09 janvier 2007

Beauté intérieure et intelligence extérieure

Je ne suis pas (encore) une grande spécialiste de la nature masculine. J'ai encore de nombreux mystères à percer, en particulier la relation exacte qu'ils entretiennent avec l'intelligence, en particulier féminine. Mes observations in vivo me laissent régulièrement perplexe, étonnée voire estomaquée.

Il y a sur Europe 2 TV (on a les références qu'on peut) un truc américain tout à fait dans le genre de ceux de MTV qui s'appelle Next. J'en conviens, ce n'est pas d'une très grande intelligence (puisqu'on en parle), mais je trouve ce genre d'émissions, à petite dose, particulièrement intéressant d'un point de vue strictement culturel. De même que les séries australiennes nous apprennent des tas de de choses sur l'Australie (grâce à Hartley Coeur à vif, je sais depuis mon adolescence que l'Australie est un grand pays d'immigration pour les Grecs), Next nous apprend plein de choses sur la jeunesse américaine. Le principe de Next ? Un mec /une fille rencontre 5 garçons / filles. Le premier passe, dès qu'il en a marre, il dit "next" et un autre arrive, et ainsi de suite jusqu'à ce qu'il ou elle ait trouvé chaussure de Cendrillon à son pied.

En général, les mecs disent - en gros - qu'ils veulent une fille jolie mais surtout intelligente. Et ils repartent immanquablement avec la greluche blonde à gros seins et faux ongles d'actrice porno qui ricane comme Pamela Anderson. Alors deux possibilités : soit nous n'avons pas la même notion de l'intelligence (qui doit être extérieure). Soit leurs capteurs à neurones s'affolent à l'approche de telles jeunes femmes comme mon radio-réveil quand mon portable est à proximité.

J'ai récemment eu confirmation du réalisme de ce genre de comportement dans la vraie vie. A une soirée, un couple arrive. Lui : normal. Elle : ne ressemble pas à une greluche, mais après un quart d'heure de conversation, elle aligne connerie sur connerie. A chaque verre de vin, son abyssal manque d'intelligence se fait plus flagrant. A la fin de la soirée, c'en est presque gênant. Vous pouvez me trouver dure. Je me trouvais moi-même un peu trop cruelle. Il m'a suffi de croiser le regard de l'amie qui nous avait invités chez elle pour que je comprenne que je n'étais pas seule et que mon jugement était largement partagé.

D'ailleurs, il était également partagé par son mec. Dans mon souvenirs, ils étaient ensemble depuis plus d'un an, ce qui laisse largement le temps de découvrir les limites des uns et des autres, en particulier intellectuelles. Le jeune homme était conscient des faiblesses de sa dulcinée. Au bout d'un moment, excédé de la voir déblatérer, il lui a intimé l'odre "d'arrêter de dire des conneries et de la fermer un peu". Le ton ne serait jamais passé avec moi, mais j'étais soulagée de la voir obéir. En dehors de l'humiliation infligée, cela signifiait clairement que ce mec avait conscience de la connerie de sa nana, qu'il en était gêné, mais pas au point de la quitter.

La question perdure donc : quelle relation les mecs entretiennent-ils réellement avec les neurones de leur nana ?

Un dernier élément subsidiaire : « D'après une étude britannique, à chaque fois qu'un homme augmente de 16 points son QI, ses chances de se marier grimpent de 35 % alors que pour une femme, 16 points de plus, c'est 40 % de chances en moins. »

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