30 août 2007

Nuisible

J'en étais à peu près certaine : mettre le petit orteil dans la bibliothèque de Sciences Po à moins d'une semaine de l'échéance fatidique du concours me ferait sans aucun doute rencontrer un nuisible. Pardon, un co-préparationnaire.

Il existe en réalité deux types de personnes de ma connaissance sur qui je peux tomber en ce moment à la bibliothèque : ceux qui sont sympas et ceux qui ne le sont pas. Il faut fuir les deux.

Les premiers parce que ce sont mes amis, et que j'ai donc envie de leur parler, ce à quoi je peux facilement passer la journée. Je les apprécie, mais ils nuisent fortement à ma productivité. Je sais, c'est moche de parler comme ça, mais c'est la vérité. Si je vais à la bibliothèque, ce n'est pas pour socialiser.

Les seconds parce qu'ils sont nuisibles. Ils sont en général flippés et trouvent très rassurant de communiquer leur angoisse aux autres. A moi par exemple. Heureusement, j'ai une grande faculté autistique avec ces derniers. Mais je suis toujours atterrée de voir qu'ils s'épanouissent si librement.

Hier, j'y suis allée à reculons, en regardant le bout de mes chaussures pour n'en croiser aucun. Mais un individu de la deuxième catégorie m'est tombé dessus malgré mes tentatives désespérées pour lui échapper. Et il a été égal à lui-même :

"Tiens, salut, ça va ?" (avec voix des Inconnus dans Auteuil, Neuilly, Passy, traînante sur les voyelles, vous situez ?) "Alors, t'es prête ?"

"Ah ouais, tu travailles sur CE bouquin ? Nan parce que moi, tu vois, je le trouve un peu jargonneux... Il parle beaucoup pour ne rien dire, NON ?!"

"Et sinon, en droit public, tu as lu quoi ? Ah bon ? j'avais trouvé qu'il avait vraiment BEAUCOUP de lacunes... Y a des pans ENTIERS du programme qui n sont pas traités. Mais bon, si ça te suffit..."

Il a fini par partir, pensant avoir craché suffisamment de venin pour me démoraliser jusqu'à la fin de la semaine prochaine.

Vous pensez que j'exagère, que j'invente cette histoire, qu'il ne peut y avoir d'idiots pareils. Et pourtant si ! Mais le meilleur, c'est que je crois qu'il a cru que sa pathétique technique avait marché...


free music


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9 commentaires:

Anonyme a dit…

Bon, l'année prochaine, tu le sauras, t'iras pas pis c'est tout.
Là, je te sens complètement sereine.
des bizettes

Anonyme a dit…

Bonjour, j’ai le plaisir de t’annoncer que tu fais partie de ma sélection pour le blogday, qué novel hein, comme on dit chez moi ! Tu retrouveras donc ton blog sur http://le-celibat-ne-passera-pas-par-moi.skynetblogs.be/

Anonyme a dit…

Quel ordurier personnage!!!!
Je déteste ce genre de personne...
Dommage que je n'ai pas connu ton blog plus tôt sinon j'aurais pu essayer de retrouver les coordonnées d'un Monsieur qui s'était proposé de me préparer à ce concours (que je ne souhaitais pas préparer)... (mais il m'a quand même fait préparer le contenu d'un examen pour ses étudiants à l'ENA!!!)
Bon courage pour la semaine à venir!!!!

Mademoiselle Coco a dit…

Mélina > je le sais déjà depuis, pfiou, 3 ans ! D'où une certaine résistance face à leurs attaques sournoises ;-)

Anaïs > merci ! Je t'ai répondu sur ton blog !

Marie > on est d'accord sur le personnage. Son défaut principal est de pulluler. Merci pour les encouragements. Maintant, yakafokon !!

Moi ? a dit…

J'espère bien qu'il ne t'a pas atteinte !

Anonyme a dit…

Hinhinhin... J'aime quand tu essaies d'être méchante.
;-)
TULENIKRATOUSS!
La bise.

Mademoiselle Coco a dit…

Babamam > non, je travaille à la fois mon radar (préventif) et ma carapace (curative) depuis suffisamment longtemps ;-)

Ardalia > tous ? Ca va me faire du boulot ça (mais ça me changera, ahahahaha). Bon, visiblement, je suis pas super convaincante en méchante. C'est mieux en nympho ?

Anonyme a dit…

Ton méchant blog ne voulant pas publier mon commentaire , je le réecris :)

Il y a toujours quelqu'un qui nous en rajoute une couche niveau stress , comme si on avait besoin de l'angoisse des autres en plus de la nôtre .

Mademoiselle Coco a dit…

Bluebluelight > et comme si ça pouvait leur en enlever une partie du leur ! Un leurre, oui !