06 janvier 2006

Last Christmas

Le bilan de ces derniers jours est unanime : c'était génial mais épuisant (et très nourrissant), comme toutes vacances de Noël qui se respectent. Avec quelques très beaux moments.

Il y a tout d'abord cette émotion indescriptible de joie et de sérénité mêlées, l'impression d'être juste là où j'avais envie d'être en arrivant sur la plage déserte de l'île d'Oléron. Une grande promenade solitaire dans le sable, la mer là rien que pour moi, mon nez anesthésié par le froid qui ne sent même plus l'air marin (dommage) et surtout, la plage pour moi toute seule. De la pointe de la Perroche jusqu'au bout de Vertbois, il n'y avait que moi, personne d'autre. Pas de petits gamins en train de faire des châteaux de sable. Pas de vieux Allemands pervers changeant de maillots de bain toutes les 1/2 heures. Pas de peres de famille portant les parasols. Juste la mer en hiver.






Les perfides penseront que toutes ces photos montrent la même chose, un truc inutile au possible, une plage la veille de Noël. Mais chaque photo est différente (si si), les couleurs changent à chaque instant sur cette île. Cette promenade a vraiment été mon bol d'air.

Après Oléron et les fêtes de Noël tartinées de foie gras, petite escapade à Barcelone. Enchantement architectural avec Gaudi, ses "casa" et son parc, et le Palau de la Musica. Choc esthétique avec la Sagrada Familia. Dynamisme de la ville, qui vit et s'agite nuit et jour. Contraste d'une vieille ville repliée sur elle-même et l'immense ouverture sur la mer qu'est le nouveau port (Anna, ce n'est pas Dunkerque, mais la capitainerie est magnifique !). Un mélange tellement réussi de très vieux et de très neuf. Une vraiment ville captivante. La vieille Europe a quand même du bon !

Et encore après ça, un petit réveillon bien sympathique, plein de réjouissances drôlissimes. J'ai retenu notamment le brillant "lui mettre les points sur les i et mon poing dans la gueule" d'Edith (boxant plutot dans la categorie poids plume pacifiques).

Et au retour, mon voisin d'avion était visiblement un drogué du sudoku. Il s'est adonné à sa passion pendant tout le vol de façon tellement fébrile que je ne pouvais m'empêcher de repenser aux explications de texte de ma prof de littérature nous préparant au bac avec Le Jouer d'échecs de Zweig. Les mains tremblants, la bouche maugréante, les narines vibrantes, j'avais à faire un vrai fan du sudoku, qui semblait se battre intérieurement avec lui meme...

Malgré tout ces bons moments, je suis contente de retrouver Berlin. J'ai eu la visite de Stephan lundi au Ministère, c'était vraiment sympa, mais ça me faisait bizarre de "l'accueillir" dans ces lieux qu'il connaît si bien et qui me semblent tellement faits pour lui. Les rôles étaient presque inversés.

Et là je mange des pâtes aux épinards absolument en divine en écoutant le dernier Bénabar, lui aussi divin. Et entre deux balancements de buste en rythme, je parle de choses aussi existentielles que "faut-il bouder après une rupture ?" ou "comment faire pour avoir le courage de sauter à l'élastique ?" avec ma copine Juliette. La vie est chouette quand même...