résiliation. Et 10€ de plus dans le panier, c'est quand même un peu abusé, surtout pour des services que je n'utilise pas. Bref : je suis PAS CONTENTE !!!! Peut-être même que je vais leur écrire un petit mail. Ils l'auront peut-être d'ici 15 jours, vu la rapidité de transmission interne des informations...



[Avec 10€, j'aurais pu m'acheter 7 boîtes de petits sablés de Michel et Augustin. Les cons les cons les cons.]

D'ordre divers et varié

1. La vraie vie commence : ça y est, j'ai envoyé mon dossier pour l'ENA lundi après-midi, après avoir quasi-dépassé les délais pour cause de tête en passoire en ce moment. Donc à partir de maintenant, Cornelia, Guillaume, tout le monde, les mots "ne passe pas l'ENA", "d'toutes façons tu n'as aucune chance", "les énarques sont tous des connards" ou "tu vas quand même pas passer l'ENA" sont prohibés. STRICTEMENT prohibés.

2. Michel et Augustin m'ont répondu !!!!!!!!! Un vrai mail personnalisé, gentil comme tout, avec une invitation dans leur caverne d'ali baba en prime. Vivement que j'aie le temps... En attendant, encore une petite virée à la Grande Epicerie la semaine dernière, j'en ai profité pour essayer les sablés aux gouttes de chocolat. Encore un truc que je n'oublierai pas. Ces deux-là, ce sont des dieux, des fées, des magiciens.

3. Vous allez penser que je suis légèrement obsédée par le remplissage de tube digestif, mais franchement, vous connaissez meilleur goûter que du pain sortant tout juste du four (merci Picard pour les baguettes congelées) avec du Lindt au lait extrafin que l'on laisse fondre doucement (la 1/2 plaquette, autant ne pas lésiner)... On croque dans le pain tiède, encore fumant, ça croustille et la mie est toute fondante, le chocolat coule de toute part, on lèche le pain pour rattraper les dernières coulures, on finit par gratter l'assiette avec l'index pour ne rien laisser. Mmmhhhhhh. [Mais non je ne suis pas une porcine !!!!!]

4. J'ai vu Barnier à Sciences Po. Ouep, Michel en vrai. C'est lui qui fait le cours de QI cette année (quand je pense que nous, on avait Moreau-Desfarges...). Du coup, ça m'a rappelé la fois où je l'avais vu à Berlin, en janvier ou février, me rappelle plus exactement. En réalité, c'était Sarkozy que j'étais venue écouter. Ca m'a permis de me rendre compte un peu de ce que valait le personnage en vrai. L'honneur était sauf, il n'était pas le plus petit de l'assemblée. Et je ne parle même pas de moi, mais de SEMA. Comprenne qui pourra le langage elliptique (à moitié pour me la péter, au quart pour éviter l'incident diplomatique, au dernier quart pour éviter de compromettre toutes mes chances éventuelles de faire un jour partie de l'administration française). Mais pourquoi Barnier alors (qui, lui, est plutôt du genre grand, sans être une armoire à glace non plus, hein Cornélia). Et bien j'ai découvert, à l'occasion de cette conférence de Sarkozy en terre teutonne, que notre Ministre de l'Intérieur se déplaçait avec... une COUR, comme un vrai monarque républicain. En gros, il a ramassé tous les déçus du chiraquisme et les trimballe avec lui. Une dizaine de politiciens français ex-de premier plan, virés par facilité ou par nécessité, oubliant leur amertume en tentant d'ores et déjà de préparer l'avenir. J'imagine déjà leurs têtes si le scénario de 2007 connaît quelques modifications de dernière minute. Barnier, le sacrifié du référendum, voyant s'envoler 2 ans de léchage de bottes intense en fumée sur la simple volonté de quelques couillons de Français ayant choisi de ne pas donner carte blanche à un populiste tendance hystérique. Oups... je viens de languedeputer là... ZUT !

5. Pour finir en beauté, une petite citation de Jacques Toubon, qui est venu nous faire un petit cours de vie parlementaire communautaire cet aprem : "Le Cocobu, c'est un truc terrible !". Explication demain (j'adore avoir l'impression d'être la reine du suspense pire que Stephen King...).

19 mai 2006

Lot de consolation

Pas trop le temps d'écrire ce soir, et j'ai les yeux explosés par l'ordi. En consolation, un peu de Depsroges avant d'aller dormir. C'est vrai, c'est pas de moi, mais c'est quand même très bien ;-) Dommage qu'il n'ait pas de blog...

Bouhouuu, pas envie d'aller en exam demain. Pourquoi on ne pourrait pas faire autre chose de nos samedis après-midis que d'écrire des tartines dont personne n'a rien à faire sur un sujet que personne n'a jamais réussi à résoudre ? On pourrait plutôt... aller voir enfin l'expo Rousseau au Grand Palais, ou le dernier Almodovar qui a l'air savoureux, ou juste aller bruncher jusqu'à 16h dans un café hype-mais-chaleureux.

Allez, encore un petit coup d'oeil à Rawls (lui je l'aime vraiment bien maintenant que je comprends à peu près ce qu'il raconte), Kymlicka, Taylor et tous leurs potes (euh moi aussi j'ai des potes, et ils sont nettement plus drôles, c'est pas la peine de me refiler ceux-là dont personne ne veut un samedi après-midi...) et ZOU au lit. Ca rattrapera mes outrageux excès d'insomnie de ces trois dernières nuits.

Petit dictionnaire desprogien

AUTOBUS : Véhicule qui roule deux fois plus vite quand on court après que lorsqu’on est dedans.
BABY-SITTER : Adolescent(e)s devant se conduire comme des adultes de façon à ce que les adultes qui sortent puissent se comporter comme des adolescents.
BOY SCOUT : Un enfant habillé comme un couillon, commandé par un couillon habillé comme un enfant.
CAPITALISTE : Personne qui se rend en voiture climatisée de son bureau climatisé à son club climatisé pour y prendre un bain de vapeur.
CHANDAIL : Vêtement que doit porter un enfant lorsque sa mère a froid.
CONSULTANT : Se dit de celui qui consulte ta montre, te dit l’heure et te fait payer la prestation.
DANSE : Frustration verticale d’un désir horizontal.
ECONOMISTE : Expert qui saura demain pourquoi ce qu’il a prédit hier n’est pas arrivé aujourd’hui.
FACILE : Se dit d’une femme qui a la moralité sexuelle d’un homme.
GYNECOLOGUE : personne qui travaille là où les autres s’amusent.
HARDWARE : partie de l’ordinateur qui reçoit les coups quand le software se plante.
INTELLECTUEL : se dit d’un individu capable de penser pendant plus de deux heures à autre chose qu’au sexe.
MAL DE TETE : contraceptif le plus utilisé par les femmes.
MARIAGE : Union qui permet à deux personnes de supporter des ennuis qu’ils n’auraient pas eus, s’ils étaient restés seuls.
NYMPHOMANE : terme utilisé par certains hommes pour désigner une femme qui a envie de faire l’amour plus souvent qu’eux.
ORTHODONTISTE : Magicien qui vous met dans la bouche, une partie de ce qu’il vous retire des poches.
PARLEMENT : Nom étrange formé des verbes “parler” et “mentir".
PESSIMISTE : optimiste qui a l’expérience.
PROGRAMMEUR : personne qui résout, de manière incompréhensible, un problème que tu ignorais avoir.
PROGRES : Doctrine qui consiste à compliquer ce qui est simple.
PSYCHOLOGUE : c’est celui qui regarde les autres quand une jolie femme entre dans une pièce.
REVEIL-MATIN : Instrument inventé pour réveiller les gens qui n’ont pas de jeunes enfants.
SARDINE : Petit poisson sans tête qui vit dans l’huile.
SECRET : Information que l’on ne communique qu’à une seule personne à la fois.
SNOBISME : Action de s’acheter des choses qu’on n’aime pas avec de l’argent qu’on n’a pas dans le but d’impressionner des gens qu’on n’aime pas.
SYNONYME : Mot à écrire à la place de celui dont on n’est pas certain de l’orthographe.
TRAVAIL D’EQUIPE : C’est la possibilité de faire endosser les fautes aux autres.
VEDETTE : Personne qui travaille dur toute sa vie pour être connue, et qui porte ensuite de grosses lunettes noires pour ne pas être reconnue.

17 mai 2006

Michel et Augustin

Il était une fois une petite Coco bien décidée à ne pas se laisser bouffer par la morosité ambiante de la rue Saint Guillaume, et en particulier de sa sordide cybercafète. Melle Coco était aussi bien décidée à aller claquer plein d'argent pour pas grand chose, juste un déjeuner avalé en moins de deux (heures). Melle Coco a donc décidé d'aller faire quelques emplettes à la Grande Epicerie de Paris.

Ouais, je sais, ça fait super bourge-snob-prouteproute, la petite étudiante qui préfère le Bon Marché au resto U. J'assume. Surtout que ça ne m'arrive pas souvent, et c'était uniquement pour raisons thérapeutiques, pour lutter contre un indescriptible et irrépressible coup de ras-le-bol. Et je dois dire que ma petite automédicamentation (sandiwch pain polaire-duo de saumon mariné au fromage frais... Tant qu'à aller à la Grande Epicerie, autant ne pas se priver...) a été assez efficace. Mais là ou VRAIMENT, j'ai sauvé ma journée, c'est quand j'ai commencé à flâner dans les rayons.

Vraiment, j'adore ce concept de magasins où l'on arrive à nous faire croire que faire les courses (pas faire du shopping, faire les courses, remplir le panier de la ménagère de moins de 50 ans, aller aux commissions tout ça quoi) peut être un moment de pur plaisir, de détente, "là où tout n'est que luxe, calme et volupté". Le BM n'a pas failli à sa réputation et n'a pas déçu mes attentes. Car soudain (enfin, lentement, rappelez-vous, je flâne, puisque c'est un moment de détente blablabla etc), donc soudain lentement, je tombe sur un petit coin de tête de gondole (toi même). Et là, des petites boîtes marrantes, pleines de couleur, qui ont l'air remplies de bonnes choses : les petits sablés tout ronds tout beaux de Michel et Augustin.

Je regarde. Le format est pas mal, ça me ferait juste mon petit dessert. Et puis ça a l'air franchement bon. Surout les petits là, de la gauche. "Pavot vanille", tout ce que j'aime. Je craque. J'en mets dans mon petit panier de ménagère de moins de 50 ans. Et là, après mon sandwich pain polaire (sérieusement, le meilleur de ma vie), je craque pour ma petite folie, mes petits sablés tout ronds tout beaux. Je croque. Mmmmmmmhhhhhhhhmmmmmmm, ça croustille, mais on ne se casse pas les dents. Ca a le goût de bon. Divin même. Et voilà comment en deux croques, j'ai été conquise.



Et hier, plongée (en théorie) dans mon exposé de droit parlementaire (pas le même que ce soir, un autre, il faut varier les plaisirs), je cherchais quelques menues distraction. Souvenir ému de ce moment de grâce culinaire, je cherche Michel et Augustin sur internet. Et là, je dois dire, le site est absolument génial. Les mecs racontent leur petite histoire assez incroyable, proposent de venir arroser leur bananier, expliquent qu'ils ont découvert les jugos naturales en Amérique du Sud en 1997, disent tout sur tout et sur rien et sur rien du tout (oups, petite rayure du disque).

Et là, je vois un truc qui fait tilt dans ma petite cervelle : si on a des idées de recettes, des choses qu'on aimerait manger, des petits sablés inédits qu'on voudrait partager, il n'y a qu'à leur écrire. Alors déjà, je dois dire qu'en termes de marketing, les mecs, ils sont SUPER forts. Normal, c'était leur boulot à la base. Mais là, me faire croire que moi, la groupie de base, je pourrais non seulement participer activement à leur bizness mais en plus, peut-être, devenir leur copine, ça me donne envie de me baffrer de petits sablés matin midi et soir et nuit et goûter et et et. Je compte même plus les points, ils ont gagné.

Et bah moi, je leur ai écrit du coup. Comme ça, si c'est juste un coup marketing mais qu'en fait ils n'en ont rien à faire des autres, je les aurai un peu emmerdés à encombrer leur boîte mail avec mes conneries. Et si ce n'est pas juste du marketing (moi j'y crois à fond), alors je rêve déjà. Je leur ai proposé 3 idées de nouveaux petits sablés. Si ça les intéresse, je me mets au boulot. Dans ma cuisine, à jouer à l'apprentie-sorcière. Je me Bree-van-de-Kampiserai encore plus que d'habitude. Je resterai face à mon four jusqu'à ce que j'aie trouvé la recette miracle, le pass pour rentrer dans leur tribu qui me fait fantasmer. Et puis peut-être que ça va tellement bien marcher que jamais je ne passerai l'ENA parce que je serai nommée chef-nouveaux-sablés d'ici le mois de septembre prochain et que bientôt je pourrai passer mes journées à faire des petits gâteaux plutôt que du droit public.

Bon, allez, assez rêvassé, l'efficacité du juge administratif m'attend. Et en plus, ils ne m'ont pas encore répondu...

Hihihihihihihihi !

Désolée, c'est méchamment sadique, mais quand je vois que là, sous mon nez, il pleut comme vache normande qui pisse du cidre, je rigole doucement. Oh non, pas par esprit mesquin en pensant aux sans-abris parisiens qui vont être trempés comme des soupes, bien au contraire. Je pense juste à tous ces mecs en maillots rayés que j'ai vu parader toute la journée dans les rues de Paris. Venir du fin fond de l'Espagne pour voir des mecs en short courir sur une pelouse tout en se faisant mouiller comme à l'Aquaboulevard, c'est quand même balo...

En plus, je devrais même pas rire, parce que si ça se trouve, dans le lot, il y a Jérémie Aliadière qui joue. Et c'était mon amoureux de maternelle alors ON NE RIGOLE PAS avec ces choses là. En plus, on jouait ensemble aux Chevaliers du Zodiac à la récré et lui, c'était toujours Pégase bien sûr, le rouge, le top du top, la crème. Et parfois aussi, on jouait à Olive et Tom, mais là, c'était nettement plus rude pour moi, il y avait déjà une petite inégalité...

Bon, maintenant, je le trouve nettement moins beau avec le recul. Mais il joue quand même à Arsenal. Quand je pense qu'on a eu les mêmes maîtresses jusqu'en 6ème, je ne comprends vraiment pas pourquoi je n'arrive toujours pas à dribbler. Etrange...

Remarquez, même lui a un peu de mal à décoller. Mais ce n'est pas de sa faute le pauvre chou n'arrête pas de se blesser. Allez, maintenant que j'ai pu caser cette petite histoire, je suis contente :-) On termine sur sa photo ? OH OUIIIIIIIII !!!






Là c'est pour montrer comme l'autre est méchant avec lui (et aussi qu'il a de jolies cuisses toutes musclées toutes bronzées, au passage)





Et là c'est pour montrer que même s'il s'est déchiqueté les ligaments du genou, il gagne !

Quand je pense que j'ai raté mon destin de femme de footballeur, alors que ça ne tenait qu'à un fil...

Tango

Un pas en avant, trois pas en arrière, et je n'ai même pas le doux parfum d'exotisme argentin dans les narines pour me consoler de ce non-progrès :( De quoi s'agit-il ? De ma nullité en blogs. Bah oui, maintenant que j'ai découvert des vrais blogs de gens qui ne font pas ça en vague amateur comme moi mais en vrais pros (www.20sur20.net entre autre, du monsieur qui fait Bonjour America dont j'ai parlé avant hier), et bah j'ai envie de faire comme eux. Oui, je suis une copieuse, mais c'est pour mon bien.

Alors hier, grand pas en avant pour moi, rien à péter pour l'humanité, j'ai réussi à mettre un LIEN dans mon post. Ca n'a l'air de rien, mais c'est quand même le fruit d'un long labeur. Mais du coup, comme je ne suis jamais satisfaite, j'ai de nouvelles ambitions (en passant, c'est un peu ma spécialité ça, vouloir toujours mieux une fois que j'ai réussi un truc bien difficile. je dois avoir peur de vide...). Bref, maintenant, je voudrais bien mettre de la musique sur mon blog.

Et voui, j'ai bien envie que tout mon petit monde clique sur un petit curseur en forme de flèche et puisse partager avec moi le bonheur que c'est d'entendre "Nimm mich mit" de 2Raumwohnung. Vu que je n'arrive vraiment pas à mettre de la musique (en plus, bien que mon domaine soit plutôt le droit administratif plutôt que le droit de la propriété intellectuelle, il me semble que ça ne serait pas très correct rapport aux droits d'auteur), je vous copie-colle les paroles de cette chanson vitamine-bonheur-joie de vivre du moment. Sûr, c'est mieux avec la musique, mais là, je ne peux que vous encourager (encore plus malhonnête rapport à la propriété intellectuelle ?) à aller le humhumhumhum oui oui, télécharger illégalement. Ou vous le faire rapporter d'Allemagne. Voire d'Autriche. Ou de Suisse si vous êtes très riche ou que vous connaissez Agathe qui joue à Heidi dans la neige. Allez, zou, les paroles :

NIMM MICH MIT - das abenteuer liebe usw
musik i.humpe, uwe fahrenkrog petersen
text heike kospach

es regnet nicht nur in der regenzeit
es schüttet aus kübeln nur so runter
wie stellst du dir das wetter vor in caracas
das leben in den tropen ist viel bunter

du, sagst du, ich bin kein mann für eine nacht
ich muß nur immer irre viel verreisen
heute hab ich mal darüber nachgedacht:
deine chance ist da - ich kann es dir beweisen

nimm mich mit nimm mich mit
nimm mich mit tommi boy
auf das abenteuer liebe undsoweiter
ich kann's sehen, es wird gehen
es wird doppelt-dreifach schön
mit dir - a du bist mein begleiter

ich mal mir alle unsere möglichkeiten aus
nordpol, südpol, großstadt oder strand
am strand der ganze sand,
vielleicht lieber doch auf's land
ich bin jedenfalls schon sehr gespannt

mein hund sieht inzwischen ganz traurig aus
immer nur drinnen nie raus aussem haus
immer nur warten, daß das telefon geht
und uns einer auf ne reise in die welt einlädt

nimm mich mit nimm mich mit
nimm mich mit tommi boy
auf das abenteuer liebe undsoweiter
ich kann's sehen, es wird gehen
es wird doppelt-dreifach schön
mit dir - du bist mein begleiter



Bon, je crois que ça a l'air complètement naze sans la musique, mais moi, elle me plaît cette chanson. Plus que ça même : j'adore, au moins autant que le "Was es ist" de Mia (autre grand moment de joie musicale). Et contrairement à ce que les distraits pourraient croire en lisant un peu trop rapidement mon post, il ne s'agit absolument pas d'un tango allemand. Le genre ? rock-pop-électro. Mais mieux que ça. Parce que moi, "rock-pop-électro", ça ne me donne pas nécessairement envie d'écouter. Mais là, si. Bref, c'est compliqué de décrire de la musique sans son.

J'ai encore quelques petits trucs à raconter, mais je vais faire un autre post spécial :) Dès que j'aurai un peu avancé ce p*** (plaisant, je voulais dire) d'exposé de droit public pour demain matin. Comment ça je m'y prends toujours à la dernière minute ? Meuhhhhh non, je fais de l'optimisation de temps, du flux tendu, comme les industries automobiles japonaises !

PS / Et vous ma bonne dame, vous en pensez quoi de l'efficacité du juge administratif ? Vaste sujet hein...

16 mai 2006

Le policy mix américain expliqué à tout le monde

Je viens de découvrir une petite vidéo qui devrait aider tous ceux qui veulent comprendre ce qui se cache derrière le terme barbare de "policy mix" à y voir un peu plus clair. Les étudiants de Columbia s'impliquent personnellement et artistiquement de façon remarquable. Allez y, vous n'aurez pas mal à la tête, c'est promis :-)

http://
VIDEO

PS / non, ce n'est pas (trop) une private joke Affaires publiques !

Ca y est, je reprends du service...

Après avoir lentement fait pourrir mon blog dans son jus depuis maintenant une petite éternité, j'ai décidé de reprendre du service. Parce que cette coupure n'était pas vraiment volontaire, parce que je me suis rendue compte que j'aimais bien écrire, quand même, parce qu'il faut absolument que je partage publiquement avec Cornélia ma recette de Krokantkuchen qui fera enfin baver d'envie ses collègues plus-fermés-d'esprit-tu-meurs, parce que j'en ai assez de voir des petites choses tous les jours en me disant "tiens, je pourrais le mettre dans mon blog" et ne jamais le faire, parce que j'avais envie de dire à quel point j'avais adoré 5X2 d'Ozon, parce que j'avais envie de vous faire découvrir Cyrille de Lasteyrie qui fait un show MOR-TEL sur la France et les Etazunis en VO (de là-bas) sur www.bonjour-america.com (des tas d'épisodes, plus ou moins réussis, jamais mauvais), parce que parce que parce que. Il y a plein de raisons.

Certes, il va falloir vous habituer, il ne m'arrive pas autant de choses qu'à Berlin. Booooon, OK, ma vie à Berlin était moins trépidante qu'une aventure d'une heure de Superman. Mais quand même, je voyais plein de gens, je faisais plein de trucs et je m'émerveillais de tout rien que parce que c'était différent. Maintenant, c'est le retour à Paris. Dans la "vraie"vie. Dans la vie où on fait du droit public et de l'économie jusqu'à pas d'heure du jour et de la nuit. La vie dans laquelle on rigole aux blagues d'énarque avant de se rendre compte qu'on n'est que deux à rire à table (et que les autres nous regarde d'un oeil ahuri-effrayé, l'autre oeil étant nettement méprisant-condescendant). La vraie vie où les week ends de l'Ascension sont remplis de samedi après-midi passés en examen. La vraie vie où faire les courses ou le ménage représente une détente suprême, l'occasion de sortir de ses livres, le pied intégral, le 7ème ciel en fusée transalpine. Naaaaaaaaaan mais ça va, je vous jure. J'ai repris du poil de la bête (no comment Conny, mon gardien va venir te péter ton joli minois à Berlin). Je me sens aussi légère que motivée.

Bon, maintenant que j'ai dit que Melle Coco allait revenir hanter Blogspot avant de venir hanter Berlin (JUILLLLLLLLLLEEEEEEEEETTTTTT !!!), je vais pouvoir aller me coucher sans rien raconter de plus. Mais je serai bientôt à nouveau là, pour vous raconter mon nouvel appart (le rêve), mes recettes de cuisine (ça peut être bien un blog culinaire non ? NON ?? Bon, ok, je me calme), comment c'était bien quand j'ai revu Agathe, les films que j'ai envie d'aller voir, les plantes zaromatiques que je vais mettre sur ma fenêtre de cuisine et tout le reste. C'est pas formidable la vie ???