17 mai 2006

Michel et Augustin

Il était une fois une petite Coco bien décidée à ne pas se laisser bouffer par la morosité ambiante de la rue Saint Guillaume, et en particulier de sa sordide cybercafète. Melle Coco était aussi bien décidée à aller claquer plein d'argent pour pas grand chose, juste un déjeuner avalé en moins de deux (heures). Melle Coco a donc décidé d'aller faire quelques emplettes à la Grande Epicerie de Paris.

Ouais, je sais, ça fait super bourge-snob-prouteproute, la petite étudiante qui préfère le Bon Marché au resto U. J'assume. Surtout que ça ne m'arrive pas souvent, et c'était uniquement pour raisons thérapeutiques, pour lutter contre un indescriptible et irrépressible coup de ras-le-bol. Et je dois dire que ma petite automédicamentation (sandiwch pain polaire-duo de saumon mariné au fromage frais... Tant qu'à aller à la Grande Epicerie, autant ne pas se priver...) a été assez efficace. Mais là ou VRAIMENT, j'ai sauvé ma journée, c'est quand j'ai commencé à flâner dans les rayons.

Vraiment, j'adore ce concept de magasins où l'on arrive à nous faire croire que faire les courses (pas faire du shopping, faire les courses, remplir le panier de la ménagère de moins de 50 ans, aller aux commissions tout ça quoi) peut être un moment de pur plaisir, de détente, "là où tout n'est que luxe, calme et volupté". Le BM n'a pas failli à sa réputation et n'a pas déçu mes attentes. Car soudain (enfin, lentement, rappelez-vous, je flâne, puisque c'est un moment de détente blablabla etc), donc soudain lentement, je tombe sur un petit coin de tête de gondole (toi même). Et là, des petites boîtes marrantes, pleines de couleur, qui ont l'air remplies de bonnes choses : les petits sablés tout ronds tout beaux de Michel et Augustin.

Je regarde. Le format est pas mal, ça me ferait juste mon petit dessert. Et puis ça a l'air franchement bon. Surout les petits là, de la gauche. "Pavot vanille", tout ce que j'aime. Je craque. J'en mets dans mon petit panier de ménagère de moins de 50 ans. Et là, après mon sandwich pain polaire (sérieusement, le meilleur de ma vie), je craque pour ma petite folie, mes petits sablés tout ronds tout beaux. Je croque. Mmmmmmmhhhhhhhhmmmmmmm, ça croustille, mais on ne se casse pas les dents. Ca a le goût de bon. Divin même. Et voilà comment en deux croques, j'ai été conquise.



Et hier, plongée (en théorie) dans mon exposé de droit parlementaire (pas le même que ce soir, un autre, il faut varier les plaisirs), je cherchais quelques menues distraction. Souvenir ému de ce moment de grâce culinaire, je cherche Michel et Augustin sur internet. Et là, je dois dire, le site est absolument génial. Les mecs racontent leur petite histoire assez incroyable, proposent de venir arroser leur bananier, expliquent qu'ils ont découvert les jugos naturales en Amérique du Sud en 1997, disent tout sur tout et sur rien et sur rien du tout (oups, petite rayure du disque).

Et là, je vois un truc qui fait tilt dans ma petite cervelle : si on a des idées de recettes, des choses qu'on aimerait manger, des petits sablés inédits qu'on voudrait partager, il n'y a qu'à leur écrire. Alors déjà, je dois dire qu'en termes de marketing, les mecs, ils sont SUPER forts. Normal, c'était leur boulot à la base. Mais là, me faire croire que moi, la groupie de base, je pourrais non seulement participer activement à leur bizness mais en plus, peut-être, devenir leur copine, ça me donne envie de me baffrer de petits sablés matin midi et soir et nuit et goûter et et et. Je compte même plus les points, ils ont gagné.

Et bah moi, je leur ai écrit du coup. Comme ça, si c'est juste un coup marketing mais qu'en fait ils n'en ont rien à faire des autres, je les aurai un peu emmerdés à encombrer leur boîte mail avec mes conneries. Et si ce n'est pas juste du marketing (moi j'y crois à fond), alors je rêve déjà. Je leur ai proposé 3 idées de nouveaux petits sablés. Si ça les intéresse, je me mets au boulot. Dans ma cuisine, à jouer à l'apprentie-sorcière. Je me Bree-van-de-Kampiserai encore plus que d'habitude. Je resterai face à mon four jusqu'à ce que j'aie trouvé la recette miracle, le pass pour rentrer dans leur tribu qui me fait fantasmer. Et puis peut-être que ça va tellement bien marcher que jamais je ne passerai l'ENA parce que je serai nommée chef-nouveaux-sablés d'ici le mois de septembre prochain et que bientôt je pourrai passer mes journées à faire des petits gâteaux plutôt que du droit public.

Bon, allez, assez rêvassé, l'efficacité du juge administratif m'attend. Et en plus, ils ne m'ont pas encore répondu...

4 commentaires:

Anonyme a dit…

Pavot-vanille Miam miam!

Tu restes bien évasive: quels parfums leur as-tu suggéré? T'ont-ils répondu?

Protègerais-tu les éventuels à-côtés commerciaux de cette histoire? Mmmmmmmmmmm?

En même temps, si ça te change un peu de l'administratif, et de son juge...
;-)

Anonyme a dit…

T'ont-ils répondu DEPUIS? voulais-je dire...

Et je vais faire un tour sur le site de suite. Et zou, les gâtous

Euh, je sors ;-)

Mademoiselle Coco a dit…

Ehehehe, non, pas de fuite concernant mes idées de recettes de potion magique pour l'instant...

Mais de toutes façons, pfffffffff, ils ne m'ont toujours pas répondu, je suis inconsolable. Et déçue. SNIIIIIIFFFFFFFF.

Le juge administratif, lui, il ne me déçoit pas... (mais il me régale nettement moins aussi...).

Miss Emma, tu as un blog par hasard :-) ?

Anonyme a dit…

Ouf! j'ai enfin récupéré un clavier en bon état de marche...

Jolie ballade sur le site de Michel et Augustin: merci pour le lien :-)

Pour répondre à ta question : je n'ai pas de blog. Pas encore?...
J'avoue que ça me démange mais j'hésite: faut dire que je suis la reine des buses en informatique :-8