29 juin 2006

Anatomie d'une soirée réussie

Dans cette soirée, il y a eu :

- une course contre la montre à cause d'un convoi diplomatico-royal du Prince William ou de son copain d'Arabie Saoudite qui bloquait tous les couloirs de bus. Pour le côté "il n'y a pas de perfection sans imperfection", ce petit jogging a garanti le succès de la soirée.

- Olivia (même pas besoin de dire pourquoi c'était chouette)

- Marie-Antoinette.



Je ne comprends pas l'accueil glacial reçu par ce film. Certes, il est loin de la vérité historique, avec toutes les pincettes à prendre quand on utilise ce terme. Mais c'est justement ce qui fait son charme : la musique décalée, qui nous fait prendre conscience du ridiule du cérémonial versaillais qui inspire aujourd'hui encore notre art de conduire un pays (si si), les converses mises au milieu des 265340 paires de chaussures pour bien nous faire comprendre que Marie-Antoinette / moi, même combat, tout ça nous fait sortir de notre torpeur vieille-France. Et seul une Amerloque pouvait faire un truc pareil. Coppola Daughter n'a pas été élevé dans un carcan intellectuel qui veut que Marie-Antoinette soit forcément une méchante qui a mené la France à la ruine et à la guerre civile. Elle en a une autre image, qui n'est pas moins valable historiquement que la nôtre, celle des petits Français qui apprennent en même temps que Charlemagne (français bien sûr - les Allemands diront qu'il est allemand, hein Cornelia !!) a inventé l'école (genre les Grecs ne savaient pas ce que c'était, qu'apprendre des choses). Alors oui, peut être que ce film est iconoclaste, peut être qu'il est à côté de la plaque, mais il n'a jamais prétendu la contraire. Et quand je vais au cinéma, ce n'est pas pour voir un thésard d'histoire me raconter sa vie. EN PLUS, j'ai adoré le côté ultra-girly-tout-est-rose. Il y a même une scène où on dirait presque Paris Hilton avec sa robe rose fuschia pleine de plumes rose bonbon. Quelques petites photos de ce qui est un plus une vraie réussite esthétique :































- une mise au point dans le métro avec Olivia, qui sait désormais qu'Alban n'est pas un ami d'enfance, que Charles et Alban sont deux personnes distinctes, et que ce n'est donc pas d'Alban mais de Charles qu'elle a moultes fois entendu parler. Si j'avais su... Merci de faire passer le message :-)

- une glace Häagen-Dasz en regardant la Tour Eiffel scintiller en rentrant à pied à la maison. Quand je pense que des millions de gens sur Terre en rêvent, et que nous, on peut le faire comme ça, juste quand on veut si on veut. "Ouais mais ils ont écrit Frieden sans F majuscule" dit Olivia. C'est une sacrée objection à notre bonheur. Mais si ça se trouve, ils voulaient le dire en néerlandais ou en suédois (pitié, faites en sorte que paix se dise frieden-avec-un-f-minuscule dans l'une de ces langues). A part ça, le nouveau parfum noix de coco et macaron (comme Macaroon Five, hinhinhinhin) est super bonne, tout comme Bananoffee. Miam.

- parler de se remettre enfin au sport "parce que, tu comprends, faut quand même que j'me bouge" en s'enfilant une double Häagen-Dasz.

- des touristes américains qui se parlent français entre eux, très très drôle. "meuRRRRRRRRci" "peudonne" et tutti quanti.

L'été à Paris... comme si on était en vacances.

4 commentaires:

Anonyme a dit…

Sophie chérie,

seras-tu là le 12 pour la libération?

Mademoiselle Coco a dit…

Chère Mère Michèle,
non, je serai à Berlin, et je n'arrive même pas à dire malheureusement... Mais je suis certaine qu'on se retrouvera juste après dans les rues de Doisneau.
Promis.

Anonyme a dit…

Comment ca à Berlin!? Y aurait-il deux malentendu là?
A) Je nous pensais en mi-2006, est-ce donc faux?
et
B) Je pensais que tes prochaines vacances sont en 2009 et que jusqu´à là tu t´enfermes dans une bibliothèque.


Confuse...

Mademoiselle Coco a dit…

A) non, mais rien ne m'empêche d'y retourner, hein :-)

B) en théorie oui. Mais le Nervenzusammenbruch me guettait si j'avais tenu mon plan. Donc je prends 4 jours avec les fesses de M. pour respirer.