04 août 2006

Faut qu'jécrive

Winnie a dit qu'il fallait que je me remette au boulot, qu'il fallait que j'écrive. Je m'exécute, brave petit soldat. En effet, je suis moins active depuis quelques semaines.

J'écris toujours en réalité, mais pas ici. J'écris pour Madmoizelle (et hop par ici !) et pour d'autres choses. Je n'écris plus beaucoup ici parce que je parle beaucoup ailleurs, dans mon salon principalement, pendant mes séances de pseudo-révisions avec Magali, ou aux terrasses des cafés du XVème avec Myriam. Et quand je ne parle pas, je révise (c'est le principe de départ de mon été en tous cas). Du coup, j'ai aussi moins de choses à raconter.

Dans ma palpitante vie de ces derniers jours, je crois que l'évènement le plus palpitant a été ma virée du samedi après-midi chez Décathlon, qui m'a permis de ramener une merveilleuse culotte de cheval toute nouvelle tout moche. Elle est d'un rouge brique extrêmement discret mais avait surtout l'avantage incomparable d'être en super soldes. Donc va pour le rouge brique. Sceptique dans ma cabine, j'ai réussi à me convaincre assez facilement que je n'y allais pas pour faire un défilé de mode. Et puis le fantasme du moniteur d'équitation, c'est d'un ringaaaaard (sauf si celui de l'année dernière fait encore la saison, bien évidemment. Mais une petite teinture vite faite bien faite peut s'envisager... de ma culotte de cheval bien sûr, on ne touche pas à mes cheveux).

D'habitude, je vais à Rochefort pour m'acheter ce genre d'articles, juste avant d'en avoir besoin à Oléron. Pour une fois, j'ai été prévoyante. Et ce qui ne m'étonne pas en Charente constituait un spectacle digne d'intérêt à Paris. Voir tous ces bobos parisiens sortant de Madélios (tant qu'à faire, autant aller au Décathlon des beaux quartiers) choisir leurs chaussures de montagne pour leur trek en Laponie après s'être achetés des mocassins Paul Smith à 300€ (non je ne vise personne :D), ou choisir leur tente pour leur séjour "proche de la nature" dans le Cantal ("mais tu crois que ça sera vraiment confirtable ? On devrait peut-être en prendre une 6 places non ?" "Mais Chérie, on est deux..."), c'était assez marrant. Il y avait aussi cette jeune cadrette dynamique (du cerveau, mais pas de la fesse) décolorée qui voulait se raffermir sur un engin à mettre dans son salon. Problème : "ah oui, c'est gros quand même, un rameur !". C'est certain, dans un studio-kitchenette, ça prend presque plus de place qu'un Saint Bernard. Et surtout, elle en voulait un "avec programme, pour qu'une fois que je suis dessus, je ne m'occupe plus de rien". Alors là ma bonne dame, ce qu'il vous faut, c'est un Sportelec, sinon, je ne vois pas.


Miam, ça fait tellement envie...

Ah oui, dans le genre palpitant, il y a aussi ma quasi-enfermitude dans une station de métro déserte dans un coin glauque de Paris samedi soir. A vouloir prendre le dernier métro sans vouloir partir trop tôt d'une soirée, voilà ce qui arrive. Après un jogging désespéré en sandale et petite robe d'été légère légère et après quelques minutes de flippe et d'allers-retours express entre les grilles fermées des deux sorties, j'ai fini par être libérée par un gentil couple qui s'était aussi attardé dans les couloirs du métro. En plus de me délester de quelques calories bien évidemment superflues, mon petit jogging du soir (espoir) trop lent m'a permis de me débarasser également d'une vingtaine d'euro auprès du gentil chauffeur de taxi qui a eu la bonté de bien vouloir me ramener chez moi à bord de son véhicule. Alors comme ça les Parisiens ne sont pas serviables ?

Oh, encore plus palpitant, j'allais oublier tellement c'est vieux maintenant :


Bah oui, on est diplômé ! "Alors ça y est, c'est la fin !" me dit-on, des trémolos d'enthousiasme dans la voix. "Euh non, ce n'est que le débtut" ai-je chaque fois envir de répondre, des trémolos d'angoisse dans la voix. Mais je ne suis pas du genre contrariante, je me contente d'un "oui, ça y est !" accompagné d'un large sourire qui satisfait tout le monde. Néanmoins, félicitations à tous ceux qui sont avec moi sur la précieuse liste (et même à ceux qui sont sur la deuxième parce qu'ils ont eu l'outrecuidance de s'exiler à Londres ou St Gall...). A ceux qui me disent "oh, mais tu n'as même pas raconté ton grand O sur ton blog", je dis "trop tard maintenant", ça n'aurait plus vraiment de sens. Dommage ! Quoi que... peut-être...

En dehors de tout ça, j'essaie de travailler en gardant force, courage et détermination (hinhinhinhin), ce dans quoi j'échoue assez brillamment depuis que la bibliothèque de Sciences Po est fermée. Et surtout depuis que je sais que le nombre de place à "mon" concours a été revue à la baisse. Il n'y a donc cette année qu'une place. Oui, une comme une seule, une unique. Une comme 1X1. Ca me gâche presque l'envie de me battre pour l'avoir tant ça semble infaisable. Bon, je n'irais pas jusqu'à dire que quand il y en avait deux, c'était gagné d'avance. Mais une, ça en devient complètement ridicule, ubuesque, dérisoire. Je me fais petit à petit à ce nouveau paramètre... Tout le monde attend désormais dans la crispation la plus complète le décret précisant le nombre de places offertes à l'ENA cette année, en espérant un miracle et en craignant une coupe dans les effectifs, une fois de plus. Les rumeurs de sapage de moral vont bon train. A en écouter les plus pessismistes, de toutes façons, l'ENA sera supprimée d'ici septembre. Pffffffff... Là, on se rend compte de l'importance de la maîtrise de l'information en temps de guerre.

Menfou, à partir de lundi de toutes façons, c'est FARNIENTE sur la place. YIPPI !

Aucun commentaire: