09 mai 2007

On me trompe, on me trahit, on me spolie !

Bon, la journée n'a pas été franchement mauvaise, mais que de contrariétés... J'ai tout au long de la journée été trahie par des objets familiers censés ne pas faire ce genre de choses.

Pour commencer, et la loi des coïncidences ne ment pas : mes bas. Il y a déjà quelques mois, je vous parlais des bas de Kozlika. Pour la première fois depuis cette histoire, aujourd'hui, quelqu'un est arrivé sur mon blog en cherchant "bas décadents de Kozlika". Jusque là, pas de coïncidence particulière, ce n'est que Google qui fait son boulot. Là où je commence à m'interroger sur la fortuité de la coïncidence, c'est que j'ai vécu toute la journée le même enfer que Kozlika. Pour la première fois de ma vie, mes bas, fidèles depuis 8 ans (j'en change de temps en temps, hein, mais toujours la même marque, la même taille, le même modèle) m'ont lâchée, abandonnée, se sont faits la malle. Enfin le bas droit, qui a passé sa vie à aller voir sur ma cheville s'il y était ou non, malgré mes tentatives régulières de remontage discret. Si ça, ce n'est pas une trahison suprême...

Continuons avec l'industrie des produits de beauté. Depuis des années, je suis fidèle au "démaquillant originel" d'Evian Affinity. Un bête produit de supermarché, mais ultra doux et frais à la fois, qui sent bon le propre et rien de plus, qui est coriace avec toute trace de maquillage mais pas avec ma peau sensible. Un must quoi. J'ai refait mon stock, et là, surprise, ils y ont ajouté "de l'edelweiss". Je n'ai rien contre cette petite fleur qui me rappelle ma vie viennoise et surtout... surtout... la scène MA-GNI-FIQUE de Sissi Impératrice, quand Franz sauve leur mariage en l'emmenant dans les Alpes et va lui cueillir un edelweiss alors que c'est supra-méga dangereux et qu'il y laisse presque sa vie. Au passage, ça la fout un peu mal dans les notices nécrologiques, pour l'Empereur de l'Autriche-Hongrie, de mourir d'un edelweiss... Tout ça pour dire avec l'extrait d'edelweiss en plus, ben mon démaquillant est moins frais et qu'il sent plus fort qu'avant. Pourtant, je croyais que l'edelweiss était justement un truc qui ne sentait rien et aimait le froid... Je n'ai encore rien compris.

Deuxième trahison de l'industrie des produits de beauté : ma crème pour les mains. Enfin là, c'est à moitié de ma faute. Parce qu'en théorie, je ne jure que par la crème de Body Shop. Mais mon Body Shop a fermé, et j'avais fortement la flemme de traverser Paris pour un pot de crème (car je sais parfois être raisonnable, en particulier lorsque je n'ai plus le temps de rien). Je me suis donc contentée du rayon beauté de Monoprix, qui est déjà l'un des plus fournis des supermarchés de la capitale. Après avoir réussi à ma convaincre que payer 10 € pour une crème Rêve de Miel de Nuxe était vraiment inutile, je me suis rabattue sur les produits ordinaires, fuyant tout ceux que j'avais déjà essayés. Une petite nouveauté me tendait le bouchon et semblait convenir à ma situation désespérée (3 semaines sans crème pour les mains, ça se paie) : bodyrepair de Garnier, une nouveauté "réparatrice intense" à la sève d'érable pour les "mains extra-sèches". A peine arrivée chez moi, je m'en tartine une couche, pour découvrir, atterrée et furieuse, qu'ils n'ont fait que changer le packaging. La crème bodyrepair dans son tube rouge n'est ni plus ni moins que la même que la bodycocoon du tube orange (alors que pour le reste des produits, ce sont deux gammes distinctes... non, je n'apprends pas par coeur les rayons des supermarché), essayée et invalidée il y a déjà plusieurs années. La morale de l'histoire est que, définitivement, on paie toujours ses infidélités.

Pour finir cette journée de trahisons sans fin, ma porte de cuisine m'a sauté dessus. En plein dans le nez. Pour l'instant, c'est gonflé, rouge et douleureux. Je ne pense pas ressembler à L-tz demain. Enfin, je n'espère pas. Parce que j'ai des obligations sociales MOÂ. Mais peut-être que ça va me remettre la cloison nasale bien droite. Pas que je sois une énième complexée du nez, je vous rassure. J'ai bien conscience que mon nez n'est pas du tout conforme aux canons, mais figurez-vous que je l'aime beaucoup. J'ai exactement la même petite bosse que ma cousine, qui a fait une fixette sur ce détail commun de notre anatomie pendant des années, tandis qu'il ne m'a absolument jamais gênée. C'est là qu'on voit que les complexes sont des choses aussi subjectives que l'humour. Pour moi, mon nez est ma marque de fabrique, celle qui me relie aux miens : j'ai le nez de mon père et de mon grand-père. Je n'ai qu'une trouille, c'est qu'il devienne aussi gros que celui de mon grand-père dans quelques années. Une petite bosse de caractère, je veux bien ; une patate, c'est non ! Tout ça pour dire qu'avoir la cloison nasale déviée ne m'a jamais paru évident ni même disgracieux. J'ai découvert que j'avais le nez de traviole en allant voir un ORL pour mes sinusites à répétition. Ce Medicinae Doctor avait passé 10 ans de sa vie sur les bancs d'une fac quelconque pour finir par me dire que mon nez n'était pas droit, et que de toute façon, "les sinus étaient les choses les plus mal conçues par notre Créateur". En somme : ma porte de cuisine m'a trahie en me sautant sournoisement sur le nez, mais peut-être va-t-elle me faire oublier les joies de la sinusite.

Bilan de la journée : il faut que je m'achète des porte-jarretelles pour tenir mes bas censés tenir tout seuls, je sens l'edelweiss, j'ai la peau des mains rugueuses et un nez de boxeur. Que de contrariétés, vraiment...

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