30 avril 2007

Misère (ou : Tout ça pour ça)

Bon, z'allez encore dire que je m'insurge pour pas grand-chose. Mais tant pis, il faut que je partage...

De temps en temps, pour me détendre et me faire saliver, je vais voir les pianos à vendre sur ebay. Il y a de temps en temps des instruments anciens absolument superbes. Des Pleyel début du siècle, des Gaveau, des Erard, et plein d'autres encore. Très souvent, les prix sont plus que raisonnables, puisque les vendeurs cherchent en majorité à se débarasser d'un bien de famille dont ils ne savent que faire.



On peut ainsi trouver pour quelques centaines d'euro l'une des ces merveilles : un piano art nouveau ou art déco, dans de très beaux bois non vernis, avec un panneau "soleil" et des courbes tout en douceur. Souvent peu entretenus, ces pianos ont besoin d'une révision après achat, mais le plaisir de jouer sur un Erard des années 20... Enfin bref, je m'égare, car le but de ce billet est une fois de plus de râler. Ou plutôt, de m'offusquer.

Parfois, les Pleyel sont vendus à des prix défiant réellement toute concurrence. Pour quelques dizaines d'euro. Je me penche sur ces cas, par curiosité. Et ce que je lis me tord le coeur. "Véritable Pleyel ancien" (jusque là, ça va) "magnifique meuble de décoration" (oui enfin... pas que) "entièrement vidé" (quelle drôle d'idée ! Ont-ils remplacé le mécanisme pour éviter le décalage d'1/2 ton ? Ce serait étrange...) "pour faire un bar". Et là, je m'étouffe. Il y a des gens qui réussissent à dormir après avoir vidé un Pleyel pour en faire une station d'accueil pour bouteilles d'alcool...

Ceci est un cas extrême, mais rencontré plusieurs fois. Plus fréquemment, il n'est fait absolument aucune mention des qualités musicales de l'instrument, du nombre d'octaves, de pédales. Il est simplement dit que c'est "un bel objet de décoration". Je n'aurais vraiment jamais pensé acheter un piano simplement pour décorer un pièce...

Quel est le but recherché ? Animer un salon un peu terne ? Remplir une pièce trop vaste ? Réchauffer une atmosphère ? Ou tout simplement faire croire à ses visiteurs qu'on maîtrise l'objet dans une tentative pitoyable d'impression sociale ?

29 avril 2007

Pétasse

[oui je râle pour rien, et alors ?]

Je crois que je devrais créer une rubrique "Bus et autres transports en commun". Ce concentré de société suffirait à lui seul à nourrir ce blog.

Samedi, en rentrant d'un galop totalement débile (à 8h du matin, alors qu'il fait déjà un soleil radieux, ça énerve de voir que le prof semble se foutre de notre gueule avec ses sujets...), le bus était bondé, nous étions serrés comme des petites sardines (sans qu'il s'agisse d'une allusion à Patrick Sébastien). Et à l'occasion d'un freinage brutal, je me suis fait écraser le pied.

Vous me direz, ça arrive souvent, et ce n'est pas dramatique. Douloureux éventuellement, mais la passagère n'aurait pas pu deviner qu'elle allait m'écrabouiller de son talon en bois exactement les orteils déjà visités par le sabot d'un cheval il y a quelques mois (et un cheval, c'est lourd...).

A ce moment-là de l'histoire, vous trouvez que j'exagère légèrement avec mon titre assassin. Mais il se trouve, si vous suivez bien, que j'étais en pieds-nus. Et que cette pétasse (oui, je maintiens), au lieu de s'excuser comme tout un chacun, ne m'a rien sorti d'autre, avec un air outré, que "forcément, quand on a des pieds-nus...". Après avoir trouvé son pied un peu lourd, j'ai trouvé ses excuses un peu légères...

27 avril 2007

Joli trait

Grâce à Camille d'esayage, j'ai découvert il y a quelques jours un petit bijou de blog-dessiné. Son auteur ? Pénélope Bagieu, qui sait allier avec maestria humour, finesse, mordant et douceur. J'adore tout : les couleurs, le contenu, le trait, les thèmes, les commentaires, les titres... J'avais bien l'intention de vous parler du blog de Pénélope Jolicoeur, mais vous savez ce que c'est : le temps passe, ça s'en va et ça revient, tout ça tout ça.

Et puis je voulais aussi en parler à Fab. Parce qu'une fille qui fait des trucs si chouettes que ça mérite amplement sa place sur madmoizelle.com. Puis je trouve le ton pile-poil dans l'esprit du site. Ca faisait beaucoup de coïncidences...

Mais voilà, cet après-midi, juste avant de partir en cours, je regarde les nouveautés et je tombe sur ça : Pénélope Jolicoeur va désormais venir nous rendre visite toutes les semaines, sans même que j'en aie parlé au grand chef...

Quand j'ai vu ça, j'étais vraiment aux anges, et ça m'a un peu consolée pour Rostropovitch voyez-vous. D'une part, je suis toujours contente de découvrir de si jolies choses sur madmoizelle et me réjouis d'avoir droit, en plus du dessin du jour, à celui de la semaine. D'autre part, je suis vraiment super contente pour elle, que son travail soit encore plus connu et reconnu. Je n'ai vraiment aucune idée de sa cote et de sa célébrité. Si ça se trouve, c'est une star mondiale, et je débarque carrément. Mais si jamais ce n'est pas le cas, ça le sera peut-être bientôt, et ce sera amplement mérité !! Félicitations Pénélope, et merci...

PS / je vous aurais bien mis un petit exemple de ses créations, mais je ne suis pas sure que ce soit tiptop niveau droits d'auteur et patatipatata. Allez donc plutôt faire un tour sur son site pro et perso, vous y trouverez tout !

Breaking (sad) news

Le jour où j'ai découvert le son du violoncelle, j'ai été bouleversée. Je me rappellerai toujours de mon excitation extatique (heureusement que c'est à l'écrit) lorsque j'ai entendu pour la première fois les Suites pour violoncelle seul enregistrées à Fontevraud par Alain Meunier.

Le violoncelle est vraiment un instrument très particulier : je n'en connais aucun autre avec lequel le musicien fasse autant corps. Si vous avez déjà entendu un violoncelliste en concert, en étant suffisamment près de lui, vous aurez sans doute remarqué la respiration : les violoncellistes respirent tous très fort. Comme si de leur respiration dépendait le son qu'ils sortent de leur instrument. Je crois que le violoncelle est le seul instrument à cordes qui soit aussi à vent. Un violoncelliste qui ne respire pas bruyamment au rythme de son archet n'a aucune musicalité. Ca fait partie de la chose, comme le lever de poignet lent et calculé, en forme de vague (totalement inutile au demeurant, mais pourtant nécessaire) pour le pianiste : le poignet se lève, tandis que les doigts sont encore en contact avec les touches, jusqu'à ce que les doigts se séparent doucement du clavier, puis le poignet redescend , faisant bascule avec le reste de la main, dont les doigts finissent également par s'abaisser pour que le bras retrouve son alignement du coude au bout des ongles.

Tout ça pour dire que je viens d'entendre que Rostropovitch nous a quittés, et que ça m'a vraiment fait quelque chose. Il ne jouera plus jamais. Et je ne pourrai jamais le voir en concert. Un grand monsieur pour sa musique, et pour bien d'autre chose. Il n'est pas qu'un virtuose, il est aussi une conscience, un homme libre. Il est celui qui jouait devant le mur de Berlin en 1989. Adieux très tristes...













Le plus beau est ici, pas exportable malheureusement.

Je sais, j'aurais dû choisir, mais c'est tout simplement impossible...

26 avril 2007

Je déclare la saison d'été officiellement ouverte

"Ben qu'est-ce que t'attendais ??!" diront les plus perspicaces. Je les remercie de poser cette question, ça va me permettre de vous raconter ma vie.

Aujourd'hui, enfin, j'ai eu plus de 3 minutes d'affilée pour me poser, et pas dans un lieu public : chez moi. Et j'en ai profité pour accomplir le geste qui, chaque année, pour moi, marque le début de l'été : je me suis fait les ongles de pieds.

Je sais, ça n'a l'air de rien, mais ce petit geste revêt une importance nettement plus capitale qu'il n'y paraît au premier abord (enfin oui, tout cela est relatif, ça reste moins capital que la désindustrialisation ou la destruction de la forêt amazonienne). Car figurez-vous que faute d'avoir pu me livrer à cet exercice antérieurement, par manque de temps, j'étais condamnée à porter mes chaussures d'hiver depuis des semaines, malgré les 25° passés qui me narguaient régulièrement.

Oui, c'est peut-être psychologique, mais surtout esthétique : je ne PEUX pas porter mes nus-pieds sans avoir les ongles de pieds impeccablement vernis... Même si c'est juste une petite couche de transparent légèrement irisé, ça change TOUT. L-tz va encore dire qu'il ne comprend rien aux filles, et pourtant, ce n'est pas compliqué. C'est peut-être exagéré, mais pas compliqué...

Donc voilà, aujourd'hui, pour traîner chez moi alors que personne ne me voyait, j'avais de très jolis petits bouts de couleurs aux pieds. Et j'espère bien qu'ils ne vont pas se carapater dans la nuit, histoire que je puisse enfin mettre mes jolies sandales demain, pour abandonner mes bottes et la garde-robe d'hiver qui va avec.

Ah ben oui, quand vous ne pouvez pas mettre de nus-pieds, vous ne pouvez pas non plus vous habiller comme si c'était l'été... Faut être logique... Sauf si vous voulez ressembler à l'un de mes collègues d'amphi aperçu hier, qui arborait fièrement un bermuda beige, une chemisette à carreaux BIEN rentrée dans le bermuda (sans doute pour ne pas prendre froid au ventre), des chaussettes beiges et ses mocassins d'hiver, noirs à pompons (oui, ça s'écrit comme ça, j'ai vérifié)...

Et comme tout travail (le vernis) mérite salaire, je me suis récompensée en passant quelques heures sur la responsabilité administrative, le principe de précaution, la politique industrielle et les budgets locaux. Ben oui, faut savoir se faire plaisir parfois !

free music


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25 avril 2007

Articulation

L'important quand on donne une information, elle-même contenue dans un flot d'informations que nous tendons à désigner sous le nom de "journal", est la place qu'elle occupera par rapport aux autres informations, afin que le subliminal, cette force si subtile, fasse tranquillement son travail d'association dans notre cerveau. Vous ne donnez que deux informations, mais en les combinant, vous pouvez en donner une troisième, tout en laissant à votre auditeur le sentiment qu'il est libre de sa pensée.

Ce matin, par exemple, le sujet n°1 arrive : la sécheresse, le temps qui se détraque, les agriculteurs qui sont tristes. Depuis que j'ai l'âge d'écouter des journaux, on nous fait pleurer sur les agriculteurs qui n'ont jamais assez d'eau (sécheresse exceptionnelle, sans doute pire que celle 1976, c'est dire !), ou jamais assez de soleil (un été comme ça, c'est pas Dieu possible...). A se demander comment on bouffe encore. Et heureusement qu'on a quand même tous ces nitrates pour bien faire pousser les choux-fleurs, parce que sinon, ça serait encore du rutabaga et du navet matin-midi-et-soir. Pour ce qui est de l'eau, il ne faut surtout pas demander qui pompe de l'eau à outrance depuis des décennies sans rendre de comptes à personne. Si vous n'avez jamais traversé la Beauce en plein après-midi d'été, croyez-moi sur parole : tous les champs sont largement arrosés de 12h à 16h, à l'heure à laquelle ça ne sert à rien, parce que l'eau s'évapore immédiatement... Mais revenons à nos licornes : tout fout le camp, les saisons et nos raisons d'avoir confiance en le monde en même temps.

Sujet n°2 : on vient de découvrir une planète qui serait presque comme la Terre. Enfin sans ces connards d'hommes qui ont tout bousillé, évidemment. C'est presque comme chez nous : il y a de l'eau et des rochers, et il y fait de 0° à 40°. Enfin, d'après les astronomes qui voient ça à des années-lumières. Je ne sais pas trop comment ils font pour voir la température dans un téléscope, mais c'est sans doute parce que je n'ai pas fait de spé physique au bac.

Sujet n°3 : l'association de l'un et de l'autre m'a nécessairement fait penser à "ah ben chouette, on s'est trouvé une Terre de remplacement pour quand ça ira vraiment mal" et "est-ce que je serais vraiment prête à aller quelque part où il n'y a aucun truc plus vieux que moi ?".

Peut-être était-ce totalement involontaire, mais juxtaposer ces deux sujets dans un journal me donne une impression désagréable de me faire manipuler mentalement dans une tentative pitoyable d'alarmisme sur le réchauffement climatique. J'ai le sentiment qu'on ne sait plus quoi inventer pour nous faire peur et nous faire culpabiliser. "Attention, si vous n'êtes pas sage, bientôt, vous devrez aller vivre sur une autre planète", ça a quand même beaucoup plus d'impact que "Attention, si vous n'êtes pas sage, vous allez manger du rutabaga cet été à cause de la sécheresse".

La fin du reportage sur le sujet n°2 m'a rassurée : le voyage dure pour l'instant plusieurs milliers d'année, ce qui devrait nous permettre de manger du rutabaga pendant encore quelques étés sur cette bonne vieille Terre.

23 avril 2007

STA-GIAIRE EN CO-LERE, etc.

Les stages, c'est nul : on est exploité, pas toujours formé, rarement payé, et notre travail n'est reconnu à sa juste valeur que lorsqu'il n'y a aucune possibilité d'embauche derrière. Dans l'administration, c'est encore mieux : vous êtes quasiment obligé de payer pour faire un stage (dans les faits, c'est réel en ambassade, puisque tout est à votre charge, y compris les billets d'avion pour Lima, Calcutta ou Canberra), vous savez que jamais vous ne serez embauché derrière, même si on vous dit que vous êtes bien meilleur que la majorité des énarques passés avant vous sur votre poste, même si vous couchez, même si vous soudoyez, puisqu'il faut passer par le concours. "On aimerait tellement vous garder, mais juridiquement, c'est vraiment impossible" est un grand classique qui fait du bien au moral du stagiaire et ne coûte pas un kopek à l'administration. Vu comme ça, le stage est un entubage collectif.

Et pourtant... pourtant... mes différents stage sont les meilleurs souvenirs de ma scolarité. Enfin pas trop le premier, alors que j'y ai gagné mon premier salaire. Mais cela tient sans doute au fait que :
- j'habitais dans un HLM glauque de la banlieue désertique de Francfort
- avec un coloc égyptien de 45 ans qui faisait tout pour qu'on croie qu'il était terroriste, y compris "je vends ma voiture, ma télé, mes meubles, pour me payer un billet d'avion pour aller prendre des cours pendant 3 semaines aux Etats-Unis" et "je reçois le courrier de plein d'amis qui n'ont pas d'adresse. Dès que le facteur voit un nom arabe qu'il ne connaît pas, il sait que c'est pour moi" ou "Si X appelle, dis lui qu'il ne doit pas te laisser de message et n'écris rien nulle part"... Si vous vous dites que je suis pleine de préjugée et parano, rappelez-vous juste qu'on était le premier été depuis le 11 septembre et que les journaux allemands parlaient à tour de bras des cellules de Francfort et d'Hambourg. Et puis que de toute façon, oui, j'étais parano parce que j'aurais aimé vous y voir, seule à 18 ans, dans un milieu hostile (si si, c'était hostile...). En même temps, oui, c'est légèrement exagéré comme réaction. Parce qu'avec le recul, je doute que le membre d'une cellule terroriste sous-loue une chambre de son appart comme ça... Hum...
- la salle de bain était équipée d'un tapis de poils moelleux et dense
- l'appartement du dessus était habité par un voisin raciste alcoolique qui menaçait toutes les nuits, en hurlant à travers les murs, de venir défoncer notre porte pour venir "casser la gueule de ce sale macaque" (j'ai appris plein de vocabulaire en allemand ces nuits-là), alors que mon propriétaire était justement parti prendre ses cours aux Etats-Unis pour trois semaines.
- mes supérieurs hiérarchiques s'étaient creusés les méninges pendant des mois pour me trouver une occupation, et que leurs recherches n'avaient pas été très fructueuses. Deux mois pour écrire deux petites notes sur la gestion du changement et sur les structures matricielles, ça fait beaucoup
- j'étais entourée de collègues très sympathiques mais tous âgés de plus de 50 ans, qui parlaient jardinage et meilleur conservatoire de la région pour leurs enfants au déjeuner. Et le déjeuner avait lieu à 11h du matin, en 25 minutes chrono.
Comme on dit : "c'était bien... mais pas top".

Mais après, il y a eu les autres stages, dans des domaines qui m'intéressaient nettement plus. Des stages ouverts sur le monde, où j'avais très prétentieusement l'impression d'être à ma place et de servir à quelque chose. C'est tellement plus gratifiant que de passer sa journée à apprendre par coeur des cours... J'ai eu des collègues sympathiques et d'autres qu'on a envie de défenestrer. J'ai eu des tâches passionnnantes et des tâches parfois ingrates. J'ai eu des journées de travail acharné (j'adore rester travailler très tard le soir, en petits comités. C'est toujours dans ces moments que l'ambiance est la meilleure, qu'on fait véritablement connaissance avec ses collègues, et donc que les meilleures idées se font jour) et d'autres où je n'avais rien d'autre à faire que d'avancer mon mémoire pour l'université ou lire Le Monde en ligne. J'ai fait parfois des bourdes et parfois du très bon boulot. Mais à chaque fois, ce qui fait le stage, ce sont les stagiaires :-)

Je vais lire de temps en temps avec nostalgie le blog de cette jeune fille qui a à peu près le même parcours que moi et dont les récits me rappellent tellement ma vie viennoise et berlinoise. Un stage, en administration, à l'étranger, avec plein de stagiaires français et européens. C'est un peu Erasmus, mais pas tout à fait. Ca y ressemble, mais on n'y fait pas la même chose. Ce ne sont pas les récits de soirée qui font les anciens combattants, mais le récit des réunions de service difficiles du lendemain matin de la soirée. Les anecdotes sur les collègues défenestrables et horripilants. Les sous-entendus sur l'Ambassadeur Durand qui bon, entre nous, sait surtout déléguer... (et encore, là, c'est du soft :D).

Dans les stages en administration, où les stagiaires sont toujours très nombreux car gratuits et compétents, ceux-ci sont le plus souvent en caste. Ils déjeunent ensemble, vont aux réunions ensemble, travaillent ensemble. Et les contacts avec les chefs sont assez limités. En tout cas, limités à la sphère strictement professionnelle.

Quand on passe de l'autre côté du miroir, dans la vraie vie active, on est bien content de voir que notre productivité mérite rémunération. On est content de savoir qu'on n'est pas là, en théorie, juste pour 4 mois, et qu'on sera ensuite immédiatement remplacé par notre clone (mêmes études, mêmes qualifications, mêmes résultats, même bureau, mêmes stylos) et oublié aussi vite dans l'esprit de nos anciens collègues. Et pourtant, la vie active a ce défaut majeur qu'on ne peut plus traîner avec les stagiaires, sauf à accepter le soupçon lourd de jeunisme aigu. Pourtant, pour avoir bien observé la cantine de mon ancien Ministère, il apparaissait clairement que la table des stagiaires était celle où l'on rigolait le plus et où on ne faisait pas que parler travail.

Je ne sais pas si je serai à nouveau stagiaire un jour ou non. Mais si ce n'est pas le cas, je sais que je continuerai à regretter ces grandes tablées et ses discussions enflammées qui font des exploités les collaborateurs les plus heureux du ministère !

22 avril 2007

Scènes volées d'un dimanche électoral

1. Le pépé et la racaille

Dans le train, un pépé visiblement un peu perdu s'installe en face de moi. Il parle tout seul, il marmonne, il se met à chantonner, doucement, puis à tue-tête. Je suis intolérante, et ça m'a énervée. Mais en fait, ce qui m'énerve le plus est de voir qu'on est si peu de chose en vieillissant. Qu'on peut devenir un pépé un peu perdu qui chante tout seul dans un train de banlieue. Je déteste voir en face que le temps diminue les êtres à ce point. Malgré mes soucis existentiels, il chante toujours.

Arrive un "jeune de banlieue", comme il faut dire. Du genre à avoir sa fausse casquette Vuitton mise sur le côté, des énoooooooormes faux diamants aux oreilles, du bling bling autour du cou, et le pantalon de jogging remonté sur un mollet. J'avais l'impression d'être dans un vrai clip de rap, d'autant plus que j'avais le son : son lecteur MP3 crachait des morceaux de R&B dans tout le wagon, je l'ai entendu arriver avant de le voir. Je suis intolérante, ça m'a énervée. Mais ce qui m'a encore plus crispée, c'est quand il s'est assis à deux sièges de moi et qu'il a commencé à siffler et à "chanter" avec voie genre de fausset, un peu Justin Timberlake castré vous voyez.

Le pépé, perdu dans ses pensées, ne se rendait même pas compte qu'il chantait. Alors prendre conscience du futur Gérard La Haine de la scène rap française... De son côté, le jeune musicien talentueux se détruisait tellement les tympas qu'il n'entendait même pas le pépé. J'ai arrêté trois secondes d'être crispée pour sourire. Mais juste après, j'ai bien évidemment repris mon petit air pincée de la fille qui aimerait bien lire son journal tranquille, histoire de ne pas trahir ma réputation de niaiseuse hautaine. Mais maintenant, je peux dire que j'ai vécu pour de vrai l'une de ces pubs RTL "Vivre ensemble".


2. La passion politique de la jeunesse

Deux petits jeunots, sans doute pas encore le droit de vote, dans la rue : "Putainnnnn, mais tu peux pas dire ça, c'est pas possible !!" "Nan mais attends, t'as regardé le score ou quoi ? Tu débarques là !" "Arrête, moi aussi je me suis renseigné" "Bah pourquoi tu dis n'importe quoi alors ? Tu crois que les Français vont gober ça ?". Ca continue, un échange vif et animé sur la politique, comme seuls les jeunes semblent encore en avoir entre amis. Je redescends sur terre : "Mais putain, ça marche pas comme ça le foot !!!".


3. Malentendu

Je débarque du train 2 heures après les résultats électoraux. Sur le parvis, un militant me tend déjà un tract pour le 2nd tour. Un coup d'oeil rapide, et les mots "Ségolène" en haut à gauche, et "Royal" dans le slogan me sautent aux yeux. Je regarde le militant avec chaleur en lui disant que c'est bien qu'ils soient déjà là à préparer le 6 mai. "Faut bien, c'est important" qu'il me répond. Dans le bus, je jette un coup d'oeil au prospectus. Et merde, je me suis encore faite avoir par le collectif "Pas les Royal"...

21 avril 2007

Petit rappel

Je ne voudrais surtout pas donner de consigne de vote, hein, même si ceux qui ont bien lu le billet d'avant-avant auront compris que s'ils pouvaient éviter Sarko et Le Pen, ça m'arrangerait (je pourrais parler du vicomte vendéen, mais je préfère concentrer le message sur le prioritaire).

Non, je ne vous dirais pas quoi faire. Parce que déjà, vous n'en feriez qu'à votre tête. Je vous connais. Et que si vous ne savez toujours pas pour qui voter la veille du scrutin, étant donné le nombre qui n'est que trop élevé de candidats, et de l'ensemble de l'échiquier politique représenté, c'est que vous faites votre mauvaises tête.

Franchement, allez voir à quoi ressemblent des élections en Afghanistan (je vous évite l'Irak, vous remarquerez), et revenez me dire dans le blanc des yeux que la démocratie française est en panne, que l'élite politique ne vaut rien, et que notre système institutionnel est pourri. Venez me dire que personne ne trouve grâce à vos yeux.

Au passage, on vote certes pour un candidat, mais aussi pour un parti et un programme. Le présidentialisme de la Vème République ne doit pas faire oublier que nous ne sommes pas, malgré tout, dans un exercice personnel du pouvoir. Les Ministres sont des gens qui comptent aussi. La majorité au Parlement aussi (je sais, j'anticipe). Bref, un seul être ne peut tout changer. Il donne une impulsion, une ligne directrice, mais ne fait pas la pluie et le beau temps sur la France selon son bon vouloir.

Ceci étant dit, venons au fait : en 2002, lors de ce jour grandiose qui vit l'extrême-droite accéder au second tour, l'absention avait atteint le taux record de 28,4%. Ce qui signifiait que 11 millions d'électeurs n'étaient pas allés voter. Je ne veux pas leur faire la morale et leur dire que tout est de leur faute. Je voudrais juste rappeler que 195 000 voix séparaient Lionel Jospin de Jean-Marie Le Pen. Et que donc, quand on dit qu'une voix ne compte pour rien dans une démocratie de plus de 40 millions d'électeurs inscrits, on fait preuve de mauvaise foi.

Faites ce que vous voulez de votre bulletin, mais mettez-le là où il doit aller : aux urnes, citoyens !

19 avril 2007

Le problème avec les fondants au chocolat...

Le problème avec les fondants au chocolat, c'est qu'une fois cuits, il faut attendre qu'ils aient tiédi avant de les manger... Trop dur...

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C'est décidé, je n'irai pas à Pop-Stars. J'ai rempli ma lettre de non-acceptation, elle est dans mon sac, je n'ai plus qu'à penser à l'envoyer, pour faire le bonheur du premier sur liste complémentaire.

Je vois que vous êtes globalement d'accord avec moi, puisque vous n'avez été que 3 à m'encourager à prendre cette voie-là. En même temps, je remarque aussi que vous n'en avez rien à foutre de mon bonheur, puisque vous pensez majoritairement que je devrais devenir boulangère (mais Fab a peut-être voté plusieurs fois, j'aurais mieux fait de mettre charcutière...) et pas aller à la Starak. Mais la Starak, c'est mon rêve mes petits biquets. Et vous n'en avez rien à faire de mes rêves... Je suis très déçue...

Tout ça, c'est juste parce que vous voulez que je vous apporte les croissants le matin. Ou des sucettes au cola (les bleus de Pierrot). Mais ça ne marche pas comme ça la vie. Vous n'allez pas réussir à me faire plier. Non, je ne deviendrai pas esclave de ce sondage (on dirait du Pascal Obispo voire du Florent Pagny voire du Francis Lalanne, j'adore).

Bon, ça fait quand même bizarre de dire non à Pop-Stars. J'ai hésité à les appeler, pour voir s'ils n'étaient pas prêts à tout pour me garder, négocier encore un peu. Mais non, c'est non. Il y a des règles, il faut les respecter. Et puisqu'elles ne me conviennent pas, je renonce. N'est pas Don Quichotte qui veut.

Rendez-vous dans quelques mois pour savoir si ce choix aura été payant...

18 avril 2007

Le rouge aux joues

Aujourd'hui, je suis le "blog du jour" chez Camille d'essayage, un joli blog de nénette qui cause fringues, décos, voyages et problèmes existentiels. Et ben... je suis vachement flattée !!! Merci Camille (zavez vu, en plus, elle a une particule, ça tape encore plus non ?!)

Comment tu t'appelles ? C'est quoi ton nom ?

Ah comme j'aimerais, une fois de plus, savoir mettre des petits lecteurs audio portables pour que vous vous mettiez en fond sonore cette chanson de Mathieu Boogaerts. Mais je ne sais toujours pas faire. Et puis de toute façon, je n'ai pour l'instant aucune musique sur mon nouvel ordinateur. Et étant donné que Julien m'a assurée qu'on pouvait transférer les données de mon iPod vers mon ordinateur (même si chez Apple, ils disent le contraire), je préfère, avant qu'il ne soit rentré du Congo, ne rien faire qui pourrait compromettre mes chances de retrouver toute ma musique.

EDIT / ça y est, je sais faire : le lecteur est à la fin du billet :D

Tout ça parler de quelque chose qui n'a rien à voir : moi. Enfin mon nom. Mademoiselle Coco quoi. Parce qu'on me demande "mais au fait pourquoi ?". Parce que certains croient que ce nom est né avec ce blog, et du coup ne comprennent pas pourquoi mon adresse mail est paramétrée avec mon vrai nom (et non, je ne me créerai pas d'énième boîte spéciale, j'en ai déjà bien trop).

Mademoiselle Coco est née un jour de printemps nancéien, lorsque j'ai découvert que mon compte hotmail au nom de Télétubby avait été désactivé. En même temps, ce n'était pas plus mal, il y a un âge où il faut savoir dire adieu aux marionnettes débiles pour enfants anglais et aux "grôôôôôôôôôôôs câliiiiiiiiiiiiins" qu'ils se font à la fin. On n'a pas tous les jours 13 ans, et il faut savoir passer à autre chose.

Mademoiselle Coco parce que c'était le parfum d'Agathe, parce que mes camarades m'avaient aimablement qualifiée un soir dans la bibilothèque d'un "Gauche n°5" qui me plaisait beaucoup. Et pour bien d'autres raisons encore que j'ai oubliées. Ca remonte maintenant à une demie-décennie.

Mademoiselle Coco a existé avant ce blog, pas sûre qu'elle existe après. Le nom en tout cas. Parce que contrairement à d'autres, Mademoiselle Coco, c'est moi. Ce n'est pas parce que ce n'est pas mon nom que je suis une autre ici. Mais il y a forcément un moment où ça va ma saouler, ce pseudo gnangnan bècebège, qui va quand on a 18 ans, mais qui se ridiculise vite, comme une robe peut se démoder plus vite qu'une autre.

De la même façon qu'à 18 ans, j'en avais assez d'avoir un nom de télétubby, mais que j'avais la flemme de le changer (envoyer à tous mes contacts ma nouvelle adresse, refaire ma liste de contacts MSN, apprendre un nouveau mot de passe... la fainéantise s'accroche à tout ce qu'elle trouve sur son passage), je sens que Mademoiselle Coco va un jour valdinguer. Et toutes les personnes qui ont eu cette adresse bloggesque par des moyens fallacieux et qui se reconnaîtront (oui, toi, là-bas, à côté de ta cheminée, et toi, là-bas, à côté de ton taille-haie de bord de mer) seront bien eues. Nananananèèèèreuh !!!

Je pourrais faire comme si je m'appelais à Elise, comme j'en rêvais quand j'étais petite (à cause de la Lettre à...) ou Katharina (pour ressembler à la patineuse Witt que j'idolâtrais), mais maintenant, je préfère largement le mien). Ou alors Marie-Chantal, mais je volerais à Michael et Cornélia leur choix de prénom n°1, ça ne serait pas très fair-play. Ou peut-être Beverley pour montrer que je suis blonde, bronzée et dans le coup (et j'enlèverai le deuxième "e" pour qu'on comprenne bien qu'il faut dire Béveurli et pas Béveurlait). Ou Cruella, parce que la nuit je mange des petits enfants (ou des chats en cas de crise de la natalité). Ou peut-être Gérard, parce qu'en réalité, je suis un homme (mais qui aime quand même le rose, sinon, c'est pas drôle !!).

En fait la nom n'a aucune importance. Enfin pour moi. Il n'est pas censé représenter quelque chose. J'aurais pu appeler ce blog Kinder Surprise ou Martine va à la mer, ça n'aurait rien changé, il y aurait la même chose dedans.

Voilà, je pense que la chanson de Mathieu Boogaerts arrive sa fin. Enfin tout dépend si vous l'avez dans votre ordinateur, si vous l'avez mise en mode play en lisant le début du billet, et si vous lisez à une vitesse normale. Ca fait beaucoup de si...

free music


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15 avril 2007

A mon tour d'être de retour

H
O
L
I
D
A
Y
S

... FIN

Et oui, il n'y a pas que Ron qui tente le retour gagnant, il y a moi aussi. Plus modeste certes. Je rentre juste de vacances. Une petite semaine à me faire brûler le rôti sur des chaises longues dans le jardin de mes parents en faisant la sieste, et de bonnes journées de travail productif (grâce aux siestes). Je suis, à ma moindre échelle, bronzée et mon nez s'est couvert de ces tâches de rousseur que j'aime tant. Bref, c'était l'été, et je suis rechargée à fond pour les mois qui viennent.

Pour tous les gens qui ont essayé d'entrer en contact avec moi ces derniers temps : désolée de ne pas avoir répondu, je suis toujours un peu hors-circuit quand je vais chez mes parents. Je débranche mon portable, je ne regarde plus mes mails 10 fois par jour. Ajoutez à cela que je n'ai pas pu installer internet sur mon nouvel ordinateur (le modem est trop vieux pour que Sagem puisse imaginer qu'un consommateur avec un tel équipement puisse avoir un ordinateur si récent...), et vous comprendrez mon silence.

Me revoilà donc dans le siècle...

09 avril 2007

He's back !


Si vous me lisez depuis quelques temps, vous savez qui il est. La bonne nouvelle du jour, c'est qu'il revient et rouvre son blog, fermé pour l'hiver, depuis déjà bien trop longtemps...

Le zouzpanse est désormais entier : les histoires d'hôpital vont-elles reprendre ? Si non, quel sera le contenu du blog nouveau ? Et que racontera le 2ème bouquin de Ron ? Que de questions palpitantes...

On ne doit pas être assez intelligents...

Samedi soir, je suis allée au cinéma avec Pierre et Olivia. Nos bacs + 19 (à nous trois réunis) n'ont pas réussi à venir à bout de Golden door, ce film sur les immigrants italiens du début du XXème siècle. Quand je lis les critiques de la presse intellectualiste, je m'interroge.

Télérama parle d'abord d'une "longue et fascinante séquence d’ouverture, où deux hommes gravissent une colline pareille à un immense tas de rochers, chacun tenant une pierre entre ses dents". Quand vous êtes dans la salle, ça donne en effet deux mecs, mi-hommes mi-bêtes, qui gravissent une montagne pieds nus, avec une pierre entre les dents, pendant une dizaine de minutes. Que ce soit long est indubitable, que ce soit fascinant est plus discutable.

Cette scène inaugurale est à l'image de tout le film : tellement lent et tellement hermétique qu'on a attendu jusqu'à la fin le début du film, avec cette désagréable impression d'être pris pour des cons. Cette façon d'affirmer insidieusement "si vous ne comprenez pas, c'est que vous êtes trop bêtes et que nous n'appartenons pas au même monde culturel" m'insupporte. Ce snobisme pseudo-art-et-essaitiste, c'est du foutage de gueule.

J'avais ressenti la même chose après avoir vu Caché de Haneke l'année dernière : le drame sans dénouement, les questions non élucidées, et le réalisateur qui affirme goguenard que "lui même ne comprend pas son film", "lui même ne connaît pas les réponses". Si j'avais eu envie de me plonger dans des considérations métaphysiques, j'aurais saisi un Heidegger en VO, pas été au cinéma.

Alors oui, il y a quelques passages surréalistes un peu plus réussis. Mais ils sont très rares et ne sauvent pas le film. Même Charlotte Gainsbourg n'arrive pas à créer cette petite étincelle qui nous permettrait de penser qu'on n'a pas complètement perdu notre soirée.

J'aime être remuée quand je sors d'une salle de ciné. La seule émotion qui m'ait envahie samedi soir était la colère d'avoir lâché 9€ pour ça. Et de voir que les journalistes bobos se gargarisent de leurs cris d'admiration béate pour ce nouveau chef d'oeuvre du cinéma italien en rajoute une couche.

Pour revenir à Golden door : il n'y a pas de scénario, il n'y a que des questions restant inexpliquées, il y a de loooooooooongs plans statiques qui n'apportent rien (les 10 minutes sur le mec qui renifle le genou d'une femme, faudra m'expliquer l'intérêt de la scène par rapport au "sens particulièrement inspiré de la composition picturale et au lyrisme subjuguant" dont parle Le Nouvel Obs).

Néanmoins, je vous recommande vivement, en cas de dîner mondain, d'exprimer avec force enthousiasme votre admiration profonde pour ce film. Vous passeriez dans le cas contraire pour l'un de ces cul-terreux, si admirablement dépeints comme de vulgaires bestiaux par Emanuele Crialese, incapables du moindre sens artistique.

Finalement, c'est un peu comme l'art contemporain. Si vous osez affirmer quelques doutes sur la pertinence artistique de la nana qui vend ses tampax usagés comme oeuvres d'art, vous passez tout simplement pour un bouseux sans aucune perspective esthétique. Vous n'avez tout simplement "rien compris à l'art et au geste". Oui, le geste intellectuel est très important, c'est un MANIFESTE, une rébellion silencieuse mais puissante, voyez-vous... Dire que peindre un carré noir est à la portée de tout le monde ne se fait pas non plus. Parce que si vous, vous le faites, vous ne ferez que peindre un carré noir. Alors que l'artiste, lui, peint l'absurdité et la modernité, l'absence de sens et le trop-plein de sens, la vie et la mort. C'est en somme très différent...

N'ayant pas su saisir toute la subtilité magistrale et la beauté intemporelle de ce film, nous sommes allés boire un cocktail pour nous consoler et enterrer nos prétentions intellectuelles. Et ça, c'était très bien... On doit être plus corporel que spirituel...

Le lièvre allemand et les cloches françaises

Je crois que j'ai vraiment de chouettes parents. Je dis "je crois", parce que pour ce genre de choses, il est vraiment difficile de comparer. Enfin sauf quand on est adolescente et que la mère de Marie est nécessairement la meilleure mère au monde parce qu'elle est tellement plus cool que la nôtre. Et puis 5 ans plus tard, on se dit que finalement, c'était peut-être bien que la nôtre n'ait pas passé ses après-midis jardinage à prendre soin de nos pieds de cannabis... Maintenant, je suis moins tentée de comparer.

Hier, c'était Pâques et j'étais touuuuuuuute seuuuuuuule. Commencez à pleurer maintenant, c'est le bon moment. Je m'explique : Pâques est pour moi une vraie fête familiale, que je n'ai passée qu'une fois toute seule dans ma vie (et puis finalement non, je m'étais trouvée une famille de subsitution pour la journée), et qui a plus d'importance que Noël. Parce qu'à Noël, j'aimerais finalement échapper à la famille, avec ses tablées de 25 et enfants capricieux qui braillent dès l'entrée. Mais Pâques, c'est différent. Il n'y a pas 37659 trucs à préparer, on est en famille restreinte, et depuis que je suis toute petite, ça donne lieu à d'incroyables chasses aux cloches. J'assume d'ailleurs parfaitement le fait que mes parents continuent à cacher mes cloches de Pâques dans le jardin ou le salon familial.

Oui, mais cette année, ils sont très loin. Je me suis dit que j'allais au moins essayer d'aller au culte, mais mes copines parpaillotes étaient chez leurs parents ELLES. Et je déteste aller au culte toute seule. Du coup, j'ai fait partie des 0,0034% de la population française ayant assisté au culte rentransmis sur Présence Protestante. J'attends les remerciements personnalisés de France 2 pour ce soutien à leurs programmes du dimanche matin. J'ai eu l'impression de faire un truc vachement transgressif tellement c'était original... Et puis assister au culte depuis son lit en pyjama, c'est franchement pas si mal que ça !

Mais en réalité, là n'est pas l'important. L'important, c'est que quand mes parents m'ont appelée au petit matin (pour leur fuseau horaire), ils m'ont demandé innocemment si les cloches étaient passées. J'ai trouvé qu'enfoncer le clou à ce point n'était pas très malin de leur part. Mais après, ils m'ont dit "tu es sûre ?" et puis "regarde peut-être dans le salon...". Et effectivement, les cloches de Pâques étaient passées dans mon salon, il y a 3 semaines, juste avant qu'ils ne partent. Avec des oeufs en chocolat et une petite carte de Pâques. Et à ce moment précis, je n'en ai plus rien eu à faire d'être toute seule ou pas pour Pâques, parce qu'en vrai, je n'étais pas du tout abandonnée... A quoi ça tient, pour des parents, d'être dénoncés ou non à l'assistance sociale !

08 avril 2007

Size no longer matters...

Soulagement chez les peuples européens : c'est le Parlement européen qui le dit, "Size no longer matters in the EU".

Ils ont de l'humour à Strasbourg...

07 avril 2007

Aux imbéciles les fesses moulées

En attendant de savoir si je vais aller à Pop-Stars ou à la Starak (pour ceux qui prendraient tout ça en route, euh... il ne s'agit pas VRAIMENT de ces émissions, c'était une métaphore filée. Etant donné que je chante environ comme les soeurs de Cendrillon dans le dessin animé de Disney, je préfère éviter de me retrouver dans les bêtisiers), je dois dire que j'hésite sur un autre point.

Il n'y a encore pas si longtemps, Charles, Gaël et moi étions formels : le slim ne passerait pas par nous. La problématique pour les filles et les garçons est différente. Pour les garçons, c'est quasi tout le temps ridicule. Je n'ai encore jamais rencontré aucun garçon dont la morphologie se soit accordée avec son jean slim. Les adolescents sont tous tellement gringalets qu'on dirait des sortie de squelettes. Ou alors ils sont un peu boulots. Et dans ce dernier cas, ils cumulent les handicaps, puisqu'ils tentent en général de rendre leur slim plus seyant en le portant en baggy. Je n'arrête pas de croiser des jeunots-boulots qui portent des trucs ultra-moulants, dont le fond leur arrive à mi-cuisses, laissant dépasser un caleçon bariolé digne des années 90 les plus folles.

Pour les filles, je crois qu'il faut tout simplement un corps de déesse pour que ça soit flatteur. Et aussi un sacré bon goût, la moindre faute étant immédiatement sanctionnée, en particulier les erreurs chaussuresques. Rien de pire que de ressembler à Minnie : jambes de moineau et énoooooooormes pieds... Je pense que tout le monde sera d'accord pour dire que les ballerines sont l'accessoire INDISPENSABLE du slim, or je ne peux vraiment pas porter de ballerines. J'ai beau trouver ça absolument charmant et incontournable, il vaut mieux ne même pas y penser : mes pieds sont ainsi faits que je perds toutes mes chaussures au premier pas (Cendrillon me revoilà) si elles n'ont pas un truc quelconque qui les attachent fermement à mes jambes. D'où mon amour des bottes, difficilement assumable en été.

Pour toutes ces raisons et encore plein d'autres, j'avais pensé ne jamais m'acheter de slim. Et puis soudainement, l'idée m'est venue que si je ne voulais pas finir mémère avant l'heure, il fallait peut-être que j'arrête de m'habiller comme il y a 3 ans (oui, à notre époque, tout va plus vite). Je ne sais pas si c'est le printemps, la nécessité vitale de me sentir à nouveau sexy, l'habitude m'ayant gagnée, l'envie de voir une petite lueur d'intérêt dans des yeux masculins quand je me balade, l'idée que les informations muy agradables transmises par ma balance ce matin ne devaient pas restées sans suite, le fait que peut-être mes chaussures noires vintage des vraies années 80 iraient en fait très bien avec un slim... J'y pense de plus en plus souvent, sans en devenir obsédée malgré tout. On va mettre la moyenne à 1 fois par jour, en toute honnêteté.

Il me reste encore à passer la barre fatidique de la cabine d'essayage. Car je reste persuadée qu'il faut un corps de déesse. Ou alors un jean TRES TRES TRES bien coupé. Demain, j'irais peut-être traîner dans deux ou trois boutiques, histoire de prouver que seuls les imbéciles ne changent pas d'avis.

06 avril 2007

Et maintenaaaaaaant... que vais-je faiiiiiire ?

Bon, le moment est grave, j'ai besoin de votre aide. Ou plutôt de vos conseils. Il faudrait que vous me disiez très franchement, à l'aide du petit Blog-It ci-contre si vous, vous iriez plutôt à la Starak ou à Pop-Stars. Non, ne fuyez pas, c'est très sérieux.

Je vous explique la situation, pour que vous vous mettiez dans la peau de moi-même, avec quelques légères modifications, histoire que l'identification soit plus aisée. Donc voilà, votre rêve depuis des années est de devenir chanteuse façon Céline Dion, star internationale, à l'organe unanimement salué par le public. Pour les garçons, identifiez-vous à Patrick Fiori si vous préférez.

En toute logique, vous aspirez donc à rentrer à la Starak, pépinière à talents de stars et à stars de talents bien connue. Le hic, c'est que pour l'instant, vous n'avez pas été sélectionné(e) à la Starak. Et là, Pop-Stars vous dit qu'il veut bien vous prendre, et que vous serez la/le grand(e) gagnant(e). Enfin, avec les autres du groupe (pour les innocents, la différence majeure entre la Starak et Pop-Stars, en dehors du fait que ça ne passe pas sur la même chaîne, c'est que l'émission Pop-Stars monte des groupes, tandis que la Starak fait des stars individuelles).

Et à Pop-Stars, ce qu'on vous propose, c'est d'être batteur. Le côté positif, c'est que c'est dans la musique, ce dont vous avez toujours rêvé, avec les fans, les studios d'enregistrement, la composition de chefs d'oeuvre, les tournées, les groupies (mais qui préfèrent toutes le chanteur du groupe). Le côté négatif, c'est que votre truc, ce n'est pas du tout la batterie, mais le chant. Et que vous n'avez pas envie de taper dans des caisses toute votre vie. A la rigueur, ça pourrait peut-être vous permettre de fonder un autre groupe dans lequel vous serez chanteur, dans quelques années, quand vous vous serez fait des relations dans le chaud-biz. Et puis c'est bien connu, le batteur n'a jamais son mot à dire sur les chansons et tout le reste.

Le truc, c'est que rien ne vous assure que vous aurez un jour l'immense chance, si vous dites non maintenant à Pop-Stars, de rentrer au château de Dammarie-lès-Lys. Et alors là, il faudra trouver autre chose : prof de sport, charcutière, coiffeuse, ou peut-être banquière. D'ailleurs, ça ne vous dérangerait pas forcément, d'être charchutière. Ce n'est pas votre rêve d'enfance, mais ça a aussi des avantages par rapport à la vie de stars de la chanson française.

Alors vous, qu'est-ce que vous feriez , vous : Pop-Stars ou l'hypothétique Starak ? Rendez-vous sur le blog-it...

05 avril 2007

L'ENA est morte, vive l'ESP !

Suite aux mails de mon fan club (merci à son membre pour l'instant unique qui se reconnaîtra s'il passe par là), voici ce que je pense de la proposition de Bayrou de supprimer l'ENA : au-delà d'une fumisterie dénoncée par Silence des lois (paragaphe Bayrou), c'est injuste. Il y a tous les jours à côté de moi en amphi des gens qui travaillent depuis le CP pour devenir énarque. Et à 6 mois de la réussite, du triomphe, du sacre, ils n'ont plus aucune autre perspective que de devenir "esperque" ou un "espien". Ca claque nettement moins. Sacrifier des générations entières d'ambitieux, tout ça pour une petite ambition présidentielle. 100 contre 1, ça ne fait pas le poids ?

Plus sérieusement, je ne nie pas que l'ENA aurait besoin d'un coup de plumeau. A commencer par le concours d'entrée : tant que le jury souverain s'obstinera à choisir des singes savants sans savoir ce qu'ils ont dans le ventre et dans le coeur, l'ENA continuera à produire des générations de gens brillantissimes mais inadaptés. Cela ne concerne bien évidemment qu'une minorité, mais qui est la plus visible (qui a dit que les minorités visibles n'avaient pas accès à l'ENA ?).

L'ENA n'est pas une école, c'est avant tout le marchepied vers la fonction publique. Et quand l'Etat s'engage, c'est pour 80 ans (oui, il faut aussi compter la retraite). Autant être sûr qu'on mise sur le bon cheval (même si la problématique est différente du billet d'hier).

J'ai récemment passé un oral et je tiens à rassurer tout le monde : on ne m'a jamais demandé pourquoi j'avais envie d'occuper les fonctions pour lesquelles je postulais. On ne m'a jamais demandé quelles étaient les qualités que je pensais avoir pour occuper avec brio ce poste. On ne m'a jamais demandé pourquoi je me sentais faite pour ce métier. On m'a demandé les noms des Secrétaires généraux des Nations Unies, qui étaient les représentants de la négritude, ce que je pensais de la "juste mémoire" de Ricoeur et mille autres choses encore dignes de Julien Lepers. Mais sur mes compétences et mes motivations, rien. Et cela vaut pour tous les concours administratifs, l'ENA et les autres.

Il existe néanmoins de très bons énarques. Et critiquer les énarques comme s'ils n'étaient qu'un est stupide. D'ailleurs, la plupart des critiques émises sur l'ENA sont stupides. J'entendais notamment hier Philippe de Villiers, lui-même énarque (oui, TOUS les énarques ne sont irréprochables), affirmant sans sourciller : "l'ENA, ce sont 2 ans de formation purement théorique à l'issue desquels on est catapulté directement Directeur général de l'administration". Pour les novices, un DGA est, dans un ministère, le grand chef de tout ce qui est administratif : ressources humaines, affaires financières, achat de stylos en gros, etc. Un poste vaguement à responsabilité en somme. Si j'arrête 3 secondes l'ironie, c'est le Grand Schtroumpf juste après le Ministre et son Directeur de Cabinet.

Dans la phrase de de Villiers, on repère immédiatement deux conneries monumentales (et il ne faut jamais dire de conneries quand on critique quelque chose, sinon, on perd immédiatement toute crédibilité) :
- la formation se fait pour plus de la moitié de la scolarité en stage. Pour en avoir parlé avec plusieurs énarques, je ne considère définitivement pas qu'être de permanence le 24 décembre, le 25 décembre, le 31 décembre, le 1er janvier, les dimanches et les jours fériés pour garder une préfecture soit une formation théorique pépère.
- un énarque débute sa carrière dans un ministère en tant qu'administrateur civil, avec tout au plus une demie-douzaine de personnes sous ses ordres. Ce qui est bien loin du DGA, poste pour lequel il faut attendre environ 30 ans de carrière.

Le problème principal que je vois dans toutes les critiques de l'ENA et des énarques est en fait une critique des élites, si répandue chez les Français, pasionaria de l'égalitarisme (cf. Le peuple et les Gros de Pierre Birnbaum : les Français détestent par essence le plus riche et le plus intelligent qu'eux, puisqu'il ne peut devoir tout cela qu'à une duperie-spoliation).

On reproche aux énarques de n'avoir aucun lien avec la réalité ? Quel golden boy en a ? Je ne dis pas qu'il est normal qu'un énarque ignore le montant du SMIC. Mais franchement, quel énarque sérieux - en dehors des caricatures qui hantent les discussions bon ton des bien pensants travaillant dans le privé et détestant par réflexe les fonctionnaires - ne connaît pas le montant du SMIC ? Et si jamais l'énarque ne connaît pas le prix d'un billet de bus, c'est parce que, comme tout étudiant, il a une Carte Imagine'R. Et non parce qu'il ne sait pas ce qu'est la vraie vie. Certes, il n'a pas forcément vécu son enfance dans une HLM à Outreaux, mais peut-on lui reprocher et l'inverse serait-il souhaitable ?

Et à niveau égal dans le privé, QUI a ce fameux "sens des réalités" ? Mes amis travaillant en banque d'affaire londonienne et voyant défiler des comptes à six 0 savent-ils ce qu'est la vraie vie ? Mes amis passant 10 heures dans leur bureau pour faire du conseil en restructuration ont-ils la moindre idée de ce que vit la secrétaire dont ils s'apprêtent à supprimer le poste ? Mes amis qui font du lobbying à Bruxelles ont-ils la moindre idée de ce que vit cette fameuse Mme Michu quand son fils lui dit qu'il veut partir en Erasmus à Cork ? Non, et personne ne pense à dénoncer leur incompétence notoire pour cette raison. Alors pourquoi les énarques concentrent-ils toute la haine de la France, eux qui ne rêvent que de la servir depuis leur plus tendre enfance ?

Le problème de l'énarque est qu'il concentre deux tares : il fait partie de l'élite, et il est fonctionnaire. Le fonctionnaire est incompétent et paresseux. Or faire partie de l'élite quand on est incompétent et paresseux est carrément inadmissible, on est d'accord.

Je suis certaine que les trois quarts des gens qui critiquent les énarques n'en ont jamais côtoyés. S'ils l'avaient fait, ils auraient vu qu'en dehors des exceptions mal recrutées par un jury trop porté sur la faculté à citer Cicéron dans le texte plutôt qu'à la capacité de réaction face à une mise en situation coriace, on n'est rarement énarque par hasard. J'estimerais personnellement le taux d'erreur manifeste de recrutement à 5%. Demandez aux polytechniciens, aux normaliens ou aux pompiers s'ils ne pensent pas que parmi leurs congénères, 1 sur 20 n'est pas totalement à sa place et racontez moi leurs réponses...

S'ils avaient côtoyé des énarques, ils sauraient que ceux-ci n'ont ni chauffeur, ni abonnement aux compagnies de taxi. Mes profs arrivent essouflés en vélo, en scooter ou en métro. S'ils avaient côtoyé des énarques, ils sauraient que faire l'ENA ne consiste pas uniquement à porter un titre prestigieux, mais aussi à se tuer à la tâche même une fois rentré pour sortir bien classé. La vie à l'ENA m'apparaît d'ailleurs encore plus monacale depuis que j'ai regardé ce reportage de Complément d'enquête (à la fin).

En somme, il faudra toujours trouver une façon de sélection et de former les élites administratives. Dire que les critiques faites à l'ENA sont stupides ne signifie pas que cette institution est parfaite. Elle a des défauts, mais j'attends pour me prononcer sur sa suppression qu'on me propose mieux. Et avant de faire la révolution, la réforme du concours d'entrée me semble être une priorité (et je ne dis évidemment pas ça parce que je suis incapable de citer Cicéron dans le texte...).

Peut-être qu'un jour, l'ENA recrutera des gens qui ne savent pas qui est Robert le Pieux mais qui n'hésitent pas à chanter Joe Dassin pour remonter le moral de leurs amis et sont capables de gérer une situation de crise sans avoir envie de pleurer "parce qu'on ne comprend rien" (spécial kassdédi. Comme dirait Martin : "ceci est une private joke en milieu socialisé, c'est insupportable").

Je sais, savoir chanter du Joe Dassin ne sert à rien pour bien servir l'intérêt général. Mais savoir qui est Robert le Pieux non plus...

Edit : pour mettre fin également à la supposée richesse incommensurable des énarques, je précise que la rémunération moyenne à la sortie de Sciences Po (donc de TOUS les élèves, pas uniquement des énarques, qui ne sont qu'une minorité) tourne autour de 3 000 à 3 500 € selon les sources. Durant les 2 ans 1/2 de leur formation (qui, je le rappelle, se fait pour plus de la moitié en stage), les énarques reçoivent eux environ 1 300 € de traitement. A la sortie, les plus chanceux - et surtout les plus bosseurs sortis dans le premier quart de la promo - pourront atteindre les 2 800 €, peut-être 3 000 (mais difficile d'obtenir des chiffres officiels sur la question...). Si des énarques dans la salle veulent bien confirmer ou infirmer, avec une approche teintée d'expérience, je leur en serais reconnaissante :-) Donc plus de deux ans après avoir quitté Sciences Po, admettons que le salaire moyen de l'énarque soit à 2 500 €. A votre avis, à combien s'élève le salaire moyen d'un ancien élève ayant commencé à 3 000 et ayant deux ans d'expérience ?

03 avril 2007

Mea culpa et autoflagellation publique préservative

Je tiens ici à présenter en public mes plus plates excuses à tous les internautes qui tombent ici en espérant sincèrement trouver des conseils judicieux sur "trouver un mari", "comment préparer un oral", "miser + bon cheval", "prononcer Hubert sexuel" ou encore "comment enfiler ses collants"

Précisons les choses : malgré la noblesse de vos interrogations existentielles, vous ne trouverez ici que des conseils foireux. Je n'ai pas encore trouvé de mari, je ne suis pas encore certaine d'être bonne en oral (et n'aurai peut-être jamais l'occasion de le savoir), je n'ai jamais joué au PMU, je ne sais pas ce qu'est un Hubert sexuel (ceux que je connais sont résolument dépourvus de ce genre de chose), et moi aussi, il m'arrive de filer mes collants.

Suite au commentaire (qui m'a beaucoup fait rire) de Pascal en réaction à mon précédent billet, voilà tout ce que j'ai pu trouver sur Louis Lafforge jeune. Le problème étant qu'il n'est pas suffisamment vieux pour qu'on fasse vraiment la différence entre les photos de lui jeune et celles de maintenant. En fait, il est encore jeune. Mais moins qu'avant, comme nous tous. J'ai donc choisi celle qui me semblait la plus... représentative (bien que je sois encore persuadée qu'il avait un peu plus de cheveu avant...) :


Au cas où vous auriez cru à la sincérité de ma flagellation : il ne s'agit bien évidemment que d'une pure façade destinée à m'éviter tout procès pour publicité mensongère voire préudice moral. Il n'en reste pas moins qu'il s'agit de conseils foireux, mais depuis quand doit-on s'excuser pour ce genre de choses ?!

02 avril 2007

Miser sur le bon cheval

Non, vous n'allez pas lire un énième billet de blog sur Equus et Daniel Radcliff. Ce soir, un bon conseil pour toutes celles qui sont à la recherche de leur futur mari. Pour certains, l'idée même de chercher un mari semble désuète. Mais l'observation attentive d'un amphi à Sciences Po ne permet pas d'en douter : il s'agit bien d'un investissement important en temps et en énergie, qui en accapare quelques unes.

Je suis personnellement très loin de ça. Mais pour celles qui se sentent concernées, ma petite pierre à l'édifice du bonheur de l'humanité résidera pour aujourd'hui dans ce secret : l'important, les filles, est de miser sur le bon cheval. Celui qui est le bon maintenant (en général plutôt facile à repérer) mais surtout plus tard, beaucoup plus tard.

Bien évidemment, je ne parlerai pas ici de caractère, chose beaucoup trop subtile pour une écervelée comme moi. Je me concentrerai donc sur l'essentiel (oh ça va hein, on ne peut pas parler du Darfour tous les jours non plus) : le physique.

Et là, vous pensez tout de suite que miser sur le bon cheval consiste à éviter la catastrophe désormais bien connue sous le nom de Fat Tom.

Je vous explique. A 25 ans, vous vous mariez avec lui, M. TopGun en personne. Forcément, vous êtes fiérote, toutes les copines vous l'envie, vous pensez que cette fois-ci, c'est bon, vous pouvez foncer tête baissée vers 50 ans de bonheur conjugal. En même temps, je peux comprendre, c'est un peu comme trouver une combinaison intégrale en cachemire au prix d'un string en polyester. Une seconde après, si on hésite, c'est la copine qui l'emporte. Alors on ne réfléchit pas, et on fonce.


Quelques années plus tard, on se rend compte qu'on est avec une saucisse sur pattes devenu totalement hystérique et embrigadé dans une secte :



Mauvaise pioche...


Et puis il y a celles qui savent vraiment tirer leur épingle du jeu. J'aimerais que vous, dans la salle, vous leviez bien haut le bras si vous donner 10 peanuts au monsieur ci-contre. (Les mecs peuvent jouer aussi). Levez le bras bien haut que je puiss voir.

Ben voilà, c'est bien ce que je pensais, il n'y en a pas une qui soit intéressée. Faut dire qu'un petit gringalet avec les yeux à moitié fermés et la coupe choucroute, ça ne tenterait pas même Eve (la pecheresse originelle de la Genèse, hein, pas ma copine Eve au nom de laquelle je ne veux pas du tout m'exprimer sans son accord sur la question).



Oui, mais voilà... voilà quoi ? Et bien j'aimerais maintenant que les mêmes me disent si le monsieur à droite, là, les tenterait plus. Allez-y, vous pouvez cliquer pour agrandir, histoire de bien vous informer avant de vous engager.

Ah bah oui, là, c'est la forêt équatoriale de bras pour le Dr Mamour. Hinhinhin, et c'est là qu'on rigole : comme dirait un grand penseur de notre temps, "la droite et la gauche, c'est la même chose". Enfin, le même. Patrick Dempsey en personne, jeune et moins jeune.



Vous ne me croyez pas ? Et voici deux autres avant-après sur le vrai bon cheval sur qui miser :


Dommage pour Katie Holmes, et félicitations à la femme de Patrick Dempsey, qui a (voix mélodramatique type téléfilm de l'après-midi sur M6) "su voir le diamant taillé sous le morceau de pierre brute".

Souvent, je me dis qu'à force de langudeputer sur le physique de mes petits camarades de prepena, j'en oublie que sous l'un d'eux se cachent sans doute un Dr Mamour en puissance. D'ailleurs, si ce n'était pas le cas, pourquoi quasi-tous nos profs, anciens préparationnaires eux-mêmes, sont aujourd'hui de forts sexys jeunes hommes (mariés, je précise, pour couper court à tout fantasme ayant pour cadre Boutmy) ?? Il faut bien, pour une question de logique statistique, que eux aussi aient été moches avant de devenir beaux. Ou alors je suis tombée sur une mauvaise année...

Mesdemoiselles, demain, en allant faire votre marché du Prince Charmant dans un amphi, autour de la machine à café, ou depuis une terrasse de resto, pensez très fort à Patrick Dempsey et à Tom Cruise en regardant autour de vous...

01 avril 2007

La réalisation du ouikènde

Fab a bien travaillé ce week-end : étant donné que "ce que Femme veut, Dieu le veut", il n'a pas résisté et a concrétisé une de mes rêveries élaborées sous la douche (c'est un endroit où je pense beaucoup...). Je suis donc très fière de pouvoir vous présenter en son nom la nouvelle rubrique de madmoiZelle.com "Je veux comprendre".

Le but ? Si vous allez voir, vous lirez que l'idée de cette nouvelle rubrique est de "présenter de façon précise, exacte mais pas prise de tête les grands thèmes de l'actualité, dont les journalistes parlent souvent sans expliquer le fond du problème. Cette rubrique est tout simplement là pour comprendre ce qui se passe chez nous et dans le monde, de la prolifération nucléaire à la dette publique, en passant par la crise du Darfour...".

D'ailleurs, le Darfour est le premier sujet traité, mais il y en aura d'autres. Plein d'autres. J'ai déjà une liste bien remplie, qui va me permettre de réviser utile. C'est fascinant de voir à quel point il est intéressant de se pencher suffisamment sur un sujet pour être capable de l'expliquer clairement à Mademoiselle Toulemonde, qui ne s'appelle pas nécessairement Odette, qui n'y connaît que ce qu'elle a entendu en regardant David Pujadas.

Forcément, si vous êtes un spécialiste du Darfour, vous allez trouvez ça simpliste voire simplificateur. C'est un peu le but, mais je promets en toute bonne foi que j'ai essayé de ne pas dire de conneries et de vérifier systématiquement mes sources. Menfin bon, je ne suis pas non plus allée sur place samedi soir pour voir ce qu'il s'y passait. Alors si vous êtes darfourologue et absolument pas d'accord avec ma vision des choses, j'écouterai avec attention vos remarques ;-)