29 octobre 2007

Après la défaite, le coaching de Laporte est mis en cause

(Note préliminaire à ma vraie coach : non, ton coaching n'est pas remis en cause !)

Je vous l'avais dit, je n'hésiterais pas à faire appel à Bernard Laporte pour m'aider dans cette tâche. Voici donc un petit article du Nouvel Obs revu et corrigé pour coller à la situation. Modifications en italique. C'est parti !


Au lendemain de la défaite de Coco à l'écrit de l'ENA, les choix de la candidate sont remis en question.

- Pierre Villepreux, ancien sélectionneur de l'Ecole nationale d'administration : "Je n'ai pas cerné le projet de vie professionnelle. On s'est trompé de stratégie. Il faut un candidat qui maintienne ses convictions. Pas quelqu'un qui pique à droite, à gauche. Je n'attaque personne, je constate." (Le Parisien, lundi 15 octobre)

- Emile Ntamak, entraîneur de l'équipe des futurs énarques : La candidate avait toutes les armes. La stratégie était cautionnée par les professeurs. On avait une volonté de ne pas prendre de risques". (Le Parisien, lundi 15 octobre)

- Olivier Magne, ancien énarque : "On a travaillé contre-nature. On n'avait pas de style de révision bien défini. Samedi, on révisait dix minutes comme les Normaliens, puis on revenait dix minutes à du technico-mémorisation." (Le Parisien, lundi 15 octobre)

- Pierre Berbizier, ancien sélectionneur d'énarques : "La candidate a gaspillé. Je fais partie de ceux qui ont dénoncé depuis longtemps des dysfonctionnements intellectuels." (Le Parisien, lundi 15 octobre)

- Bernard Lapasset, président de l'Association des anciens élèves de l'Ecole nationale d'administration : "Je ne comprends pas la manière dont elle a fait ses écrits. Quand on compose en droit public, on ne compose pas comme en économie. On compose comme en droit public et on cite de la jurisprudence". (Le Parisien, dimanche 14 octobre)

- Frédéric Michalak, un concurrent malheureux : "ça se joue à rien, une erreur, un manque de chance. Les autres candidats ont su quoi faire pour nous faire chier, nous retarder (...) pour que notre dissertation ne se mette pas en place. Le concours de la semaine dernière nous a marqués moralement et physiquement. On n'est pas là le jour J. Les grands champions sont là le jour J. On n'a pas voulu vraiment être champions aujourd'hui. (...) Il fallait préparer autrement, oui, on aurait pu y arriver avec un peu plus d'ambitions, en travaillant plus les matières principales. On a aussi manqué de fraîcheur (...)." (Déclaration, dimanche 14 octobre)

- Sébastien Chabal, un autre candidat ayant rencontré l'échec : "On n'a pas eu la bonne stratégie. je pense qu'on aurait peut-être dû travailler un peu plus, mais sur le coup, si je fais une bonne introduction, on dit que c'était bien. Ca ne tient à rien. Il n'y a pas grand-chose à dire. On est déçus. Je n'ai même pas envie de parler du concours. On va souhaiter aux admissibles d'aller au bout." (Déclaration, dimanche 14 octobre)

- Laurent Perrin, journaliste au Parisien qui donne une note de 2/10 à Mademoiselle Coco : "La candidate n'a pas vu que les héros de Strasbourg étaient à bout de souffle. (...) Bien malin celui qui peut déchiffrer la stratégie élaborée pour vaincre des candidats aux connaissances simplistes" (Le Parisien, dimanche 14 octobre)

- Erwan Le Duc, journaliste au Monde.fr : "Difficile de ne pas regretter la frilosité tactique d'une candidate qui n'a jamais déployé ses ailes. Difficile de ne pas pointer du doigt l'incapacité de Coco à répondre au défi tactique imposé. Difficile de ne pas voir dans ce balbutiement intellectuel contre-nature et improductif une épine plantée dans les semelles des concurrents". (Le Monde.fr, dimanche 14 octobre)

- Christian Jaurena, journaliste à L'Equipe : "Les regrets vont être éternels. Pas sur le mérite des admissibles d'avoir maté leurs adversaires, mais sur le plan de révision, choisi, buté et obtus (...)". (L'Equipe, dimanche 14 octobre)

- Michel Dalloni, journaliste à L'Equipe : "Face aux autres candidats (...), dont elle cherche à s'inspirer, Mademoiselle Coco n'aura finalement pas pu rivaliser. Peut-être n'avait-elle pas besoin de puiser son inspiration ailleurs que dans ses propres racines. C'est finalement la grande leçon d'hier : les admissibles ont vaincu parce qu'ils n'ont jamais renoncé à être eux-mêmes". (L'Equipe, dimanche 14 octobre)

- Olivier Joly, journaliste au JDD : "Mademoiselle Coco n'a jamais été aussi menacée que par elle-même. C'était déjà le cas il y a quatre ans. Mais à l'époque, sa stratégie était trop ambitieuse. Celle d'hier ne l'était pas assez. Ce n'est pas un progrès". (JDD, dimanche 14 octobre)

- Laurent Benezech, ancien élève de l'ENA : Il y a deux raisons à la défaite, la forme physique et "la mauvaise exploitation de ses capacités par la candidate. A la fois parce qu'on a décidé une stratégie de révision en juillet, qui est contraire à tout ce qu'on a fait précédemment. Quelle que soit la qualité des neurones de Mademoiselle Coco, ils ne peuvent pas répondre en trois jours de préparation à une demande de la candidate. (...) il y avait une très grande qualité dans ce groupe de neurones. Il a seulement été mal géré". (L'equipe.fr, dimanche 14 octobre)

Au milieu de cette forêt de critiques, une lueur d'encouragement :

- Guy Novès, manager de la prepena de Sciences Po : "Je soutiens Mademoiselle Coco, elle n'était pas loin de la vérité. A quelques points près, elle aurait pu devenir une icône. Elle a mis en place une énorme organisation de préparation sur laquelle elle pourra s'appuyer dans l'année qui vient." (Le Parisien, lundi 15 octobre)



Bon donc voilà, je ne suis pas admissible. Je ne songe pas à me suicider, mais plutôt à rebondir. Commencer à préparer dans la sérénité mes oraux du Quai d'Orsay pour assurer comme une bête si je suis admissible. Attendre mes notes de l'ENA pour voir si j'étais à un cheveux de Bernard Laporte ou à un chignon d'Amy Winehouse de la réussite. Et en attendant, je vais pouvoir laisser parler mon côté de sadique castratrice en faisant passer des oraux blancs cruels à mes amis plus brillants que moi. Chouette !

23 commentaires:

Anonyme a dit…

Je ne sais que te dire, à part que tu peux toujours faire un calendrier, comme Michalak ou donner ton nom à un burger !!!! courage !

Mademoiselle Coco a dit…

Marie-Hélène > merci pour ces excellents conseils de reconversion dans le secteur privé ;-)

Anonyme a dit…

J'admire ton sens de l'auto-derision... et c'est drôle en plus!
Sinon ça va, hein, dit?

Mademoiselle Coco a dit…

Fab > I'm alright, comme on dit chez toi ;-) Et je vais quand même boire du champ avec les copains, parce que y a pas de raison !

Unknown a dit…

Plus qu’à la France, ça me fait penser au quart de finale Angleterre-Australie où les australiens étaient encore plus grands dans la défaite qu’ils n’avaient été quatre ans plus tôt dans la victoire. Et puis, si ça peut t’intéresser, il y a toujours pas mal de secrétaires cadre général admissibles – et admis- à l’ENA.

Anonyme a dit…

Hum, on dirait que tu ne tombes pas des nues... :-)
Mais au moins, tu sais ce que tu veux, maintenant, non?

Anonyme a dit…

(10 minutes que j'ai la fenêtre ouverte et les mains au dessus du clavier, mais c'est parce que je regarde Patrick Bosso.)

Comme le disait la dictée magique à cette époque:
Raté, essaye encore.
Des bizettes aveque des bulles.

Mademoiselle Coco a dit…

M > encore faudrait-il que je sois secrétaire général ! D'ailleurs, je crois que je m'en contenterais largement puisque c'est mon vrai rêve. Sinon, ça veut dire que je suis grande dans la défaite :D ?

Ardalia > je crois qu'il est relativement inconscient de se lancer dans cette aventure sans imaginer sérieusement et posément l'éventualité de l'échec. Dans ce sens, je ne tombe pas des nues. Mais ça ne veut pas dire que je n'y crois pas et que je ne vais pas recommencer !

Mélina > voilà, tout mon programme des mois à venir ;-)

M à Z a dit…

bouh.... désolée!...
Bonne chance pour le reste, on croise les doigts pour toi!!!

Anonyme a dit…

J'ai rarement vu un tel recul sur le résultat d'un concours. Tu me laisses pantois. Faire ainsi preuve de résilience est tout simplement magnifique. j'espère que l'analyse des résultats sera probante et que tu sauras y trier le bon grain de l'ivraie.

Bon courage pour tout.

Anonyme a dit…

Désolée pour toi...

Unknown a dit…

Pour en avoir raté à la pelle, des concours, je suis fichtrement épatée par ton apparent recul. Et très admirative de ton humour - si tôt après les résultats de surcroît. A titre personnel, ça m'impressionne plus que d'avoir obtenu l'ENA. Comment ça tu t'en fous, tu ne me connais pas?

Mademoiselle Coco a dit…

Marie > mal sehen, comme on dit ;-)

Silphi > ma vie n'est faite que d'impatiences. J'attends maintenant les notes de pied ferme. Allez M. le facteur, pédalez plus vite !

Mlle E > ce n'est que partie remise (j'espère)...

Raphaelle > je crois que j'ai commencé à me préparer à l'éventuel échec dès que j'ai décidé de le passer. Alors cette réaction n'est qu'à moitié "à chaud". Et puis si je m'en foutais des gens que je ne connais pas, je crois que j'aurais arrêté d'écrire depuis longtemps !

Anonyme a dit…

Je ne peux que me joindre au concert, amplement mérité, de louanges! Quelle grâce dans la défaite, et ton détournement est désopilant, je n'irais pas jusqu'à dire que ça suffit à me remonter le moral, mais c'est la première fois que j'ai envie de rire au sujet de ce fichu concours... et c'est grâce à toi, merci :-)
Moi, j'ai été retrouver des amis avec la ferme intention de faire la tronche, mais malgré tous mes efforts, j'étais en si bonne compagnie que je n'y suis pas parvenu, et en plus ils m'ont payé le resto de force. Les salauds.

Filons la métaphore rugbystique jusqu'au bout : on peut dire que pour toi, jouer la répétitrice pour les admissibles est, un, peu, le match de la 3è place. Donc, pour l'honneur, vas-y, bouffe-les,et rend-nous fiers!;-)
Et puis bon, il te reste le Quai, et tes performances passées à ce concours sont plus qu'encourageantes...

Encore bravo Mam'zelle, pour cette démonstration de bien jolies qualités humaines.

Anonyme a dit…

je suis soufflée par ta réaction: si tôt après les résultats, et si joliment tournée!
courage pour la suite!

Anonyme a dit…

Allez, un Désolé (pour le résiltat) et un Merci (pour le rire) dans une même phrase, c'est peu fréquent.
Bonnes révisions et bon courage pour la prochaine compétition, que la technique et la stratégie soient au point !

CamilleDEssayage a dit…

Tu m'en veux, là, si je te dis que je suis morte de rire??! ;-) La nouvelle n'est pas bonne, mais ce post est génialissime et ça ne laisse que présager le meilleur pour la suite!

Anonyme a dit…

C'est vrai que tu as plutôt une bonne façon de prendre la chose... Si dans un an je rate mon concours, je doute avoir la même réaction :)

Mademoiselle Coco a dit…

Denys > tu peux récupérer le message et l'adapter à ta situation si jamais tu cherches la bonne formule pour envoyer un mail informatif groupé ;-)

Mo > merci !

Second Flore > dans ce cas, je vais faire une phrase avec un "je m'en remettrai" et un "de rien"...

Camille d'Essayage > non, je ne t'en veux pas du tout, au contraire :-)

Marine > dans un an, tu pourras toujours revenir ici pour relire ce post. Mais je suis sure que tu n'en auras pas besoin !

Anonyme a dit…

Deçue pour toi... il n'en reste pas moins que j'admire ton sens de l'auto-dérision, dans un post très réussi... Bon courage

Mademoiselle Coco a dit…

LaSof > merci !

Anonyme a dit…

Courage pour tes oraux du MAE et en tant qu'interne qui n'a pas réussi à "trahir le prince", je pense que tu prends la bonne décision à temps de repartir sur des bases seines pour fixer ton adversaire en septembre prochain après un cadrage débordement public et droit qui j'espère t'ouvrira les portes de la cité de l'Est.
alcibiade

Mademoiselle Coco a dit…

Alcibiade > je tenterai peut-être de mieux caresser dans le sens du poil le Prince l'année prochaine... ;-)