21 avril 2007

Petit rappel

Je ne voudrais surtout pas donner de consigne de vote, hein, même si ceux qui ont bien lu le billet d'avant-avant auront compris que s'ils pouvaient éviter Sarko et Le Pen, ça m'arrangerait (je pourrais parler du vicomte vendéen, mais je préfère concentrer le message sur le prioritaire).

Non, je ne vous dirais pas quoi faire. Parce que déjà, vous n'en feriez qu'à votre tête. Je vous connais. Et que si vous ne savez toujours pas pour qui voter la veille du scrutin, étant donné le nombre qui n'est que trop élevé de candidats, et de l'ensemble de l'échiquier politique représenté, c'est que vous faites votre mauvaises tête.

Franchement, allez voir à quoi ressemblent des élections en Afghanistan (je vous évite l'Irak, vous remarquerez), et revenez me dire dans le blanc des yeux que la démocratie française est en panne, que l'élite politique ne vaut rien, et que notre système institutionnel est pourri. Venez me dire que personne ne trouve grâce à vos yeux.

Au passage, on vote certes pour un candidat, mais aussi pour un parti et un programme. Le présidentialisme de la Vème République ne doit pas faire oublier que nous ne sommes pas, malgré tout, dans un exercice personnel du pouvoir. Les Ministres sont des gens qui comptent aussi. La majorité au Parlement aussi (je sais, j'anticipe). Bref, un seul être ne peut tout changer. Il donne une impulsion, une ligne directrice, mais ne fait pas la pluie et le beau temps sur la France selon son bon vouloir.

Ceci étant dit, venons au fait : en 2002, lors de ce jour grandiose qui vit l'extrême-droite accéder au second tour, l'absention avait atteint le taux record de 28,4%. Ce qui signifiait que 11 millions d'électeurs n'étaient pas allés voter. Je ne veux pas leur faire la morale et leur dire que tout est de leur faute. Je voudrais juste rappeler que 195 000 voix séparaient Lionel Jospin de Jean-Marie Le Pen. Et que donc, quand on dit qu'une voix ne compte pour rien dans une démocratie de plus de 40 millions d'électeurs inscrits, on fait preuve de mauvaise foi.

Faites ce que vous voulez de votre bulletin, mais mettez-le là où il doit aller : aux urnes, citoyens !

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