20 décembre 2007

Violences domestiques

Je crois que je rêve un peu, mais j'ai l'impression que si je prétendais être une femme battue, on pourrait presque me croire. Loin de moi l'idée de faire semblant, surtout que je ne vois pas qui accuser [ironie]sinon, EVIDEMMENT, je ne me priverais pas de le faire[/ironie]. Je dis ça parce que les preuves corporelles sont là. Je suis loin de vivre dangeureusement, mais je suis couverte de bleus, de petites cicatrices, et de brûlures (ceci n'est pas une annonce de plan).

Je ne sais pas comment je me débrouille, mais je me cogne partout et tout le temps. On ne peut pourtant pas dire que j'aie un corps démesurément grand et encombrant. Et pourtant... Mes pieds rencontrent trop souvent ceux des tables, des chaises et des lits. Mes jambes se prennent dans toute sorte de choses improbables, allant du tuyau d'aspirateur au hublot de la machine à laver. Mes hanches butent sur les tables, les bureaux, les plans de travail et les tables de nuit. J'ai même réussi à me faire un bleu sur le dessus de la main après s'être fait violemment rencontrer mon métacarpe et le coin d'une table de bistrot (à jeun). Bilan : il ne se passe pas un jour sans que je sois couverte de bleus, plus ou moins petits, plus ou moins nombreux, mais bien présents. C'est vachement classe. Maintenant que je fais du vélo, j'enrichis ma collection de bleus : mettre ma béquille avec le tibia me fait un bleu, même en deouceur et à travers mes bottes et mon jean. Ué, je sais, n'est pas Princesse au petit pois qui veut, ça demande de sacrées compétences...

Les cicatrices ben... enfin je ne vais pas vous raconter ma vie corporelle intime. Mais dans le cadre de ma fausse plainte pour violence domestique, j'aimerais quand même fournir une nouvelle preuve. A savoir mon trou dans la cuisse (là, je remonte vachement mes stats avec quelques mots, la vie est magique). J'ai un vrai trou dans ma vraie cuisse gauche. Un trou creusé à l'acide. Là, tout de suite, ma fausse plainte prend une dimension dramatique, non ? Vous ne commencez pas à me trouver un petit air de Souad la brûlée vive (le lien, c'est juste pour que vous situiez, pas pour que vous achetiez, "je ne suis pas folle vous savez") ? Si vous voulez simuler une violence domestique sur une cuisse innocente, la méthode est simple : faites un long voyage en voiture et laissez votre vieux walkman avec ses vieilles piles posé sur vos cuisses. Si vous avez de la chance, vous allez vaguement sentir un tout petit filet liquide couler de votre walkman. Vu que vous êtes en terminale L, vous ne comprenez pas ce qu'il se passe (si si, je suis sure que j'aurais réagi plus vite si j'avais écouté ma prof de maths de seconde et que j'avais choisi S. Comme quoi... à quoi ça tient la vie, hein Maurice !). Vu que vous ne comprenez rien et que vous ne voyez rien de probant, vous repoussez votre walkman. Un peu après, ça commence à brûler sévère. Après les 6 heures de route réglementaires, c'est bon, vous avez un trou dans la cuisse. Si vous aussi vous avez fait L et que vous voulez comprendre, c'est simple : la pile a eu le mal de mer et a vomi tout son quatre-heures sur mon jean et donc sur ma peau. Je ne sais pas ce qu'il y a dans les piles, mais ça fait des cratères dans la peau. Je crois que je bats Souad non, avec cette histoire horrible de la violence moderne dans nos sociétés sur-technologisées ?

Quant aux brûlures, c'est simple : je n'y peux absolument RIEN si la résistance de mon four se précipite sur mes mains dès que j'ouvre la porte d'icelui (le four). La main gauche a toutes les faveurs d'icelle (la résistance). Franchement, dans le cadre de ma fausse plainte, je pense que je pourrais faire passer ça pour des brûlures de cigarette, appliquées consciencieusement à quelques centimères d'écart les unes des autres, un peu partout. Dieu merci, j'ai toujours mon Baume des Pyrénées à portée de main brûlée. Dans la porte du frigo, pour être précise, ça soulage encore plus. Le seul problème, c'est que je n'ai jamais su écrire Pyrénées depuis l'école primaire. Méditerranée je commence à savoir, mais Pyrénées, je n'y arrive pas. Il faut nécessairement que j'aille sur Wikipédia pour être sûre. Alors si vous voulez bien, c'est la dernière fois que je vous parle des Pyrénées et de son baume.

Donc en gros, j'ai des bleus comme si je faisais de la lutte libre tous les 4 matins, des cicatrices comme si j'étais un vieux détenu, et des brûlures comme si je refusais de mettre des maniques avant de plonger les mains dans mon four sous prétexte que ça me fait tout renverser. La question est : ma plainte pour violences domestiques est-elle recevable ?

19 décembre 2007

"What a feeling !"

Ben voilà, ce soir, c'est tout ce que j'ai envie de dire : "What a feeling"...

18 décembre 2007

Teasing

En ce moment, je ne raconte pas ma vie, vu que ma vie consiste à faire du droit consulaire et le ménage. Et je me dis que dans ces cas là, vous préférez que je m'abstienne.

Bon, pour être honnête, j'ai aussi passé le week end à préparer Noël gastronomiquement parlant : je n'ai fait que manger, histoire que mon estomac puisse s'entraîner en douceur à ce qui l'attend la semaine prochaine. Cétait vraiment du pré-Noël puisque j'ai été sélectionnée par la maman de deux amis d'enfance pour venir tester le repas du réveillon. J'ai donné mon accord pour l'ensemble du menu. Et dimanche, on a été manger les boulettes chez ma tante. En fait, s'il n'y avait que les boulettes, ça aurait largement été, mais il y a avait des TAS de choses dont j'ai oublié le nom, genre un tajine aux pruneaux, de la purée de patates douces, des artichauts et plein d'autres choses. Miam (même si j'ai cru que j'allais exploser).



La prochaine fois que j'ai un peu de temps, je vous expliquerai pourquoi je suis une fille "en fait".

14 décembre 2007

Relax... take it easy !

Bon, si tu es comme moi et que tu attends les résultats de l'ENA qui tombent aujourd'hui, je te propose une petite écoute. Déjà que je suis excitée comme une puce depuis ce matin alors que je ne suis qu'indirectement concernée, j'imagine l'état de ceux qui le sont pour de vrai.

Respire un grand coup et chante toi aussi avec conviction "relax, take it easy... for there is nothing that we can do !".




PS / si tu as le coeur qui palpite parce que tu attends les résultats de l'ENM ou de l'INET, clique et tu sauras, ils sont en ligne depuis longtemps (au moins 2 jours, c'est dire).

13 décembre 2007

Saison 2

YOUHOUUUUU Futur Papa, c'est reparti ! Et cette fois-ci, ce sera à quatre mains. Chouette !

12 décembre 2007

Ca, ça, ça... et puis ça aussi.

Difficile de trouver un fil conducteur entre :

- la mort de Kierkegaard, hier matin, entouré des siens (enfin, de la sienne quoi, moi). Alors que Vilnius a été tendrement enterré en compagnie mondaine dans le jardin de Sciences Po, Kierkegaard a rejoint les égoûts de Paris. Heureusement qu'il n'était plus là pour se voir lui-même...

- l'absence de réponse à cette question fondamentale qui m'a torturée toute la journée, journée passée dans une bibliothèque qui n'a plus le chauffage depuis 2 semaines donc glaciale : "mais pourquoi suis-je frileuse ?". Je pensais avoir fait le nécessaire en enfilant ce matin un gros pull col roulé en laine, un gilet en laine, un graaaaaaaaand pashmina, et - détail glamour - un collant sous mon jean. Même avec tout ça et mon manteau d'hiver, j'ai été profondément congelée. Mais POURQUOI les filles ne sont-elles pas irriguées comme tout le monde ?! Enfin, comme les garçons, quoi... En même temps, toutes les filles ne sont pas des serpents à sang froid comme moi, puisque l'une d'elle avait une robe-débardeur en coton sans rien en-dessous (portée avec des bottes en caoutchouc, pour le détail). J'ai vérifié, ce n'était pas juste pour aguicher l'étudiant studieux, elle n'avait pas le moins du monde la chair de poule, alors qu'il devait faire dans les 15°, à vue de pieds gelés. Ca existe les perfusions d'eau bouillante ?

- j'ai senti aujourd'hui très distinctement un garçon parfumé à l'eau de toilette "Pêche de Provence" d'Yves Rocher. Je passerais sur le choix d'Yves Rocher, après tout, chacun sa vie. J'ai moi-même porté ce parfum pendant quelques mois, absolument ravie et fière de ce cadeau de fââââââââmme que ma cousine m'avait offert pour mon onzième anniversaire. Je présume que je vais passer pour une grande snob (mais en même temps, oui, je suis une snob du parfum : si un Eau jeune ne coûte pas le même prix qu'un Guerlain, ce n'est pas juste pour payer la musique de Muse dans la pub), mais passés 13 ans, ça le fait moyen. Mieux vaut sentir bon le savon sobre que mauvais le parfum cheap. Bon, tout ça pour dire : certes, je me considère comme relativement ouverte sur les questions de genre, mais là, j'ai malgré tout été surprise de ce choix somme toute très féminin. Je soupçonne à vrai dire sa petite amie d'avoir voulu marqué son territoire. Il est certain qu'avec un tel sillage, il ne risque pas beaucoup d'émoustiller. Mais si c'est un choix libre et individuel, il atteint l'un des buts de tout grand nez : rendre celui qui porte la fragrance inoubliable.

- je vais faire voeu de silence. Il faut que j'arrête de parler en société, je fais trop de gaffes. Les gens font des choses gentilles - voire adorables - pour me faire plaisir, et je détruis en 3 mots tous leurs efforts. Alors que je ne parle pas de LEURS choses gentilles, évidemment, sauf que je suis la seule à le savoir, et qu'ils le prennent logiquement pour eux. Ca a commencé à la fête d'anniversaire de mes 8 ans avec toutes mes copines. Au moment de déballer mon dernier cadeau, j'ai dit bien distinctement "ohlala, j'espère que c'est pas ENCORE un stylo !" (euh oui, c'est une remarque de petite peste pourrie gâtée, mais pour ma défense, j'avais déjà reçu 2 stylos en cadeau dans la même après-midi). Et naturellement, le dernier cadeau était un stylo. En plus, c'était un très joli stylo. Christelle était déconfite, j'étais dans mes minuscules souliers. J'ai eu beau lui dire plein de fois que ça me faisait très plaisir, elle était définitivement blessée, et ça se comprenait aisément. Je croyais qu'avec le temps, je saurais être suffisamment raisonnable pour contrôler le flot de paroles quittant mon gosier, mais visiblement non. Deux magnifiques bourdes dans ce genre en 10 jours, avec des gens à qui j'avais juste envie de dire sincèrement MERCI. Et je pense que ce n'est pas le message qu'ils ont retenu.

Peut-être que demain, je vais vous raconter comment ça fait quand je vais en soirée.

10 décembre 2007

Pour bien commencer la semaine

Je sais, normalement le lundi, les gens sont supposés travailler et être pleins de motivation. Ce n'est donc pas du tout le moment de vous divertir, et j'aurais dû faire ça hier. Mais j'ai fait autre chose hier, donc je n'ai pas eu le temps, et puis tant pis si je fais baisser momentanément votre productivité de début de semaine.

Je vous encourage très vivement à aller faire un tour chez Chatounette. Chatounette est une jeune femme moderne, racontant ses aventures de jeune femme moderne par quelques traits de crayon : les soirées entre filles intellos qui dégénèrent toujours, l'effet du célibat sur la forêt amazonienne, la mise en case des garçons, entre autres choses.

En plus, si vous voulez travailler votre LV3 avant le bac, allez-y. Chatounette tient en effet un blog-dessiné bilingue français-espagnol, ce qui permet indubitablement de joindre l'utile à l'agréable en apprenant à dire "Prince charmant" dans la langue du Prince Philippe.

Le seul reproche que l'on puisse faire à Chatounette est de nous faire poireauter longtemps entre deux vignettes. En même temps, quand on a une vie trépidante, c'est difficile de faire des dessins tous les jours pour raconter sa vie trépidante...


Comme un bonheur n'arrive jamais seul, Chatounette ne fait pas que dessiner, elle écrit aussi avec d'autres filles en -ette (Poucette, Poulette, Fadette, et Mimolette) sur le blog des noyautes molles.

La noyaute molle, un concept philosophico-analytique dans lequel je me reconnais facilement, et que je vous laisse découvrir expliqué par celles l'ayant développé.

Ca parle de trucs de fille de façon souvent décapante, ça raconte des tranches de vie quotidienne désopilantes (la vie d'une noyaute molle est pleine de choses insoupçonnées et insoupçonnables pour les noyaux durs), ça développe des concepts scientifiques pertinents sous couvert de jeux de mot tendancieux noirs (l'attitude "mi-pute mi-soumise" de la dragueuse qui n'assume pas, par exemple). Vous découvrirez ainsi comment une noyaute molle se retrouve à l'insu de son plein gré dans une boîte échangiste (rien de tel que des détails croustillants pour apâter le chalant, on dirait presque que j'ai fait une sup de co et/ou que je bosse chez TF1).

Bon, je n'en dis pas plus, ça pourrait ruiner le suspens... Allez vite découvrir "la vie de cinq mollassones fières de l'être", en commençant par les premiers posts chronologiquement, sinon, ça va être difficile de comprendre leur langage truffé de "spaghett", "devanture" ou "merdocu", qui y prennent un sens parallèle !

08 décembre 2007

A part ça

Je crois que je peux le dire sans qu'elle démente publiquement et humilieusement ici même : je me suis fait une nouvelle copine. Dit comme ça, on pourrait croire que ça relève de l'exploit, alors que je pense pouvoir très modestement dire que je ne suis pas un ours asocial incapable de nouer des contacts avec mes prochains. Cependant, étant donné que je n'ai même pas le temps de voir mes amis déjà existants, ou si peu, je ne ressens pas nécessairement le besoin de m'en faire de nouveaux.

Sauf que bon, je suis tellement un anti-ours que j'ai en réalité besoin d'un minimum vital de contact humain dans la journée. Et ces derniers temps, j'avais du mal à remplir mon quota quotidien de bavardage. La joie du redoublant est en effet d'être un Rémi sans ami.

L'année dernière, je savais que j'allais retrouver en amphi Alphonse, Léonie et Gérard, ce qui me réjouissait toujours au plus haut point, même lorsqu'il s'agissait d'un cours de finances publiques. Evidemment, mes amis ne portent pas ces noms, c'est juste pour donner un peu de vivant à cette description. Et puis j'ai un peu plus de 3 amis, je tiens à la souligner. Bref. Ces contacts avec le monde des humains étaient d'une part absolument nécessaires à mon développement personnel, et d'autre part très utiles pour me motiver à aller en cours.

Cette année, Alphonse a eu son concours, Léonie révise chez elle et Gérard a jeté l'éponge. Or j'ai besoin de voir, lorsque j'arrive dans la chaleureuse bibliothèque de Sciences Po, des visages souriants et sympathiques. Sinon, je reste chez moi, et je travaille moins bien.

Ma nouvelle copine est dans le même cas que moi. Avec elle, on peut parler de la nomenclature M14 juste avant de se demander si "la Starak est vraiment nulle cette année ou si c'est juste nous qui vieillissons". Ca me convient très bien.

Si c'était une relation amoureuse, je crois que je me dirais que "tout ça va un peu vite", vu qu'on a déjà passé toute une journée ensemble du matin jusqu'au soir, en finissant par un merveilleux McDo-ciné (le dernier Fatih Akin, De l'autre côté, que je recommande) en sortant de cours. Mais comme ce n'est pas une relation amoureuse et que je suis "juste" une copine - le "juste" est important ("ceci est une private joke en milieu socialisé, c'est insupportable". Comprenne qui pourra !), tout va bien, et elle ne risque pas de partir en courant la prochaine fois en me disant qu'elle est engagemento-phobique.

Tout ça pour dire que vendredi, entre deux cours, lassées des sandouiches du Crous, on s'est offert un petit plaisir : une vraie pause déjeuner. La vraie pause déjeuner se distingue de la fausse pause déjeuner par :
- un environnement calme et plaisible, propice à la détente, et comble du comble, chauffé
- un dejeuner correct et équilibré, qui dure plus de 6 minutes 21 (café compris)
- un vrai café qui n'a pas le goût de plastique en poudre

Nous avons trouvé que Lina's était un endroit parfait pour répondre à ces exigences. J'y ai mis les pieds pour la deuxième fois de ma vie, et je ne regrette pas. La ciabatta grillée figues-chèvre-speck-roquette est divine, sans parler de leur tiramisu à la mangue et au speculoos. Naturellement, ce n'est pas le même prix que le Crous. Mais en sortant de chez Lina's, j'avais l'impression d'avoir vraiment fait une pause dans ma journée, ce qui n'a (presque) pas de prix.

Je crois que je vais arrêter les Pringles afin de faire un virement de crédits vers le poste de dépense Lina's (bien sûr que les crédits-Pringles sont fongibles au sein du programme "Alimentation"). Oui, j'ai un peu révisé mes Finances publiques et j'aime le montrer...

Soyez les bienvenus !

Bienvenue à ceux qui arrivent ici par le biais du site Chez les filles (et merci à la personne qui m'y a référéncée !) et du site d'Aude Nectar du Net.

Le premier est l'un de ces désormais classiques sites communautaires où les filles se retrouvent pour papoter, et qui propose un annuaire des blogs de fille "sélectionnés en fonction de la qualité de leur contenu" (non, je ne me la pète pas, c'est le site qui le dit !).

Sur le deuxième, vous retrouverez la sélection d'Aude, qui choisit entre autres des extraits de blog pour les faire découvrir à tous ceux pour qui "blogosphère" ressemble au nom d'une planète de manga. Comme je suis un peu longue à la détente, je n'écris ce post que maintenant, alors que ce billet a eu l'honneur d'être sélectionné le 23 novembre dernier pour enrichir le nectar d'Aude. Un grand merci à retardement ! Et n'hésitez pas à aller faire un tour chez elle pour engraisser encore un peu plus votre Netvibes ;-)

06 décembre 2007

Être ou ne pas être romantique

Un jour, on m'a dit "ah mais en fait, t'es pas du tout une romantique toi !". Tout ça parce que j'avais dit que je détestais Cyrano de Bergerac. En même temps, c'est pas faux. J'ai plus tendance à être une romantique du quotidien (concept que j'expliquerai sans doute un jour mais pas aujourd'hui, parce que là, j'ai plein de choses à faire). Il n'empêche que je crois avoir trouvé mon maître en matière d'anti-romantisme.

Y en a des qui vont prétendre que je suis obsédée par Joe Dassin, mais pour le coup, ce n'est pas de ma faute. Figurez-vous qu'hier, quelqu'un est tombé sur mon blog en cherchant "Vincent Delerm + La femme con attendait".

Comme chacun le sait (mais si, il faut suivre l'actualité philosophique parfois), La fleur aux dents, hymne à "la femme qu'on attendait", a été repris par Delerm et Katerine. Si vous ne connaissez pas l'original, le refrain dit :

"Il y a des filles dont on rêve
Et celles avec qui l'on dort
Il y a des filles qu'on regrette
Et celles qui laissent des remords
Il y a des filles que l'on aime
Et celles qu'on aurait pu aimer
Puis un jour il y a la femme
Qu'on attendait"

Je ne suis pas romantique, mais quand même, je trouve ça drôlement joli comme déclaration. Alors quand ça devient l'histoire d'une conne qui poireaute, ça me rend bien triste...

L'originale



La revisitée

04 décembre 2007

Mais que fait la police ?

L'heure est grave. J'ai fait quelques observations sociologiques dans les vestiaires de sport. Mes observations ont failli gagner une nouvelle dimension, puisque j'ai, tout à fait invonlontairement, confondu le vestiaire des hommes et des femmes. Vraiment, il devrait y avoir des signes distinctifs sur les portes...

Bon, j'ai très vite regagné mon territoire, rouge de confusion et avec la trouille que personne ne croie à mon innocence. Et j'ai pu constater qu'un nombre étonnant de femmes plus ou moins jeunes ignorent l'existence du soutien-gorge de sport. N'y a-t-il aucune circulaire du Ministère de l'Intérieur, aucune directive européenne, pour rendre l'utilisation de cet accessoire indispensable ? [Attention, la suite dévie un peu "blog de fille", vous serez prévenus]

Je sais, ça ne me regarde en réalité que très peu. Mais je suis effarée de voir que certaines n'ont absolument pas conscience de ce qu'elles infligent à leur corps en une heure de course sur tapis. Je me sens donc investie d'une mission d'intérêt général sponsorisée par le lobby européen du soutien-gorge de sport.

Un soutien-gorge adapté coûte 25€ et c'est l'assurance-vie de vos seins, nom d'une Artémis polymastros ! Même les heureuses propriétaires de petits seins peuvent lamentablement finir comme décrit par Zola dans Germinal, c'est-à-dire avec "les seins sur le ventre et le ventre sur les cuisses".

Si vous ne me croyez pas, je vous encourage très vivement à aller faire un tour chez la Rolls du soutif de sport, Shock Absorber. Vous trouverez ici un exercice fascinant de simulation, en fonction de votre taille et du sport pratiqué. Cela devrait convaincre toutes celles qui sont persuadées que leur lingerie ordinaire fait très bien l'affaire pour leur séance bi-hebdomadaire de step ou de jogging.

J'en conviens, les soutifs de sport sont loin d'être sexys. Mais des gants de toilette dans un ensemble Chantal Thomass non plus...


(Si avec ça, je n'arrive pas un jour à convaincre un jury de mon sens inné du service public et de l'intérêt général...)

02 décembre 2007

Un mini Stabilo-boss, ce n'est pas toujours le pire

Sonia la star des blogs vient de raconter en plein d'épisodes l'une de ses aventures avec un homme doté d'un mini Stabilo-boss dans le slip. Dit comme ça, ça peut paraître soit drôle soit vulgaire. Evidemment, comme toujours avec Sonia, c'est bourré d'humour et d'autodérision, mais pas vulgaire (en même temps, ça dépend où se situe votre seuil de tolérance aux choses du sexe sur un espace public).

Donc son récit est très drôle, mais je crois qu'en réalité, ça n'a pas été drôle du tout, cet épisode de sa vie. Pas à cause du mini Stabilo-boss, mais je ne vous dis pas à cause de quoi pour ne pas ruiner le zouzpense de la lecture. Donc si vous voulez lire les histoires de Sonia, allez-y maintenant (ce sont les billets du 12 au 30 novembre) et revenez ici pour la suite (enfin je ne vous commande pas hein, vous faites ce que vous voulez après tout).

Donc si vous avez suivi mon conseil ferme et poli, vous savez maintenant de quoi il retourne. J'ai donc envie de vous poser une question : "comment c'est-y donc possible ?" Sonia, je ne la connais pas, mais je suis absolument certaine qu'elle est belle, intelligente, indépendante, cultivée et tout ce qui fait d'elle une femme moderne. Et ça me scie toujours de voir que certains hommes arrivent à pourrir même des filles comme ça. Car malgré les apparences, c'est bien plus fréquent qu'on ne le croit.

Là, je pense très fort à l'une de mes amies - évidemment belle, sur-intelligente et adorable - dont le chouette amoureux a réussi en quelques années à la convaincre qu'elle n'était qu'une pintade inintéressante dont le manque de culture abyssal le gênait en société. Donc il évite de la présenter à ses amis parce qu'elle pourrait lui faire honte. Si je vous dis qu'en vrai, c'est une fille qui a eu l'ENA, vous n'allez pas me croire. En même temps, il n'aime pas trop qu'elle voit ses amis à elle, parce que bon, faudrait pas non plus qu'elle ait une vie en dehors de lui... En revanche, elle sait très bien repasser les chemises, alors ça serait bien si elle pouvait le faire plus souvent.

Forcément, de l'extérieur, quand on entend ce genre de choses, on hurle. Mais ce qui est hallucinant et très perturbant, c'est qu'on ne se rend compte de rien quand on est directement concernée par ce genre de relation. Ou alors on se rend compte, mais on n'arrive pas à partir. Ces filles, toutes formidables qu'elles sont, ne croient plus en elles-mêmes et en leur faculté à être aimée, donc elles restent. Le plus fort, c'est que leur mec arrive à ce que ce soit elles qui aient honte de leur situation. En tant qu'amie, je me sens complètement démunie face à cette situation.

Il y a sans doute de vilaines manipulatrices aussi destructrices, mais je n'ai pas encore rencontré de mec tellement brisé par sa copine qu'il préfère ne pas la quitter, puisqu'elle l'a convaincu qu'elle est la dernière personne à pouvoir le supporter. Ce schéma, je n'y ai pour l'instant été confrontée que parce qu'il touchait des amiEs en plein dedans ou des blogueusEs revenues de loin. Du coup, j'ai tendance à penser que ce comportement est une déviance plutôt masculine, et qui marche mieux sur les femmes que les hommes.

Ce billet n'a ni morale ni conclusion. Il y a trop d'incompréhension et d'interrogations de mon côté. En revanche, je suis preneuse de toute solution miraculeuse.