07 février 2006

London calling...

LONDON, j'en ai rêvé, j'y ai été, j'en suis revenue. Qu'est-ce que c'était bien...

Déjà, il y a la ville en elle-même, dont on sent tout de suite le dynamisme et le cosmopolitisme. Les grands parcs se chargent d'assurer des tâches de calme vert en plein milieu de l'activité citadine. Je ne suis pas la première à la dire, mais c'est qu'il doit y avoir une once de vérité.


Je ne vais pas vous faire le topo de Trafalgar Square ou Covent Garden, je ne suis pas non plus le Guide Michelin, hein. Mais juste mon petit coup de coeur : la Tate Modern sur les bords de la Tamise, avec la vue de rêve depuis le café du musée sur le Millenium Bridge avec, dans la perspective, Saint Paul. Pas mal, vraiment pas mal.


On est allé boire du thé très anglais dans un salon de thè très anglais, the Orangery, au fond d'un jardin très anglais et très beau, juste à cote du Diana memorial, pour le fun. Bon, j'ai un peu l'impression d'avoir fait Saint Jacques de Compostelle en talons aiguilles pour voir quasi toute la ville en 2 jours, mais ça valait le coup.

D'autant plus que mon comité d'accueil m'avait prévu un programme parfait. J'ai été traitée comme une princesse pendant tout mon séjour, le rêve absolu. Jérôme, Jörg, Stephan, MERCI !! Et, clou sur le mur, cerise sur le gâteau, j'ai passé une soirée inoubliable (avec cours de langue à base de "Can I have a pint of cider, please ?" inclus) avec Myriam et Adelbert (photos très prochainement, j'espère !!). C'était bien de vous revoir tous, vous savez...

J'ai tiré quelques enseignements de mon week end, plus ou moins liés à Londres :

1. Plus jamais de Jägermeister. la santé par les plantes, c'est plus fort qu'on ne croit et l'abus ne soigne pas. C'étaient les premières et les dernières fois.

2. Un truc SUPER intéressant, que vous ne trouverez dans aucun Guide du Routard : à Londres, l'eau chaude est très chaude, l'eau froide est très froide, et ils ne savent pas très bien mélanger les deux dans un robinet, étrange...

et 3. C'est définitivement chiant qu'ils ne soient pas à l'euro, meme si ca permet parfois d'oublier (brievement) que la moindre miette de pain avec un peu de cheddar (pour les non-anglicistes, "sandwich" en bon françasi) coûte le prix d'un super dîner a Berlin.

Mes chevaliers servants m'ont raccompagné à Victoria Street, et les ennuis ont commencé. Vraiment, dès que je suis toute seule, rien ne va plus visiblement. Certes, rien de tragique. Juste un connard d'avion de business qui s'était embourbé au bout de la piste de l'aéroport, d'après les bribes de conversation que j'ai pu attraper au passage. Résultat : tous les départs d'Esay Jet étaient annulés (bizarre quand même que cette décision n'ait concerné que les compagnies low cost...) jusqu'au lendemain matin.

Je cherche donc à accéder au guichet Easy jet pour prendre l'autre vol pour Berlin qui part non pas de Luton mais de Gatwick en fin de soirée. 2 heures de queue. Trop long, il n'y avait plus moyen d'arriver à temps à l'autre bout de Londres. Le seul avantage de cette queue a été un bon moment de divertissement grâce au client mécontent juste derrière moi.

Dans la queue, il y a LE francais par excellence :
- celui qui vit depuis 10 ans en Angleterre,et ne parle que vaguement un truc ressembant à de l'anglais, mais absolument inutile dès lors que l'on veut se faire comprendre de quelqu'un d'autre qu'un compatriote parlant la même langue étrange ;
- crache sur la France ("vraiment, impossible d'y vivre, c'est plus communiste que la Chine") autant que sur les Anglais ("plus
individualistes et fermés, tu meurs") ;
- et qui engueule sa femme au téléphone parce qu'elle n'arrive pas à ouvrir Internet Explorer (bon, en meme temps, Internet Explorer, c'est pas la Mongolie, elle aurait peut etre aussi pu faire un petit effort).

Après ce moment d'antichauvinisme est arrivé celui de la prise de conscience : il allait falloir que je me trouve un siège à peu près confortable pour y passer la nuit. Les banquettes moelleuses avaient d'ores et déjà été prises d'assaut. Il restait les chaises métalliques du Burger King. Tiens, au fait, je pourrais peut être manger un petit quelque chose... Après avoir essayé activement de trouver un gentil monsieur qui accepterait ma carte visa, ayant laissé mes derniers pounds à Stephan, j'ai fini par tomber sur le "Food village", où je me suis dirigé vers un sandwich ramolli et, en prévision de ma longue nuit blanche en perspective, un "diet coke refill as many times as you like". Je ne pense pas les avoir totalement conduit à la faillite, mais les gérants du village de la bouffe ont certainement regretté ma présence en faisant leurs comptes lundi soir. J'ai au final un peu regrette d avoir "liké" "so many times", mais ça passe toujours mieux que le jägermeister. Pourtant, c est aussi un truc végétal...

Heureusement, un geste inconscient ou inspiré m'avait fait prendre le pavé de Gavalda, "Ensemble c'est tout" en quittant ma chambre vendredi soir. Déjà lu, mais tant pis, c'est mieux que rien. Et je me suis replongée avec délice dans les aventures de Philibert et Franck. De la mémé au jardin. De tous ces gens imparfaits et parfaitement ordinaires, dont on ne rêve que de savoir ce qui va leur arriver.

1h46 : ma perception subjective du temps qui s'écoule commence à s'éloigner considérablement de de la réalité objective selon laquelle 1 mn = 60 secondes.

3h21 : le Burger King commence a repasser les memes chansons qu'à 21h, je suis perdue.

4h20 : le timing est parfait, je tourne la dernière page.

4h30 : la délivrance, l'enregistrement commence.

Voilà, ça ressemble à ça une nuit de Penner à l'aéroport de Luton. Je repensais aux derniers mots de Jérôme : "c'est juste dommage que tu n'aies pas de dernière soirée gemütlich à Londres". Suffit de demander...

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