20 septembre 2007

Je suis nulle (épisode 3)

Vous avez raté l'épisode 1 et l'épisode 2 ? C'est pas grave, il n'y a aucune suite logique !


Je suis nulle... en drague moderne. Bon, déjà, je suis nulle en drague tout court. Mais dès lors que des moyens de communication modernes entrent en jeu, c'est pire que tout.

Dans le palmarès des mes bourdes mention "Nouvelles Technologies de l'Information et de la Communication", je peux citer la déclaration enflammée envoyée à un yahoogroupe en lieu et place de son destinataire unique (membre dudit groupe, bien sûr). Lorsque j'ai vu le message revenir dans ma boîte à mails, j'ai rapidement compris que je ne l'avais pas envoyé qu'à celui à qui il était destiné. Et je me suis dit que si je tenais le *€`*¶ qui avait paramétré le compte de notre yahoogroupe pour faire un "répondre à tous" automatique, je lui aurais fait bouffer ses lunettes. Ils ont tous joué la discrétion la plus totale. Y compris son destinataire qui a préféré faire, à l'instar des autres, comme s'il n'avait rien vu. J'ai appris quelques années plus tard que mon message avait néanmoins, toujours aussi discrètement, largement circulé dans notre cercle d'étudiants (très) élargi. Non, je n'ai pas honte du tout.

Il y a aussi cette fois-là où, prenant mon courage et mon portable à deux mains, je m'étais enfin décidée à prendre les choses en main pour qu'on arrête de se tourner autour (avec un autre, hein, quand même). Envoi d'un SMS mûrement réfléchi. Explicite mais pas trop. Dont le brouillon avait été revu 20 fois dans ma tête. Que j'avais effacé et réécrit durant toute une soirée. J'avais fini par l'envoyer. Enfin... je crois. Enfin... je pense. En fait, je ne sais pas, je ne sais plus. IMPOSSIBLE de me rappeler si oui ou non je l'avais transmis à mon bellâtre (à partir de là, vous pouvez m'appeler Boulette). Aucune réponse de sa part. Mais ce n'était pas le genre de SMS qu'on peut se permettre de renvoyer sans passer pour une lourdingue de première (qu'on est, en même temps). Donc j'ai attendu, en me maudissant jusqu'à la 4ème génération qui ne verrait jamais le jour à cause de moi. Vous savez quoi ? Depuis 3 ans, je ne sais toujours pas si ce SMS a quitté mon téléphone. Mais dès le lendemain, une amie précieuse m'a révélé ce qu'était un accusé de réception, a activé la fonction sur mon téléphone et m'a appris à m'en servir.

Donc l'histoire de ma troisième bourde technologique relève une fois de plus du complot intergalactique tramé contre moi par les instruments modernes pour m'empêcher d'avoir une vie sentimentale épanouie. Il était une fois un jeune homme qui me plaisait beaucoup, malgré son prénom euh... suranné, rencontré à la faveur de cours communs. Mais nous avions échangé nos numéros, et il me vint un jour la folle envie de l'appeler (ouais, je sais, je suis une ouf-dingue de malade quand je m'y mets). Je suis tombée sur un méchant répondeur automatisé (notez le "automatisé", détail très important) qui m'informait qu'il n'était "pas disponible pour le moment". J'avais laissé un message. J'avais envoyé un SMS. Des choses gentilles et pas trop relou. Parfois même de simples messages informatifs genre "Le prof de FiPu n'est pas là, pas la peine de venir". Et ce salopiot n'a jamais daigné répondre. Pas même un "merci" quand on se voyait, RIEN ! Pourtant, dès que nous nous croisions, il était tout sucre-tout miel, comme d'habitude. Je décidai d'abandonner toute course-poursuite après ce lunatique (ou hypocrite) personnage. Or tout cela se passait à une période où la frontière entre mon téléphone portable et celui de ma môman était très floue. On les avait échangés plusieurs fois, étant donné que je passais la moitié de mon temps à l'étranger. Un jour, le jeune rustre m'a appelée, mais son nom n'était pas apparu sur mon petit écran (car oui, quand même, je maîtrise l'affichage du numéro, quel exploit). J'enquêtai discrètement pour savoir s'il avait changé de numéro, flairant l'entourloupe. Non, il avait toujours eu celui-là... Un faisceau d'indices m'a permis de conclure à cette évidence lamentable : le prénom suranné n'était pas que le sien, mais aussi celui d'un ami de mes parents, à qui j'envoyais mes mots doux laissés sans réponse depuis plusieurs semaines. Talagada TSOUIN TSOUIN !


Je suis nulle... en gestion de conflit. Je suis réellement intérieurement paniquée par un conflit, cette chose étrange que je connais si peu, dans lequel je suis impliquée.

Si je vis un peu dans Bisounoursland, c'est parce que je n'ai pour ainsi dire JAMAIS vu mes parents se disputer, jamais le ton n'est monté. Et lorsqu'il y a un différend, c'est qu'il y a vraiment un problème grave. Je n'arrive même pas à me rappeler du dernier conflit familial en date. Donc pour moi, conflit = problème d'une gravité exceptionnelle. Donc même si le problème à l'origine du conflit n'est pas dramatique, le simple fait qu'il soit traité par la voie du conflit lui fait prendre une dimension dramatique à mes yeux.

Il paraît aussi que les plus jeunes d'une fratrie sont "tournés vers le compromis, conciliateurs, diplomates" et "fuient le conflit". Ca fait mal de se dire qu'on rentre dans un moule aussi stéréotypé, mais je ne peux pas prétendre que ce soit entièrement faux, bien que ma fratrie soit plus un binôme qu'une tribu.

De ce fait, tout conflit me plonge dans un profond sentiment d'insécurité. Crier sur moi à tous les effets, sauf celui de me faire réagir plus vite ou plus efficacement. Je suis figée, incapable de dépasser cette panique. J'ai des amis dont le couple fonctionne principalement sur le mode dispute / réconciliation / dispute plus violente / réconciliation encore plus intense, jusqu'à plusieurs fois par jour. Je serais totalement incapable de survivre à une telle relation. Je m'y éteindrais de l'intérieur à petit feu. Et ce n'est pas ce que j'appelle "se consumer d'amour" pour quelqu'un.


Je vais m'arrêter là aujourd'hui car dans le cas contraire, il se pourrait bien que je puisse très rapidement vous dire "Je suis nulle en Questions internationales", ce qui serait de très mauvaise augure. Comme le dit un de mes amis : "Passer les concours administratifs, c'est bosser plus pour gagner moins" si vous voyez ce que je veux dire. Bonne journée !

free music


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16 commentaires:

Anonyme a dit…

Moi je confirme : je suis nulle tout court ;)

Anonyme a dit…

Ouais, va bosser un peu, feignasse ;-)

Anonyme a dit…

Excuses-moi, mais tes histoires de drague moderne m'ont quand même fait rigoler!!!!!!
Tu as somme toute été très courageuse d'oser envoyer un mail ou un sms (j'aurai jamais oser tiens!)

ça me fait penser que je n'ai jamais su si le fameux mail destinée à une amie dans lequel je lui racontais à quel point j'étais sous le charme d'une charmant jeune homme n'a pas finalement attéri chez le charmant jeune homme en question... (je ne le saurais jamais... nin mon amie ni le charmanet jeune homme n'ont répondu à ce mail!)

Pour ce qui est de la gestion de conflit, mon "background" est pourtant très différent du tien, mais je ne suis pas mieux!!!

Mademoiselle Coco a dit…

Babillages > c'est bien trop facile de dire juste "je suis nulle". C'est en détaillant que ça devient engageant et croustillant !

Denys > ça y est, tu commences ton traitement d'injures ?

Marie > ne t'excuse pas Marie, c'est en grande partie fait pour ça ! Je suis souvent très courageuse, mais je me plante à chaque fois. Pour expliquer ça, je pense que la théorie d'une de mes amies est la meilleure : le courage est la seule chose qui nous reste lorsqu'on a déjà tout tenté sans succès (et que donc, ça part très mal). Tu n'as pas envie de demander à ton amie si elle a oui ou non reçu ce mail ? Je serais tellement curieuse à ta place !

Anonyme a dit…

Tout juste, sale chipie ;-). Tu étais prévenue. Une par commentaire, ni plus ni moins.

Anonyme a dit…

Hum, j'en reviens du "répondre à tous" mais merci, ça m'a bien fait marrer ;)

Sinon, j'en ai uen très bien dans le boulet-style : envoyer un sms à une jeune fille tout juste rencontrée et avec qui la soirée s'est très bien passé...à ton ex parceque le numéro était celui par défaut pour les sms (j'ai depusi désactivé cette ignominieuse fonction)

Anonyme a dit…

Ah ah, moule pouillée! Moi, je fais tout bien en face, en direct live.
Si l'on regarde bien sous mon pied, on repère encore les cicatrices laissées par les dents des râteaux.
Même pas drôle.

;-)

Mademoiselle Coco a dit…

Denys > je vais arrêter de te répondre, ça te fera peut-être taire. Ceci n'est bien évidemment pas une injonction maternisante ;-)

Silphi > ROYAL ! Mais ça existe vraiment une fonction aussi pernicieuse que ça sur un portable ?? Incroyable (heureusement que je ne sais pas le faire fonctionner correctement, j'aurais été capable de paramétrer mon père comme destinataire par défaut)

Ardalia > ah mais ça m'arrive aussi, de le faire en direct live, ne t'inquiète pas !! Résultats aussi brillants, sans l'excuse technologique pour faire passer l'échec !

Anonyme a dit…

C'est génial de ne pas aimer les conflits et d'avoir des parents qui n'se sont jamais disputés *smiley enfant battu*

J'ai bien ri, encore une fois.

Anonyme a dit…

Pas vraiment d'anecdotes NTIC, mais un mix up similaire avec du bon vieux papier à l'ancienne (je suis un tradi moi). En école, j'étais transi d'amour pour cette fille à qui bien sûr je n'aurais jamais rien osé avouer. Donc j'ai pris mon courage à deux mains (façon de parler) et je lui ai écrit... un poème assorti d'une déclaration enflammée (oui, marrez-vous, je m'en fiche, je suis pas né au bon siècle pour les choses du coeur, je suis infoutu de dire "ça roule poupée?" en boîte et j'écris des poèmes d'amour, voilà). Et je l'ai déposé dans sa case courrier dans le bâtiment où elle habitait sur le campus. Le seul problème est que, tout à mon émoi d'un romantisme échevelé,... ben je me suis trompé de case courrier.
Et le lendemain, j'ai vu sur le forum "petites annonces" un message bardé de smileys disant que l'auteur du poème ... (nan vous n'aurez pas le titre) pouvait passer le récupérer dans sa chambre. Le gars a été trop sympa, j'avais signé la lettre d'amour, il ne m'a pas dénoncé cruellement.
Mais j'y ai vu un signe divin, jugeant que ce petit embarras m'en avait évité un plus grand encore, et je n'ai finalement rien fait parvenir à la demoiselle.
Un an après je lui ai dit de vive voix et elle n'en a rien eu à foutre. Voilà.

Anonyme a dit…

Pour la technologie je suis nulle aussi. La preuve, j'ai voulu répondre à Denys hier à propos de la pub chanel, j'ai cru tout bien faire comme il faut, mais mon message n'est jamais arrivé dans ton blog !? C'est pas grave ... Pareil que les autres pour tes bourdes : ça m'a bien fait marrer.
Et encore pareil que toi : je hais les conflits, les disputes ... ça m'anéanti !!!

Mademoiselle Coco a dit…

Kenders > ne pas aimer les conflits est une chose, ne pas savoir les gérer raisonnablement en est une autre (parfois handicapante) !

Denys > où l'on découvre qu'attendre un an pour faire une déclaration est dommage : on perd soit un an de bonheur en cas de réciprocité, soit un an pour en trouver une autre...

Zoé rose > que cet incident technique ne t'empêche pas de répondre à Denys si tu le souhaites ! J'ai demandé à Blogger d'être particulièrement gentil avec toi (oui, j'ai des relations môa !) ;-)

Anonyme a dit…

T'inquiete! Moi c'est pareil...
Et dis-toi que toutes ces bourdes auraient pu etre commises avec le meme bellatre, effet Gaston Lagaffe qui empeche Demeasmaker de signer ce foutu contrat garanti!
...tu vois a ce que tu as echappé!

Mademoiselle Coco a dit…

Fab > me manque une case culture là... C'est qui Demeasmaker ??

Anonyme a dit…

De Mesmaeker? L'important et pompeux homme d'affaire qui vient en permanence à la rédaction du Journal de Spirou pour signer un contrat avec Fantasio, contrat que Gaston Lagaffe empêche toujours de signer par une gaffe improbable. Qu'est-ce que j'ai pu rire sur celui où Fantasio l'emmène en jet au dessus de la ville pour éviter Lagaffe, et que celui-ci lance depuis le toit de la rédaction une fusée pour crever les nuages et faire tomber la neige, et que la fusée fait exploser l'avion, mdr...

Mademoiselle Coco a dit…

yeofd > aaaaaaaaah... Moi je préfèrais Boule et Bill autrefois :-( Merci pour ce précieux éclairage !