27 août 2006

Ils ne sont pas ceux que vous croyez (hinhin, c'te parodie de base !!)

Vous savez, il y a plein de gens autour de nous qui ne sont pas exactement comme on croit qu'ils sont. Depuis qu'on est tout petit, on nous répète que "l'habit ne fait pas le moine". En effet, on peut toujours se déguiser en moine sans l'être, et à l'inverse, un moine habillé en laïc n'en est pas moins spirituel. Donc ça doit être un peu vrai tout ça. Et ça ne concerne pas seulement les gens qu'on côtoie tous les jours. Même les pipole plus ou moins célèbres ont parfois, eux aussi, des côtés cachés, malgré le travail acharné de Paris Bitch, Voilou ou Clozeur pour nous les montrer sous toutes les coutures.

En quelques jours, j'ai eu plein d'illustrations de ce principe. Par exemple, vous saviez, vous, que Chantal Goya, avant de chanter Bécassine et Jeannot Lapin avait été une égérie de la nouvelle vague, qui avait même tourné avec Godard en plein sommet de sa gloire pour Masculin, féminin en 1966 ?

Et oui, avant de ressembler à ça,


et à ça


Chantal Goya, c'était ça...

et ça :


Elle doit sa transformation à son mari. Comme quoi, on ne sait jamais ce que l'amour nous amène à faire...

Dans le même genre (enfin pas tout à fait mais quand même), Elodie Frégé, la blondinette qui a gagné l'une des nombreuses saisons de la Starak, prépare aussi une grosse surprise.


Olivia Ruiz avait déjà commencé à déconstruire le cliché depuis quelques temps mais là, c'est grandiose. Elodie s'apprête à sortir un album écrit par... Benjamin Biolay, et oui messieurs-dames. Incroyable mais vrai. Il paraît qu'il y aura même un duo avec le grand brun sur le CD.

Dans la même veine Starak, Patxi (ça va plaire à Agathe. NDLR : le vrai, pas celui de Berlin) fait les premières parties de Martin Rappeneau et vient de sortir un album sur lequel ont pas mal bossé, dans le désordre, les anciens des Innocents JP Nataf et JC Urbain, et puis aussi Souchon fils et Louis Chédid. Tranquille quoi. Et puis sur l'album, il y a quelques petits trucs vraiment pas mal chantés d'une voix avec un joli grain rauque sur le dessus. "Mordu" est aussi entraînante que "Hegalekin" est poignante. 'fin bref, pas du tout ce à quoi je m'attendais.

J'attends qu'on m'annonce que Dorothée (du Club éponyme, bien sûr) est en réalité Amélie Nothomb. Je crois que maintenant, il n'y a plus que ça qui pourra me surprendre.

Charmante

Aujourd'hui, ma maman m'a appelée depuis le bord de mer pour m'encourager dans mes révisions. Et ma maman, elle est franchement trop forte pour ça (hinhin). Vous allez voir ça.

Je lui faisais part une fois de plus de mes doutes métaphysiques et je lui racontais comment Charles m'avait bien fait prendre conscience de tas de choses élémentaires mardi dernier (merci encore !). En un mot, je la prépare (je ME prépare ?) à un échec certain.

Et là, toute mère normale aurait sans doute dit (autant par aveuglement maternel que par volonté d'apaisement) : "ne t'inquiète pas ma chérie, au pire, tu l'auras l'année prochaine". Mais la mienne m'a dit très calmement : "tu sais ma chérie, si ça se trouve, tu le n'auras jamais. C'est même probable."

Au moins, on peut dire que je n'ai pas la pression de mes parents sur le dos...

25 août 2006

Petite leçon de séduction

Pour l'instant, j'ai un demi-pouce dans l'engrenage de l'écriture pour jeunes femmes. On ne sait jamais, je mettrais peut-être le pied entier dans la presse masculine un jour. Ce jour-là, je pourrais expliquer à encore plus d'hommes (encore plus que ceux qui lisent ceci bien sûr) ce qu'il faut faire et dire pour avoir l'autre moitié de l'humanité à leurs pieds. Enfin, peut-être pas autant que ça (au minimum les quelques membres de la moitié de l'humanité qui me ressemble un peu), mais pour faire mieux que ce qu'ils font pour l'instant, sans doute.

Mais en attendant, je ne citerais qu'une phrase que tout homme se devrait de mémoriser si jamais il lui arrive un jour de ne pas savoir quoi dire :

- pour décrocher la dernière flèche qui lui permettra de conquérir définitivement le coeur de celle qui le fait mariner depuis plus de 3 mois
- pour désamorcer une crise conjugale en puissance
- pour récupérer une regrettée

Cette phrase, dont la paternité revient tout naturellement au délicieux Adalbert, doit bien évidemment être adaptée à chaque situation, mais il a réussi le coup de génie de concentrer tous les ingrédients nécessaires à l'épanouissement de la princesse qui sommeille (ou rêve de sommeiller) en chacune de nous. Ce soir, cet exquis jeune homme a réussi à me dire "ce n'est pas pour rien que je suis en passe de me vendre corps et âme à une banque d'affaires américaine, Sophie, c'est pour t'acheter des places d'opéra".

Les ingrédients du réveilleur de Belle-au-bois-dormant résident dans un peu de fantasme de princesse (l'opéra) et beaucoup de fanstasme de preux chevalier (l'aveu "je suis prêt à tout sacrifier pour toi même ma paye si rudement gagnée"), le tout rassemblé dans un don inconditionnel. Prenez-en dans le graine messieurs, et vous n'aurez plus besoin d'FHM.

Edit : non, je n'arrondis pas mes fins de mois en jouant à la call girl. Et ceux qui ne connaissent pas Adalbert ne peuvent pas comprendre. Désolée :D.

22 août 2006

Je déclare forfait

Vous vous rappelez de mon amoureux de maternelle devenu star du footaball ? A l'époque, je pensais que ma carrière de femme de footballeur ne m'avait échappé qu'à un fil. Aujourd'hui, je dois admettre qu'il y a plutôt une énorme pelote de laine entre nous deux, je déclare forfait.

Je suis encore la carrière de Jérémie de façon épisodique, par curiosité et par amusement. Et hier, j'ai découvert qu'il avait un article sur Wikipedia. Et là, ils disent : "He is the fiance of British model and celebrity Leilani Dowding". NON, ce n'est pas possible, il n'a pas pu m'oublier si vite...

Du coup, je me penche sur cette Leilani. Rien que le fait qu'elle soit "British model" ne me dit rien qui vaille. Je découvre que c'est une ancienne Miss Royaume-Uni. Une vraie peste sans doute. Les photos que je découvre confirment mon premier jugement entièrement fondé sur des éléments objectifs :






Nous n'avons visiblement pas les mêmes armes de séduction massive. Mais je suis certaine qu'elle est extrêmement vulgaire... non ?

En descendant un peu plus dans les résultats de Google, je vois qu'elle lui a laissé un petit message sur sa page myspace : "gros bisous mon coeur. J'taime mon petit grenouille". Franchement, même Babelfish aurait mieux parlé français que ça. Pffffffffffffff, trop nulle la fille, je ne vois vraiment pas ce qu'il lui trouve... :D

N'empêche, c'est hallucinant de pouvoir avoir autant d'informations sur quelqu'un en quelques clicks. Big brother...

La condition féminine

En l'espace de 5 minutes, je viens d'entendre tout et son contraire sur le feeeeemmes en écoutant la radio pendant mon petit-déjeuner.

Jean-Marie Perier, photographe star de l'époque Salut les copains, parlait des années 60 et de leur come-back dans nos années 00. Il dit "les filles de 20 ans aujourd'hui, elles ont les acquis du MLF et elles ont redécouvert le porte-jarretelle. Celles-là, ce sont des tanks !". En fille de 20 ans, je glousse d'autosatisfaction de voir que nous n'avons rien à envier à nos mères yéyés.

Mais juste après, la pub, briseuse de rêves, arrive. Une pub surtout, pour une Fiat quelconque. Vous savez, c'est une de ces pubs de la série "blonde" sur le modèle de ce que fait Frédérique Bel à la télé (renseignement pris, c'est même elle qui fait les pubs, tout s'explique).

Bon, dans la dernière de la série, on vise clairement les femmes. Je ne sais pas coment je l'ai su (c'est le côté magique de la pub, vous vous reconnaissez immédiatement comme étant dans la cible, même si rien d'évident n'apparaît), mais dès les premiers mots, j'ai senti que cette pub pour bagnole était aussi ciblée "pour nénette" qu'une pub Tampax (à ce propos, rien à voir, mais Vinvin a fait une petite note très instructive sur ce genre de publicités que je vous encourage à aller voir).

Donc, cette pub pour nénette nous parle d'achats réfléchis et d'achats impulsifs blablabla. Et là, la blonde se tait pour laisser parler la voix intelligente. La voix intelligente est bien évidemment masculine, parce qu'il faut bien ça, un vrai expert, pour parler aux femmes (qui n'y connaissent rien évidemment) de leur future voiture. Donc le monsieur expert nous explique qu'il faut absolument que nous achetions la toute nouvelle Fiat parce que... elle est petite, maniable, bref : FACILE A GARER, "même pour toi grosse-gourdasse-du-volant-parce-que-de-toutes-façons-tu- n'es-qu'une-femme-donc-tu-ne-sais pas-te-garer-c'est-génétique". Et les pubeux, ils sont génétiquement cons ?

Je crois que le truc qui me met le plus en rogne, c'est qu'un marketeux quelconque ait pu croire que ce genre d'argument allait nous parler à nous, les "tanks" de Jean-Marie Perier. Parce que MOI MÔSSIEUR, je sais me garer. Même à Paris et même avec la Safrane familiale. Alors tu me parles pas comme ça ok ? Les acquis du MLF, tu parles...

Plein de gens pourront témoigner que je suis loin d'être la féministe la plus acharnée qui soit, bien au contraire. Mais là, c'est vraiment du foutage de gueule. A quand les pubs en langage bébé pour qu'on puisse bien comprendre ?

Remarquez, ça doit être nécessaire, parce que la pub dont Vinvin parle, je l'ai déjà vue un paquet de fois, et je ne l'ai toujours pas comprise. Pourtant, je devrais, je suis en plein dans la cible là...

Actualisation express : Mélenchon serait "déçu" si Ségo était candidate. C'est vrai, une femme candidate, y a de quoi se dire que la politique est mal barrée et que le pays est en pleine décomposition.

19 août 2006

Magistral (court hommage)

Hier, j'ai reçu un mail de ma TopCop C. (dont je tairai le nom par respect pour sa vie publique) qui rentrait de vacances. J'aime bien les mails de C. car ils sont toujours aussi drôles que pleins d'esprit et joliment tournés. Sa plume n'est qu'une de ses nombreuses qualités, mais quelle qualité. J'attendais donc son récit touristique avec grande impatience. Je l'imaginais bronzée et sentant bon le sable chaud. Des vacances en amoureux, du camping sauvage dans la nature sicilienne, et voilà à quoi auraient pu ressembler les photos de vacances C. et M. :




























































Mais dans son mail, C. me confiait son demi-désespoir :

La Sicile, c'était formidable. (...) On était parti avec M. pour y faire du camping mais on a oublié la tente alors on a fait les clodos.


Moi je dis, partir faire du camping et oublier sa tente, c'est tout simplement magistral, et ça mérite bien un petit billet, en hommage à toutes les qualités de C. autres que son sens inné de l'organisation.

06 août 2006

Granto bis

Devant les supplications incessantes de certaines et certains, je vais quand même raconter mon granto. Pour ceux qui ne savent pas ce que c'est qu'un granto, vous êtes priés soit de lire mon blog plus souvent, soit d'aller .

Un beau samedi matin de juillet, je me suis levée aux aurores (selon mes standards) pour faire face à mon destin. Un programme comme ça pour une journée, ça motive vous savez. Pimpante, de bonne humeur et même en avance (je devais être dans un état second ce jour-là), je me suis présentée devant l'urne-de-la-vérité-et-du-destin pour piocher mes sujets. Le choix était rude : à ma gauche, "Le changement climatique", un sujet classique mais un peu polémique. J'ébauche un plan dans ma tête : I. il fait de plus en plus chaud. II. Les Américains et les Canadiens sont méchants. Je me dis rapidement que tenir 10 minutes avec le sourire, ça va être difficile.

A ma droite, "Les effets d'aubaine du 11 septembre 2001". J'apprécie qu'ils aient précisé 2001, parce que si jamais il m'était venu à l'idée de parler du 11 septembre 2002, je me serais sans doute plantée. Alors que là, non, c'est bien 2001 dont il faut que je parle. Bon, le point positif, c'est que tout le monde à quelque chose à dire sur le 11 septembre 2001. Moi aussi. D'ailleurs, mon sujet de Questions internationales l'année dernière, c'était "Le 11 septembre" (mais ils n'avaient pas spécifié quelle année là. Etrange... Méfiance, il y a peut-être un piège...) et visiblement, le jury avait aimé ce que j'avais raconté.

Le problème avec "Les effets d'aubaine du 11 septembre 2001", c'est qu'ils ont rajouté des choses. Le 2001, tout énigmatique qu'il soit, ne devrait pas me poser trop de problèmes. En revanche, les effets d'aubaine réduisent considérablement la portée du sujet. J'ai plus à dire que sur le changement climatique, mais il va falloir étirer un peu pour tenir les 10 minutes. Bon. J'étais déjà extrêmement reconnaissante à ma prof de Questions sociales de m'avoir appris il y a deux ans ce qu'est un effet d'aubaine. C'est vrai, ça la fout mal de ne pas comprendre son sujet. Pour expliquer bien ce que c'est, je préfère ne pas me faire confiance, d'autant plus que j'ai trouvé une description particulièrement détaillée sur le site de l'Union européenne (???) :

L'effet d'aubaine se définit comme des effets qui seraient apparus même si le programme de dépenses publiques n'avait pas existé (oui, généralement, l'effet d'aubaine s'applique à des politiques sociales et économiques, et pas du tout aux relations internationales. Passons !). L'effet d'aubaine provient généralement de l'inadéquation des mécanismes de prestation d'un programme (les arrangements organisationnels fournissant aux bénéficiaires prévus les biens et services financés par le programme). En particulier, ces mécanismes ne parviennent pas à cibler correctement les bénéficiaires prévus du programme. De ce fait, d'autres individus ou groupes qui ne font pas partie de la population cible se retrouvent bénéficiaires des avantages générés par le programme. Par exemple, un programme de recyclage destinés aux chômeurs de longue durée (ah, ça se recycle vraiment les chômeurs ?? Et pourquoi qu'ils ont pas de pastille verte sur le front alors ???) peut bénéficier à des personnes qui auraient entrepris un recyclage même en l'absence du programme (par ex. en poursuivant des études supérieures ou en participant à des programmes de formation privés) et peuvent ne pas être de véritables chômeurs de longue durée (ouuuuuuuh, les méchants menteurs qui font croire qu'ils sont chômeurs longue durée alors que c'est faux !!!).

Pour bon nombre de programmes, l'effet d'aubaine est peut-être dans une certaine mesure inévitable. Toutefois, c'est un élément important dans l'évaluation des programmes de dépenses du fait qu'il importe à la fois d'identifier la mesure dans laquelle le programme répond aux besoins de sa population cible et de réduire le gaspillage et l'inefficience dans les dépenses publiques. Il devrait être clair que le problème de l'effet d'aubaine est étroitement lié à celui de l'efficience discuté plus haut: l'effet d'aubaine est réellement un exemple-type d'inefficience d'un programme.



Voilà, je pense que vous avez compris qu'un effet d'aubaine n'a pas grand chose à voir avec le 11 septembre, même 2001. Bon, il y a bien l'Irak et la Tchétchénie, mais je ne suis pas sure de tenir mes 10 minutes. Oh bah c'est pas grave, je vais faire ma première partie en disant que la très grande majorité des conséquences directes du 11 septembre 2001 ne sont pas des effets d'aubaine. ET APRÈS, je montrerai les effets d'aubaine. Brillant, pour gagner du temps, hein !! Humhumhum.

Pendant toute ma préparation, je me demande quelle tête de psychopathe peut bien avoir le mec qui a inventé ce sujet. Tant qu'à faire des sujets qui ne veulent pas dire grand-chose, autant en faire des qui sont marrants. Genre "McDonalds et le 11 septembre" ou "A quoi aurait ressemblé le 11 septembre sans avion ?". Un truc qui demande un petit travail intellectuel quoi... Bref. Fin de la préparation, c'est parti.

"Je suis désolée Mademoiselle, votre jury a beaucoup de retard, il faut que vous attendiez devant la porte". En effet, mon jury a plus d'une demie-heure de retard, ce que je trouve un peu louche à 10h30 du matin... Prendre une demie-heure sur 2 heures de passage, c'est vraiment louche. J'attends patiemment. La porte s'ouvre, une jeune fille sort, les larmes au bord des yeux. "Bon courage, ils sont horriiiiiiiiiiiibles" me dit-elle, la voix chancelante. Sympa, merci pour l'info. Je me convainc que cette fille est juste une gourde psychopathe et que tout se passera bien pour moi.

Je rentre, je sors mon plus beau sourire du dimanche, même si on n'est que samedi et je dis bonjour bien poliment comme ma maman m'a appris. Ils ne lèvent pas la tête de leurs feuilles. Ils ont chacun 363 gobelets de café vides sous le nez. Je commence à comprendre la demie-heure de retard. Je suis en face du Président du jury, à qui je tend mon sujet. Il le regarde, il soupire sans lever les yeux. Je commence.

10 minutes de blabla. La polonaise regarde la porte (à 90° de là où je suis, évidemment) sans prendre de notes. La spécialiste de l'intercommunalité est normale. Mon Président de jury me regarde, soupire, lève les yeux au ciel, me regarde, soupire, lève les yeux au ciel, etc. pendant tout mon exposé. Ambiance.

Vient le temps des rires et des chants. Euh non, des questions, qui me donnent l'impression que mon jury ne sait pas ce qu'est un effet d'aubaine et qu'ils sont donc très déçus que je n'aie parlé que de façon très restrictive des conséquences du 11 septembre (2001 toujours).

"Bon, là, ce que vous avez l'air de dire, c'est que le 11 septembre, c'était une bonne affaire pour tout le monde" Euh... ben... non, mais c'est le principe de l'effet d'aubaine vous savez...

"Et l'Inde ? Quelles ont été les conséquences du 11 septembre sur l'Inde ?" Euh... ben...

"Mais avec le Pakistan, on est copains ou pas ? Sur une échelle de 1 à 10, on est combien copains ?" Euh... ben...

J'en viens à parler d'Israel et de ses problèmes avec les Etats voisins. "Vous croyez vraiment que c'est avec ses voisins frontaliers qu'Israel a des problèmes ? (Pfffffff dédaigneux de mon Président de jury) Israel n'a pas de problème avec ses voisins !!" (je suis passée le 8 juillet. Le 13 juillet, Israel bombardait l'aéroport de Beyrouth. J'aimerais tellement recroiser ce mec aujourd'hui...)

C'est marrant, je m'attendais à être à Questions pour un champion, j'étais finalement au Maillon faible. Je suis sortie de là avec la désagréable impression qu'on n'avait pas testé mes connaissances mais ma résistance psychologique. Et à ce petit jeu-là, je suis très mauvaise, je me laisse avoir sans opposer de résistance, tellement déçue de ne pas plaire à mon jury. "Mais pourquoi ils ne m'aiment paaaaaas ??!" Faut que je travaille ça absolument. Il faudrait peut-être que je trouve une maîtresse Domina ou un truc comme ça pour m'entraîner. Je me vois bien appeler un numéro à 1,34€ la minute. "Bonjour, je voudrais une maîtresse Domina très très méchante calée en Finances publiques et en Questions internationales pour préparer l'oral de l'ENA s'il-vous-plaît-Madame-merci".

En somme, j'ai été un peu déçue par ce qui aurait dû représenter le Höhepunkt de ma scolarité à Sciences Po. Les notes ont fini par tomber, je l'ai eu raduk (ou RLM, ras la moule, comme aime le dire si poétiquement Nadège) et je n'en tire aucune fiertè. D'ailleurs, il n'y a pas de quoi. Menfin maintenant, je suis diplômée, et ça n'a déjà plus aucune importance. C'est comme les notes de bac, on s'en fait une montagne himalayenne, et le lendemain des résultats, on s'en fiche déjà complètement comme de notre première dent de lait (que, de toutes façons, la petite souris a emportée chez elle). Blaserie blaserie...

04 août 2006

Faut qu'jécrive

Winnie a dit qu'il fallait que je me remette au boulot, qu'il fallait que j'écrive. Je m'exécute, brave petit soldat. En effet, je suis moins active depuis quelques semaines.

J'écris toujours en réalité, mais pas ici. J'écris pour Madmoizelle (et hop par ici !) et pour d'autres choses. Je n'écris plus beaucoup ici parce que je parle beaucoup ailleurs, dans mon salon principalement, pendant mes séances de pseudo-révisions avec Magali, ou aux terrasses des cafés du XVème avec Myriam. Et quand je ne parle pas, je révise (c'est le principe de départ de mon été en tous cas). Du coup, j'ai aussi moins de choses à raconter.

Dans ma palpitante vie de ces derniers jours, je crois que l'évènement le plus palpitant a été ma virée du samedi après-midi chez Décathlon, qui m'a permis de ramener une merveilleuse culotte de cheval toute nouvelle tout moche. Elle est d'un rouge brique extrêmement discret mais avait surtout l'avantage incomparable d'être en super soldes. Donc va pour le rouge brique. Sceptique dans ma cabine, j'ai réussi à me convaincre assez facilement que je n'y allais pas pour faire un défilé de mode. Et puis le fantasme du moniteur d'équitation, c'est d'un ringaaaaard (sauf si celui de l'année dernière fait encore la saison, bien évidemment. Mais une petite teinture vite faite bien faite peut s'envisager... de ma culotte de cheval bien sûr, on ne touche pas à mes cheveux).

D'habitude, je vais à Rochefort pour m'acheter ce genre d'articles, juste avant d'en avoir besoin à Oléron. Pour une fois, j'ai été prévoyante. Et ce qui ne m'étonne pas en Charente constituait un spectacle digne d'intérêt à Paris. Voir tous ces bobos parisiens sortant de Madélios (tant qu'à faire, autant aller au Décathlon des beaux quartiers) choisir leurs chaussures de montagne pour leur trek en Laponie après s'être achetés des mocassins Paul Smith à 300€ (non je ne vise personne :D), ou choisir leur tente pour leur séjour "proche de la nature" dans le Cantal ("mais tu crois que ça sera vraiment confirtable ? On devrait peut-être en prendre une 6 places non ?" "Mais Chérie, on est deux..."), c'était assez marrant. Il y avait aussi cette jeune cadrette dynamique (du cerveau, mais pas de la fesse) décolorée qui voulait se raffermir sur un engin à mettre dans son salon. Problème : "ah oui, c'est gros quand même, un rameur !". C'est certain, dans un studio-kitchenette, ça prend presque plus de place qu'un Saint Bernard. Et surtout, elle en voulait un "avec programme, pour qu'une fois que je suis dessus, je ne m'occupe plus de rien". Alors là ma bonne dame, ce qu'il vous faut, c'est un Sportelec, sinon, je ne vois pas.


Miam, ça fait tellement envie...

Ah oui, dans le genre palpitant, il y a aussi ma quasi-enfermitude dans une station de métro déserte dans un coin glauque de Paris samedi soir. A vouloir prendre le dernier métro sans vouloir partir trop tôt d'une soirée, voilà ce qui arrive. Après un jogging désespéré en sandale et petite robe d'été légère légère et après quelques minutes de flippe et d'allers-retours express entre les grilles fermées des deux sorties, j'ai fini par être libérée par un gentil couple qui s'était aussi attardé dans les couloirs du métro. En plus de me délester de quelques calories bien évidemment superflues, mon petit jogging du soir (espoir) trop lent m'a permis de me débarasser également d'une vingtaine d'euro auprès du gentil chauffeur de taxi qui a eu la bonté de bien vouloir me ramener chez moi à bord de son véhicule. Alors comme ça les Parisiens ne sont pas serviables ?

Oh, encore plus palpitant, j'allais oublier tellement c'est vieux maintenant :


Bah oui, on est diplômé ! "Alors ça y est, c'est la fin !" me dit-on, des trémolos d'enthousiasme dans la voix. "Euh non, ce n'est que le débtut" ai-je chaque fois envir de répondre, des trémolos d'angoisse dans la voix. Mais je ne suis pas du genre contrariante, je me contente d'un "oui, ça y est !" accompagné d'un large sourire qui satisfait tout le monde. Néanmoins, félicitations à tous ceux qui sont avec moi sur la précieuse liste (et même à ceux qui sont sur la deuxième parce qu'ils ont eu l'outrecuidance de s'exiler à Londres ou St Gall...). A ceux qui me disent "oh, mais tu n'as même pas raconté ton grand O sur ton blog", je dis "trop tard maintenant", ça n'aurait plus vraiment de sens. Dommage ! Quoi que... peut-être...

En dehors de tout ça, j'essaie de travailler en gardant force, courage et détermination (hinhinhinhin), ce dans quoi j'échoue assez brillamment depuis que la bibliothèque de Sciences Po est fermée. Et surtout depuis que je sais que le nombre de place à "mon" concours a été revue à la baisse. Il n'y a donc cette année qu'une place. Oui, une comme une seule, une unique. Une comme 1X1. Ca me gâche presque l'envie de me battre pour l'avoir tant ça semble infaisable. Bon, je n'irais pas jusqu'à dire que quand il y en avait deux, c'était gagné d'avance. Mais une, ça en devient complètement ridicule, ubuesque, dérisoire. Je me fais petit à petit à ce nouveau paramètre... Tout le monde attend désormais dans la crispation la plus complète le décret précisant le nombre de places offertes à l'ENA cette année, en espérant un miracle et en craignant une coupe dans les effectifs, une fois de plus. Les rumeurs de sapage de moral vont bon train. A en écouter les plus pessismistes, de toutes façons, l'ENA sera supprimée d'ici septembre. Pffffffff... Là, on se rend compte de l'importance de la maîtrise de l'information en temps de guerre.

Menfou, à partir de lundi de toutes façons, c'est FARNIENTE sur la place. YIPPI !