29 novembre 2007

WonderCoco

Oops, she did it again ! Camille d'Essayage a recommencé à me prendre pour une cible (facile) afin que je raconte ma vie de super-héroïne. Le problème, c'est que je manque d'imagination, freinée dans cet exercice par mon admiration sans borne pour Wonderwoman, qui a bercé mon enfance. Mais le but n'est pas de parler de ce qui existe, mais d'inventer. Alors je vais essayer...

Quel serait votre surnom de super héroïne ?

Ben... WonderCoco, en hommage à Lynda Carter

Votre super pouvoir secret ?

Faire tomber les garçons amoureux de moi rien qu'en y pensant (je sais, c'est un super pouvoir très égoïste, mais il faut bien penser à soi de temps en temps)

Votre combinaison et accessoires distinctifs ?

J'hésite entre une sublime robe fourreau noire qui se transformerait en combinaison ultra-confortable lorsque je devrais entrer en action, et une cape rose à paillettes. Je crois que je vais rester sur la robe fourrreau, histoire de préserver les apparences du bon goût.

Votre devise qui fait mouche quand vous triomphez des super vilains ?

"Hinhin, t'aurais jamais cru que je te rattraperais avec mes talons aiguilles, hein ? BEN SIIIII !!" (l'élément important est le "ben si" final, évidemment)

Que feriez-vous de vos journées si vous aviez le pouvoir de dédoublement ?

Je redeviendrais une super amie qui aurait le temps de penser aux anniversaires, de préparer des petits gâteaux pour le thé, de répondre aux mails et de soutenir ceux qui en ont besoin, tout en travaillant non-stop pour moi.

Votre combat au quotidien pour sauver l’humanité ?

J'essaie de faire chier les autres le moins possible, dans chaque action que j'entreprends.

Qu’entendriez-vous si vous aviez le pouvoir de lire dans les pensées de votre patron ?

"Mais pourquoi ai-je donc refusé sa candidature ?" (venant donc de celui qui a refusé de devenir mon patron)

Votre talon d’Achille ?

J'ai du mal à supporter qu'on ne m'aime pas. Même de la part de gens que moi je n'apprécie pas.

Avec quel super héros vous auriez aimé avoir une super aventure ?

Aucun. La combinaison intégrale moulante me laisse de marbre. Dr Mamour, ça compte ?

A quelle époque auriez-vous aimé vous téléporter ?

Ben, comment je peux savoir si c'est mieux avant ou après que maintenant, puisque je n'ai connu ni l'un ni l'autre ?! Bon allez, on va dire Berlin dans les années 20.

Je sais que tout cela n'a ni queue ni tête, qu'il n'y a aucune logique entre ma tempo-transportation à Berlin et ma cape rose, ni entre ma devise et mes pouvoirs. Je suis une mauvaise super-héroïne, il me semble...

28 novembre 2007

In-ad-mis-sible

Oulalalala, je vais me remettre à râler un coup, parce que parfois dans la vie, faut savoir que quand y en a marre, y a pas toujours Malabar. Là, ça devient inadmissible.

Evidemment, je ne parle pas du fait qu'arriver à un cours avec 10 minutes d'avance ne permette plus, de nos jours, d'avoir une table et une chaise tant la surpopulation sciences-potesque est importante. Ce n'est pas inadmissible, c'est normal. Et après tout, avoir son ordinateur sur les genoux est une position de yoga bien connue qui facilite la prise de note et l'assimilation de connaissances.

Evidemment, je ne parle pas du fait que, pour une raison inconnue, mon examen de samedi matin (8 heures, le samedi matin, la précision est importante) n'ait pas lieu à Sciences Po mais à... Arcueil-la-chaleureuse. En soi, Arcueil, ce n'est pas la mort. Mais le samedi matin à 8h pour un examen facultatif, ça entame considérablement la motivation (la mienne en tout cas). Cette délocalisation n'est pas inadmissible, c'est pour notre bien : nous faire sortir de Paris respirer un peu l'air pur de la campagne pour oxygéner nos cerveaux.

En revanche, que la recette du panini aux 4 fromages du Crous ait changé, remplaçant le camembert (rien de meilleur que du camembert fondu) par de la Vache-qui-rit, CA, C'EST INADMISSIBLE...

26 novembre 2007

Mouais

Je sais, ce blog serait bien plus drôle si je vous parlais de ma vie sexuelle. Et encore, ce n'est pas sûr. Disons que si j'écrivais au moins des billets de temps en temps, ça serait bien.

Pour l'instant, j'essaie de mobiliser toute ma motivation pour travailler. Autant vous dire que je déploie de nombreux efforts pour pas grand-chose, parce que la motivation, elle a un peu fait pschitt.

Il suffit de passer un vrai week-end normal pour se rendre compte que faire une prepena, c'est vraiment avoir une vie de con. Je me suis dit que je pourrais peut-être essayer de ne pas travailler le week-end cette année. Mais ça ne résout pas les problèmes des galops systématiques du samedi matin, qui ont tendance à gâcher à eux seuls la fin de semaine.

Il suffit de regarder un peu les relevés de notes des copains pour se rendre compte que ces concours ne suivent aucune logique et que le travail n'est pas nécessairement la clef du succès. Mon propre cas n'est pas celui que je peux analyser avec le plus d'objectivité (même si je trouve, aussi objectivement que possible, bizarre d'avoir 3,5 dans une matière où je n'ai pas eu moins de 12 toute l'année). En revanche, je sais qui, parmi mes amis, avait réellement toutes les chances de l'avoir, et a au final des notes bien pourries, et même plus mauvaises que celles de l'année dernière. Je sais qu'on peut avoir dans la même matière 15 une année, et 6 l'année suivante, le tout en ayant acquis bien plus de méthode et de connaissances. Je sais qu'on peut rater un concours à quelques centièmes. Je sais qu'on peut être sur liste complémentaire une année, et même pas admissible l'année suivante. Je sais que le travail ne fait que la moitié des résultats, et que c'est déprimant.

Il suffit d'assister à certains oraux de l'ENA pour se dire que les épreuves écrites ne permettent pas toujours de sélectionner les meilleurs. Afin de préserver l'anonymat des candidats et d'éviter de me faire lyncher publiquement, je ne m'étendrai pas sur le sujet, mais je suis ressortie effarée de ce que j'ai vu et entendu. Je sais que le stress rend les gens cons, moi la première (genre en oubliant de façon passagère le nom de pape de Joseph Ratzinger). Mais le stress fait partie des règles du jeu, et il y a quand même des bornes aux limites à ne pas dépasser, non mais. J'ai eu l'impression qu'on m'enfonçait un poignard dans le coeur pendant 2 fois 30 minutes, et je n'ai pas pu m'empêcher de penser "tout ça pour ça"...

A part ça, je ne suis pas du tout déprimée. Je ne déprime pas, je glande. C'est différent. La prochaine fois, je répondrai aux gens qui veulent que je leur raconte ma vie de superhéroïne et que j'épelle mon nom.

On est loin de ma vie sexuelle avec tout ça, j'en conviens. En même temps, Marie-Chantal l'a bien dit : on ne peut pas baiser et cuisiner. Or je viens de mettre en ligne une nouvelle recette.

(Je sais, la morale de l'histoire est elliptique et n'a rien à voir avec la choucroute. Problème global de motivation. Y compris pour trouver une fin démente à ce billet ô combien réjouissant)

23 novembre 2007

Je sens bien que vous vous méfiez

La solution de facilité quand on n'a pas le temps d'écrire : des vidéos. Je sais, c'est lâche, mais bon.

Aujourd'hui, sans peur et sans reproche, je vais vous parler de Salvatore Adamo. Et c'est là que vous commencez à vous méfier et que je perds le peu de considération musicale dont je bénéficiais jusque là à vos yeux.

Oui mais non. Parce qu'Adamo, dont j'adore aussi la période "Vous permettez" et "Laisse tes mains sur mes hanches" (et j'assume), c'est désormais quelqu'un qui chante avec les musiciens de Bénabar et qui fait des duos avec Olivia Ruiz. A ce stade-là, ce n'est plus du recyclage, c'est juste "chapeau" (je fais des phrases qui ne veulent rien dire si je veux, je suis sure que vous faites votre mauvaise tête et qu'en réalité vous avez compris).

Dans l'ordre d'apparition :

- "Vous permettez Monsieur" en version multinationale et avec une chorégraphie à faire pâlir d'envie Kamel Ouali

- "Laisse tes mains sur mes hanches" bizarrement accéléré, ce qui donne à Salvatore Adama une voix ridicule de castrat parlant du nez (mais je n'ai pas trouvé mieux)

- "J'te lâche plus" et "Mon voisin sur la lune", deux extraits de son album Zanzibar, celui enregistré avec les musiciens de Bénébar. Le meilleur extrait selon moi est "Douceur", mais impossible à trouver.

- son duo "Ce Georges" avec Olivia Ruiz














20 novembre 2007

Va falloir qu'on m'explique

Bon, quand j'écris une note, ça se bouscule pas franchement au portillon, mais quand je ne ponds plus rien pendant des jours pour cause d'overbookage, il y a un raz-de-marée de lecteurs. Nan mais dites-le, hein, si vous préférez que je glande. Non, je ne fais pas la tête mais je cherche à vous comprendre, c'est tout.

A part ça, je découvre les joies de Paris à vélo. La semaine dernière, c'était un peu (beaucoup) Noël avant l'heure dans ma tête. Mes parents m'ont apporté un vieux vélo pour que je puisse résister et prouver que j'existe malgré la grève. Et franchement, j'étais aussi excitée que si le Père Noël venait de m'apporter un tricycle rose à paillettes. J'ai voulu l'essayer immédiatement dans la cour de mon immeuble. Bref, c'était chouette.

Mon papa a dû bricoler tout plein desssus, et moi, j'ai fait "assitante de Mac Gyver" comme métier (mon meilleur rôle). Il dit "joint" et je lui tends le joint. Il dit "tournevis bleu" et je lui dis "ben non je l'ai pas, il est dans ta poche". Il me tend un vis, et je la laisse tomber entre mes doigts, alors après on cherche partout accroupis pour trouver la perverse enfuie. Vous voyez, on rigole bien.

Il m'a mis un joli panier devant, il a fait une révision complète, il a déplacé la sonnette pour qu'elle soit accessible à un jet de pouce (mais depuis, j'ai perdu le dessus de la sonnette, ce qui la fait tinter, la faute à un nid de poule), il m'a offert un nouvel antivol qu'on dirait une Ferrari (grise) et surtout, surtout... un gilet jaune fluo à bandes réflechissantes pour qu'on me voie la nuit. Il y a quelques petites choses que j'aimerais vivre avant de finir comme une crêpe. Avec un tel équipement, je me suis lancée.

La première fois, j'ai trouvé ça génial le vélo. Il faisait beau, les couloirs de bus étaient tout à moi, et j'ai gagné un temps fou.

La deuxième fois, j'ai découvert qu'à vélo, je ne pouvais pas prendre le même chemin qu'à pied. Après 5 sens interdits, j'ai réussi à tourner à droite. Avant de retomber sur une nouvelle série de sens interdits. Au bout de 4 sens interdits, j'étais complètement perdue. J'ai mis 45 minutes pour revenir chez moi, alors que je n'avais eu besoin que de 10 minutes pour faire l'aller. J'ai regardé en rentrant mon trajet, et j'ai fait un très bel escargot pour rejoindre mon point d'arrivée.

La troisième fois, j'ai dû me rendre à l'évidence que la vie de cycliste était nettement moins agréable sans couloir de bus. Il y a les voitures qui me hurlent dans les pneus parce que je refuse obstinément d'aller rouler tout au bord de la route, là, dans le caniveau où il y a toutes les feuilles mortes détrempées qui font scouitch-scouitch-flip-gliiiiiiss (je sais, je vais vachement bien l'onomatopée de la feuille). Avant de monter vraiment sur un vélo à Paris, j'avais très peur des automobilistes, persuadée qu'ils n'hésiteraient pas à me rouler dessus. La vérité, c'est que les plus dangereux sont :
- les autres cyclistes ("euh... tu veux qu'on te remette les petites roues là ou quoi ?")
- les scooters (je pense qu'ils se vengent des queues de poisson des automobilistes en faisant la même chose aux cyclistes : on est tous le plus petit de quelqu'un)
- et les piétons (si tu ne risques pas de leur faire mal, ranafoute de regarder avant de traverser).

La quatrième fois, j'ai réalisé que le vélo, de nuit et sous la pluie, est une activité nettement moins épanouissante que prévu.

N'empêche, je crois que je suis conquise par le vélo : je n'attends plus le bus et je mets deux fois moins de temps pour aller en cours. Mais il va encore falloir que je résolve quelques petits problèmes :
- dénicher une nouvelle sonnette (qui jouerait Aretha Franklin, ça serait chouette)
- faire fonctionner ma dynamo qui ne touche toujours pas la roue
- trouver où caser mon ordinateur pour qu'il soit en sécurité et ne jaillise pas hors du panier au premier dos-d'âne
- réussir à concilier vélo et jupe

16 novembre 2007

Lancement

L'idée me trottait depuis longtemps dans la tête. Est venue se greffer là-dessus la proposition de Denys ici-même (oui, quand je vous fais faire des devoirs de vacances, j'ai l'air de m'en foutre complètement après, mais en fait, pas du tout. C'est juste qu'il me faut le temps d'y réfléchir).

Voilà donc Mademoiselle Cocotte, mon blog culinaire, avec une première recette, bientôt suivie de nombreuses autres. Si vous n'aimez pas cuisiner mais appréciez lorsque je raconte ma vie, vous pouvez aller y faire un tour, car je suis aussi bavarde là-bas qu'ici (on n se refait pas).

Les recettes sont toutes testées (par moi) et approuvées (par d'autres que moi). Ce sont parfois des originalités nées dans ma caboche, mais il s'agit le plus souvent de recettes piochées ça et là et plus ou moins modifiées. J'indique évidemment dans ce cas qui en est l'auteur premier.

Il faut encore que je trouve le moyen de faire de jolies et alléchantes photos, parce que pour l'instant, c'est pas ça...

Si vous êtes tentés, tout se passe ici !

14 novembre 2007

This world today is a mess

Tout le monde parle des grèves, et comme je suis une nana carrément à contre-courant, j'ai décidé que j'allais vous faire écouter Donna Hightower et son très approprié "This world is a mess today".

Et puis d'abord, vous qui râlez parce que vous n'avez ni train ni bus, vous n'avez rien compris. Parce que le but de la grève n'est pas du tout de préserver des droits exorbitants, mais de lutter pour que vous aussi puissiez un jour connaître la joie des 37,5 années de cotisation. Bande d'ingrats.

D'ailleurs, Donna Hightower le dit bien : "You try to give another man a helping hand ; he will take your kindness for a weaker stand". Alors siouplaît, soyez enfin un peu solidaires de ceux qui font passer vos intérêts avant les leurs. Et si vous n'y arrivez pas, dansez dans votre bureau avec Donna.



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12 novembre 2007

Week end

Ces derniers jours ont été très chargés, et pourtant, je n'ai rien fait. Mais j'ai quand même fait plein de choses, dont certaines étaient relativement décoiffantes.

Pour commencer, j'ai fait dépenser à une amie une somme folle d'argent dans les boutiques samedi ET dimanche (vive le Cour St Emilion). C'est vraiment l'une de mes occupations préférées : la joie jouissive du shopping sans la douleur porte-monnaitesque qui la suit en général. Comme elle était très contente de ses achats, j'en déduis que nous étions dans une win-win situation.

Ensuite, j'ai de façon tout à fait involontaire croqué à pleine dent dans un chili. D'habitude, dans le tom kha ghai (la délicieuse soupe thaïlandaise au coco, au poulet, à la citronnelle et à d'autres choses), j'enlève les piments avant de servir. Je laisse la citronnelle, le galanga, le basilic thaï, les feuilles de keffir et les chilis "infuser" pendant la cuisson, et je sers sans. Sauf que le filtre à café dans lequel étaient mes trucs à infuser s'est lâchement déchiré. Et voilà comment on a l'impression d'avoir un coup de napalm dans la bouche, alors qu'on ne s'attendait à rien. C'est une expérience intéressante, mais que je ne suis pas prête à refaire immédiatement. C'est bien simple, j'ai peur de mon tom kha ghai maintenant. J'ai une nouvelle vision de l'existence : "la vie, c'est comme un tom kha ghai ; ce n'est bon que quand c'est un peu épicé, mais quand tu tombes sur un chili, t'es mal".

Pour continuer dans les expériences culinaires, j'ai vécu une grande déception. L'une de mes drogues gastronomiques favorites est le pesto à la sicilienne de Barilla, que Leonardo - touché bien avant moi par cette dangereuse monomanie - m'a fait découvrir il y a quelques années. J'ai à peine eu le temps d'en devenir dépendante (du pesto), qu'il est devenu impossible de le trouver en supermarché. Le site de Barilla dit : "Le Pesto alla Siciliana Barilla unit dans une alliance au goût délicat deux des saveurs les plus typiques de la tradition méditerranéenne: le crémeux de la ricotta (fromage doux au lait de vache ou de brebis) et la pulpe de tomates. Ces goûts sont relevés et mis en valeur par le parfum des noix, des pignons, du basilic et du fromage Grana Padano (qui ressemble au Parmigiano). Vous apporterez sur votre table toute la saveur de la cuisine italienne." Comme je ne peux plus "apporter sur ma table toute la saveur de la cuisine italienne" et que je suis frustrée, j'ai décidé de prendre les choses en main et de faire moi-même mon pesto à la sicilienne. La déception est la suivante : le pesto maison, c'est bon, mais quand même moins bon que le pesto à la sicilienne industriel de Barilla. Il lui manque quelque chose, mais quoi ?

Pendant que je croquais dans un chili lance-flammes, on regardait Ma Mère, adaptation cinématographique par Christophe Honoré du roman de Bataille. Après, vu qu'on n'était toujours pas dégoûtées de la vie, on a enchaîné avec La Pianiste. On s'est qu'on était quand même drôlement normales, quoi que cela puisse signifier. On a aussi pu constater que nos parents étaient assez exceptionnels de normalité aussi. Et on s'est demandées comment Isabelle Huppert pouvait aussi admirablement bien jouer des rôles de tapées sans sombrer elle-même dans la folie.

Pour finir, j'ai essayé un truc dément au royaume du superflu dimanche après-midi, c'était ça. Mon amie a dû me tirer de force pour que je quitte l'engin de délices. En réalité, c'est faux, elle était aussi scotchée que moi sur son fauteuil à elle, c'est la fonction "percussion" qui m'a éjectée hors du truc. Menfin sauf quand le fauteuil se prend pour le masseur des Bronzés (culture, quand tu nous tiens), c'est tout simplement divin. L'impression qu'un vrai masseur avec des vraies mains humaines s'occupe de tout mon dos est inoubliable. D'un autre côté, c'est un peu flippant de voir que la différence entre l'humain et le mécanique est si mince (mais ça ne vaut que pour les chaises massantes).

A part ça, j'ai aussi fait des trucs vachements classiques. Genre une dissertation samedi matin sur la morale et la politique. De quoi me mettre de bonne humeur, en somme.

07 novembre 2007

Les déesses du stade

Ce matin, je suis retournée faire du sport. J'ai bien souffert, ce dont je conclus que c'était efficace. J'ai eu l'impression d'être une grosse gourdasse incapable de coordonner ses bras (lestés de 4 kg d'haltères, quand même) et ses jambes (entravées par un élastique). Mais à la fin, le prof bodybuildé qui sait comment fidéliser la clientèle m'a dit que "j'avais été très bien". Il a ajouté "si si, je vous assure, je vous ai répérée, vous étiez très bien". Du coup, je lui ai dit "à la semaine prochaine" alors que je m'étais promise de ne jamais revenir. Ah, la faiblesse de l'esprit...

Ensuite, je suis rentrée dans une nouvelle dimension, puisque j'ai franchi la porte des vestiaires. Dimanche dernier, j'étais rentrée fissa pour me doucher chez moi. Cette fois-ci, j'ai rentabilisé le déplacement en enchaînant avec un sauna et une bonne douche. Franchement, ce n'est pas plus mal.

Je ne vais pas vous dire à quel point le sauna est une chose au moins aussi merveilleuse que le hammam. Je raffole de ce genre de trucs. En Allemagne, où les gens sont très libres de leur corps (si tu ne comprends pas ce que je raconte, c'est que la Freikörperkultur ou FKK et son impact historique et philosophique te sont inconnus), j'ai toujours eu un peu de mal à aller au sauna où tout le monde est tout nu. En France, les gens gardent leur maillot. Mais finalement, je me suis rangée à l'avis des Allemands : les maillots en synthétique sont des nids à bactéries, alors c'est un peu sale. Du coup, ni l'un ni l'autre ne me plaît. Ce que je préfère encore, c'est aller chez ma copine finlandaise qui a un sauna chez elle, comme ça, on est tranquilles.

Sauf que là, je n'étais pas chez elle. Et que je mourrais d'envie d'entrer dans le sauna. Mais je n'ai même pas eu à me faire violence. Parce que les vestiaires du club de sport, c'est un peu la fête de la fesse à l'air. Et que moi, quand il y a de l'ambiance à une fête, je me laisse facilement emporter.

Surtout que voir comment sont faites les vraies femmes sans vêtement, c'est plutôt rassurant. Y a des femmes du monde qui disent que dans de telles circonstances, il n'y a que des bombasses à poil. J'ai trouvé que c'était loin d'être le cas. Mais c'est sans doute lié à l'horaire : le matin à 10h, il y a plus de retraitées que de jeunes cadres dynamiques.

Ni une ni deux, je me suis retrouvée sans l'ombre d'une hésitation à déambuler en société entre le sauna, les douches et mon casier en tenue d'Eve, comme si j'avais fait ça toute ma vie. Conclusions :
- le sauna, c'est mieux sans maillot
- se changer en public, c'est plus pratique quand on ne se contorsionne pas pour cacher son petit doigt de pied tout en enfilant son soutif
- les vestiaires, c'est quand même bien que ça ne soit pas mixte
- le sport, c'est comme un lavage de cerveau, ça vous change complètement.

05 novembre 2007

Il court il court le furet...

Mes petits beignets à la banane (oui, ça, c'est vous), je n'ai vraiment le temps de RIEN en ce moment. Je cours partout, et encore, ça ne suffit pas.

En plus, j'espérais que ma première virée au club de sport me donnerait l'occasion de vous raconter des tas de choses plus cocasses les unes que les autres, et il n'en a rien été. Les gens y sont d'une normalité que ça fait peur.

Du coup, je vous laisse en compagnie de Michael (il y a pire) et je reviens plus tard pour répondre aux commentaires itou itou.

02 novembre 2007

Ma vie est palpitante

Hier, je voulais aller m'inscrire là où je vais faire du sport, maintenant que je suis certaine d'être à Paris pour encore au moins un an. Et puis finalement, des amis m'ont appelée pour savoir si je pouvais venir les aider à lessiver et peindre les murs de leur nouveau nid d'amour. J'étais toute contente d'avoir une occupation saine, altruiste et physique. Vu mon état ce matin, je me dis que ça vaut bien une séance d'abdo-bras-fessiers cette histoire.

Du coup, le soir, pour me remercier, ils m'ont offert le champagne. Franchement, je n'ai jamais autant bu de champagne en si peu de temps que depuis que je ne suis pas admissible. Remarquez, peut-être que les admissibles en boivent encore plus souvent que moi, mais dans ce cas, ils doivent être pétés 20h sur 24, ce qui ne doit pas être optimal pour les révisions. Les gens trouvent tous d'excellentes raisons pour considérer que ma non-admissibilité n'est pas un obstacle à la consommation de bulles. Comme dirait l'autre, je me plains pas, je constate.

A part ça, j'ai découvert deux choses absolument bouleversantes hier. D'une part, je suis perdue : le Nicolas (le marchand de vin) juste en face de chez moi va incessamment sous peu être remplacé par un Starbucks Coffee. Un Starbucks qui fait du mocca blanc et sur lequel je tombe dès que j'ouvre ma porte. Le rêve quoi. Mais quand j'ai vu les jolis panneaux verts, j'ai surtout pris peur. Vais-je savoir me retenir ? Suspense.

D'autre part, pour la première fois de ma vie, j'ai fraudé dans le métro. Je ne suis pas un parangon de vertu, mais avec une carte Imagine R, c'est un peu difficile de frauder, vu que tu es en règle partout et tout le temps. Voilà. Sauf qu'hier soir, après mes 4 coupes de champ, j'ai pris le métro dans une station où la signalisation n'est pas claire du tout (encore moins claire que je ne l'étais moi-même). Il y a deux lignes, mais j'avais beau regarder partout, je n'en voyais qu'une. Bon en fait, il faut passer sur le quai de la première ligne pour accéder à la seconde, sauf que ce n'est pas indiqué. Enfin si, mais il n'y a pas le nom de la ligne, juste ceux des deux terminus. Or moi, les terminus de ligne de métro, je ne les connais pas par coeur, donc je n'ai pas compris le truc. Du coup, je suis ressortie de la station, pensant que le champ' m'avait brouillé l'esprit et que je m'étais plantée de station de métro. Et pas du tout. Donc je suis redescendue sous terre. Sauf que mon pass Navigo avait déjà été validé et ne voulait plus passer. Logique. Du coup, telle une petite voyoute, j'ai enjambé le tourniquet (je sais, je suis une méga-rebelle) et je me suis glissée sur le côté de la porte. Et là, franchement, je n'ai pu en tirer qu'une seule conclusion : frauder dans le métro, c'est réellement TROP facile. Le tourniquet est enjambable même quand on n'est pas danseuse de french cancan. Et on peut se glisser le long de la porte juste derrière sans aucun effort. Ok, il faut se mettre de profil, mais c'est un effort auquel j'étais prête à consentir. Je me demande presque s'il n'est pas moins galère d'enjamber le tourniquet que de chercher ma carte Imagine R au fond de mon sac de randonnée (autrement appelé "sac à main en milieu urbain hostile").

Je vous avais bien dit que ma vie était palpitante.