03 septembre 2007

Moi, ma vie, mon oeuvre

Mais non, lecteur, je ne vais pas te gratifier d'une copie de ma copie. Déjà parce que je tiens à ce que tu restes. Et puis aussi (surtout) parce que j'ai la flemme de la taper. Ah, j'oubliais que je l'avais rendue (heureusement, remarque). Donc lecteur, je vais te parler de moi, ma vie et mon oeuvre sans te faire souffrir l'oeuvre.

Résumons :

- ça y est, il est désormais scientifiquement prouvé que je suis (momentanément) asociale. L'année dernière, je traînais après les épreuves et je parlais avec les copains. Aujourd'hui, je suis arrivée en fausse star qui se la pète (comprenez : avec mes lunettes noires sur le nez). J'ai croisé un (vague) copain qui a commencé à s'avancer vers moi, je lui ai fait un signe de la main et un mini-sourire syndical, et j'ai continué ma route, fendant l'air, imperturbable.
En cherchant ma place, j'ai gracieusement distribué deux-trois bonjours lointains, et quelques bises expédiées.
Et j'ai réussi à finir suffisamment tôt pour m'enfuir à toute vitesse avant la fin de l'épreuve et du quart d'heure fatidique précédant la fin de l'épreuve et durant lequel on n'a plus le droit de bouger. Je suis rentrée chez moi sans mot dire à personne, et je suis très contente. Pas fière de moi, mais contente.

- je t'ai pas dit, lecteur, mais c'est un peu la lose dans ma vie depuis quelques jours. Enfin juste dans ma vie esthétique, donc ça reste modéré. Y en a qui bossent leurs cours, pour se préparer un concours. Moi, je confonds toujours concours administratif et concours de beauté, ce qui fait que ma principale préparation (dans les derniers jours, faut pas pousser Geneviève dans les orties non plus) se déroule principalement dans ma salle de bains.
Sauf que là, je voulais tellement être prête que ma peau a eu un peu du mal à suivre. Je ne me suis jamais fait autant de gommages, masques et autres soins. Sauf que, humm, mon tout nouveau super extra chouette masque chauffant exfoliant qui devait me rendre sublime a été le coup de grâce. Depuis vendredi soir, je souffre, surtout de la joue droite.
Après avoir macéré sous du Cétavlon pendant deux jours, je viens de passer à la pharmacie acheter la crème que tout le monde ou presque m'a conseillée. Etalée en couche épaisse, la crème fait son effet (en tout cas, je l'espère) pendant que j'essaie d'oublier qu'elle sent vaguement la bouse de vache.
Pour rattraper cette révélation anti-glamour puissance 10, sache que je suis depuis hier soir épilée de plus près que jamais, même des zones qui selon toute vraisemblance ne me serviront absolument à rien dans les jours qui viennent. Le fling rapido presto dans les toilettes de la salle de concours n'a pas l'air à la mode cette année.

- vu que je suis épilée (bravo, tu suis bien lecteur, je suis très satisfaite de toi), j'aurais pu mettre ma jolie robe, pas celle à pois, mais une autre, très jolie aussi. Sauf que ce matin, il pleuvait des vaches et des cochons.
Et il a suffi que je mette le nez dehors pour voir qu'en fait, il faisait beau (pour une fois que c'est dans ce sens...). Moi je dis : tout a été fait pour que ma journée soit pourrie.

- le sujet aussi était pourri d'ailleurs : bateau de chez bateau. "More boat you die" comme disent les Anglais (ou peut-être "boater you die" ?). Ce qui avantage ceux qui n'ont pas vraiment travaillé sans permettre à ceux qui ont vraiment travaillé de faire la différence. Je n'ai vraiment pas aimé. Mais bon, je ne suis pas non plus là pour me faire plaisir, on est d'accord. N'empêche, j'aurais bien aimé mettre ma robe (si tu comprends plus rien, c'est pas grave).

EDIT / j'avais oublié un petit détail :

- j'ai remarqué que certains candidats allaient très souvent aux toilettes. 3 ou 4 fois en 5 heures, ça fait beaucoup non ? Surtout que ce n'était que des garçons, réputés pour leur endurance rénale. Alors soit ils auraient dû prendre du riz à midi au lieu de s'avaler le sachet de pruneaux, soit je suis une grosse parano et ils avaient des antisèches dans le calbute. Je sais, je vois le mal partout, mais ça me semble quand même louche. Demain, Inspecteur Coco aura les yeux fixés sur la porte des toilettes avec statistiques de précision à l'appui. Allez, montrez-moi que j'ai tort de voir le mal partout et qu'il y a une autre explication bien plus plausible.

free music


-

11 commentaires:

Anonyme a dit…

C'est officiel, Mademoiselle, tu craques.
Ton billet n'a ni queue ni tête ni rien du tout!!!! :P
J'espère que ta copie est du même tonneau... ;-) (nan c même pas vrai je ne souhaite de mal à personne d'abord, et surtout pas à toi).
Ben moi j'ai trouvé cette journée sympa. Effectivement le sujet était bateau. Mais ça permet aux nullards de mon acabit de garder espoir : ils auront une note pourrie, mais au moins avant ils auront été satisfaits d'avoir eu quelque chose à mettre dans leur copie. Et puis c'était chouette d'adresser un petit bonjour à des gens pas vus depuis 2 mois. Ca avait un petit côté rentrée des classes, mais version première année de maternelle : un parfum de terreur et d'inconnu en plus, où est ma maman, je veux qu'elle me tienne la main...
Et puis comme la copine d'un de mes camarades de promo est sciencepiste, j'ai eu l'occasion à la fin de discuter avec cette variété particulière de préparationnaire (j'entends par là celle qui rentre effectivement à l'ENA). Et j'ai vu la différence : moi j'apprends pas le droit par coeur, chaque mot que j'écris vient de moi, péniblement. Alors que leur copie semble modulaire : "alors là j'ai déroulé ci, là c'était le passage sur ça, là on aurait pu refoutre tout le petit Stirn"... J'ai pas du bosser comme il fallait. Mais faire ça, j'y arriverais pas de toute façon. Pas assez de mémoire.

Enfin j'allais oublier : le quickie dans les toilettes des garçons avec d'autres jeunes hommes, moi ça ne me tente pas spécialement. Question de goûts. En particulier sous les yeux du vieil appariteur déglingué qui vérifie que tu ne vas faire un appel de détresse au 118 218 pendant que tu es sur le trône. Donc je ne me plaindrai pas, moi, que le fling dans le pipi room ne soit pas à la mode. Et toc.

Mademoiselle Coco a dit…

Denys > et encore, j'ai oublié plein de trucs. Je vais rajouter tout ça. Moi non plus je n'apprends pas le droit par coeur. Non seulement j'en serais incapable et je trouverais ça totalement inintéressant (j'ai toujours détesté les récitations, préférant les rédactions), mais je pense également que c'est le meilleur moyen de raconter exactement la même chose que son voisin... Pour le quickie, je n'avais pas pensé à la difficulté que constitue la séparation des genres dans ces lieux. Et je n'envisage pas de proposer quoi que ce soit aux appariteurs.

Anonyme a dit…

J'ai passé un concours l'année dernière aussi et je m'étonnais comme toi de constater que les garçons allaient très régulièrement aux toilettes et beaucoup plus souvent que les filles. (Hum... peut-être que si j'observais un peu moins les gens autour de moi je l'aurais eu...)

Anonyme a dit…

Sur ton edit : ce n'est que ma petite expérience de ma toute petite personne, mais je vais aussi souvent aux toilettes quand je compose (pas ce coup-ci, tiens, bizarrement), tout simplement parce que je ne tiens pas en place, que rester 5 heures le cul sur sa chaise est un enfer, et qu'aller aux toilettes même pour faire trois gouttes, ça me donne une occasion de me dégourdir les jambes.
Mais c'est vrai que le gars qui avait laissé son Chapus en libre service devant l'évier était assez sympa ;-)

PS : ben alors tu vois le mal dans la gent masculine? Pô bien ça...

Mademoiselle Coco a dit…

Körsbär > merci du conseil. Je vais peut-être arrêter de regarder autour de moi demain :-)

Denys > fais gaffe, demain, je te dénonce, avant que Sarkozy ne revienne sur le vichyssisme. Les hommes ne sont pas méchants, mais ce n'est pas la peine de nous traiter de pisseuses pour finir par aller 3 fois plus que nous aux toilettes pendants une épreuve (et j'ai remarqué que les histoires de fréquences urinaires intéressaient beaucoup les gens lisant les blogs, me demande pas pourquoi, ça nourrit toujours des débats profonds et intenses).

Anonyme a dit…

Vu l'heure, mon commentaire sera plus court que les précédents, mais c'est juste pour te souhaiter bonne chance pour les prochaines épreuves!

Zette a dit…

Sont pas fous avec leurs tirades et leurs pipi à rallonge les garçons là?
Bon, lunday, ça, c'est fait.
Des bizettes, c'est pas Mytosyl ton onguent?
(ah non, Mytosyl, c'est à la morue)

Anonyme a dit…

Ils vont peut-être tout simplement fumer??? oou ils ont déjà des problèmes de prostate?...
BON COURAGE POUR DEMAIN!!!!

Mademoiselle Coco a dit…

Nat > merci !! (moi aussi je fais court, épreuve d'économie dans 2 heures)

Mélina > c'est vraiment à la morue le Mytosyl ? Alors c'est pour ça que ça pue autant... Je suis traumatisée par cette odeur. Mais non, moi c'était une crème Avène tout ce qu'il y a de plus neutre (en théorie).

Marie > vu qu'il est interdit de fumer, je penche pour le cancer de la prostate. Je vais essayer de leur annoncer ça avec tact et délicatesse aujourd'hui à la fin de l'épreuve.

Anonyme a dit…

ben, c'est simple: les filles elles savent qu'elles ont une endurance moindre, alors elles se concentrent et elles serrent les dents et puis les toilettes publiques c'est pas glop. Les garçons, comptant sur leur vessie, se laissent aller à boire de l'eau quand ils ne savent plus quoi écrire (technique testée et approuvée, pourtant je suis une fille), alors voilà le résultat!

Mademoiselle Coco a dit…

Mo > ah uéééééé, pas con comme idée !! Moi, ma technique, c'est de manger quand je m'ennuie, mais je vois bien ce que tu veux dire ;-)