21 janvier 2008

Couper le contact

Si tu es un minimum dégourdi du cervelet, tu auras remarqué depuis longtemps déjà que ce n'est pas franchement la Fête à la maison ici. Les derniers posts sont rares et nuls. Quand ils ont un peu de contenu, ils ne sont ni intéressants ni drôles. Le reste du temps, je te renvoie sans ménagement sous des cieux plus cléments.

Je crois que tout ça n'est pas juste lié au fait qu'en ce moment, je suis fort occupée, à essayer de devenir bilingue en italien en 2 semaines (et encore, ça, c'est le plus facile), et à démêler des questions existentielles telles que "vais-je ou non chez le coiffeur maintenant ou dans 2 mois ?". D'habitude, même quand je cours après le temps, lorsque j'ai envie et quelque chose à raconter, je trouve toujours quelques minutes pour les taper.

Non, là, je me sens juste vide, et de plus en plus engluée. Engluée dans un truc qui n'a pas de nom : le fait que ce blog n'est plus aussi anonyme qu'au début, et qu'il aurait mieux valu qu'il en soit autrement. Le fait que certains savent maintenant qui se cache derrière Mademoiselle Coco, ce qui m'empêche d'écrire toujours ce que je veux. Le fait que certains pensent me connaître intimement alors qu'il n'en est rien. Le fait que d'autres pensent normal que... que... voilà, je n'arrive même pas à terminer cette phrase par peur de blesser Machine et Bidule.

Sur plus ou moins tous les blogs que je lis se trouvent des messages comparables à celui-ci. Une sorte de crise d'adolescence du blog. Une bonne vieille crise qu'on dépasse, ou pas. Vu de l'extérieur, ça fait lever un sourcil perplexe et critique. Genre "oskour, mon nombre explosif de lecteurs m'est monté à la tête, je suis une star, donc je souffre". Déjà, je ne suis pas du tout une star. Et puis je ne souffre pas de façon démesurée. Mais je ne frétille plus intellectuellement à l'idée d'écrire un post (et ça se voit), et certaines choses me mettent de plus en plus mal à l'aise.

Donc aujourd'hui, j'ai juste envie de couper le contact. Et vu que j'ai encore cette liberté, je le fais de façon d'autant plus déterminée que nul n'est irremplaçable. Surtout pas sur la blogosphère.

16 janvier 2008

Je renvoie, tu renvoies, il renvoie...

Sans aucune honte, ce soir, je ne vais faire rien d'autre que linker...

Si tu es une fille et que tu veux devenir le mannequin de Locher's, la merveilleuse marque dont je vous ai déjà parlé, c'est ici (et c'est pas du flan).

Si tu veux savoir ce que je pense du dernier Delerm, c'est .

Et si tu adores les blogs dessinés de filles et que tu ne connais pas Galourde, fonce chez elle. C'est toujours drôle et fort bien croqué. Un conseil : il vaut mieux commencer par le début, histoire de comprendre pourquoi Galourde change de silhouette du jour au lendemain.

14 janvier 2008

Les titres, c'est nul

Je ne sais pas ce qu'il se passe en vous quand vous pensez à votre prof d'histoire-géo de terminale, mais moi, j'ai autant d'estime que d'affection pour elle. Et je suis émue. Surtout depuis que vendredi, elle nous a quittés après une maladie foudroyante.

Je ne lui dois pas tout, mais je lui dois beaucoup, et je lui disais à chaque fois que je la voyais quand je rentrais chez mes parents. Elle ne m'a pas juste appris Dien-Bien-Phû et la réforme agraire au Brésil. Si je suis là où je suis aujourd'hui, et si je suis qui je suis aujourd'hui, c'est vraiment grâce à elle.

Elle était fascinante, et m'a fait découvrir ce que pouvait vraiment être l'Histoire au-delà d'une suite de chapitres à apprendre dans un bouquin. Elle m'a appris l'exigence intellectuelle, la volonté d'aller toujours plus loin, et à faire des dissertations problématisées. Le jour du concours de Sciences Po, du haut de mes 17 ans, je n'aurais pas été loin sans les armes qu'elle m'avait fait développer en un an. Grâce à elle, j'ai eu 16 en histoire et 15 en géographie, et j'ai rejoint la rue Saint Guillaume (en revanche, je ne remercie pas mon horrible prof de philo pour mon 11 au bac et au concours). Sans elle, j'aurais fait une école de commerce quelconque, et je serais en train de vendre des lessives à des familles qui ne font jamais de tâches sur leurs vêtements. Donc quand je dis que je ne serais pas là sans elle, c'est pour de vrai.

Mais elle m'a appris bien d'autres choses, moins scolaires mais tout aussi nécessaires. Le sens critique pour commencer. Grâce à elle, désormais, quand je lis une tribune de BHL sur le conflit israélo-palestinien, j'arrive à faire la part des choses. Avant elle, je croyais un peu tout. Pour moi, BHL = intellectuel = ne peut qu'avoir raison. Je n'avais pas encore vraiment compris que les "intellectuels" étaient souvent autoproclamés, n'avaient pas la science infuse, et n'étaient pas toujours d'accord (et qu'ils ne peuvent logiquement tous avoir raison). J'ai découvert qu'il n'y avait, dans beaucoup de domaines, pas une vérité, mais différentes façons de voir la vérité. Je n'ai toujours pas perdu toute ma navrante naïveté, mais je me soigne. Réussir à lire un article de journal avec un oeil critique est indispensable, et me servira toute ma vie.

Elle m'a aussi appris qu'avoir des convictions et les défendre étaient une bonne chose. Oui, ses cours étaient engagés, et ce n'est en théorie pas le rôle d'un professeur que d'éduquer politiquement ses élèves. Mais peut-on faire de l'Histoire sans se mouiller et sans proposer une vision certes biaisée, mais vivante des évènements ? Ce n'était pas son rôle, mais elle le remplissait à merveille. Avoir un professeur qui sortait des sentiers battus des cours lisses et propres a sans doute été le plus enrichissant de tout.

Très égoïstement, j'aurais aimé qu'elle tienne quelques semaines de plus, le temps, peut-être, que je puisse lui annoncer une très bonne nouvelle. Pouvoir lui dire que cette fois-ci, j'étais vraiment arrivée à destination, toujours grâce à elle. Je ne pourrai jamais lui dire, mais en même temps, ce n'est pas le principal. Elle était bien plus qu'une prof d'histoire-géo...

12 janvier 2008

Y a pas de justice en ce bas monde

Vous voulez que je sois sincère avec vous ? Et bien le sport, c'est rien que de la nazerie. Pendant 3 mois, vous suez sang et eau pour réussir à garder le sourire pendant (et après) une séance de torture en bonne et due forme. Vous commencez à vous dire que vous pourriez quitter les cours pour débutants et passer au niveau supérieur. Et là, c'est le drame : vous arrêtez deux petites semaines pour cause de trêve des confiseurs.

Et quand vous reprenez, c'est comme si vous n'en aviez jamais fait de votre vie. J'ai l'impression qu'on a fait du papier mâché (mais siiiiiii rappelez-vous, en maternelle : le papier journal haché que l'on mélange à de l'eau pour faire des scultpures immondes avec une bouillie informe) avec tous mes muscles.

Je vous vois tout de suite venir, bande de mauvaises langues. Vous êtes prêts à vous attaquer sans vergogne à moi et à ma prétendue superficialité en me soupçonnant simplement d'avoir trop intensivement arpenté les trottoirs des rues commerçantes depuis mercredi matin. Et bien non, même pas. Je me suis achetée les chaussures les plus sublimes de la terre, et basta.

Je ne vous les montrerai même pas tellement elles sont belles, vous pourriez me reconnaître immédiatement en me croisant dans le métro tellement elles sont inimitables. Je sais, il commence à y avoir beaucoup de "tellement" dans cette phrase, mais je n'en reviens toujours pas que ces beautés m'appartiennent.

Depuis le mois de septembre j'ai un micro-orgasme visuel en les voyant dans la vitrine, et elles sont maintenant dans mon placard (autant vous dire que pour mon petit coeur, il faudrait que j'évite d'ouvrir trop souvent mon placard, parce qu'elles me font toujours le même effet). Si tu es un homme et que tu ricanes derrière ton écran, imagine juste que je parle d'un iPhone, d'une Audi TT (même si la nouvelle est moins belle que la première) ou d'un jet privé (qui t'appartiendrait à toi et non à Bolloré et que même pas en rêve tu le prêterais aux copains).

Bon, donc finalement, il y a peut-être quand même une justice en ce bas monde : ma patience et ma raisonnabilité (ben oui, on dit comment sinon ?) ont été récompensées. Pour le reste, j'ai toujours l'impression que Bruce Lee m'a cassé 6 briques sur le ventre. Mais ça va passer, hein, non ?

10 janvier 2008

Sur le livre du visage

J'avais dit haut et fort "Facebook, moi, JAMAIS !" d'un ton résolu. Bon... Seuls les bêbêtes campent sur leurs positions. Donc : ça y est, je me suis fait finalement piéger comme tout le monde, je suis désormais sur le livre du visage. Pour l'instant, je trouve ça très très drôle.

Evidemment, première chose que j'aie faite : aller voir ce que sont mes (innombrables, bien sûr) exs devenus. C'est un peu le but ultime de Facebook non ?

Au lycée, J. voulait devenir cinéaste d'art et d'essai, écoutait du reggae "fuck la société", et je l'avais accompagné à Clignancourt se faire des dreads au goudron. Désormais, il travaille en banque d'affaire new-yorkaise et est rasé de près, après avoir fait une grande université américaine. En même temps, j'aurais dû m'en douter : au retour de son coiffeur afro, il n'avait pas assumé les dreads toutes collantes, et sa mère avait passé la soirée à essayer de lui démêler les cheveux à coup d'eau bouillante et d'après-shampoing Ultradoux.

L., est désormais en couple avec un jeune homme délicieux. Bon, je le savais déjà et depuis très longtemps. Pas l'ombre d'un choc en vue. En fait, je n'aurais même pas pensé à le considérer comme un ex, mais c'est lui qui a indiqué à Monsieur Facebook que nous nous connaissions car "we dated for a short while and still get along great". Ca m'a fait mourir de rire, et énormément flattée. Ensuite, je me suis dit que les gens allaient peut-être penser que j'avais été la dernière avant le premier, celle qui l'avait fait basculer du côté obscur de la force. Ca m'a fait encore plus rire.

Q., le petit malin, ne met même pas qu'il est "in relationship", alors que je sais très bien que c'est le cas (à moins que les choses n'aient changé... mmmmh, à vérifier !), et A., lui, est toujours "in relationship", le con.

Les autres, il faut que je leur demande d'être mes amis pour voir leur profil. Dieu que c'est frustrant ! Il y en un qui a mis une photo sur laquelle il a l'air plus miam que j'amais. Et comme une nullarde, j'hésite et je n'ose pas. Je me sens aussi cruche que lors de la première fois où je devais les appeler.

Sinon, ça m'a permis de prendre enfin des nouvelles de copains à qui je devais écrire depuis 6 mois, au bas mot. C'est un peu plus constructif.

08 janvier 2008

Einkauf

Il y a une petite émission sur Arte que j'aime beaucoup : Ce qui me manque / Was mir fehlt (private joke : "j'ai le droit d'élever mon blog dans le bilinguisme si je veux !" d'abord). En quelques minutes, des expatriés racontent ce qui leur manque irrémédiablement de leur pays natal. C'est souvent très instructif : on découvre que les Anglais mettent des couvertures à leur théière, que les Tchèques font de la purée bien plus facilement que nous grâce à une grille spéciale, ou encore que les Suédoises ont des pulls d'allaitement. Un vrai tour de l'Europe par ses petites spécialités, qui montre bien que l'unification du marché communautaire n'est pas encore parfaite, et que parfois, c'est tant mieux !

De mon côté, ce n'est pas la France qui me manque quand je suis en Allemagne, mais l'inverse. Rien de mon pays natal ne semble indispensable à mon bonheur lorsque je vis hors de l'Hexagone. Le saucisson ? Je m'en fiche. Le camembert ? Bof, je ne suis pas addict. La baguette ? Ben oui mais non. Je n'en mange quaisment jamais quand je suis ici, alors pourquoi en vouloir quand je suis là-bas. La blanquette de veau ? Tout à fait faisable ailleurs qu'à Paris. Le vin ? Je n'aime que le vin blanc, et les vins allemands et autrichiens se tiennent très bien de ce côté-là. Et c'est comme ça pour tout : je trouve toujours au mieux un remplaçant qui me plaît plus, au pire une parade.

A l'inverse, je ne peux pas aller en Allemagne ou en Autriche sans faire un petit tour par le supermarché, afin de remplir ma valise de choses diverses et variées introuvables en France (ou qui n'ont pas le même goût malgré tous mes efforts d'imagination).

Voilà à quoi ressemblait le contenu de ma valise en rentrant de Berlin :


Revue de détails :

- Les zestes de citron et d'orange de Dr Oetker

Des petites sachets ultra-pratiques quand on a une soudaine envie de cake au citron ou de crêpes Suzette sans avoir d'agrume à portée de main. J'observe avec attention la percée de Dr Oetker sur le marché français, espérant voir bientôt apparaître TOUS leurs produits en France (et pas seulement leurs pizzas que personne ne comprend pourquoi les Allemands ils feraient de meilleures pizzas que les autres).


- Du dentifrice au citron


Je suis un peu citrono-maniaque, en effet. Et dans le dentifrice, c'est divin. En tout cas, bien meilleur que ces horribles trucs à la menthe qui m'arrachent la bouche à chaque brossage trois- minutes- sinon- c'est- la- carie- assurée (en même temps, je n'ai jamais eu de carie, ça doit être vrai quelque part). Et du dentifrice au citron, je n'en ai vu qu'en Allemagne et en Autriche pour l'instant (Schlecker, Rossman, DM, Bipa, mes amours : des supermarchés entièrement dédiés aux produits d'hygiène et de beauté, un rêve !).

- Du Philadelphia

Bon, je suis un peu frustrée, parce qu'il ne restait plus que du Balance, alors que le Philadelphia - comme tant d'autres choses - plus c'est gras plus c'est bon... Encore un exemple parfait d'un produit qu'on devrait sans problème pouvoir trouver en France (ne serait-ce que pour me permettre plus facilement de faire des cheese-cakes à tomber), et qui n'a toujours pas passé la frontière. On peut savoir pourquoi ?!


- La junk food à l'allemande

Je n'en suis pas particulièrement fière, mais je suis fan des Fertiggerichte de Maggi, ces infâmes poudres auxquelles il suffit de rajouter de l'eau et de laisser mijoter pour avoir l'Allemagne à sa table (quand on choisit la gamme "Wirsthaus"). Ca a tout pour déplaire aux nutritionnistes : c'est gras (de mauvaises graisses), salé (trop) et ça n'a aucun intérêt nutritif. Mais que c'est bon (et pas cher), surtout en laissant bien bien réduire, et en rajoutant - pour la légèreté - une cuiller à soupe de crème juste avant de servir, et un gros tas de parmesan dans l'assiette. La meilleure de toute, c'est la Nudelpfanne "Försterin". Mais en l'absence de cette dernière chez Kaiser's le 2 janvier au matin, je me suis rabattue sur les Spätzle au fromage et aux oignons. Avalée ce soir au demeurant : miam !

- Du pavot moulu

Dieu merci, on trouve du pavot en France. Mais pas de pavot moulu. Il faut donc avoir un moulin à pavot pour pouvoir faire tout ce que le pavot permet de faire de meilleur, en particulier les Mohnstollen, Mohnkuchen et Mohnschnitte. Je vais donc désormais, avec mes deux sacs de pavot moulu, pouvoir m'adonner aux joies de la pâtisserie et faire plein de gâteaux qui laissent tout plein de très chics morceaux de pavot bien noirs entre les dents.

- Du Fencheltee

Le Fencheltee, c'est de la tisane au fenouil, romantiquement appelée "tisane anti-prouts" par une amie. Ce n'est pas pour ses propriétés bienfaisantes pour le système digestif que j'adore cette tisane, mais pour son goût anisé très doux. Pour résumer, on pourrait dire que c'est la version allemande et saine ("gesund", concept très important et bien plus large que "sain" en réalité) du pastis. J'étais en grand manque depuis plusieurs mois, et me voilà bien équipée désormais. Attention, ces deux paquets ne sont pas identiques. Sauras-tu retrouver les 7 erreurs qui se sont glissées dans l'image ? Un indice : le meilleur des deux est celui du dessous.

- Du Schwarzwälder Schinken

Je sais, il y en a chez Monoprix. Mais pour oser dire ça, il faut n'avoir JAMAIS goûté de VRAI Schwarzwälder Schinken, ce jambon cru délicieusement épicé au genévrier et à la coriandre puis fumé au sapin, qui n'a la goût d'aucun autre. Il est servi très finement tranché, ce qui rajoute encore à sa délicatesse et - rondelle de citron sur le coca-light - sur une petite barquette en carton qui lui donne sa dernière touche de chic. Oui, le jambon en Allemagne, c'est tout un poème.

- Du Müllermilch à la banane

Je ne sais pas combien de fois le Müllermilch à la banane, sorte de milk shake onctueux, a pu me servir de petit déjeuner durant mon stage. Les horaires fort tôtifs de mon service étant résolument incompatibles avec mon rythme biologique, je n'avais bien souvent le temps le matin que de me doucher et de m'habiller avant de partir ventre à terre pour espérer arriver à temps pour la réunion de 8h du matin. Le Müllermilch n'était avalé qu'après la réunion, au calme dans mon bureau. Mmmmm, que de bons souvenirs ! Juste du lait, du sucre de raisin et de la banane. Le premier qui me suggère de le remplacer par du Yop, je lui crache dans sa bouteille pour offense caractérisée...


- Des petits pains d'épices de Noël en soldes

Déçue de ne pas pouvoir trouver de Marzipanstollen (ces sortes de grandes brioches aux fruits confits fourrés à la pâte d'amande, recouverts de sucre glace pour représenter le Christ dans ses langes), je me suis rabattue sur ces petits pains d'épices tout moelleux, cachés sous une croûte craquante de glaçage et reposant sur un socle de chocolat. Autant vous dire que Prosper et ses tranches sèches ne fait pas le poids face à ça. Ils ont disparu en une après-midi à la bibliothèque.

- Le pesto à la sicilienne Barilla

Pour finir, un truc fondamentalement pas allemand, mais que je ne trouve plus en France : le fameux pesto à la sicilienne de Barilla. J'ai fait des provisions me permettant de tenir un siège. J'ai tellement hâte à l'idée de ma prochaine soirée pâtes !!





Et encore, j'ai oublié de photographier mes délicieux Grießpudding nature de Landliebe : juste de la semoule fine, du lait, un peu de crème et de sucre, et c'est divin. Si Landliebe pouvait s'implanter en France, je serais au comble de la joie d'ailleurs. Allez, venez, c'est chouette par chez nous !
Outre ces petits détails, je tiens à vous dire que j'apprécie fortement votre imagination débordante et votre tendance naturelle à la surinterprétation : je vous dis que je vis provisoirement à deux, et vous en déduisez que je suis revenue de Berlin avec un chevalier teuton (non, je ne me lancerai pas dans le jeu de mot graveleux en rajoutant "qui nique", vous ne me prendrez pas en flagrant délit de vulgarité, franchement, quelle idée), avec qui je vivrais maritalement à la vitesse de l'éclair. Je tiens à démentir. Les Berlinois, je préfère aller les voir chez eux (entre autres pour les raisons évoquées ci-dessus).

04 janvier 2008

Je sais je sais

Oui, je sais que je suis rien qu'une grosse feignasse qu'écrit jamais rien. Mais d'abord, je n'ai pas eu internet pendant longtemps, ensuite je n'avais pas envie de vous parler de Noël ou de vous présenter mes voeux, enfin je n'avais pas vraiment le temps. D'ailleurs, le temps, je ne l'ai toujours pas, alors je passe juste comme ça, faire signe rapidement.

Je ne manque pas de choses à raconter :
- Séville, ses orangers, son soleil, ses siestes partout et tout le temps, et son architecture mudéjar ;
- Berlin, sa neige, mes Berlinois préférés et ses réveillons qui me réconcilient avec les réveillons ;
- les supermarchés allemands et la tête (et l'odeur) de ma valise quand je reviens de Teutonie en me prenant pour Germania ;
- Air France et son organisation de merde, mes charmants voisins de voyage bruyants et encombrants, et le plaisir de se la péter avec les journaux internationaux ;
- et tous les autres sujets promis depuis des lustres (pourquoi je suis une fille "en fait", les questions insolubles, le questionnaire de Noël d'Ashley tout périmé maintenant, etchétéra).

Mais je n'y peux rien, je bosse moi. Beaucoup même. J'ai un mois devant moi pour influencer radicalement le cours de ma vie, et je ne compte pas laisser passer cette chance. Et travailler, ça prend du temps, c'est fou.

Sans compter qu'en ce moment, je vis à deux, et que vivre à deux aussi prend du temps mine de rien. Ce matin, record battu : levée à 8h, je suis arrivée en bibliothèque à 10h30. Certes, 10h30, après un rapide passage chez Starbucks pour faire passer le goût de mon mauvais café sans lait du petit déjeuner, mais je vous rappelle que le Café au rond vert est en face de chez moi et que j'ai pris mon Latte Crème brûlée à emporter. D'ailleurs, je préfère le White Moccaccino, c'est certain. Bref : je ne comprends pas comment ça s'explique, mais à deux, je fais les choses plus lentement.

En bonus, les plus belles recherches de la dernière heure : "crème Nuxe pour gonfler les mains" (pour éviter que ton alliance ne tombe ?), "restaurant manger le monstre" (bon appétit d'ogre), et "anne-sophie OR béber OR gambas OR merlan OR létiz OR coco OR élo" (tes amies s'appellent vraiment Gambas et Merlan ?).

Je sais, cette note n'a ni début ni fin, mais en même temps, quoi que je fasse, vous ne serez pas content parce que je ne vous aurai pas souhaité une très belle année 2008. Qu'est-ce que j'y peux, franchement...