28 juillet 2006

Boudiou d'boudiou

Rolalalalah, ce que ça fait long comme temps que je n'ai pas écrit... Bah voilà, c'est la conséquence directe de mon ardeur renouvelée au travail. J'ai réussi à m'y remettre après ma douce semaine de glande berlinoise, et du coup, je ne m'arrête même plus pour écrire mon petit post quotidien. A vrai dire, j'ai découvert le plaisir du travail en bibliothèque (climatisée) entourée de gens tout à fait recommandables (pour différentes raisons, je m'expliquerai - peut-être - plus tard.

Donc Berlin, c'était bien. J'ai fait exactement ce que je voulais, c'est-à-dire me reposer, flâner, bronzer et surtout voir mes amis restés là-bas, à commencer par Cornélia et Michael. Leur accueil aussi royal que la première fois m'a presque donné
envie de rester aussi longtemps que la dernière fois (reine de l'incruste, bonjour !) mais j'ai su, cette fois-ci être plus raisonnable. Les voilà avec d'autres amis lors d'un picnic urbano-champêtre au coucher du soleil (oui, on ne voit rien, je sais, c'est nul. Mais je croyais sincèrement qu'avec le flash, ça allait faire moche... C'est en se trompant qu'on apprend)



J'ai aussi revu Anne et Sebastian, ambiance Parlement vs. campus berlinois (je suis plus forte pour les photos de jour) :




Et j'ai aussi revu mon chef et mes collègues, mais comme je ne suis quand même pas fétichiste, je ne les ai pas pris en photo.

Et puis comme la vie, ce n'est pas que du plaisir, Michael, Cornélia et moi avons enfourché notre vélo (chacun le sien, c'est plus pratique, sauf pour moi) pour aller visiter l'ancienne prison secrète de la Stasi, les services secrets de l'Allemagne de l'Est. Tout est encore "en état" et ce sont des anciens détenus qui font les visites à travers ce bâtiment qui, visiblement, n'a pas inspiré le Club Med pour les GO et les GM. Des photos ne rendent que très partiellement compte de l'impression qui s'en dégage dans son ensemble. Juste une d'une salle d'interrogatoire comme il y en avait des centaines, dans lesquelles les agents de la Stasi mettaient en oeuvre tous les enseignements détournés de la psychiatrie qu'ils avaient acquis durant leur solide formation pour apprendre à utiliser au mieux la torture psychologique.



Hohenschönhausen est vraiment une visite à faire quand on va à Berlin. A bon entendeur...

Et depuis mon retour, je travaille comme un brave petit soldat, en essayant de ne pas me laisser détruire le moral par le fait que le concours du Ministère des Affaires étrangères ne propose cette année qu'une place (normalement, c'était 2... presque un jeu d'enfant... mais 1, ça devient juste) et que l'autre concours du MAE était reporté sine die. J'essaie de me dire que ça a un sens de travailler tout l'été dans une bibliothèque pour "ça" en me convaincant que "tout ce qui est fait ne sera plus à faire" pour le jour, en 2093, où les Ministères ouvriront à nouveau toutes grandes leurs portes. Et puis, "il y a une vie en dehors des concours". D'ailleurs, ma décision est prise, si l'Etat ne veut pas de moi, j'envoie mon CV à toutes les entreprises françaises ayant un quelconque lien avec le secteur public en Allemagne : certains disent "la France, on l'aime ou on la quitte". Je me dis que si elle ne m'aime pas (enfin, les jurys de ses concours toutt du moins), moi aussi j'ai le droit de partir. Perspective réjouissante.

19 juillet 2006

De la faiblesse de mon inconscient face aux sirènes du marketing

Humhum, oui oui, le récit de Berlin arrive. Mais je dois encore trier les photos et réfléchir à ce que je vais dire. Donc pas tout de suite. En attendant, un aveu de faiblesse psychologique de taille. Aujourd'hui, il fait chaud. Je crois qu'il fait vraiment chaud partout et je ne vais pas jouer à "c'est chez moi qu'il fait le plus chaud", d'autant plus que j'ai la chance de ne pas habiter sous les toits de Paris. N'empêche qu'il fait chaud. D'ailleurs, je crois que même sous ma douche, là, dans 10 mn, il fera tellement chaud que ça ne va quasiment pas être la peine de la prendre. Mais je vais le faire quand même, pas acquis de conscience, hein.

Ce matin, à la presque fraîche, je suis allée faire des petites courses pour remplir un peu mon frigo. Et sans m'en rendre compte, j'ai été la parfaite consommatrice, j'ai exactement répondu au situmulus des marketeux comme ils s'y attendent, j'ai été un vrai exemple pour la société (de consommation). Je ne m'en suis rendue compte que cet après-midi, en ouvrant mon frigo pour prendre un petit fromage blanc.

Dans mon charriot, je n'ai vraiment pas acheté grand chose, n'ayant pas vraiment l'estomac exigeant avec cette chaleur. Sur les 5 trucs que j'ai achetés, on trouve :

- du pain polaire



- des Carrés frais



- des Fjord



... Comme si le fait d'acheter des trucs présumément venus du froid allait faire venir la Suède dans mon salon. Je préfère ne même pas me demander pourquoi, pour une fois, j'ai préféré les Carrés frais (qui d'ordinaire me rappelle les sinistres déjeuners dans la cantine de mon lycée) au St Moret ou à la ricotta. Bon, s'il y avait eu du Philadephia, j'aurais pris du Philadephia, bien évidemment. Mais ma préférence extraordinaire pour le Carré frais ce matin me fait douter de l'existence du moindre petit sens critique dans ma cervelle...

18 juillet 2006

Wieder zu Hause

Et voilà, je suis revenue. "Wieder zu Hause", l'expression qui porte souvent en elle une pointe de soulagement, n'est ici utilisée que pour son côté descriptivement factuel, avec plutôt une pointe de regret. Je ne vais pas raconter tout de suite mes vacances berlinoises, mais pour résumer, c'était juste fantastiquement génialement délicieux. Plus de détails la prochaine fois, avec des photos et tout et tout.

En plus d'avoir quitté Berlin et mes Berlinois préférés, le retour à Paris signifie aussi le retour à la réalité et au travail. D'ailleurs, il faut aujourd'hui que je prépare mon programme de travail pour l'été. Je sens que rien que faire la liste des thèmes que je dois travailler va m'épuiser. Après, reste à voir quand je fais quoi, combien de temps, pour tout savoir bien mais pas trop, sans rien oublier au passage. Se ménager des pauses pour ne pas devenir folle, sans toutefois verser dans la glande absolue. Chaque journée compte, mais SURTOUT, ne pas devenir obsédée par le fait que chaque journée compte. Mais le garder quand même à l'esprit, pour ne pas défaillir dans les moments de paresse. Mon équilibre psychologique, physique et social va être sur un fil cet été. Il va tous les jours falloir réinventer la position idéale du curseur entre "je veux" et "je dois".

Déjà aujourd'hui, la question se pose. Avec des "je dois" qui sont en fait des "je veux". Par exemple, je dois mettre à jour mon blog et écrire 2-3 (4-5-6 plutôt) articles pour Madmoizelle. Je dois répondre à mes mails. Ca, ce sont des faux "je dois", ce sont des "je veux" déguisés en "je dois" pour me donner bonne conscience quand je les ferai à la place des vrais "je dois". Les vrais "je dois" consistent à faire mon programme de travail, ranger ma valise, ranger mon appart. Peut être même un peu travailler. Pour finir, j'irai lire sur une terrasse ensoleillée la pile de Courrier international (Courriers internationaux ??) qui s'entassent depuis quelques semaines sur mon bureau, tous à moitié lus. Ca, c'est un "je veux" qui est aussi un vrai "je dois".

A coup de terrasses ensoleillées et de dîners entre amis, je crois que je vais réussir à faire passer cet été de révisions parisiennes comme une lettre à la Poste. En espérant qu'il me reste un peu de temps pour les révisions.

10 juillet 2006

Vacaaaaaaaances j'oublie tout

Voilà, le granto est (plutôt mal) passé, je suis officiellement en vacances et je ne m'apesantirai pas sur cette expérience plutôt désagréable. Depuis, il s'est passé plein de choses :

- mon premier week end de vacances, avec les Grandes eaux nocturnes de Versailles le samedi soir (certains pourraient penser que c'est le samedi soir le plus naze qu'ils connaissent. Ce n'est sans doute pas le plus funky, mais c'était vraiment bien quand même)



- un soir de finale à Paris. Je suis arrivée à Montparnasse à 19h57, et je n'ai jamais vu cette gare aussi déserte. Les rues aussi. Très vite, les klaxons ont commencé à retentir et le chauffeur de taxi sur la file juste à côté nous a hurlé qu'on avait déjà marqué un but. J'avais remarque plein d'autres petits détailsn intéressants, et je ne me rappelle plus de rien. Je devrais toujours avoir un petit carnet spécial blog avec moi.

- j'ai revu l'intégrale de Clara Sheller, un pur plaisir. Là encore, certains pourraient trouver ça complètement banal, cruche et cucul, mais moi, à chaque fois que je regarde, ça me fait du bien. J'ai envie de tomber amoureuse et de me promener dans Paris au lever du jour.



Et là, je m'apprête à accueillir en grande pompe SAS Agathe Ière avec tapis rouge et tout et tout. Enfin, on va déjà voir si j'arrive à lui faire un déjeuner correct qui ne la rende pas malade 1/2 heure avant son entretien d'embauche...

Surtout, je m'apprête à décoller pour Berlin. J'ai hâte ! Silence radio prévisible pour la semaine qui vient, mais je reviendrai sans doute avec autant de photos que de choses à raconter.

07 juillet 2006

La Vie, la vie (kit de secours)

C'était le titre d'une très bonne série québecoise (enfin, une comme je les aime en tous cas). Un intermédiaire entre Clara Sheller et Sex and the City. Comme j'ai décidé que désormais, j'essaierai de mettre une photo pour chaque post, voici l'image de celui-ci, existentiel, la couverture du DVD de la série (le premier qui dit que c'est débile, voire que je suis débile, il aura à faire à moi) :



En réalité, ce post n'est absolument pas destiné à parler de La Vie la vie. Au passage, avant de clore ce non-thème, remarquez bien que le titre, qui semble être complètement niais à répéter deux fois la même chose est en réalité subtil : un V et un v, la Vie et la vie. Les deux composantes. Le quotidien et l'existence. Le quotidien qui, dans le pire des cas, finit au bout de 80 ans par former l'existence. Ou l'existence qui permet d'oublier le quotidien. Enfin bref, tout ceci est extrêmement philosophique.

Ce qui est finalement le réel thème de ce post. Puisque mon objectif est de rassembler l'ensemble (restreint) des citations existentielles du répertoire que mon doux Adalbert et moi-même partageons (et avons en réalité créé presque involontairement ce soir).

L'ensemble de ces phrases sont adpatées à toute sorte de situations et permettent :

- soit d'avoir l'air spirituel alors que vos pensées frisent les pâquerettes, ce qui permet de se sortir de situations particulièrement périlleuses telles que : grand O, premier rendez-vous catastrophique, rupture lâche, trahison amicale, meurtre de votre grand-mère, et autres joyeusetés diverses.

- soit d'avoir l'air d'une pâquerette (ce qui permet d'être compris par tout le monde) lorsque vous estimez que votre auditoire ne serait pas en mesure de tirer le suc, la substantifique moelle de votre pensée existentialiste. En ce cas, plutôt que de vous escrimez à expliquer des choses obscures, préférez une phrase courte et pleine de (bon) sens.

Adalbert et moi-même, remplis du sens du devoir à accomplir, avons donc établi un classement de nos 3 citations existentielles du jour dans un dialogue trans-manche dont Blaireau et Chichi devraient s'inspirer en termes d'harmonie, de chaleureuse sobriété et d'efficacité (en gros, j'ai tout décidé, il a dit oui poliment. Encore une fois, ce n'est pas de ma faute, c'est mon personal DNA).

Notre classement est donc (on se croirait à l'élection de Miss France) à rebours (comme à l'élection de Miss France) :

3. "Life may be scary... but it's only temporary" (Avenue Q, jeune philosophe urbain qui monte)

2. "C'est la vie" dit l'un. "Moi, dans la vie, j'aime bien faire le tri" répond l'autre (Autocitation, on a le droit, non ??)

1. "C'est la vie, pas le paradis" (Queneau l'appelle Zazie, mais Ako a fait cette citation sienne : un brin de réalisme, un brin de poésie, un brin d'humour).

Demain, peut-être aurez-vous le classement des dauphines...

06 juillet 2006

Aux urnes

Dites, un petit vote informel, comme ça, entre nous : suis-je alcoolique ? Ou plutôt : y-a-t-il du mal (à part pour ma ligne de pas-encore-tout-à-fait-sirène-y-a-du-progrès-à-faire) à se faire une petite vodka sunrise quand on est tout seul et en théorie en pleines révisions ?



En même temps, quand on voit combien c'est joli (j'ai toujours été esthète, c'est mon personal-DNA qui le dit) et quand on goûte combien c'est bon... Et puis (LA BONNE EXCUSE arrive) : ça me rappelle tellement Berlin... Vivement que j'y re-sois ! En plus, là-bas, je suis sure de ne pas boire seule. Ca sera moins limite.

Mais attention, entendons-nous bien, je ne bois pas vraiment là, je DEGUSTE...

04 juillet 2006

Paris by night

J'adore Paris la nuit. Surtout les chaudes nuits d'été, quand on peut encore se promener en petite robe et encore crever de chaud le nez au vent.

Je reviens de mon dernier dîner de conf de toute ma scolarité à Sciences Po, l'un des meilleurs, avec un prof nous racontant par le menu détail ses péripéties les plus folles en tant que stagiaire ENA d'une préfette dont nous tairons le nom par solidarité humaine ou en tant que participant ébahi d'une réunion ministérielle avec Sakozator (visiblement, je ne suis pas la seule à penser que ce mec est un dangereux hyterico-psychopathe).

Puis raccompagnage jusqu'à mon arrêt de bus par le plus gentleman des germanopratins (merci !) avant de monter dans la bête (le bus, hein) et de voir défiler sous mes yeux, comme si tout ça n'était là rien que pour moi la Seine, tellement noire qu'on dirait une mer de goudron, le Quai d'Orsay, toutes fenêtres allumées, les Invalides qui ont l'air de prendre feu tant le dôme est baigné d'une lumière doré, juste en face, le Grand palais et sa verrière qu'on distingue à peine et que je ne me lasse pas de regarder quand il fait jour. Paris by night rien que pour moi.

Je viens de me rappeler...

... pourquoi, jusqu'à vendredi dernier, je détestais les brushings chez le coiffeur. Ce matin, j'ai dû affronter la réalité : le brushing professionnel est en réalité un truc utilisé par un coiffeur sans scrupules pour vous faire croire qu'il vous a fait la coiffure de Mareva Galanter alors qu'en vrai, vous ne réussirez jamais à vous faire autre chose que celle de Sue Ellen dans Dallas dès le premier lavage de cheveux.

01 juillet 2006

Celui qui diffère de moi, loin de me léser, m'enrichit.

Saint-Exupéry n'a pas écrit que Le Petit Prince, il a également produit un ouvrage dont le titre nettement moins poétique, Pilote de guerre, ne l'empêche pas de dire tout autant de choses jolies et vraies.

"Celui qui diffère de moi, loin de me léser, m'enrichit", donc. C'est tout de suite la phrase à laquelle j'ai pensé en lisant le dernier mail du fructueux échange que j'entretiens depuis ce matin avec Agathe, celle qui rit quand on la... gratte (c'est une de ses blagues préférées, hein, sinon, je ne la mettrais pas). Agathe et moi avons longtemps voulu faire des choses à peu près pareilles. Mais pendant qu'elle était en stage en consulat munichois, j'apprenais à vendre des médicaments à des gens en parfaite santé pour l'industrie pharmaceutique allemande. Maintenant, je ne veux surtout pas faire de marketing et m'apprête à réviser tout l'été pour être un jour dans un consulat. Et elle, elle refuse de participer aux réceptions Ferrero-Rocher et veut faire des choses dont je ne comprends même pas l'intitulé. Je suis super fière d'elle.

Par exemple, son rêve du mois, qui va sans doute se réaliser parce qu'elle est trop forte, c'est de travailler pour "une entreprise d'investissement qui a choisi de consacrer exclusivement ses forces à l'intermédiation sur le marché secondaire des valeurs mobilières". Je vous copie-collerais bien la suite de la présentation du site internet, mais il semble être paresseux aujourd'hui. Mais rien que la première phrase, ça tape je trouve. Je ne comprends pas très bien ce que ça veut dire, à part peut-être... jouer au Monopoly avec des vrais billets (????). Mais je suis super fière d'elle.

En fait, je suis super fière de plein de gens autour de moi. Les trois quarts de mes amis ont fait les mêmes études que moi, ce qui pourrait être une source inépuisable de rabougrissement intellectuel et social. Pourtant, nous avons beau avoir fait les mêmes études, nous faisons tous des choses complètement différentes, auxquelles on ne pige pas forcément grand-chose, mais on fait des efforts. Avec Myriam, j'apprends les chiffres clefs de la politique énergétique française. Avec Leonardo, je prends conscience des grands enjeux écologiques de ce monde. Avec Céline, j'apprends comment un livre naît, grandit, et meurt (peut-être). Avec Adalbert, j'apprends comment calculer un risque (enfin, non, c'est vraiment trop compliqué, mais disons que maintenant, je sais que les banques emploient des risk managers, c'est toujours ça de pris). Avec Anne et Julien, je m'intéresse aux mystères de l'industrie pétrolière. Et je pourrais encore continuer la liste.

Je suis contente que mes amis ne fassent pas la même chose que moi, même si du coup, je ne comprends pas toujours exactement en quoi consiste leur quotidien. Mais moi, je n'ai même plus besoin de wikipedia pour me cultiver. Il suffit que j'ouvre mes oreilles quand ils parlent et que je leur pose des questions. Ce qui pourrait nous diviser nous rapproche finalement. Certes, ce n'est pas aussi facile de comprendre ce qu'ils font 8 heures par jour que s'ils faisaient exactement pareil que moi, ça demande des efforts pour se plonger dans leur univers. Mais chacun d'entre eux est une petite ouverture sur d'autres mondes que le mien. Pour bien faire, il faudrait que j'aie aussi des amis et dans le BTP, et dans le chaud bizness, et dans la boulangerie, et dans le journalisme sportif, et, et, et... Mais on ne peut pas savoir tout sur tout.

J'ai aussi des amis qui font la même chose que moi, c'est-a-dire pas grand chose pour le moment. Parfois c'est bien, surtout quand ils ne le font pas de la même manière que moi, ça donne des idées. Parfois, on se transforme mutuellement en 3615 ENA, ce qui est nettement moins bien. Car je n'ai aucune envie que mes conversations avec mes amis se résument à des discussions sur la Dame veuve Trompier-Gravier. Pour ça, j'ai mon prof de droit public.

Définitivement, Saint-Ex avait une fois de plus raison.

Mareva Galanter dans ta salle de bains

Aujourd'hui, grande nouvelle à l'échelle de l'humanité, petit pas pour moi : je suis allée chez le coiffeur. Ouep, juste en bas de chez moi, histoire de me débarasser de mes dernières écailles de ma peau de berlinoise. J'ai donc opéré ma mûe finale avec l'abandon des restes de ma très involontaire Vokuhila. Pour les bienheureux qui ne savent pas ce qu'est une Vokuhila, c'est le petit nom d'une coupe particulièrement en vogue à deux moments clefs de l'histoire : partout dans le monde (et plus particulièrement chez les footballeurs allemands et leurs supporters) dans les années 80. Et à Berlin en 2006. Manque de pot, pour le deuxième, j'y étais. Vokuhila, ça veut dire Vorne kurz, hinter lang il me semble. Et ça, c'est tout un programme :






Bon, c'est évident, c'est moche, même si le dernier monsieur a l'air super fier. La bière sans doute. Moi, je n'étais pas fière, mais alors PAS FIERE du tout. Du coup, après 5 mois de repousse lente et patiente, j'ai fini par reprendre le dessus sur mes cheveux. Maintenant qu'on peut en faire, quelque chose, j'ai décidé de les recouper.

Pour ça, je suis allée en bas de chez moi. Enfin, juste à côté quoi. Naaaaaaaan, je ne me suis absolument pas fait avoir par un concept marketing à la con mais... IL SE TROUVE que PAR LE PLUS GRAND DES HASARDS... mon coiffeur (mainenant, je l'appelle "mon coiffeur" si vous voulez bien, vous comprendrez plus loin pourquoi) est... le coiffeur... de la Starak !!!!! Si j'te jure qu'c'est vraiiiiiiiii !!!!!!! Dominique, il s'appelle. C'est un garçon qui a des yeux bleus à tomber et qui a touché les cheveux de Jennifer quand elle ressemblait encore à Melle Toulemonde faisant ses courses au Carrouf du coin le samedi après-midi. Il a même sans doute coiffé Matthieu le beau gosse de l'édition je sais même plus combien, ce qui expliquerait peut être que j'aie eu l'impression de le voir en bas de chez moi il y a 3 semaines (lui aussi, il a peut être fait de Dominique "son coiffeur").

En entrant dans le salon, j'étais certaine que j'allais tomber sur une petite assistante qui ferait peut-être des merveilles, mais qui pourrait peut-être tout autant me massacrer. J'étais donc un tout petit peu crispée, comme toujours quand je vais chez le coiffeur. Et là, le rêve du rêve, c'est MONSIEUR Dominique qui a pris soin de ma gueule-quoi-qu'est-ce-qu'elle-a-ma-gueule. Alors du coup, je lui ai fait confiance. Parce qu'un mec qui a réussi à convaincre Hoda de couper sa masse de cheveux ne peut être qu'un homme bien. Bien m'en a pris. Je lui ai expliqué en gros ce que je voulais ("on les coupe comment ?" il m'a demandé. "MIEUX" j'ai dit) et il me l'a fait. Gentiment, poliment, sans me poser de questions relous ("mais, on peut savoir POURQUOI vous avez supporté une Vokuhila pendant 5 mois ??"), rapidement mais soigneusement. Parfait quoi. Il m'a fait une jolie coupe qui ne touche à rien mais qui change tout.

Du coup, je lui ai encore plus fait confiance, et j'ai accepté pour la première fois de ma vie de me faire... brushé par un coiffeur, comme les stars américaines. Le PIED. Il m'a fait un truc super bien, un petit air sixties moderne, genre Mareva Galanter sans frange et qui ne chante pas. Je vais pas non plus me prendre en photo pour vous montrer hein, je ne me suis pas marevaïser à ce point non plus, mais c'est vraiment très chouette. Du coup, j'y retournerai, il est devenu en une heure "mon coiffeur".

Pendant que je me transformais en ex-Miss France en mal de gloire et de voix juste, certains oeuvraient pour le progrès de l'humanité, le vrai. Ou juste pour leur bonheur à eux, je ne sais pas. Pendant que j'écoutais d'une oreille distraite des histoires d'effilage et de lissage, un petit ange nommé Lyna venait nous rejoindre sur Terre. Bienvenue à toi, que tes parents rendront sans aucun doute aussi heureuse que tu les rends heureux aujourd'hui par ta simple présence parmi nous. A toi et à eux !