23 février 2007

Respiration

Ce soir, je pars en week-end. Bien sûr, pas à Deauville ou à Cancale, juste chez mes parents. Mais j'ai décidé que, pour la première depuis... pfiou, une éternité... j'allais passer un week-end sans aucun projet de travail. Ca ne signifie pas que je travaille d'arrache-pied toutes les fins de semaine, 18 heures sur 24. Mais même lorsque je ne fais pas grand-chose, je fais toujours un petit truc, qui ne suffit jamais à me donner bonne conscience, puisque j'aurais dû faire plus, mais qui me gâche mon week-end, puisque j'ai travaillé.

Alors que lorsqu'on part l'esprit libéré, en se disant qu'on ne fera de toute façon rien du tout, la perspective est radicalement différente. Je regretterai peut-être cette décision dans un mois, quand j'aurai les résultats de mon concours, en me disant que si j'avais travaillé ne serait-ce que deux heures de plus, j'aurais peut-être su répondre à cette question qui m'a mise dedans (ou plutôt jetée dehors).

Ca me permettra aussi de réfléchir à une question de grande importance : est-ce que j'aime vraiment ce que je fais ? Hier, en écrivant ma note sur la réforme des services de santé au travail, je me suis rendue compte de l'ennui profond que je subissais depuis si longtemps. Dans quasiment tout ce que je fais, je m'ennuie, même dans les matières qui me plaisaient auparavant.

Lorsque j'ai découvert le droit public, j'ai trouvé ça follement intéressant. Enfin certains points, parce que maintenant qu'on parle domanialité publique et montage compexe de partenariat public-privé, je m'ennuie ferme. Les questions sociales aussi me passionnaient. J'en sors maintenant systématiquement avec l'impression que rien ne va, que rien ne pourra jamais aller parfaitement, qu'on est impuissant et que donc à quoi bon...

Est-ce juste un épisode de saturation ? Ou une vraie rupture ? En même temps, vu que ma vie ne peut pas se résumer à écrire dans mon blog et prendre le thé avec des copines (ce que je préfère faire de mon existence), il faudrait que je trouve une occupation qui m'ennuierait moins, tout en me permettant de survivre. Or il y a toujours un truc chiant dans les boulots.

"Le beurre et l'argent du beurre s'il-vous-plaît !" "Et avec ça ?" "La vache laitière, merci !" "Ce sera tout ?" "Ah non, le pré vert aussi..."

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Bonjour !
Jolie note qui me parle, le probleme c'est qu'il y a tjrs qqc de chiant a devoir faire ;-)

Mademoiselle Coco a dit…

sbabl', crois-tu vraiment qu'on s'ennuie en étant rentière ??