07 novembre 2007

Les déesses du stade

Ce matin, je suis retournée faire du sport. J'ai bien souffert, ce dont je conclus que c'était efficace. J'ai eu l'impression d'être une grosse gourdasse incapable de coordonner ses bras (lestés de 4 kg d'haltères, quand même) et ses jambes (entravées par un élastique). Mais à la fin, le prof bodybuildé qui sait comment fidéliser la clientèle m'a dit que "j'avais été très bien". Il a ajouté "si si, je vous assure, je vous ai répérée, vous étiez très bien". Du coup, je lui ai dit "à la semaine prochaine" alors que je m'étais promise de ne jamais revenir. Ah, la faiblesse de l'esprit...

Ensuite, je suis rentrée dans une nouvelle dimension, puisque j'ai franchi la porte des vestiaires. Dimanche dernier, j'étais rentrée fissa pour me doucher chez moi. Cette fois-ci, j'ai rentabilisé le déplacement en enchaînant avec un sauna et une bonne douche. Franchement, ce n'est pas plus mal.

Je ne vais pas vous dire à quel point le sauna est une chose au moins aussi merveilleuse que le hammam. Je raffole de ce genre de trucs. En Allemagne, où les gens sont très libres de leur corps (si tu ne comprends pas ce que je raconte, c'est que la Freikörperkultur ou FKK et son impact historique et philosophique te sont inconnus), j'ai toujours eu un peu de mal à aller au sauna où tout le monde est tout nu. En France, les gens gardent leur maillot. Mais finalement, je me suis rangée à l'avis des Allemands : les maillots en synthétique sont des nids à bactéries, alors c'est un peu sale. Du coup, ni l'un ni l'autre ne me plaît. Ce que je préfère encore, c'est aller chez ma copine finlandaise qui a un sauna chez elle, comme ça, on est tranquilles.

Sauf que là, je n'étais pas chez elle. Et que je mourrais d'envie d'entrer dans le sauna. Mais je n'ai même pas eu à me faire violence. Parce que les vestiaires du club de sport, c'est un peu la fête de la fesse à l'air. Et que moi, quand il y a de l'ambiance à une fête, je me laisse facilement emporter.

Surtout que voir comment sont faites les vraies femmes sans vêtement, c'est plutôt rassurant. Y a des femmes du monde qui disent que dans de telles circonstances, il n'y a que des bombasses à poil. J'ai trouvé que c'était loin d'être le cas. Mais c'est sans doute lié à l'horaire : le matin à 10h, il y a plus de retraitées que de jeunes cadres dynamiques.

Ni une ni deux, je me suis retrouvée sans l'ombre d'une hésitation à déambuler en société entre le sauna, les douches et mon casier en tenue d'Eve, comme si j'avais fait ça toute ma vie. Conclusions :
- le sauna, c'est mieux sans maillot
- se changer en public, c'est plus pratique quand on ne se contorsionne pas pour cacher son petit doigt de pied tout en enfilant son soutif
- les vestiaires, c'est quand même bien que ça ne soit pas mixte
- le sport, c'est comme un lavage de cerveau, ça vous change complètement.

18 commentaires:

Anonyme a dit…

Pff même pas drôle si y a pas les photos, même avec la buée.
Des bizettes

Anne Corrons a dit…

Quel courage! Le club de gym me fait signe du doigt mais je ne le vois pas!!!! Ah, ah, I'm really lazy!

Anonyme a dit…

il existe aussi des serviettes de sauna pour préserver son intimité! c'est pas mal!
mais tout à fait d'accord, les maillots sont des nids à bactéries... c'est mieux sans (sauf quand c'est miste!). Et je préfère aussi le hammam (au moins on ne se voit pas!).
je m'étais aussi juré de ne jamais mettre les pieds dans une salle de sport, mais avant de rencontrer pap-libellule jy allais intensivement malgré tout! Pour me libérer la tête! j'avais perdu tout plein de vilains kg d'ailleurs...!!!!

Ashley a dit…

"quand il y a de l'ambiance à une fête, je me laisse facilement emporter", je m'en remets pas de ce truc...
En fait le sport ça te fait le même effet que l'alcool sur moi. Et le lendemain de fête risque d'être difficile aussi

Mademoiselle Coco a dit…

Mélina > oh non, mes lecteurs sont sensibles ;-)

Anne > j'ai hésité très longtemps. Et pour l'instant, rien de rien, je ne regrette rien. Pourtant, je suis la dernière des sportives !

Marie > oui, les serviettes sont de toute façon obligatoires (heureusement !!) pour poser ses fesses sur le banc en bois. Et là où je vais, on voit plus de le hammam que dans le sauna, baigné d'une lumière très douce. Rah, que j'aime ça...

Ashley > bon, en gros là, t'es en train de nous dire que tu ne finis jamais une soirée arrosée sans te mettre toute nue ?! Bon à savoir...

Anonyme a dit…

Ouais, je suis pas certaine que poser mes fesses nues là où d'autres les posent ça m'éclaterait...

Anonyme a dit…

quel courage d'assumer la nudité...même si je me targue d'être une "libérée", j'ai encore vachement de mal avec ça... en tous cas bravo !

(et je rêve d'un hammam, là tout de suite :-))

Mademoiselle Coco a dit…

Mlle E > mais quelle idée enfin !! Bien sûr que cela me débecterait tout autant que toi (dans le genre chochotte, je suis bien placée). Evidemment, TOUT LE MONDE met une grosse et grande serviette sous ses fesses partout où il s'assied. Ah non mais quand même, pour qui me prends-tu ?! ;-)

Marionfizz > moi aussi tu sais. Mais l'occasion fait le larron. Ca a l'air tellement normal et naturel que... envolées les résistances habituelles ! Néanmoins, je ne suis pas certaine d'être aussi libre si j'y vais avec une copine, par exemple. En fait, je suis même sûre que non !

Anonyme a dit…

Quel courage! Sérieux, je serais jamais capable de faire tout ça! Pendant mes longues années de gym intensive, je devais passer tous les jours l'épreuve des vestiaires, je suis devenue experte dans l'art de me déshabiller sans que l'on ne voit rien :-)

Anonyme a dit…

Là je dis bravo! Le jour où je me baladerai à poil dans un vestiaire n'arrivera jamais (il faudrait déjà que je passe la porte d'un endroit où on fait du sport, de toute façon...).

Anonyme a dit…

Moi je dis que tant que tu n'as pas goûté aux joies du onzen (les sources chaudes) ou du bain commun dans un dokushin no ryô, tu ne connais pas les délices d'une nudité hygiénique ET obligatoire...;-) ("non non, Denys san, faut pas garder la serviette")
En tous cas ça donne envie d'aller dans une salle de gym... Ah, on me dit dans l'oreillette que les vestiaires ne sont pas encore mixtes? Bon ben je n'irai que quand il aura été mis un terme à cette ségrégation d'un autre temps ;-)
Je sais, c'est un engagement humanitaire très courageux.

Mademoiselle Coco a dit…

Cél > ben non, c'est pas du courage, parce que je ne me force pas ! Si je me devai me forcer, je ne le ferais pas. Mais je suis heureuse de ne pas revivre le calvaire du contorsionniste se changeant dans un vestiaire !

Marine > attention, l'un entraîne vite l'autre ! On entre dans une salle de sport avec des principes et on en ressort avec des muscles ;-)

Mademoiselle Coco a dit…

Denys san > crâneur, va ;-) Je préfère la beauté suédoise à la beauté japonaise. Bon, je vais une exception pour Kenzo...

Anonyme a dit…

C'est rigolo ces concepts de pudeur entre filles. Je découvre unv truc en fait. Je me disais que les vestiares de filles, c'était comme chez les mecs : tout le monde se balade à poil de la douche et se rhabille sans se contorsionner ! Assumerions nous mieux notre corps ? ;o)

Anonyme a dit…

Je tempérerais un rien le commentaire de Silphi : s'il est vrai qu'on ne fait pas trop de cérémonies dans un vestiaire hommes, on n'en est pas non plus à bavarder peinard dans le plus simple appareil comme si de rien n'était. Pour une raison simple : qu'on le veuille ou non, et sans qu'il faille y voir une quelconque tendance ou ambiguïté, j'ai constaté que quand on est nu avec d'autres hommes, le regard est, involontairement, et presque irrésistiblement, attiré vers, disons... le bas. C'est bête à dire, et je ne sais pas vraiment pourquoi, mais c'est dur de ne regarder son interlocuteur que dans les yeux... Donc pour échapper à cette terrible fatalité, il règne dans le vestiaire un genre d'urgence, une atmosphère pressée : OK on est nus les uns en présence des autres, mais on se rhabille en vitesse, on ne traîne pas, on papote en s'affairant mais on ne disserte pas à la cool en se prenant par la taille, on ne cache rien mais on évite de montrer ostensiblement...
Enfin c'est mon expérience, qui n'est pas si grande : peut-être qu'à un certain niveau d'habitude on est parfaitement détendu.
Par contre, je rejoins Silphi sur sa stupéfaction : j'avoue que je croyais aussi que les femmes étaient complètement à l'aise avec leur nudité quand elles sont entre elles. Flûte alors, encore un préjugé (fantasme?) qui s'effondre.
Merci pour cette nouvelle exploration d'une différence sexuelle fondamentale ;-)

Et sinon, Miss Coco : oui moi aussi je préfère les beautés suédoises aux beautés japonaises. Comment ça, c'est pas ce que tu voulais dire?

Anonyme a dit…

Je ne suis pas sur d'être trop d'accord avec Denys. A ma piscine on est entre mecs (sensible et pas sensibles), le boule a l'air et vas-y qu'on se montre les photos de la petite derniere ou qu'on parle (toujours les naches au vent) de notre manager qui nous fait vraiment trop chier... certain grands magasins ici ont même des cabines d'essayage collectives (ndlr: je suis à Londres)...

En passant c'est vrai que ls plages nudistes sont souvent pleines d'allemands, FKK power oblige!!!! Etre a poil c'est la liberté (rien que de nager nu je trouve ça sublime...)

Anonyme a dit…

Ptin, nager nue... extraordinaire...! A refaire, tiens.
J'ai jamais osé le sauna à la salle de gym. Etre totalement inexpérimentée, seule et sans oreilles y est peut-être pour quelque chose.

Pour avoir testé toutes sorte de vestiaires et une plage naturiste, je crois pouvoir dire que c'est une question d'habitude, passé une certain temps, le regard n'est plus attiré par les parties intimes, mais cela demande, pour une part, de désexualiser la nudité, et ce n'est pas forcément facile.

Mademoiselle Coco a dit…

Silphi et Denys > encore un fantasme qui tombe, navrée... Au passage, je crois que je me dois de vous informer que les soirées pyjamas des filles ne se terminent quasi-jamais en orgie saphique (qui fait d'ailleurs bien plus fantasmer les mecs que les filles, en général). Je sais, c'est dingue.

Fab > comme je le disais, tout est question d'ambiance. Dans un night club où personne ne danse, aucun pékin ne va se lancer sur le dance floor ;-)

Ardlalia > en effet, la désexualisation de la nudité est absolument nécessaire, ce que j'aurais du mal à faire avec un corps masculin je pense.