29 juin 2006

Anatomie d'une soirée réussie

Dans cette soirée, il y a eu :

- une course contre la montre à cause d'un convoi diplomatico-royal du Prince William ou de son copain d'Arabie Saoudite qui bloquait tous les couloirs de bus. Pour le côté "il n'y a pas de perfection sans imperfection", ce petit jogging a garanti le succès de la soirée.

- Olivia (même pas besoin de dire pourquoi c'était chouette)

- Marie-Antoinette.



Je ne comprends pas l'accueil glacial reçu par ce film. Certes, il est loin de la vérité historique, avec toutes les pincettes à prendre quand on utilise ce terme. Mais c'est justement ce qui fait son charme : la musique décalée, qui nous fait prendre conscience du ridiule du cérémonial versaillais qui inspire aujourd'hui encore notre art de conduire un pays (si si), les converses mises au milieu des 265340 paires de chaussures pour bien nous faire comprendre que Marie-Antoinette / moi, même combat, tout ça nous fait sortir de notre torpeur vieille-France. Et seul une Amerloque pouvait faire un truc pareil. Coppola Daughter n'a pas été élevé dans un carcan intellectuel qui veut que Marie-Antoinette soit forcément une méchante qui a mené la France à la ruine et à la guerre civile. Elle en a une autre image, qui n'est pas moins valable historiquement que la nôtre, celle des petits Français qui apprennent en même temps que Charlemagne (français bien sûr - les Allemands diront qu'il est allemand, hein Cornelia !!) a inventé l'école (genre les Grecs ne savaient pas ce que c'était, qu'apprendre des choses). Alors oui, peut être que ce film est iconoclaste, peut être qu'il est à côté de la plaque, mais il n'a jamais prétendu la contraire. Et quand je vais au cinéma, ce n'est pas pour voir un thésard d'histoire me raconter sa vie. EN PLUS, j'ai adoré le côté ultra-girly-tout-est-rose. Il y a même une scène où on dirait presque Paris Hilton avec sa robe rose fuschia pleine de plumes rose bonbon. Quelques petites photos de ce qui est un plus une vraie réussite esthétique :































- une mise au point dans le métro avec Olivia, qui sait désormais qu'Alban n'est pas un ami d'enfance, que Charles et Alban sont deux personnes distinctes, et que ce n'est donc pas d'Alban mais de Charles qu'elle a moultes fois entendu parler. Si j'avais su... Merci de faire passer le message :-)

- une glace Häagen-Dasz en regardant la Tour Eiffel scintiller en rentrant à pied à la maison. Quand je pense que des millions de gens sur Terre en rêvent, et que nous, on peut le faire comme ça, juste quand on veut si on veut. "Ouais mais ils ont écrit Frieden sans F majuscule" dit Olivia. C'est une sacrée objection à notre bonheur. Mais si ça se trouve, ils voulaient le dire en néerlandais ou en suédois (pitié, faites en sorte que paix se dise frieden-avec-un-f-minuscule dans l'une de ces langues). A part ça, le nouveau parfum noix de coco et macaron (comme Macaroon Five, hinhinhinhin) est super bonne, tout comme Bananoffee. Miam.

- parler de se remettre enfin au sport "parce que, tu comprends, faut quand même que j'me bouge" en s'enfilant une double Häagen-Dasz.

- des touristes américains qui se parlent français entre eux, très très drôle. "meuRRRRRRRRci" "peudonne" et tutti quanti.

L'été à Paris... comme si on était en vacances.

28 juin 2006

J'avais fait du très bon punch...

... sans vouloir me vanter. Même Fab l'a remarqué dès les premiers mots de notre conversation.


Et là, Leonardo me propose d'aller avec lui en Israel au mois de septembre. Mais je veux vivre moi !!! Fin de soirée irréaliste. IRREALISTE j'ai dit, pas ISRAELITE. Même si j'ai toujours rêvé d'aller à Tel Aviv, pas tout de suite. Pas maintenant.

Pendant que Myriam se rend compte qu'elle ne veut pas mourir comme Claude François involontairement, je prends conscience que je n'ai pas du tout envie de terminer en steak tartare dans un bus. Encore trop de choses à faire.

26 juin 2006

Granto

Mais qu'est-ce donc qu'un granto ? Un granto, c'est comme un grand oral sauf qu'on bazarde le ral à la fin parce que sinon, ça fait vraiment trop long (3 syllabes quand même...). Et accessoirement, c'est ce qui est censé clore mes études à Sciences Po.

J'ai eu les dates et les noms de mes examinateurs ce matin. Ca va être super chouette :

- un normalien Ulm agrégé d'histoire (donc le mec le plus cultivé de France sans doute) qui va me latter avec n'importe quelle question un peu pointue.

- une Polonaise "Inspector General for the Protection of Personal Data of the Republic of Poland" qui va donc sans doute me poser des questions sur toute la partie sécurité dans les relations internationales, lutte contre le terrorisme, sécurité intérieure blablabla (la partie que je déteste parce que rien de pas marécageux dessus dans mes cours). Et si elle a été reconduite sous le Gouvernement de Kaczyński, je préfère ne même pas me demander ce qu'elle pense de l'équilibre entre sécurité et protection de la vie privée. Ca va saigner. Je peux peut être juste lui dire "dzen dobre" en arrivant pour l'amadouer...

- une chercheuse spécialiste de la politique de la ville et de l'intercommunalité (???) et qui a notamment fait une étude sur Dunkerque d'après mes rapides recherches Google. Je sens qu'il faut que je jette un coup d'oeil sur les mégalopoles africaines, c'est super en vogue en ce moment.

Quand je pense que j'aurais tout simplement pu tomber sur un petit diplomate sympa spécialiste de la drogue et du crime ou des relations franco-allemandes... Bon, ça va, je passe le dernier jour donc j'ai pas mal de temps pour réviser. Le seul problème, c'est que Céline, surbrillante, a mis la barre un peu pour le granto. OUAAAAAAIS, mais c'est différent : elle était passée en Enjeux politiques. Mais c'est quand même une tueuse !

Des goûts et des couleurs...

Visiblement, je dois avoir des goûts de LGTB sans le savoir (en fait, si, je le sais un peu, mais à ce point là je ne pensais pas...) parce qu'Amazon, ma boutique en ligne préférée me renvoie systématiquement à leur boutique "gays et lesbienne".

Amazon est doté d'un truc dont je ne me rappelle plus le nom mais qui en gros vous dirige automatiquement vers les pages qui devraient vous plaire, compte tenu de celles que vous avez visitées avant et de ce que vous avez acheté chez eux. C'est en fait comme un vendeur-conseilleur, sauf que c'est une machine, qui fonctionne selon le principe "si vous avez aimé ça (1), vous aimerez ça (2), parce que TOUS LES GENS qui aiment ça (1) aiment aussi ça (2) et que si vous n'aimez pas ça (2), c'est que vous n'êtes pas cohérente dans vos choix".

Et systématiquement, pour n'importe quelle recherche, Amazon m'oriente vers des produits étiquetés "gays et lesbiennes". Déjà, considérer qu'un album de musique est plus "g&l" qu'hétéro, ça me dépasse un peu. On peut être homo et ne pas aimer Madonna et Dalida, même si ce sont des classiques du genre. De même qu'on peut être hétéro et aimer les Chroniques de San Francisco.

Mais comme c'est difficilement compréhensible par une machine, je suis dans la petite case "cette fille est sans doute lesbienne, maintenant qu'on sait qui elle est, on la bombarde d'offres ciblées qui la feront fondre d'envie". Du coup, quand je chercher un guide touristique, le premier dans la liste qui apparaît c'est le Petit Futé Paris gay et lesbien .



On remaquera au passage que Gay est écrit bien gros, parce que finalement, c'est marketing, ça plaît aussi aux hétéros qui cherchent les meilleures boîtes de Paris, ça fait techno in. En revanche, lesbien est écrit en tout petit, en dessous. Roooh bah quand même, aller dans un bar de camionneuses, c'est tout de suite moins sexy, moins vendeur... Vous avez dit injustice ? De la discrimination dans la discrimination, c'est intéressant comme phénomène : de l'infra-discrimination ? de la sous-discrimination ? de la sur-discrimination ? Je n'en sais rien, mais elle est réelle et j'ai du mal à la comprendre.

Je regarde un peu ma "page à mon image", qui me recommande chaleureusement d'acheter Lesbiennes Kama Sutra et Les plaisirs de l'amour lesbien. Tout ça parce que j'ai acheté le DVD de Clara Sheller et que j'ai regardé la page de l'intégrale de la saison 1 de L World, je rêve...

Après, ils gardent tout ça et se font des fichiers ? Parfois, je me mets à détester les vendeurs-conseillers virtuels d'Amazon. Personnellement, je m'en fous qu'Amazon me prenne pour ce que je ne suis pas. Mais je m'interroge quand même sur ce genre de catégorisation et de dérives qu'elle pourrait entraîner. Est-ce que je suis partout fliquée comme ça, dès que j'ouvre une page internet ? Oui, sans doute. Est-ce que tous les logiciels en tirent des conclusions aussi navrantes ? Est-ce qu'un jour, on verra ressortir tout ça comme élément d'accusation, de mise en cause ? Mais que fait la CNIL ???

Avril

C'est la Fête du Cinéma en ce moment, et si vous manquez d'idée de film à aller voir, il y en a un à côté duquel il ne faut pas passer :


Depuis The constant gardener, je n'avais pas été aussi touchée par un film. J'ai entendu que le cinéma français battait des records d'entrée cette année, mais vu les bons films qu'ils nous font, c'est normal. Malheureusement, je crains que ce plaisir ne soit réservé à un public chanceux de citadins. Quand je vois la programmation chez mes parents, la plupart du temps ça me désespère... On parle souvent de la mort (tragique) des petits cinémas de quartier, sans voir que derrière tout ça, les grosses salles (les "complexes") permettent aussi, grâce à des entrées massives ultra-rentrables, d'acheter des petits films nettement moins rentables (mais qui du coup peuvent le devenir). Quand je rentre chez mes parents, j'ai intérêt à vouloir voir la dernière superproduction américaine avec Bruce Willis, sinon, c'est mort. Alors de temps en temps, ils ont un bon film (et je ne parle même pas d'art et d'essai, hein), mais c'est plus le hasard qu'autre chose. Et pourtant, ce n'est pas un Mk2 ou un UCG, au contraire.

Pour en revenir à Avril, c'est un film joli comme ces photos :








Comme je n'aime pas dire n'importe quoi, je suis allée regarder les séances pour Avril autour de chez mes parents, qui habitent grosso modo à 50 km de Paris. Donc pas la cambrousse absolue. Pas dans une ville de ploucs sans vie culturelle (en théorie). Et bah la séance la plus proche pour eux cette semaine, elle est à La Défense.

Si vous voulez tout savoir sur ce que j'ai pensé d'Avril, hophophop un petit clic . C'est ma première contribution à un nouveau webzine pour jeunes filles très réussi, que j'aurais certainement appris par coeur si un truc comme ça avait existé de mon temps tellement il est bien (le webzine hein, pas mon article...).

25 juin 2006

Pour répondre à Winnie

Un post spécial pour répondre à ce commentaire de Winnie :

"Pour te répondre ma chère Mademoizelle Coco, je ne crois pas que la Gay Pride desserve les droits des homos, je crois que la Marche sert au contraire les droits de tous, des ordinaires et des originaux. Alors oui, je peux être une brésilienne refaite, avec un paire de couilles en attendant mon opération, voire sans en vouloir d'opération, et avoir les mêmes droits que n'importe quel autre primate hétéro lourd et qui battra sa femme ... ce n'est pas pour ça que je vais forcément les utiliser ces droits, je ne veux pas forcément d'enfants, peut être pas tout de suite en tout cas, mais je veux qu'on me regarde comme un être humain, quelle que soit la façon dont je m'habille, la taille de ma bite, de mes seins ou des deux, je revendique les mêmes droits que les autres. On a accordé les mêmes droits aux Noirs, puis aux femmes, il est temps de reconnaître qu'il est plus que grand temps de reconnaître leurs droits aux homos, gay, les biennes, trans- et bi ... comme dirait Judith Butler, ce n'est pas la personne avec qui je couche qui dicte qui je suis! nous nous découvrons certes tous en l'autre, par l'autre, je deviens l'être humain social dans l'amour, dans la relation charnelle mais aussi dans le regard de l'autre. Il n'y a pas d'identité sexuelle comme il n'y a pas d'identité de race ... acceptons les différences et apprenons à nous en enrichir ...
Voilà, c'est tout ça que la Gay Pride signifie, et quand les chars circulent, c'est aussi pour ma cause à moi,petite étudiante embourgeoisée hétéro, qu'ils plaident!"

En effet, je ne voulais pas dire qu'il fallait différencer les droits des uns et des autres selon qu'ils étaient ordinaires ou originaux. Même si je pense que, comme les couples hétéros adoptant, les couples homosexuels devront se soumettre à des enquêtes limite inquisitrices de la DDASS. Je voulais juste dire que stratégiquement parlant, il faut savoir être parfois un peu hypocrite et ne pas tendre le bâton pour se faire battre. Enfin, façon de parler. Mais servir à ses adversaires politiques des arguments sur un plateau, il y a mieux à faire. Et c'est malheureusement uniquement ce que certains verront dans la Marche des Fiertés. La stratégie, c'est parfois ne pas tout dire, ne pas tout montrer pour mieux atteindre son but.

De même que me servir Judith Butler comme argument, ce n'est VRAIMENT pas stratégique :-) C'est même plutôt contre-stratégique. Cela ne signifie pas que je ne sois pas d'accord avec la position particulière dont tu te sers ici dans ta réflexion. C'est tout ce qu'il y a autour chez elle, tout le reste de ses théories et de ses méthodes intellectuelles qui me dérangent.

Un pas en avant, deux pas en arrière ?

Dans le métro en rentrant, pas encore totalement en phase avec ce qui s'était passé aujourd'hui, je m'étonne. Que des couples. Tous monosexués. Non pas que ça me choque, loin de là. Comme dirait Gaël, "je suis relativement ouvert" (enfin, "ouverte", mais l'ouverture de Gaël a ses limites, il ne se dit pas qu'il est ouverte). Mais j'avais presque l'impression d'être une minorité à moi toute seule. Moi qui suis tellement dans le moule d'habitude, moi qui ne diffère jamais, moi qui suis sans doute la "Française type" (quelle connerie). La jeune caucasienne dans la norme. Là, j'étais toute seule. Et si j'avais été avec quelqu'un, j'aurais quand même été différente des autres. La seule hétéro de la rame de métro, fendard.

Je repense à la conversation que je viens d'avoir avec Myriam autour d'un pastis (toujours). Le mariage homosexuel, ça va passer. Nous, c'est ce qu'on pense. On est contentes. Ca serait bien, ça sera mieux. Tout ceux qui me connaissent un peu savent que je suis plutôt conservatrice sur certains points. "Vieille victorienne de base" pour Adalbert. Bref. Mais là, justement, je trouve ça tellement bien le mariage que je ne vois pas pourquoi les couples homos n'y auraient pas droit eux aussi. Donc le mariage homo va passer, chouette.

Mais parfois, je continue de douter. D'après les lectures de mon voisin de bus avant-hier, la France est divisée là-dessus, 50/50 en gros. Je ne sais pas comment cet équilibre va évoluer au regard de ce que j'entends et de ce que je vois. Ce que j'entends, c'est une phrase perdue dans les aires d'une rue parisienne : "Chez les hommes, il y a plus d'homos que d'hétéros il paraît". Bah avec des "il paraît" comme ça, on est mal barré. Ce que je vois, c'est que ce que les médias retiennent de la Marche des Fiertés, c'est ça :




au lieu de retenir juste ça :



Alors nous, petits parisiens, ou plutôt jeunes citadins pour généraliser un peu plus, on sait que c'est juste un truc festif, où on rigole, où ce n'est pas la vraie vie. Mais j'imagine le genre de réactions que ces images peuvent engendrer. "Comment, laisser se marier des gens COMME CA ??!!" "Ah oui, on leur donne le mariage, et après l'adoption, mais où va la France ??!!". Et même si je comprends TRES BIEN la volonté de faire bal masqué une fois par an, je m'interroge sur l'impact de telles images en termes de décrédibilisation d'un combat de longue haleine. Est-ce que ce n'est pas dommage de ruiner tant d'efforts pour une petite journée en apportant de l'eau au moulin des détracteurs les plus primaires de leurs revendications ? Est-ce que la Gay Pride, censée faire avancer les choses, ne retarde pas plutôt au contraire le progrès des droits des homosexuels ?

Je réfléchissais à tout ça en rentrant de La Motte Picquet, mon iPod à fond me berçant de choro, petit coucher de soleil (loin de ceux d'Oléron, mais quand même), la Tour Eiffel qui se met à clignoter juste quand je passe : pas mal. Vraiment pas mal. Je m'emporte un chinois - je n'ai finalement pas pu résister - qui s'avère, une fois rentrée chez moi, mauvais. Mais c'est de ma faute. Persuadée (toujours Mme Je-Sais-Tout) de pouvoir résister, j'ai décidé de passer mon chemin en voyant tous ces chinois (les restaurants, pas les gens, même s'il y en avait aussi) en revenant de la Butte aux cailles, endroit aussi charmant que son nomn pour boir un verre au soleil entre copines. Pour une fois que j'étais dans le XIIIème, j'aurais mieux fait d'en profiter.

22 juin 2006

Y a des trucs que j'me d'mande...

Genre : pourquoi la tomate est-elle obligée de sauter hors de la poele de façon démesurée ? C'est vrai ça, tous les autres aliments arrivent plus ou moins bien à rester correctement à l'intérieur, mais la tomate, ça saute. Partout. Il n'y a rien au monde qui saute plus que de la tomate dans une poele. Je ne comprends pas. Qu'est-ce qu'il y a dans la structure atomique de la tomate qui la pousse à se déhancher à gauche, à droit et vers le haut dès qu'elle est chauffée ?

"Les enfants sont formidaaaaaaaaaables"

Comme ça, ce matin, en me levant avant de partir à mon partiel, sans savoir pourquoi, d'un seul coup, je me suis rappelée que quand j'étais petite (je veux dire, vraiment petite, gamine quoi), je crevais d'envie d'aller chez Jaques Martin l'Ecole des Fans. Tiens, rien qu'en écrivant le nom, je me rappelle maintenant aussi que j'avais beaucoup de mal à comprendre ce nom, l'Ecole des Fans, étant donné que je confondais les Fans de Antenne 2 avec les fânes de radis.

Bref. Donc j'avais envie d'aller chanter le dimanche après-midi devant la France entière. Mais j'avais beaucoup d'ambition quand j'étais petite (enfin, gamine) vu que je voulais aussi être Miss France et j'aurais aussi bien aimé aller à Fort Boyard (stigmate de semaines de vacances passées chez Papi-Mamie à La Rochelle, nostalgie) et SURTOUT au Club Dorothée (eh, je parle de quand j'étais VRAIMENT petite OK ?).

J'étais une parfaite petite victime de la télé de mon époque. Alors je n'imagine pas aujourd'hui, je crois que je tannerais mes parents pour faire tous les trucs de téléréalité. Genre je me trouverais un amoureux de CE1 rien que pour pouvoir postuler pour l'Île de la tentation. A moins que je décide de rester indépendante et d'envoyer ma photo à Opération Séduction. Bien évidemment, je voudrais aussi sans doute faire la Starak et la Nouvelle Star.

Je plains les parents d'aujourd'hui, ils doivent en avoir du boulot pour convaincre leurs chers rejetons qu'ils ne peuvent pas participer à n'importe quelle émission télévisuelle. Dieu merci, les miens ont tenu bon. Comme ça, aucune image de moi à 5 ans 1/2 en train de m'époumoner faux sur des chansons de Michelle Torr. Parce que moi, je chante vraiment vraiment mais alors vraiment faux. Parfois, il faut vraiment savoir être reconnaissant vis-àvis de ses parents.

21 juin 2006

A rebrousse-temps

Je viens de passer deux heures à faire un grand ménage dans ma boîte mail. En principe pour récupérer tous les exposés et les fiches envoyées depuis 4 mois pour mes révisions (que je n'aurai de toutes façons pas le temps de lire d'ici demain matin). Ouf, j'ai divisé par trois le nombre de mails stockés, je suis une reine de l'accumulation. Maintenant, il n'y en a plus de 278 précisément.

Du coup, j'ai passé en revue tous mes mails d'aujourd'hui jusqu'à... ce que j'en ai marre. J'ai remonté le temps à l'envers : tout mon semestre de cours que je n'ai pas vu passer tellement tout a été vite. Les soirées que j'ai ratées pour de mauvaises raisons et dont je n'avais jamais supprimé l'invitation. Les mails de mes copains de Berlin, rares au début puis de plus en plus nombreux quand on se rapproche de mois de mars. Les mails d'adieux au moment de mon départ de Berlin sur le mode "c'était chouette de se connaître". Les mails de quand j'étais à Berlin sur le mode "quand est-ce que tu reviens exactement ?". Et je me suis arrêtée là.

Dans les très très récents, il y a les mails qui commencent à pleuvoir pour la fête de la musique ce soir. Ah oui, merci Jack. Mais bordel, j'ai un partiel à 8h demain, MOI... donc pas de fête de la musique. L'année dernière, j'avais aussi un partiel le lendemain matin, et un orchestre de jazz ivoirien avait joué toute la nuit sous mes fenêtres. Enfin, jusqu'à 2-3 heures du matin. Et à 5 heures, les superservices de nettoyage de la ville de Paris avaient débarqué avec leur Kärcher (toujours pas d'allusion à Sarkozator). J'ose espérer que ça sera plus calme cette année à la faveur de mon déménagement.

20 juin 2006

Blablatage et principes

Je viens de passer ma soirée au téléphone. Après ma délicieuse journée où mes révisions ont été plus que modestes, je viens de me faire une petite soirée "contact avec le monde" formidable, mais bien éloignée de ce que je devrais faire. Mais c'était tellement bien d'entendre à nouveau Berlin, Chinatown, le Doubs, et tout le reste.

Et au cours de mes blablatages, j'ai relevé des trucs qu'il fallait absolument que je case dans les conversations. Des citations savoureuses de mes amis. Et puis j'ai oublié de les noter et comme je suis une vraie mésange en ce moment, la faut à l'été ou au reste, je n'arrive plus... à m'en rappeler ! Oui, quand on voit ça, on se dit que pour les partiels, ce n'est pas gagné...

Du coup, quand Olivia m'a sorti le clou de notre conversation, je l'ai tout de suite noté, pour ne pas avoir de trous de mémoire. Je re-situe la situation : je lui raconte qu'un ancien camarade de Sciences Po, avec qui j'étais (le détail est important) en cours de "Ecrire le discours politique" (oui, on a des cours comme ça, mais peu), m'a proposé la semaine dernière de rejoindre l'écurie de Fabius pour 2007, qu'il dirige. Quelques nègres (enfin des gens qui écrivent hein), quelques têtes (des gens qui pensent), quelques RP (des gens qui blablatent). Ils veulent féminiser l'équipe (roooh bah pourquoi ??).

Je suis contre le système de discrimination positive pour promouvoir la parité. Moyennement emballée par l'idée d'être là pour mes ovaires (bien qu'on ne me demande surtout pas de les faire fonctionner). En dehors de ça, ça a l'air chouette, le boulot est passionant, l'enjeu stimulant, si seulement ce n'était pas Fabius. Le traître de l'Europe et de la sociale-démocratie. Le néo-démago-gauchiste. Très peu pour moi.

Et LA, LE dicton d'Olivia qui tue : "C'est vrai, faut avoir des principes". Surtout qu'il ne passera pas aux primaires alors... (Ah oui, des principes, c'est vrai).

Parce que je suis de bonne humeur

Parce que je viens de passer une journée délicieuse malgré des révisions d'économie (merci les garçons !! C'était vraiment sympa), parce qu'il fait beau, parce que c'est bientôt les vacances, parce que j'ai envie de faire plaisir, parce que j'ai enfin découvert dailymotion, parce que je suis de bonne humeur...

18 juin 2006

Je me fais vieille

Je ne pensais pas que ça viendrait si vite et si soudainement, mais depuis quelques semaines, il faut que je me rende à l'évidence, je me fais vieille. Le temps ne passe pas plus vite ces derniers mois, mais il a plus d'effet sur moi. Quelques signes me le montrent. Je ne pensais pas que ça me perturberait. D'ailleurs, ça m'amuse plutôt que ça ne me perturbe pour l'instant, mais faudrait voir à ce que ça ne continue pas sur la même voie. Sinon dans 2 ans, je ressemble à ma mère.

Premier signe : c'est physique, indéniable, évident. Quelques cheveux plus tout à fait noirs (heureuses sont les blondes, leur décrépitude est moins visible) et les yeux qui commencent à plisser. AH NON, ce ne sont pas des rides. Juste des petits plis d'expression. Mais en deux mois de très peu de sommeil, pas mal de stress, j'ai vu la différence. Incroyable. En fait, j'ai ma petite théorie là-dessus : je crois que mon mode de vie particulièrement sain depuis ma naissance (humhum) m'a permis de ralentir voire complètement stopper un phénomène inéluctable, qui a attendu - le traître - ma première petite baisse de garde pour resurgir. Quand quelqu'un dit à ma maman qu'elle fait toujours aussi jeune, elle répond indéniablement "oh oui, mais ça me prend de plus en plus de temps dans la salle de bains". Je prends le même chemin.

Deuxième signe : je commence à être respectée par les djeun's, sans raison, juste à ma gueule. On me dit "Madame" et on me vouvoie. La dernière fois, dans le bus, un petit couple tout mignon. Je leur donne entre 18 et 20 ans. "Madame, excusez-moi, est-ce que vous pourriez vous décaler s'il-vous-plaît pour qu'on soit ensemble ?". Tout y est : les formules de politesse, le Madame, le vouvoiement. Tous les indices sont là pour bien montrer qu'ils parlent à une vieille et qu'ils le savent. Ils y mettent les formes. Ca me fait un petit choc. Le gros choc est venu juste après, quand je me suis rendue compte en entendant leur conversation qu'ils étaient aussi à Sciences Po. En 2ème année pour être précise. Ils ont donc 2 ans de moins que moi et ils m'appellent Madame. VLAN, dans la figure. Quand je pense qu'une de mes amies de 5ème année sort justement avec un 2ème année, je me dis que l'appréciation de l'âge doit sortir de toute logique. Ou que je fais vraiment vieille.

Troisième signe : je deviens un vieux schnock au niveau vestimentaire. Je sens déjà arriver le moment où je me trouverai belle et séduisante en chemisier Antonelle et chaussures bateau. C'est vrai, depuis 2 ans, j'ai du mal à suivre la mode. Quand je dis suivre, c'est dans le sens comprendre. Plus ça va et plus je me dis intérieurement, en voyant des minettes hyperlookées, "mais c'est n'importe quoi". Alors qu'avant, j'aurais trouvé "top in", là, je trouve ça ridicule. Le retour des années 80, le jean cigarette qui rend n'importe quelle nana super mal gaulée si elle ne s'appelle pas Kate Moss, le bermuda. AH, le bermuda, un vrai poème que ce truc. Pour moi, le bermuda est le summum de la ringardise, le truc que ma maman me forçait à mettre quand j'ai commencé à avoir justement conscience de ce qui était mode ou non, et que je détestais. Le truc qu'on ne porte que quand on est versaillaise de 50 ans ou fille de versaillaise de 9 ans. Entre les deux, c 'est IN-TER-DIT. Alors j'ai du mal à comprendre pourquoi certaines acceptent volontairement de mettre ça. Je crois que la réponse tient dans le titre de ce post : je me fais vieille.

Personal DNA, Mme Je-Sais-Tout et travail de groupe

A force de chercher des choses à faire au lieu de travailler, je finis par trouver. Je suis tombée sur un méga test psychologique sacrément plus long que ceux de Télé 7 Jours, le Personal DNA Test. Ca m'a bien occupée. Et quand j'ai lu les résultats, je me suis dit que que les ordinateurs étaient vraiment des traîtres et que la technologie s'était bien améliorée. Ils ont réussi à percer tous mes mystères alors que j'étais cachée derrière mon écran. Incroyable. Mon ADN psychologique ressemble à ça


chaque couleur représentant un aspect de ma personnalité. Plus il y en a, plus c'est un trait important de ma psychologie. En revanche, je n'ai pas encore réussi à trouver le décodeur sur le site. Pour résumer, je suis une "encouraging architect" :

1. Your preference for concrete, visually pleasing things, combined with your confidence and your respect for order make you an ARCHITECT.

You are logical and detail-oriented, which allows you to get things done efficiently (merci, ça aide pour les fiches techniques). You tend to know the best ways of doing things. Self-reliance is something in which you take great pride—you are down to earth (roooh, pas tant que ça quand même. Bon, ok, j'admets). Your independent streak allows you to make decisions efficiently and to trust your instincts. You're not afraid to let your emotions guide you, and you're generally considerate of others' feelings as well. You prefer to have time to plan for things, feeling better with a schedule than with keeping plans up in the air until the last minute (comment ça je déteste l'imprévu ? Il faut juste pas me prévenir 5 heures avant le début d'une soirée, 2 semaines, c'est bien non ?). You have a strong sense of style and value your personal presentation - friends may even seek your style advice from time to time. Generally, you believe that you control your life, and that external forces only play a limited role in determining what happens to you (youhouuuu, Wonderwooooomaaaaaaan... le destin, c'est moins fort que moi).

If you want to be different:
Try moving beyond the things that you find comfortable—open yourself up to a broader range of experiences (il y en a du boulot)
Question how much you know about things by imagining different possibilities (comment ça je ne suis pas la seule à savoir comment bien faire les choses ??!!)


2. Your outgoing nature, understanding of others, and directness make you ENCOURAGING.

You want others to do well for themselves, and you generally believe in their abilities. You often know what's good for people because of your caring nature and your worldview. When you care about someone, you don't keep it to yourself: you are good at letting people know that you're thinking of them. Because you trust people, you take violations of that trust very seriously (tu vois Fab de Madmoizelle, pas de risque que je trahisse ton petit secret). You thrive in social situations, and even though you know who you like and who you don't like, you can interact well with many different types of people (aaaaaaaah, c'est pour ça que je n'ai pas tué au cure-dent l'insupportable copine d'une copine lors d'un dîner récemment. A moins que je n'aie que lâchement tenté de préserver une délicieuse harmonie durant toute la soirée pour ne pas gâcher celle de mon amie et notre amitié). You are a loyal friend and a good listener (j'adoooooooooooore faire la psychothérapeute pour mes amis). You prefer to have time to plan for things, feeling better with a schedule than with keeping plans up in the air until the last minute (encore ??? C'est que ça doit être vrai). Generally, you believe that you control your life, and that external forces only play a limited role in determining what happens to you (je m'incline).

If you want to be different:
Sometimes, in the course of being encouraging, you can be a bit judgmental—this can make it more difficult for others to follow your advice (alors je n'y crois pas... C'est PAS VRAI !!! Naaaaaaaaaan, c'est pas vrai, c'est... archi-vrai. Pourtant j'essaie vraiment de me contrôler, mais je ne sais pas comment je fais pour toujours retomber dedans. J'adore les précautions stylistiques qu'ils prennent : "a bit judgmental". C'est gentil, mais ils auraient dû dire "à fond les ballons judgmental".

Bon, en gros, je suis une Mme Je-Sais-Tout un peu perfectionnico-psychorigide, mais gentille quand même, avec un bon fond. Certes, j'écoute les gens avec plaisir pour mieux les juger après. Ca ne doit pas donner envie de me connaître tout ça. Je crois toujours savoir quelle est LA seule et unique bonne façon de faire les choses.

Alors forcément, pour un travail en groupe, ça pose quelques petits problèmes. Même quand je veux m'investir au minimum nécessaire, je finis pas en faire un peu trop. Parce qu'il y a très peu de gens qui font les choses vraiment bien. En même temps, je me rends compte à quel point ça doit être énervant de me voir repasser derrière. Remettre un espace entre deux lettres, rajouter un truc, en enlever un autre. Au début, j'avais vraiment du mal, mais je m'améliore. Et, comme je ne suis pas encore un cas pathologique, je laisse une paix royale à ceux qui bossent correctement, en les bénissant.

En revanche, ceux avec qui je n'arrive toujours pas à travailler, ce sont ceux qui ne veulent pas bosser et qui jouent les passagers clandestins en se disant que si les 3 autres travaillent, l'apport marginal d'un 4ème ne mérite pas qu'il s'y mette vraiment. A quoi bon travailler, si les autres le font pour lui ? Et puis le travail d'une personne divisée par 3, ça ne fait pas tant que ça en plus pour ceux qui restent. Pourquoi se priver ? Ceux-là, je crois que c'est plus mon côté "justicière de la morale" qui fait que je ne les supporte pas. Et quand je vois que parfois, en plus, ils s'en sortent, je doute fortement de la justice en ce bas monde. Deux heures après que le travail de groupe est bouclé, je les oublie. Mais quand je suis la tête dans le guidon, j'ai du mal à les oublier.

Tout l'art du travail de groupe, c'est de réussir à survivre, en faisant coire quelques mois après, durant les premiers entretiens d'embauche, qu'on adore travailler en groupe, que c'est une source inépuisable d'épanouissement personnel, que c'est là que naît la créativité, blablabla. En fait, ce n'est pas faux. Devoir gérer des personnalités différentes, avec des objectifs différents, c'est une source d'épanouissement personnel. Il n'y a que comme ça que je réussirai peut-être à ne plus être Mme Je-Sais-Tout, ce qui ne serait pas plus mal. En somme : VIVE LE TRAVAIL DE GROUPE !

Edit : ça y est, j'ai compris comment décoder la barre de couleurs d'en haut. Il suffit de passer la souris très lentement sur les différentes zones. Comme ça, vou pourrez vous rendre compte que mon score de masculinité est plus élevé que celui de féminité. Yep...

16 juin 2006

Le Grand Soir est arrivé

Ca y est, le gala, qui occupait les têtes des sciences-potiches depuis si longtemps est passé. C'était hier soir. Et c'était bien.

Me revoilà donc ! Entière et presque pas amochée malgré une foule en délire. Juste une petite blessure de guerre, le talon aiguille d'une inconnue légèrement inconsciente de ses actes vers la fin de la soirée m'ayant éraflé la moitié de la cuisse en zigzaguant sur le tapis rouge de l'escalier monumental. Je me demande encore comment ça a été tehcniquement possible mais la griffure est là. Domme pour la petite jupe légère d'été que je voulais enfiler aujourd'hui ! Mais ce n'est pas le principal.

Le principal est que j'ai passé une très bonne soirée, même si elle s'est révélée un peu courte à mes yeux. Ils ont mis tout le monde dehors à 4h du matin au moment où la soirée commençait vraiment à battre son plein et à devenir intéressante. Et la sortie a nécessité une heure étant donné les embouteillages au vestiaire qu'a provoqués cette fin précoce (d'où la foule en délire).

J'ai pu voir plein de gens, quasi-tout le monde (que je connaissais), ce qui n'était pas évident au premier abord. J'ai en particulier pu retrouver mes copains de loin, ceux qui ne sont plus à Paris et qui étaient revenus exprès. Supageil ! J'ai même pu - grâce à mes nombreuses relations :-) - accéder au carré VIP de la soirée, qui avait l'avantage d'offir du champagne frais (plutot tiède et en rupture de stock dans les autres salles).

Vous me connaissez, j'adore les pseudo-observations sociologiques. La soirée d'hier était une excellente occasion de tirer des conclusions à 2 euros. J'ai notamment remarqué une relation inversement proportionnelle entre l'élégance des robes de ces demoiselles (en début de soirée) et leur dignité à partir de 2 heures du matin. Il y en a certainement que ça n'a pas surpris. En tant que non-habituée des soirées du BDE (est-ce toujours comme ça ?), j'ai légèrement tiqué. Rassurez-vous, j'ai bien évidemment gardé toute ma fraîcheur et ma dignité jusqu'au bout de la nuit, nan mais.

Et le retour à 5h du matin m'a permis de constater qu'il y avait un véritable gisement d'emplois dans le secteur des taxis parisiens. A bas le numerus clausus !!! J'ai finalement réussi à un alpaguer un après avoir cherché quasiment 1/2h. Fin du gala ! Avec le recul, je me dis "tout ça pour ça". Toute cette agitation pour quatre petites heures. Oui, mais quelles heures ! A l'année prochaine, sans hésitation.

Bien évidemment, une fois chez moi, je pétais la forme. J'ai failli apporter les croissants à Alban, mais il était presque trop tôt. Impossible de m'endormir, trop bizarre de se coucher alors qu'il faisait jour (je sais, ça arrive à des tas de de gens, mais depuis que je suis rentrée à Paris, je vis comme une nonne et ce sont des habitudes qui se perdent vite). J'ai comaté devant une rediffusion de Vis ma vie sur Lagaf en marin pompier. Même ça n'a pas marché. Les ouvriers qui commencent à arriver à passer le kärcher (sans aucune allusion à Sarkozator, évidemment) sous mes fenêtres. Sommeil bizarre, entrecoupé jusqu'à 14h.

Et bien sûr, maintenant que j'essaie enfin de terminer la rédaction de mon exposé de DPA, là, j'ai envie de dormir. Mais il faut que je tienne. D'abord parce qu'il faut absolument que j'envoie ce p*** de devoir à mon prof. Et surtout parce que ce soir, saison 3 inédite de Nip/Tuck sur M6 jusqu'à pas d'heure. Et que je veux être encore réveillée pour voir ça. Mais pas trop réveillée pour pouvoir m'endormir tout de suite après la fin du deuxième épisode et entendre mon réveil aux aurores demain matin (rattrapage d'éco, le pied). Et oui, c'est une gestion super compliquée de dormir assez mais pas trop tout en étant réveillée aux bons moments. On paie toujours ses addictions. Je le suis autant au sommeil qu'aux séries TV. Ca arrive à des gens très bien vous savez.

14 juin 2006

Du bist Deutschland !

Un peu de prosélytisme pour changer. On parle beaucoup de l'Allemagne en ce moment. Il y a le foot et ce qu'il y a autour. Je voudrais en parler un peu différemment. On leur reproche ce qu'on admire chez d'autres. Des bordels en Allemagne, c'est de mauvaus goût, c'est honteux, c'est inadmissible. Des vitrines rouges à Amsterdam, c'est joyeux, c'est festif, c'est ouvert d'esprit. Parce que quand c'est pour les amateurs de foot, c'est plus sale que pour les touristes fumeurs de shit ? Qu'on ne se méprenne pas, je ne fais pas l'apologie de la prostitution. Je voudrais juste attirer l'attention sur le principe "2 poids 2 mesures" toujours appliqué à l'Allemagne.

Pourtant, moi, l'Allemagne, je l'aime bien. Je l'aime même. Je crois bien que je pourrais passer ma vie avec elle. J'en parlais avec un de mes anciens amoureux (enfin, disons que moi j'étais amoureuse) allemands à midi en salle informatique de Sciences Po. Lui ne rentrerait pour rien au monde en Allemagne, il veut rester en France. Et moi, je partirais bien une fois pour toutes, bien qu'il soit peu vraisemblable que je me fasse XXX depuis 2 ans pour préparer des concours français pour finir par tout plaquer et aller vivre à Chtoutegarthe.

Je ne dis pas ça juste parce que snif snif Miri Mia s'en va. Et que je me rends compte de la chance qu'elle a. Et surtout de la chance que les Allemands ont de l'accueillir bientôt. Je dis ça parce que je suis fière de l'Allemagne. Je suis fière de ce que sont les Allemands. J'ai la naïveté des étrangers, tout le monde il est beau tout le monde il est gentil. Au moins, de l'autre côté du Rhin, lees chauvins débiles ne sont pas si nombreux qu'ici. Le pays bouge, n'hésite pas à bouger et en est fier. Et il y fait bon vivre.

Du coup, j'adore la campagne de pub "Du bist Deutschland". Ils appellent ça "Mutmacher-Kampagne". Et je trouve ça très réussi. Cette pub m'émeut. Je n'y peux rien, je ressens une vague fibre (non-patriotique) qui résonne en moi sans que je sache d'où elle sort. Cette pub me donne envie de pouvoir dire "oui, moi aussi". Sauf que non, moi, je ne suis pas Deutschland. Dommage.

Bien évidemment, une campagne disant aux Allemands qu'ils peuvent être fiers de ce qu'ils sont et de ce qu'ils font, ça ne plaît pas à tout le monde. Pourtant, de multiples précautions ont été prises : par exemple, une image rappelant très nettement une scène du film évènement de l'année en Allemagne, Sophie Scholl - die letzten Tage, sigles antinazis bien évidents, une voix off qui dit qu'une personne peut changer beaucoup de choses.

Ca c'est l'image du film :


L'image de la pub montre des étudiants nombreux, qui jettent des papiers en portant des pancartes portant des signes nazis barrés. Genre : on a appris de l'histoire, ça ne recommencera pas.



Une autre image, au Mémorial pour les Juifs d'Europe assassinés, à Berlin. Un monsieur, qui semble être handicapé mental léger, une catégorie de la population qui a aussi été victime de la solution finale allemande, au milieu du Mémorial. "Du bist von allem ein Teil" dit-il. On n'oublie pas, mais on avance.





Enfin bref, le spot est loin d'être bêtement nationaliste, bien au contraire. Et pourtant, en cherchant des petites images pour égayer ce post, je suis tombée sur des photos que je n'ai même pas envie de mettre. Des parodies de la campagne. Hitler en fond qui dit "du bist Deutschland" avec sa moustache de pervers et autres sympathieusetés. Je ne dis pas que les Allemands devraient aussi être fiers de leur histoire grâce à cette campagne. Mais dire que les Allemands ne peuvent toujours prétendre à être une nation normalisée, qui fait des choses bien aussi, comme les autres, je n'arrive pas à comprendre. Pour vous faire votre propre idée, le spot est , sans sous-titre malheureusement.

Et ceux qui voudraient vraiment battre en brèche leurs idées reçues sur l'Allemagne, je vous conseille très très très vivement de regarder ça. Une bonne petite émission que je ne connaissais pas et qui dresse un portrait très intéressant de l'Allemagne d'aujourd'hui. On voit même Berlin, nOSTtalgie !

11 juin 2006

Un monument de la chanson française d'époque pour Myriam

Pour que tu aies une chanson à écouter en boucle quand les brumes teutonnes auront raison de ton joli sourire... Avec celle-ci, tu ne devrais pas pouvoir réprimer un sourire irrépressible à chaque écoute. Myriam, ENJOY !

Lui : Tu t'en vas
Elle: Mais non mon cœur ce n'est rien
Que quelques semaines à s'attendre
Lui : Tu t'en vas
Elle: Mes joies mes rêves sont pour toi
Impossible de t'y méprendre
Lui: Tu t'en vas
Elle : Et notre amour nous appartient
Nul ne saurait nous le reprendre
Lui : Tu t'en vas
Elle : L'éloignement aide parfois
A mieux s'aimer mieux se comprendre
Lui : Tu t'en vas
Comme un soleil qui disparaît
Comme un été comme un dimanche
Eux: J'ai peur de l'hiver et du froid
J'ai peur du vide de l'absence
Lui : Tu t'en vas
Et les oiseaux ne chantent plus
Le monde n'est qu'indifférence
Eux : J'ai peur de toi j'ai peur de moi
J'ai peur que vienne le silence
Lui : Tu t'en vas
Elle : Mais non mon cœur ce n'est rien
Rien qu'un départ sans importance
Lui : Tu t'en vas
Elle : C'est mon cœur, tu le sais bien,
Rien qu'un caprice de l'existence
Lui : Tu t'en vas
Elle : Le temps l'espace ne sont rien
Si tu me gardes ta confiance
Lui : Tu t'en vas
Elle : Chaque matin qui vient tu sais
Pourtant que tout recommence
Lui : Tu t'en vas
Je reste là seul et perdu
Comme aux pires heures de l'enfance
Eux : J'ai peur de l'hiver et du froid
J'ai peur du vide de l'absence
Lui : Tu t'en vas
Soudain pour moi tout s'assombrit
Le monde n'est qu'incohérence
Eux : J'ai peur de toi j'ai peur de moi
J'ai peur que vienne le silence

Ok, je n'écouterai plus jamais Nostalgie. Mais c'est pour ton bien Myriam.

10 juin 2006

La nuit où je m'ai suicider

Cette nuit, j'ai rêvé que je me suicidais. Comme ça, sans raison. Je devais juste m'ennuyer un après-midi chez moi. Alors je me suis plantée un couteau dans le poumon, pas loin du coeur. Je visualise encore très bien où c'était, pile entre deux côtes. Ca ne faisait pas franchement mal, mais j'étais très très très faftiguée à force de me vider de mon sang. Et je restais allongée bien tranquille en attendant que ça se passe.

Enfin, jusqu'à ce que je me décide de me lever pour vivre ma vie normalement, pépère. Bien fatiguée toujours, mais pépère. J'avais une grande chemise de bûcheron (réminescence de la discussion avec Anne et Julien mercredi soir...) que je gardais fermée en croisant mes bras, pour qu'on ne voit pas tout ce sang. Et tout mon petit monde continuait à vivre comme d'habitude.

Heureusement, mon Papa Superman a fini par se dire que quand même, peut être que ça vaudrait le coup d'aller à l'hôpital. Ma mère n'en avait visiblement rien à cirer et trouvait ça légèrement exagéré d'aller déranger un gentil médecin type Carter pour si peu. Pfffffffff, merci Papa d'avoir insisté ! Du coup, je me suis réveillée vivante, j'étais bien contente. Il n'y avait pas de sang partout. Là aussi j'étais contente parce que bon, jouer les conchita, j'avais moyennement envie. Et je suis rassurée sur l'amour que me porte mon papa. Ouf. En dehors de ça, je préfère ne pas trop analyser, on ne sait jamais ce qu'on va trouver quand on commence à chercher.

Edit : pas la peine de venir chercher les couteaux chez moi, je n'ai vraiment pas envie de me suicider.
Edit 2 : Myriam aussi fait des rêves très bizarres, d'abord
Edit 3 : non, les rêves ne révèlent pas toujours des choses que l'on n'ose pas assumer
Edit 4 : j'en ai fait un pire mais je refuse de le raconter par écrit, beaucoup trop compromettant

09 juin 2006

Un ange aurait bien fait de passer

Il y a quelques jours, un soir de lassitude intellectuelle extrême, je suis enfin rentrée dans le dépôt-vente juste à côté de chez moi. L'avantage des dépôts-ventes de mon chic quartier, c'est qu'ils ont des tas de choses très jolies à des prix presque raisonnables. Je n'avais jamais vu de vrai tailleur Chanel juste sous mon nez. Et bah ça, c'est fait. Il y a en fait tous les vêtements que les grandes bourgeoises ne peuvent pas se permettre de garder deux saisons de suite, trop ringard. C'est vrai, ça se démode tellement vite Ventilo la Colline... Pfff... Enfin bon, je ne dis trop rien, ça devrait pouvoir faire mon bonheur à moindre coût.

Finalement, cette fois-ci, pas de petit bonheur vestimentaire en vue. La boutique est tenue par l'une de ces grandes bourgeoises, la cinquantaine, du genre à appeler toute personne qu'elle connaît depuis plus de 10 mn "ma chérie". J'y ai échappé, mais pas ses trois copines, dont je n'ai pas réellement réussi à déterminer si elles étaient là pour refourguer leurs dernières vielleries griffées, juste papoter, aider à la vente en quadrillant le magasin (1 vendeuse par m2, pour être sûre de coincer la cliente indécise) ou shopper comme moi. Elles semblaient faire tout cela à la fois à vrai dire. Sauf une, un peu plus jeune, magnifique. Une très grande brune, à l'accent espagnol ou brésilien (sans vouloir jouer avec les clichés), qui apportait ses vêtements de l'année dernière. Conversation normale de copines. Je rentre dans la cabine d'essayage. Elle quitte la boutique. Et là, j'ENTENDS celles qui restent...

Pas de languedeputage en vue. Mais des petites remarques "oh, elle est vraiment incroyable X !" "ça c'est sûr ! Je ne comprends pas comment son mari peut supporter" "elle dit qu'il est au courant, moi ça m'étonnerait" "si si, il est même d'accord" "elle dit que leur couple va encore mieux depuis" "quand on commence à faire ce genre de choses, c'est que quelque chose est déjà bancal" "elle m'a proposé de la suivre une fois. J'ai refusé" "oh oui, je ne pourrais pas non plus" "tu sais ma chérie, elle m'a dit 'viens, juste pour voir', mais il y a des choses que je n'ai pas envie de voir" "et ils sont comment les gens qu'elle rencontre là-bas ?" "elle dit que ce sont des gens très bien" "il faut dire que c'est très sélectif" "mais tu imagines, croiser quelqu'un que tu connais, ah non, très peu pour moi" "enfin quand même, son mari qui accepte ça" "mais il l'accompagne pafois aussi tu sais" "et il la voit avec tous ces hommes" "s'il n'y avait que des hommes..."

J'ai fini par sortir de ma cabine d'essayage, en me demandant si j'avais bien compris ce qu'il y avait à comprendre. Ca me semble tellement énorme qu'elles aient parlé aussi librement des habitudes sexuelles de leur copine juste à côté de moi. Bon, visiblement, la copine en question ne fait pas grand secret de ses activités. Mais quand même... En quittant la boutique et ses trois papoteuses, je me demandais comment je pourrais regarder cette fille de façon impassible si j'étais amenée à la recroiser. Ce n'est pas tant que je sois profondément choquée par ce qu'elle fait, mais je le suis en revanche de le savoir. D'avoir eu accès aussi direment à la vie sexuellle d'une inconnue sans avoir rien demandé. Et sans qu'elle le sache.

Naturellement, ça n'a pas manqué, mon quartier étant un village, je l'ai revue 3 jours plus tard au Franprix juste en bas de chez moi. Elle m'a sorti son sourire du dimanche, sans que je puisse déterminer si c'était l'automatisme d'une très belle femme habituée à séduire tout le monde tout le temps, ou si c'était de la sympathie exagérée en signe de reconnaissance. Mais mon regard a foncé vers le sol. Elle a dû être déçue que je ne m'enflamme pas pour elle comme le font les autres d'habitude. Dans ma cabine, j'aurais préféré qu'un ange passe.