31 juillet 2007

"Et toi, t'as un amoureux ?" (ou : Les conseils de drague de ma cousine)

Ma cousine a 8 ans et est très inquiète de savoir que je n'ai pas d'amoureux. En même temps, c'est légèrement compréhensible quand on sait qu'elle, elle en a eu 3 différents en 2 semaines de colonie de vacances. Forcément, je suis un peu à la ramasse à côté d'elle. Mais elle a décidé de me prendre en main :

"- Tu sais, sur la TNT, il y a une émission. Il y a un garçon et il fait défiler 5 filles et à la fin il en choisit une. Et parfois, c'est une fille qui choisit un garçon. Ou alors même parfois, un garçon qui choisit un garçon ou une fille qui choisit une fille, parce qu'ils sont homosexuels, tu vois.
- Oui, je vois. (NDLR : ne JAMAIS avouer que je vois très bien q'elle parle de Next que j'ai légèrement évoqué ici, étant donné qu'il allait falloir la convaincre juste après que ce sont des conneries sans nom qu'elle ne devrait plus jamais regarder)
- Ce serait bien pour toi non ?
- Mais je n'ai pas besoin d'aller dans une émission de télé pour trouver un amoureux voyons !
- Mais NOOOOOON, pas pour trouver un amoureux, mais pour voir comment on fait !"

Dieu merci, cette petite a sauvé sa tête quelques heures plus tard, en apportant la preuve formelle que, contrairement aux apparences, elle ne me voyait pas comme la vieille cousine solitaire et incasable.

Lors de la promenade du soir, en mon absence (mais 1. La vérité sort toujours de la bouche des enfants, et 2. Les propos rapportés sont absolument exacts), elle a confié son inquiétude à ma maman :

" - Dis, Tata, tu es sure qu'elle n'a pas d'amoureux Coco ?
- Oh tu sais, peut-être qu'elle ne nous dit pas tout, elle a le droit d'avoir des secrets aussi.
- Parce que tu sais, je trouve ça VRAIMENT bizarre qu'elle n'ait pas d'amoureux : belle comme elle est, intelligente comme elle est et gentille comme elle, elle devrait en avoir PLEIN !".

Bon, tempérons les choses : à son âge, on confond encore "avoir une jolie robe qui tourne" et "être belle" (et j'ai un tas de jolies robes qui tournent). Pour l'intelligence, j'ai juste cherché à faire naître en elle l'amour de l'Etat et du service de l'intérêt général en lui expliquant les bases du droit administratif (à sa demande, je précise, pour qu'on ne me prenne pas pour une tortionnaire). Et pour finir, ma gentillesse se limitait le plus souvent à lui donner son goûter, à faire semblant de manger ses gâteaux de plage et ses spaghettis de sable, et à lui faire ses couettes et ses nattes le matin. N'empêche que ça rattrape bien la première partie de l'histoire.

free music


-

30 juillet 2007

En vacances...

En vacances, je me découvre de nouveaux talents : ma nature profonde de jardinière en herbe a été dévoilée au grand jour. J'ai réussi à tailler en une demie-heure top chrono un arbuste façon "Jackson Five" en sculpture très sculpturale façon "crâne fabiusien" (NB : ceci est un blog politique apolitique qui ne parle pas de politique).

En vacances, je suis les conseils de ma coach, qui nous a affirmé lors de notre dernière séance de Frauen-Empowerment que l'objectif n°1 était d'arriver bronzées le jour du concours, pour faire contraste à côté de tous les autres, grisâtres, et leur briser le moral avant même qu'ils n'aient vu le sujet. A côté, mes histoires de décolleté censé faire diversion manquent franchement de perversité. J'applique scrupuleusement le conseil. Mon teint de bidet disparaît doucement. Surtout grâce à M. Autobronzant, d'une efficacité redoutable. Sauf que quand il y a vraiment du soleil, j'applique un peu trop bien les conseils, je crâme, et puis je pèle. Ce qui me permet de découvrir que vraiment, l'autobronzant ne hâle que la toute première couche de peau. Bon, maintenant, je ressemble à une girafe sur tout le décolleté. Le bon côté des choses, c'est que ça va sans doute faire encore plus diversion début septembre. Et que je serai encore plus reconnaissable.

En vacances, je retrouve ma capacité d'indignation : mais PIVOINE, ce n'est quand même pas raisonnablement possible que les Français soient suffisamment naïfs pour véritablement croire que c'est à Cécilia que l'on doit la libération des infirmières et du médecin bulgares ? Je crois bien que je vais me réserver ce morceau savoureux pour un billet à part entière...

En vacances, je mets mon cerveau au repos : Tchoupi et Doudou est vraiment un excellent dessin animé, devant lequel - avec un peu de relâchement - on peut franchement rire. Ma petite cousine l'a bien compris. En général, la télé, c'est niet. Mais pour Tchoupi et Doudou, on fait une exception, et je regarde avec elle. Juste pour lui tenir compagnie hein, faut pas croire.

En vacances, je regarde le journal télé. Et j'entends François Fillon dire "qu'il faut tout faire pour que ça ne puisse pas se reproduire". Ca quoi ? La mort de pauvres pèlerins polonais dans un bus sans frein. Certes, c'est tragique. Mais je crois que je ferais vraiment un très mauvais Préfet : malgré ma compassion très compatissante, je n'ai pas pu m'empêcher de trouver tout à fait cocasse de rencontrer la mort en revenant d'un pèlerinage. Un Préfet qui rit à une cérémonie macabre, c'est moyen... Les voies du Seigneur sont réellement impénétrables. Bon, revenons à nos ours slovènes. Enfin nos pèlerins polonais pardon. Etant donné qu'une note sur dossier à l'ENA n'est bonne que si elle est "opérationnelle", c'est-à-dire si elle contient des propositions réalistes pour inspirer l'action de son destinataire, je me vois dans l'obligation d'aider notre Premier Ministre à empêcher qu'un terrible carnage ne se reproduise à l'identique, en "suggérant des pistes de réflexion". Il a dit : "plus jamais ça"... Je propose, en vrac : interdire les pèlerinages (pauvre Ratzi) ; interdire l'entrée sur le territoire français aux Polonais (mais la CJCE va une fois de plus râler) ; interdire les bus (mais que feront nos retraités ?). Ces solutions pourront utilement être panachées afin d'obtenir une efficacité maximale. Ainsi, "plus jamais ça" ne restera pas un voeu pieux. Aucun autre pèlerin polonais voyageant en bus ne décédera sur nos terres nationales. Ouf, un problème de réglé. Prions pour que les Slovaques ne se décident pas eux aussi à aller conquérir leur Paradis en bus en passant par chez nous.

En vacances, je vais ENFIN voir La vie des autres au ciné. Forcément, je ne vais pas être la toute première à m'aventurer à dire que c'est nul. Surtout que c'est loin de l'être. Prochaine étape : Persepolis.

En vacances, il y a UNE question qu'il ne faut pas me poser : "Aloooooors, ces révisions, ça avance ?".

free music


-

29 juillet 2007

Comment voulez-vous...



... que je pirate le Wifi de mes voisins quand je suis en vacances ??

Enfin ça, c'était AUTREFOIS, avant que je ne revienne vers des contrées plus civilisées. Je marque donc aujourd'hui la plus ou moins fin de la demie mort de ce blog, car je suis rentrée.

Bien évidemment, j'ai écrit des petites bribes par ici et même par là, en attendant de pouvoir les publier, donc il y aura des choses à lire dans les prochains jours.

Car sachez-le, il suffit que je parte loin d'une connexion internet pour qu'il se passe des tas d'histoires dont je ne peux que m'offusquer ou m'amuser : Cécilia et son amour soudain et miraculeux pour les Bulgares, les conseils de drague tout aussi miraculeux de ma cousine (de 8 ans, son âge en faisant toute la saveur), les pélerins polonais qui aurait bien aimé, eux, que leur voyage soit plus touché par la grâce, les soutifs "spécialement faits pour les Hollandais", le drame de la girafe et bien d'autres encore.

Tout cela sera patiemment semé tels les petits cailloux du Petit Poucet dans les prochains jours. Mais pour l'instant, j'ai de la lecture. Je ne vous raconte pas l'affolement de mon Netvibes après un mois d'absence...

EDIT / Ah, et puis j'oubliais : les commentaires sont ré-ouverts. La vraie fête du string ce soir...

03 juillet 2007

Pour commentairer

Avant que vous ne croyiez à un complot du FSB - et puisque CERTAINS omettent de lire le post-it pourtant riche d'enseignement figurant ci-contre :D - précisons : étant donné que je pars, et que je ne veux pas que cet endroit se transforme en jungle à trolls (et puis de toute façon, il n'y aura plus rien à commentairer d'ici un bout de temps), j'ai voulu fermer les commentaires. Or je n'y suis pas parvenue. Mon impatience légendaire ayant fait des siennes, plutôt que de m'acharner et aller regarder dans l'aide de Blogger si cette fonctionnalité n'était pas par hasard bien cachée quelque part, j'ai préféré, au bout de 2 secondes de recherche infructueuse, activer le mode "seuls les membres du blog peuvent commenter". Or je suis le seul membre de ce blog. D'où votre mutisme forcé. Désolée, c'est la vie, pas le paradis (© Akoschatz) !

Objectif lune J-1

Demain, ma petite navette spatiale s'envolera TREEEEEEES loin d'ici, dans un monde où se connecter à internet est un défi, et où blogguer n'est pas la priorité.

Demain, je vais prendre quelques jours de vacances. Vous n'imaginez même pas à quel point cette idée me réjouit. Je reste ensuite sur la lune, mais pour travailler. En espérant que la gravité réduite aidera mes neurones à planer (libre aux scientifiques de réécrire l'histoire en termes scientifiquement corrects).

Demain, sea, sex and sun. Sauf que en fait, non, pas de sun, d'après Météo France. Et puis pas de sex non plus, parce que je n'ai jamais trouvé les vacances familiales propices aux amourettes et encore moins à plus. Draguer alors que mon père est à une serviette de moi, je n'y arrive pas. Et si vous dites que je n'ai pas réglé mon Oedipe, ben je dis... euh rien. A part qu'il me reste la mer.

Rendez-vous au mois d'août !

02 juillet 2007

Je suis un beignet

Les blogs de chanceux Français installés à Berlin, ça ne manque pas. Celui-ci en était même un avant, c'est dire. Le plus souvent, ce sont des blogs d'étudiants Erasmus racontant leurs beuveries les plus remarquables, ce qui manque légèrement d'intérêt et de poésie.

Mais certains sont plus marquants. J'en ai lu quelques uns, et parmi ceux-là, il y en a un qui m'a touchée, de façon très égocentrique. Parce que ça parle de Prenzlauer Berg à tous les coins de rue, et que je me sens donc concernée au plus haut point :D.

Bon, moi ce n'était pas Schönhauser Aller mais Kastanienallee. Mais je frissonne dès que je lis "Eberswalder Strasse" (MA station de métro à moi rien qu'à moi), "Zu dir oder zu mir" (MON bar où l'on avait fêté le départ de Tim), etc. Enfin une nostalgie tout à fait classique, qui devrait gagner tous ceux qui ont partagé la chance de vivre quelques temps à Berlin.

free music


-

01 juillet 2007

Il n'y a que les imbéciles qui ne changent pas d'avis (ou : je sers le Kapital sans même qu'on me l'ait demandé)

Hier, j'ai été un peu folle, je suis allée me jeter dans la gueule du loup des grands magasins parisiens, le premier samedi des soldes. Une vraie folle, je sais. D'autant plus qu'il n'y avait aucune nécessité, puisque j'ai fait tous mes achats programmés entre 9h25 et 9h45 le mercredi matin, avant de débarquer comme une fleur à mon concours blanc avec de faux airs de Pretty Woman chargée de paquets. Donc c'était juste pour faire plaisir à ma maman (hum, on va dire ça).

J'ai fait un détour par le rayon lingerie du Printemps. Arrêtez immédiatement de fantasmer, je suis repartie aigrie et frustrée, les mains vides. Mais ma petite séance d'essayage m'a permis de voir que Frusi, dont j'ai déjà parlé ici en étant très très méchante, ne reculait devant rien. Ils cueillent la femme en détresse, au pire moment de sa faiblesse psychologique (alors qu'elle se rend compte que vraiment, dans ce string "sexy chic" elle ressemble à un filet de porc roumain fourré au fromage) pour lui suggérer de se mettre à la glace light. Et oui, dans toutes les cabines d'essayage figurait une grande affiche proclamant "qu'il n'était pas difficile de se sentir belle devant une glace" (remarquez le jeu de mot). J'ai trouvé ça très bas. Et je me suis dit que décidément, j'avais bien eu raison de leur taper dessus.

Mais voilà, le matraquage intensif a aussi ses bons côtés et j'ai pu moi aussi succomber aux sirènes du marketing. Ma faiblesse psychologique après mes essayages de lingerie n'a rien à voir avec ça. Mais il se trouve que, alors qu'il faisait environ 45° dans le magasin haussmannien dans lequel j'étais depuis 2 heures, PAR LE PLUS GRAND DES HASARDS, juste à côté du rayon des collants que j'affectionne tant (et hop, 38 fétichistes du collant de plus en visite quotidienne) se trouvait un stand Frusi (ils sont partout je vous dis. Limite si je ne crie pas au complot de la CIA) qui distribuait leurs produits magiques tout frais. Alors j'ai goûté, en me disant que je mourrai moins bête, et peut-être moins bornée.

Et bien figurez-vous que malgré tout ce que j'ai pu dire avant (et je n'ai malheureusement pas été payée entre temps par Miko pour vous dire ça), c'est super bon. Pour de vrai. J'ai goûté la saveur fruits rouges, en regrettant de ne pas pouvoir choisir "mangue-framboise" étant donné que ce sont un peu mes deux fruits préférés concentrés dans un seul truc. Mais déjà, fruits rouges, c'était tellement bon que je me demande même si moi, Coco, je ne vais pas céder à la tentation de la glace light lors de mes prochaines commissions (j'adore utiliser ce genre de mots, ahahahaha). Pas parce qu'elle est light, mais parce qu'elle est bonne.

Alors M. et Mme. Miko (je suis pour la parité), je suis désolée pour la mauvaise pub que je vous ai autrefois faite, elle était totalement injustifiée. Je n'aime toujours pas l'idée qu'une femme doive manger des graines d'oiseau pour rester belle pendant que son homme mange du camembert entre potes, mais bon, il faut avouer que Frusi n'a pas du tout le goût de graines d'oiseau.

(En même temps, si au lieu de tirer la tronche en lisant mon billet, vous aviez proposé de m'envoyez un paquet de Frusi pour que je puisse dire ce que je viens de dire, vous ne devriez pas mon revirement de bord au hasard de ma présence totalement imprévisible dans un grand magasin bondé. J'aimerais telllllllllllement que le grand Kapital m'achète parfois...)

(Non, je n'ai vraiment pas été payée pour raconter ça. J'ai juste pensé que par honnêteté intellectuelle, je me DEVAIS moralement de le partager avec vous. Farpaitement.)