30 septembre 2007

Tout doux

Mes jours se ressemblent beaucoup depuis quelques temps. Week end ou semaine, je ne vois pas la différence : je me lève à la même heure, je travaille de la même façon, mon emploi du temps est le même. Vous me direz, ça veut dire que c'est un peu tous les jours dimanche chez moi. Je ne relèverai pas cette marque d'insolence.

Du coup, j'essaie malgré tout de "marquer le coup". Le dimanche n'est pas un jour chômé, mais je n'hésite pas à me faire un petit-déjeuner royal si j'en ai envie. Ou prendre un bain. Ou traîner toute la journée en pyjama (hum, bon, j'admets, je le fais souvent le reste de la semaine aussi, mais il faut que je perde cette mauvaise habitude). Ou me faire une bonne pause thé-musique toute douce. Genre avec ça (merci Yaël Naïm de faire de jolies chansons de dimanche qui vont si bien avec mon thé Madagascar) :



Bon dimanche !

29 septembre 2007

L'Etat, c'est moi !

Ouhou, vous vous dites "ça y est, Coco se prend pour Sarko". Et là, je dis "non, vous n'y êtes pas du tout". Déjà, parce que si je devais me prendre pour quelqu'un que je ne suis pas, je viserais une personne que j'aimerais être, tant qu'à faire (tssssss, je vais me faire ficher fissa par les RG moi, c'est malin). Et puis surtout parce qu'en fait, il faut le voir comme un truc genre si A=B et que B=C, alors A=C, vous voyez (je sais, je suis une bombe en maths).

Donc, on reprend : pour Nietzsche, l'Etat est "le plus froid des monstres froids". Or je SUIS "le plus froid des monstres froids". J'en conclus donc logiquement je suis l'Etat. Si avec ça, on ne voit pas TOUT DE SUITE mon sens du service public et de l'intérêt général, je repars manger des cacahuètes dans mon coin.

Maintenant, reste à vous expliquer pourquoi je suis le plus froid des monstres froids. Hier soir, j'ai vu mon groupe de travail et ma super coach. Mais siiiiii, vous savez, celle qui est trop belle - trop intelligente - trop sympa et qui est censée faire de nous des winners qui déchirent tous les concours administratifs. Et donc hier soir, au programme : grand oral blanc. Je suis donc allée me faire charcuter, et c'était très instructif.

En débriefing, mes deux bourreaux m'ont dit que ce qui était vachement bien, c'est que je ne me laissais pas faire, que je ne m'effondrais pas. Je suis une super warrior que même les tortues Ninja elles n'ont pas une carapace plus solide. Le revers de la médaille, c'est que "je ne me rends pas sympathique". Voire je suis carrément antipathique, ce qui n'est pas vraiment le but. Genre en oral, je suis une mécanique déshumanisée super bien huilée, mais froide, oulala, glacée. Un monstre froid. Voilà, faut que je drague un peu plus mon jury, que je fasse des sourires, que je fasse parfois semblant d'hésiter, et que je respire. C'était vraiment très instructif.

En plus, le jury, il a moyennement apprécié que je corrige une erreur dans ses questions avec un ton de vieille maîtresse d'école. Hum... Parce que le jury, il m'a demandé ce que je pensais de l'installation d'une antenne du Louvre à Dubaï. Et moi j'ai répondu HYPER sèchement "à Abu Dhabi, vous voulez dire ?". J'en conviens, ce n'est pas ultra diplomatique d'humilier publiquement le jury. Mais je n'ai même pas réfléchi avant d'ouvrir la bouche (rien que ça, déjà, c'est mal), c'est sorti presque tout seul. Ma coach, elle dit que dans une situation de stress, on révèle notre vraie nature. La mienne est selon tout vraisemblance le sadisme. C'était vraiment très très instructif.

A part ça, ma coach a mis en place un programme confidentiel appelé "Halte aux quotas de cageots dans les concours administratifs". Un cageot, c'est une fille pas belle, pour situer. Elle nous a dit qu'on lui avait fait rapidement comprendre qu'elle n'avait pas le physique de l'emploi. En même temps, c'est vrai qu'elle a plutôt le physique d'une Miss France, mais qui aurait un truc pétillant dans le regard et qui saurait sourire. Comme elle est sympa et qu'elle culpabilisait un peu d'avoir fait pleurer l'autre fille du groupe qui passait en grand O, elle nous a dit que toutes les deux, on aurait aussi à prouver que le fait de ne pas avoir un physique d'énarque n'empêchait pas de faire l'ENA. J'ai trouvé que c'était un super compliment qui me permettrait de me la péter à mort sur mon blog. Peut-être qu'après, je la prendrai comme psy...

27 septembre 2007

Sauvetage

Parfois, il suffit d'un bon poulet tikka accompagné d'un riz coco pour oublier :

- qu'on s'est couché trop tard. Mais de toute façon, on s'est réveillé 1/2 heure plus tard, parce qu'on avait les pieds congelés, pour la première fois de la saison. Etre suffisamment lucide pour se rappeler qu'on a eu froid toute la journée et qu'on déteste l'hiver. Revoir en flash-back cette scène ridicule où un jeune homme vous effleure pour la première fois délicatement les mains, l'air de rien, autour d'un café, et où vous n'arrivez qu'à penser "le pauvre, il vient de se rendre compte que je suis un glaçon sur pattes" (alors que franchement, ce n'est pas le moment de penser à ce genre de choses). Commencer à gamberger sur la socialisation excessive de ces derniers jours. Se maudire intérieurement d'être si stupide, si peu sérieuse. C'est franchement nul de se réveiller en plein milieu de la nuit, on se met à réfléchir à plein de choses qui ne méritent pas tant d'attention, surtout à des heures pareilles.

- qu'on se rendort quand même. On rêve qu'on est admissible à l'ENA (mmmmmmmmh, délice), mais on a à peine le temps d'en profiter, parce qu'on est poursuivi par son ami vindicatif, qui, lui, ne l'est pas (aaaaaaaaaaaah torture), qui trouve qu'un couteau est l'objet le plus approprié pour réparer cette injustice flagrante (alors que je fais bien plus confiance à l'ami en question pour l'avoir qu'à moi).

- que malgré l'heure tardive du coucher, la voisine du dessus décide de passer l'aspirateur dans son cabinet médical à 7h pétantes. Elle avait un patient à 7h30 ou quoi ? L'électricité ne devrait pas être distribuée dans les foyers avant 8h30.

- que, comme on se lève un peu chiffonnée par cette nuit ne correspondant pas aux canons du genre, on se coupe le doigt avec un filtre à café. Et oui messieurs-dames, c'est possible. Enfin quand je dis "se coupe le doigt", c'est pas que le majeur pendouille dans le vide, hein, c'est juste une entaille faite par le papier au niveau du majeur. Nuance. Nuance mais douleur quand même. Au moins, on est bien réveillé, mais on marmonne.

- que ça a à peu près continué comme ça toute la journée. Jusqu'au soir, où on se rend compte que la lessive qu'on a étendue le matin n'est toujours pas sèche. Alors qu'il y a dedans tous vos pyjamas, les vieux pourris à jeter comme les nouveaux qu'on rêvait d'étrenner. Qu'à force de vouloir des pyjamas propres, on n'en a plus que des mouillés. Se rabattre sur un truc d'été bien trop léger pour la saison. Repenser aux pieds glacés de la veille. Se coucher plus tôt. Mettre des chaussettes so sexy et le chauffage.

J'entre en hibernation.

[Je SAIS que Deezer a des problèmes, mais je persévère, au cas où ça se mettrait à remarcher un jour]

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25 septembre 2007

Une question existentielle, une !

Aujourd'hui, Ra7or, le blog viril des mecs super virils, nous fait une super révélation : les hommes préfèrent les bombasses aux filles "pas super belles mais sympas" (quand il s'agit de faire gouzi-gouzou hein, pas pour changer une roue crevée). Tout ça m'a fait penser à une question que je me pose presque tous les soirs en me démaquillant (en fait, non, pas du tout, mais elle le mériterait) : qu'est-ce qui fait que les hommes s'intéressent aux seins ?

Ne faites pas les innocents, on sait que la poitrine est l'une des premières (zavez vu comme je suis diplomate, je ne dis pas "la première") cibles visuelles de l'homme qui découvre une femme. Pourtant, il ne s'agit que d'un amas de tissu adipeux et de glandes mammaires. Ma question existentielle est donc : quand, dans l'histoire de l'humanité, la poitrine a-t-elle pris cette charge érotique dans l'inconscient masculin (et féminin, ne soyons pas étroit d'esprit) ?

Aujourd'hui, il semble absolument évident qu'un sein est chargé de sensualité. Sauf visiblement pour les femmes qui allaitent, qui n'hésitent pas à montrer au grand jour ce qu'elles se donnent tant de mal à dissimuler le reste du temps. Cela est un grand mystère pour moi : en quoi le fait qu'une bouche enfantine s'en approche fait d'un sein une chose publique tout à fait montrable, y compris à Grand-Père Georges, à qui on n'a même pas envie de se montrer en chaste nuisette le reste du temps ?

Bref, cela n'était qu'une légère digression, qui n'est pas totalement sans lien avec mon propos : le sein, s'il faut le rappeler, est avant tout une mamelle nourricière. Pourquoi celle-ci s'est-elle mise à faire fantasmer ? On pourrait y voir un instinct primaire - la mère, la nourriture, la satiété, la satisfaction.

Mais à ma connaissance justement, c'est tout sauf primaire. Cela me semble même le propre de l'Homme : vous avez déjà vu un taureau mater le pis d'une vache avec l'oeil torve ? Et les poules, qui n'ont pas de seins (enfin... je crois, mais je ne suis qu'une pauvre petite fille de la ville), continuent d'attirer suffisamment les coqs pour perpétuer leur lignée. Les mamelles n'ont donc aucune fonction érotique chez les autres espèces (si je me trompe, dites-le surtout).

Je n'ai lu ni l'Histoire de la sexualité de Foucault, ni les recherches de Muchembled sur l'orgasme occidental à travers les âges, ni l'Histoire du corps du fascinant Corbin. En bref, rien de ce qui me permettrait éventuellement d'éclaircir ce mystère de l'érotisation du sein.

Mais peut-être que ce n'est pas votre cas. Ou bien que vous avez une théorie révolutionnaire sur la question. Alors, c'est à vous. A votre avis : quand ? qui ? où ? comment ? pourquoi ? Aidez-moi à résoudre ce problème scientifique existentiel (en restant classe, hein mes biquets) !

(Si vous trouvez que je mets beaucoup de parenthèses, c'est vrai, vous avez raison. Je n'arrive pas à me raisonner. Je mettrais bien des notes de bas de page, mais je ne sais pas faire. Et les paresseux n'auraient pas le courage d'aller les lire, alors que ces apartés sont capitales ! Si ça vous perturbe trop, imaginez juste que je vous glisse discrètement à l'oreille ce qui est entre parenthèses. Ce n'est certes qu'un flux secondaire, mais ce sont les petits ruisseaux qui font les grandes rivières, n'est-ce pas ?)

23 septembre 2007

En vrac

C'est dimanche, alors pour un truc structuré, cohérent et clair, il va falloir aller lire ailleurs. Nan, je ne suis pas agressive, pas du tout, je vous préviens, rien de plus.

1. L'heure où la cloche du glas sonne, c'est maintenant. Je parle de mon potentiel futur nom (même si ce n'est pas clair au premier abord). Vous avez été des centaines de milliers à répondre au grand sondage de la rentrée politique "Comment je dois m'appeler ?". Il en ressort que :

- Au rayon des réponses inutilisables : vous êtes quand même 20% d'asociaux à trouver que "l'enfer, c'est les autres". Vous êtes mignons, mais je ne peux pas forcer les autres Coco à changer de nom, vous voyez. Niveau savoir-vivre, c'est moyen. Pour 22,85%, je me pose des questions trop stupides. Ben ouais, mais c'est moi qui les pose, et je suis CHEZ MOI (là aussi, niveau savoir-vivre, c'est moyen. Mais je ne suis pas la pour vous donner des cours d'étiquette). Et y en a UN qui a fait sa mauvaise tête en demandant qui j'étais. Sans commentaire.

- Venons-en à l'analyse des réponses intelligentes et polies. Une majorité ECRASANTE - et je pèse mes mots - voit en moi une personne aussi délicieuse que parfaite qui ne devrait changer sous aucun prétexte. Je m'en doutais, bien évidemment, mais ça fait toujours plaisir de l'entendre de la part de personnes si objectives. Certes, il y aussi des révolutionnaires, des qui trouvent que je pousse le bouchon un peu loin Mauricette à vous donner des devoirs de vacances pour rien et d'autres qui sont un peu normands sur les bords façon ni oui - ni non.

Le grand gagnant est donc... LE STATU QUO. Ah ben vous êtes bien des Français qui refusent la réforme, la rupture et le changement hein. En même temps, ça m'arrange bien : je n'ai rien à changer (le changement, c'est de la dépense d'énergie, et moi, je suis flemmarde), et je n'ai pas non plus à départager entre vos propositions (ce qui aurait sans doute fini en pugilat).

Je me sens aussi raisonnable et forte que Gusenbauer en Autriche. Gusi, c'est le chancelier du pays de Sissi. Il est social-démocrate, et pourtant, quand il a vu que la croissance était plus forte que prévue, il a dit que la cagnotte que tout le monde commençait à réclamer, c'était pour personne d'autre que les caisses de l'Etat, histoire de réduire le déficit public. [Franchement, voir ses amis autrichiens de passage à Paris, ça sert à tout...]


2. Au rayon penderie, j'ai deux informations capitales à vous transmettre.

D'une part, mon nouveau jean Gap a quitté son magasin pour m'habiller tous les matins. J'en suis absolument ravie, je ne le quitte plus (sauf pour dormir, cf. infra). L'information du jour, c'est que chez Gap, ils ont complètement craqué sur les tailles (ou alors je ne m'habille pas dans ma taille depuis des années). Encore plus que les Suédois Henri et Maurice. Morale de l'histoire : chez Gap, n'hésitez pas à prendre plusieurs tailles en dessous de votre taille de jean habituelle.

D'autre part, j'ai enfin racheté des pyjamas, les miens n'étaient vraiment plus portables en société. Mais ce n'est pas l'information capitale. En revanche, le fait qu'une vendeuse puisse oublier des antivols et que j'aie pu sortir tranquille de la boutique sans que le portique ne sonne (et ne m'en rendre compte qu'une fois rentrée, au moment de mettre les bouts de tissu dans la machine à laver avant de les porter) m'a laissée pantoise. Alors comme ça, on peut voler ce qu'on veut ? Les bidules en plastique ne sont que dissuasifs ? En fait, ça m'emmerde plus qu'autre chose, puisque je dois retourner EXPRES au magasin me faire enlever l'antivol car la vendeuse a refusé de m'expliquer par téléphone comment m'en débarasser toute seule (alors que je suis certaine qu'il y a un moyen).

Je sais, ma vie est renversante.

EDIT : 3. (parce que j'avais déjà oublié cette aventure extraordinaire de mon existence) J'ai vu Romain Duris. Il était en scooter et il a failli me renverser. Alors que franchement, celui de nous deux qui devait être perturbé, c'est moi, puisqu'il m'a fait fantasmer pendant des années en Tomasi et que c'est à cause de lui que je suis devenue une pseudo-baba cool affublée d'immondes chemises indiennes qui sentaient la teinture artisinale (à la bave de bouc sans doute). Mais j'ai rapidement dû me rendre à l'évidence : comme nous tous, il a vieilli depuis le Péril jeune, et mes goûts ont changé. Et puis... je ne suis pas du tout son genre de fille, vu le regard inanimé qu'il m'a lancé. Je peux tourner la page sans remords !

22 septembre 2007

Paumés

Internet est un vaste monde dans lequel il arrive que les gens s'égarent et finissent par atterrir ici sans raison valable. A mes yeux en tout cas. Je propose donc un Googlethon sur le modèle de Camille : si vous pouvez aider ces malheureux, n'hésitez pas, car personnellement, je ne peux rien pour eux (ou presque). Je vous passe en revanche tous les trucs graveleux, parce que sinon, on n'a pas fini. Bilan des 3 derniers jours :

"crayon khol désenvoûtement". Alors je t'explique : si tu rates ton oeil de biche tous les matins parce que ton khôl bave, ce n'est pas parce qu'il est envoûté, mais parce que tu n'es pas doué(e) (oui, maintenant avec Tokyo Hotel et la mode Emo, faut être ouvert au troisième sexe). Travaille le geste, entraîne-toi et ça ira mieux dans quelques temps.

"interpréter du café au lait allemand". Allôôôôôô, Frau Iiiiiiiiiiiirma ?

"comment mettre une jupe". Je sais, c'est super dur. Mais là encore, c'est comme le khôl, un peu d'entraînement et ça devrait bien se passer. Respire un grand coup et essaie encore.

"préparationnaire en détresse". Soit tu es juste un peu déprimé(e) parce que la note de ton premier devoir sur table vient de tomber, que tu sèches complètement pour ton truc de philo à rendre lundi matin, que ta première khôlle (rien à voir avec le khôl qui bave, au passage) a été un désastre et qu'en plus, tes voisins de classe sont des gros nazes à boutons. Tout ça, c'est normal. Une prépa, ça dure un, deux, voire trois ans, et ce n'est pas pour rien : si tu avais le niveau en rentrant, à quoi ça servirait d'y aller ? Soit tu es vraiment en détresse, et là, même lire mon blog - pourtant si drôle - ne pourra pas te venir en aide. Tes parents, tes profs (sauf s'ils te traitent de "bouse de vache desséchée" à longueur de journée), ou l'infirmière scolaire sont bien plus à même de répondre à ton malaise. Si tu préfères l'appel anonyme et gratuit, tu as la Croix-Rouge Ecoute (0800 858 858), les Points Accueil Ecoute Jeunes, ou encore l'association Sepia (0800 88 14 34). Que tu sois dans la première ou la deuxième situation, bon courage (c'était la minute sérieuse du jour).

"travailler à vienne sans parler allemand". Bon, déjà, c'est une capitale. Et une capitale impériale chargée d'histoire en plus, donc tu lui mets une majuscule steuplaît, c'est un signe de respect pour Sissi. Après, tu vas au Goethe Institut à côté de chez toi, tu prends 6 mois de cours intensif d'allemand. L'allemand, c'est facile, donc ça s'apprend vite. Comme ça, tu pourras aller travailler à Vienne en parlant allemand, ce qui est d'une part vachement mieux, d'autre part vachement plus facile. Parce que même si tu bosses à l'ONU ou à l'OSCE, où on s'en fiche que tu parles allemand ou pas, pour demander 3 tranches de Schwarzwälder Schinken - mon péché mignon - au supermarché du coin, c'est bien pratique.

"chantal goya est-elle un homme ?". Etant donné que "ce matin, un lapin a tué un chasseur", tout est possible.

Ma préférée, qui me laisse toutefois perplexe : "Comment carresser une femme en découvrant les communes de France". Meuh non, ce n'est pas graveleux, c'est une question de droit public : décentralisation et déconcentration, maillage du territoire, diversité et territorialisation de la norme, etc. Pour répondre je dirais : boire ou conduire, il faut choisir (mais je ne suis pas certaine d'avoir bien compris le sujet)...

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21 septembre 2007

Bad day

C'est pas franchement la grande forme aujourd'hui, voire cette semaine toute entière. Mais je ne vais pas vous raconter pourquoi, parce que gentils comme vous êtes, vous allez me remonter le moral. Je serais alors obligée de reconnaître que je tire ma tronche des mauvais jours pour rien et je serais contrainte d'aller mieux. Alors si on peut même pas faire la gueule tranquille, nan mais où va le monde (j'veux dire) ?

Sans aucun lien de cause à effet, je songe à faire du sport de façon régulière cette année, histoire de révolutionner mon existence. Vous pensez que je serai toujours moi si je commence à suer sang et eau deux fois par semaine (oui, je suis ambitieuse, je vise tout de suite la séance bi-hebdomadaire) ? Peut-être qu'un jour je pourrais gagner une compétition de body-building, pour me reconvertir tout en continuant dans l'idée de la bête à concours ?

20 septembre 2007

Je suis nulle (épisode 3)

Vous avez raté l'épisode 1 et l'épisode 2 ? C'est pas grave, il n'y a aucune suite logique !


Je suis nulle... en drague moderne. Bon, déjà, je suis nulle en drague tout court. Mais dès lors que des moyens de communication modernes entrent en jeu, c'est pire que tout.

Dans le palmarès des mes bourdes mention "Nouvelles Technologies de l'Information et de la Communication", je peux citer la déclaration enflammée envoyée à un yahoogroupe en lieu et place de son destinataire unique (membre dudit groupe, bien sûr). Lorsque j'ai vu le message revenir dans ma boîte à mails, j'ai rapidement compris que je ne l'avais pas envoyé qu'à celui à qui il était destiné. Et je me suis dit que si je tenais le *€`*¶ qui avait paramétré le compte de notre yahoogroupe pour faire un "répondre à tous" automatique, je lui aurais fait bouffer ses lunettes. Ils ont tous joué la discrétion la plus totale. Y compris son destinataire qui a préféré faire, à l'instar des autres, comme s'il n'avait rien vu. J'ai appris quelques années plus tard que mon message avait néanmoins, toujours aussi discrètement, largement circulé dans notre cercle d'étudiants (très) élargi. Non, je n'ai pas honte du tout.

Il y a aussi cette fois-là où, prenant mon courage et mon portable à deux mains, je m'étais enfin décidée à prendre les choses en main pour qu'on arrête de se tourner autour (avec un autre, hein, quand même). Envoi d'un SMS mûrement réfléchi. Explicite mais pas trop. Dont le brouillon avait été revu 20 fois dans ma tête. Que j'avais effacé et réécrit durant toute une soirée. J'avais fini par l'envoyer. Enfin... je crois. Enfin... je pense. En fait, je ne sais pas, je ne sais plus. IMPOSSIBLE de me rappeler si oui ou non je l'avais transmis à mon bellâtre (à partir de là, vous pouvez m'appeler Boulette). Aucune réponse de sa part. Mais ce n'était pas le genre de SMS qu'on peut se permettre de renvoyer sans passer pour une lourdingue de première (qu'on est, en même temps). Donc j'ai attendu, en me maudissant jusqu'à la 4ème génération qui ne verrait jamais le jour à cause de moi. Vous savez quoi ? Depuis 3 ans, je ne sais toujours pas si ce SMS a quitté mon téléphone. Mais dès le lendemain, une amie précieuse m'a révélé ce qu'était un accusé de réception, a activé la fonction sur mon téléphone et m'a appris à m'en servir.

Donc l'histoire de ma troisième bourde technologique relève une fois de plus du complot intergalactique tramé contre moi par les instruments modernes pour m'empêcher d'avoir une vie sentimentale épanouie. Il était une fois un jeune homme qui me plaisait beaucoup, malgré son prénom euh... suranné, rencontré à la faveur de cours communs. Mais nous avions échangé nos numéros, et il me vint un jour la folle envie de l'appeler (ouais, je sais, je suis une ouf-dingue de malade quand je m'y mets). Je suis tombée sur un méchant répondeur automatisé (notez le "automatisé", détail très important) qui m'informait qu'il n'était "pas disponible pour le moment". J'avais laissé un message. J'avais envoyé un SMS. Des choses gentilles et pas trop relou. Parfois même de simples messages informatifs genre "Le prof de FiPu n'est pas là, pas la peine de venir". Et ce salopiot n'a jamais daigné répondre. Pas même un "merci" quand on se voyait, RIEN ! Pourtant, dès que nous nous croisions, il était tout sucre-tout miel, comme d'habitude. Je décidai d'abandonner toute course-poursuite après ce lunatique (ou hypocrite) personnage. Or tout cela se passait à une période où la frontière entre mon téléphone portable et celui de ma môman était très floue. On les avait échangés plusieurs fois, étant donné que je passais la moitié de mon temps à l'étranger. Un jour, le jeune rustre m'a appelée, mais son nom n'était pas apparu sur mon petit écran (car oui, quand même, je maîtrise l'affichage du numéro, quel exploit). J'enquêtai discrètement pour savoir s'il avait changé de numéro, flairant l'entourloupe. Non, il avait toujours eu celui-là... Un faisceau d'indices m'a permis de conclure à cette évidence lamentable : le prénom suranné n'était pas que le sien, mais aussi celui d'un ami de mes parents, à qui j'envoyais mes mots doux laissés sans réponse depuis plusieurs semaines. Talagada TSOUIN TSOUIN !


Je suis nulle... en gestion de conflit. Je suis réellement intérieurement paniquée par un conflit, cette chose étrange que je connais si peu, dans lequel je suis impliquée.

Si je vis un peu dans Bisounoursland, c'est parce que je n'ai pour ainsi dire JAMAIS vu mes parents se disputer, jamais le ton n'est monté. Et lorsqu'il y a un différend, c'est qu'il y a vraiment un problème grave. Je n'arrive même pas à me rappeler du dernier conflit familial en date. Donc pour moi, conflit = problème d'une gravité exceptionnelle. Donc même si le problème à l'origine du conflit n'est pas dramatique, le simple fait qu'il soit traité par la voie du conflit lui fait prendre une dimension dramatique à mes yeux.

Il paraît aussi que les plus jeunes d'une fratrie sont "tournés vers le compromis, conciliateurs, diplomates" et "fuient le conflit". Ca fait mal de se dire qu'on rentre dans un moule aussi stéréotypé, mais je ne peux pas prétendre que ce soit entièrement faux, bien que ma fratrie soit plus un binôme qu'une tribu.

De ce fait, tout conflit me plonge dans un profond sentiment d'insécurité. Crier sur moi à tous les effets, sauf celui de me faire réagir plus vite ou plus efficacement. Je suis figée, incapable de dépasser cette panique. J'ai des amis dont le couple fonctionne principalement sur le mode dispute / réconciliation / dispute plus violente / réconciliation encore plus intense, jusqu'à plusieurs fois par jour. Je serais totalement incapable de survivre à une telle relation. Je m'y éteindrais de l'intérieur à petit feu. Et ce n'est pas ce que j'appelle "se consumer d'amour" pour quelqu'un.


Je vais m'arrêter là aujourd'hui car dans le cas contraire, il se pourrait bien que je puisse très rapidement vous dire "Je suis nulle en Questions internationales", ce qui serait de très mauvaise augure. Comme le dit un de mes amis : "Passer les concours administratifs, c'est bosser plus pour gagner moins" si vous voyez ce que je veux dire. Bonne journée !

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19 septembre 2007

Zabôtachhhhhe !

On peut m'expliquer pourquoi tous mes bidules de blog font la gueule ce soir ?

Blog-It Express est aux abonnés absents (chez vous aussi, hein, dites ?!), et Deezer met "undefined" pour toutes les chansons amoureusement sélectionnées pour vous depuis que j'ai découvert cette mine musicale.

Qui fait du vaudou avec mon blog ce soir ?!

18 septembre 2007

Achetez-moi

Je crois que je l'ai déjà dit, mais j'adore la pub, je suis une fan de pub. Le jour le plus triste de ma vie (non, je ne fais pas dans le mélo facile) a été le premier dimanche soir sans Culture Pub sur M6, l'une des premières émissions de grands que j'aie eu le droit de regarder. J'aime la pub, mais que la bonne. Autant je suis capable de passer des heures à regarder de bonnes pubs, autant je n'hésite pas à zapper de chaîne en chaîne pour y échapper quand elles sont mauvaises.

Ce soir, j'ai pu voir la nouvelle pub pour Coco Mademoiselle. En soi, ça me laisse de marbre, contrairement aux apparences. D'autant plus que, comme j'ai déjà eu l'occasion de le dire, je ne suis pas du tout béate d'admiration devant la nouvelle égérie de la marque, Keira Nightley. Donc en fait, aucun intérêt à mes yeux. Sauf que j'ai enfin découvert la musique de la pub, qui m'amène un nombre innombrable - oui, c'est possible - de visiteurs depuis 3 jours. Tout le monde veut savoir qui chante. Alors honnêtement, je n'en sais rien. Mais je ne sais pas non plus ce qui fascine tant que ça dans cette musique. Si vous arrivez ici en cherchant son titre ou son interprète, bienvenue, mais je ne vous serai d'aucune utilité (et expliquez moi donc ce qui vous plaît tant dans cette BO) !

Ce qu'il y a de formidable, c'est que j'avais bien l'intention de vous parler d'une deuxième pub. Mais le temps de piapiater sur Keira et l'absence de bouleversitude de la musique de la nouvelle pub Coco Mademoiselle, et bien j'ai oublié de quelle publicité il pouvait s'agir. Il paraît que le pub profite de notre "temps de cerveau disponible". Je crois que mon cerveau est en indisponibilité chronique, je suis même incapable de me souvenir des pubs qui ont défilé. Et ne me racontez pas des histoires de message subliminal (je suis bien au-dessus de ça, moi, voyons !).

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Question fringuesque

Interrogation existentielle aujourd'hui, qui n'est pas réservée aux fashionistas, loin de là. Toutefois, si vous ne savez MÊME PAS ce qu'est un slim, il se peut que vous ne puissiez pas répondre. La bonne nouvelle ? Ceci n'est pas un test éliminatoire, vous pourrez revenir demain en toute quiétude.

Je dois faire face à un dilemme qui, s'il n'est pas cornélien (un ami ingénieur m'ayant récemment fait sèchement remarquer que seuls les dilemmes dans lesquels la mort entrait en jeu étaient à proprement parler cornéliens), n'en est pas moins quasi-dramatique. Je vous explique : je compte m'acheter une jean dit "Skinny" chez Gap. Pour que l'information soit complète : il sera en toile noire stretch. Jusque là, aucun problème.

Sauf que je rentre dans deux tailles différentes, l'une étant un tout petit peu juste, l'autre étant un tout petit peu grande. Je ne suis pas du tout du genre à acheter un pantalon trop petit en me disant que ça me motivera pour arrêter d'acheter des Pringles (ooops, I did it again) ou aller courir le matin. En revanche, je commence à en avoir marre de m'acheter des pantalons qui tombent parfaitement dans la cabine mais se révèlent trop grands après avoir été portés 10 minutes. Ne criez pas au scandale "Tu te la pètes Coco à faire croire que tu maigris en 10 minutes", car c'est bien là tout le coeur de la tragédie : je ne maigris pas du tout, ce sont mes pantalons qui se distendent dès qu'ils sont sur mes fesses.

A l'époque où je portais jeans pattes d'eph un peu baggy (il paraît que ça revient à la mode, oskour), je m'enfichais de la distensibilité de mes jeans. Mais maintenant qu'ils me moulent les fesses, j'y tiens. Parce que je ne connais pas grand-chose de plus moche qu'un jean slim dont l'entrejambe arrive mi-cuisses. Or sur les 3 derniers pantalons que j'ai achetés, je devais rentrer le ventre en cabine pour fermer le dernier bouton, ils sont tous trop grands et je peux les enlever sans défaire la fermeture éclair (très pratique pour aller rapido aux toilettes, mais bon). Et ça commence à me barber sérieusement.

Alors la question fringuesque du jour est : les jeans Gap, ils se détendent ou pas ? Si jamais tu es l'heureuse propriétaire d'un jean Gap, de préférence Skinny en toile stretch noire, viens témoigner (Jean-Luc Delarue ne t'embêtera pas, promis). Est-ce qu'ils restent VRAIMENT aussi moulants dans la vraie vie que dans la cabine ?

A part ça, ce matin, j'ai écouté une émission fascinante sur la place du vocabulaire particulier à Heidegger dans ses écrits, pas vous ? [Nan, en fait, je n'ai rien écouté de tel, c'était juste pour vous faire croire que je n'étais pas qu'une dinde écervelée.]

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Overdose

Je crois que je fais une sarkozyte aiguë : trop de trop tue le trop, comme le disait Lucky Luke. Et là, j'ai la preuve que c'est trop (en fait, je le sais depuis longtemps) : la rentrée de Ce soir (ou jamais), l'une de mes émissions préférées, que je retrouve ce soir avec tant de plaisir.

Le thème : "Qu'est-ce qu'un chef ?". Très souvent, les sujets ressemblent vraiment à des sujets de dissertation de culture générale de concours administratifs. Il faut sans doute voir là une des raisons de mon intérêt pour cette émission.

Pour parler de ce qu'est un chef jadis et naguère, aujourd'hui et maintenant, ici et là-bas, il y a entre autres, assis sur le canapé de Taddei, Dominique de Villepin. En le voyant, j'ai eu une bouffée de bonheur. J'ai été sincèrement heureuse de le voir apparaître sur mon écran de télévision, pour une autre raison que pour l'Affaire. Redevenu brillant et charmeur depuis qu'il a quitté le pouvoir, il parle avec de grands gestes, fascine. Les autres semblent fades et inintéressants à côté de lui, à l'exception notable de Winock.

Il dit "pour être un grand chef en France, il faut que ça se termine mal : Napoléon, De Gaulle...". Il parle de la "peur de sa propre disparition". J'aimerais tellement pouvoir ne pas penser au CPE, à ce moment-là. A-t-il bien fait d'entrer en politique et de mettre les mains dans le cambouis ? Ses mains de diplomate aristocrate ne sont-elles pas trop longues et son esprit trop fin pour ce genre de travail ? Je ne sais toujours pas s'il y a gagné, et si nous y avons gagné. Tout comme la réputation de grand chef ne s'acquiert avec le temps, seule l'histoire (et peut-être un gain substantiel en esprit critique de mon côté) le dira . Toujours est-il que je trouve son apparition télévisuelle réconfortante, en ces temps... à vous de choisir l'adjectif qui vous convient.

17 septembre 2007

La Coco nouvelle est arrivée (ou pas)

Vous avez très bien travaillé durant mes vacances. Pour ceux qui n'ont pas suivi, le pilote (oui, on dit comme ça pour une série), c'est ici. Récapitulons les propositions de nos valeureux participants :

Melle E fait semblant de réfléchir mais en réalité, n'en glande pas une, au fond près du radiateur.

mo propose La Grande Mademoiselle pour rester auprès de Gabrielle.

khey me dit qu'après tout, on s'en fout qu'il y ait d'autres Coco sur Terre (et elle n'a pas foncièrement tort).

Mélina, dans un grand élan d'optimisme, trouve que mademoisellENA serait tout à fait approprié.

Kenders me demande en mariage de façon à peine voilée. Ou me suggère l'anagramme Cadomeslo Lomicee que je dois copier-coller pour écrire correctement.

Ardalia jongle avec les idées : Coco la grande, La grande Coco, She's The One, Coco Note, Coco Notte, Cocossima, Grösse Cocoen.

Markss veut la révolution du genre avec Monsieur Yves Saint-Laurent

Marie dit (grosso modo, on ne va pas faire dans les détails) que je suis formidable comme je suis et que je ne dois rien changer. Bon, ce n'est pas tout à fait ce qu'elle dit, mais le message y est.

Denys se sent pousser des ailes de pamphlétaire en avançant l'idée de Mademoiselle Cocotte.

CamilleDEssayage, la mort dans l'âme, m'invite à étudier le projet Better than Keira. Mais regrette que "mon côté BBS [bobosnob pour les non-initiés] et ENA-wannabe soit gommé".

Un courageux anonyme me prête toutes les vertus du monde en estimant que Priscilla ("comme Parisienne, rigolote, intello, sexy, chic, indécise, lapidaire, légère, attachante") m'irait comme un gant. J'adore, mais je crains que cela ne fasse légèrement prétentieux...

Ja rajouterais Die Kokorelei, né dans l'esprit d'Ardalia autrefois (mais je ne retrouve plus où), et qui est suffisamment germanique pour me plaire.

Nous avons donc maintenant tous les acteurs en scène. Mais voyez-vous, pendant mes vacances, j'ai pensé à un détail (oui, c'est bien un truc de fonctionnaire, de lancer un projet de voie ferrée pour se rendre compte après qu'il y a un lac entre les deux rives) : pour que la mue soit parfaite et qu'on arrête de me confondre avec de sombres malotrus, il me faudrait également changer d'adresse de blog.

Et là, je vous entends déjà râler... Remettre à jour vos blogrolls, vos Netvibes, vos Bloglines, vos bidules iGoogle, aller d'un blog à l'autre pour lire les archives, ça vous fatigue, je le sais. Et puis comme le dit Marie, un autre blog avec un autre nom ne serait pas le même blog (oui, je sais, ça semble se mordre la queue, mais c'est bien plus profond que ça en a l'air). Alors du coup, j'hésite et je ne sais plus vraiment quoi faire. Je change de nom ou pas ?

Ici, c'est comme à la Starak, c'est toi public qui choisis (ou presque) sauf que c'est gratuit de voter. Mon post-it vous dira comment faire. Nan parce qu'avant de choisir mon nom, faut que je sois certaine d'en changer, en somme. Alors dites-moi ce que vous en pensez (et après, on fera un traité simplifié pour débloquer la situation).

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16 septembre 2007

Soirée diapos

Dites, si je vous raconte mes vacances, vous allez trouver que je fais ma crâneuse ? Bon alors c'est simple : il faisait beau, il faisait chaud, il n'y avait personne sur la plage, la mer était bleue-verte comme elle ne l'avait jamais été cet été, la lumière était sublime, j'ai soigné ma traditionnelle tendinite à laquelle je n'ai pas non plus échappé cette fois-ci, j'ai dormi pendant des heures et des heures, j'ai mangé des kilos de palourdes. Et puis j'ai aussi fait ce que je ne fais que là-bas : je suis montée à cheval.

L'équitation, cela a été mon plus gros sacrifice dans ma préparation au concours. Histoire de ne pas me casser la clavicule ou me fouler le poignet, j'ai renoncé au cheval durant tout l'été. Ca aurait été sacrément ballot de manquer les écrits pour un saut d'obstacle raté, non ? Mais cette fois-ci, pas question que je m'en passe.

Ce qui est formidable avec le cheval, c'est que je n'ai pas vraiment l'impression de faire du sport. Attention, je ne dis pas que l'équitation n'est pas un sport. D'ailleurs, le premier qui me sort que "dans l'équitation, c'est le cheval qui fait tous les efforts", je le hisse sur une selle et je lui fais faire 3 tours de carrière, histoire qu'il se rende compte.

Donc quand je dis que ce n'est pas un sport, c'est qu'il ne s'agit pas bêtement de courir pour rien jusqu'à ne plus avoir de poumons. Déjà, il faut prendre soin de son cheval, gagner sa confiance, se faire obéir même quand il a décidé de se payer votre tête (genre il est tout étrillé, brossé, lustré, sellé, il arrive dans la carrière et il se roule dans le sable dans tous les sens, histoire de rire un peu). C'est bien plus fascinant qu'une ligne de piscine ou qu'un couloir de stade, avouez. Et puis on peut aller faire de très belles balades david-hamiltoniennes sur la plage au coucher du soleil.

Mais vu qu'il faut malgré tout sacrément remuer sa carcasse, c'est quand même du sport, dont l'effet magique est de vous faire remonter les fesses de quelques centimères encore plus vite qu'une culotte Wonderbra (le lien, ce n'est pas pour que vous vous rinciez l'oeil ou puissiez prétendre que je parle sous-vêtements dans chacun de mes posts, mais pour que les ignorants sachent de quoi je parle). Après quelques séances de trot enlevé, des fesses dignes des plus grandes danseuses de forró apparaissent comme par magie (quoi que je ne sache pas réellement si ce sont les fesses qui font le forró ou le forró qui fait les fesses...). Si vous ne savez pas ce qu'est le forró, regardez en bas, je vous ai mis une petite vidéo (oui, je succombe aux sirènes marketing des tubes de l'été, et je n'ai même - presque - pas honte).

Cependant, en tout honnêteté, il ne s'agit que du second effet Kiss cool. Le premier effet Kiss cool est en effet un probable gonflement de vos cuisses, qui peuvent doubler de volume en quelques heures après une mise en selle un peu intensive. Une mise en selle, pour résumer, c'est se taper le cul de la façon la plus répétitive et la plus violente possible, jusqu'à ce que vous ayez bien compris où et comment mettre ou ne pas mettre vos fesses pour avoir une bonne position. Quelques heures après cet exercice douloureux mais très efficace, où le ridicule atteint des sommets (vous avez déjà essayé de trotter sans étrier, en vous tapant la tête d'une main et en vous frottant le ventre en cercle de l'autre ?), il se peut que soudain, vos cuisses se mettent à se toucher. Elles peuvent aussi gagner une teinte bleue, jaune, ou violette. Mais cela n'arrive qu'à ceux qui - comme moi - se laissent ballotter comme des sacs à patates par manque de pratique et/ou de muscles.

Il y a quelques temps, j'avais lu dans un magazine féminin l'assertion sans concession d'une connasse de journaliste, selon laquelle "tout ce qui faisait une silhouette, c'était l'espace de 3 cm - AU MINIMUM - qui séparait les deux cuisses". Quelle que soit votre morphologie, sans ce blanc intercuissal, point de salut. Cela se voulait rassurant ("peu importe la taille de vos cuisses, tant qu'elles ne se touchent pas"), mais j'ai plus été marquée par la connerie abyssale d'une telle affirmation. La fille qui a 2,8 cm entre les cuisses a-t-elle une silhouette complètement déséquilibrée ? Quant aux pauvres nénettes qui ont des cuisses qui se touchent, celles-là peuvent complètement oublier l'idée de se montrer encore en société. Nan, c'est vrai quoi, il faut avoir un peu de pudeur et ne pas forcer les autres à regarder de telles monstruosités... J'aime vraiment de moins en moins les magazines féminins.

Bref, je m'emporte et je m'égare. Tout ça pour dire que quand je fais du cheval, je reprends non seulement l'équitation, mais aussi le sport. Les premières fois, le résultat n'est pas brillant, et je marche comme une mémé pendant quelques jours : à 2 à l'heure, dos cassé, fesses en arrière, jambes pliées. C'est super glamour. Et le bikini avec des hématomes aux fesses, c'est le chic suprême. Mais quand je reste un peu plus longtemps, ça paie : la deuxième semaine, je retrouve mes réflexes et mon style plein d'élégance (bien sûr). Le problème, c'est que là, je ne suis restée que quelques jours, et que j'ai commencé avec une mise en selle de Galop 5, si vous voyez ce que je veux dire.

Bon, à part ça, je me suis remise au travail. La vie de préparationnaire ne s'arrête jamais. Avant de commencer à bûcher d'hypothétiques oraux, j'ai de nouveau des écrits qui m'attendent dans moins de trois semaines, avec un programme totalement différent de celui de l'ENA, sinon ça ne serait pas drôle. Quelques saines occupations en vue donc.




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14 septembre 2007

Volver (sans "re" devant)

Et voilà, les vacances sont finies et je suis revenue (alors qu'il n'avait jamais fait aussi bon sur la plage que ce matin au moment de partir, évidemment).

Le temps de poser les valises et de faire les 19 827 trucs qui m'attendent, et je suis à vous pour répondre aux mails, aux commentaires et lire la prose de ceux qui écrivent.

(Si vous pensez que le titre foireux de ce billet est une preuve que les vacances ont été trop courtes, je suis entièrement d'accord avec vous)

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07 septembre 2007

Cahier de vacances

Bon, mes petits biquets, l'heure est grave.

D'une part, je pars demain en vacances. Toujours dans un endroit sans internet. Donc je ne vais rien écrire ces prochains jours. Or je sais que sans moi, vous êtes perdus et désoeuvrés.

D'autre part, je est un autre, et ça, c'est dramatique. Je découvre avec stupéfaction qu'il existe d'autres cocoblogueuses, des filles qui ont des blogs qui s'appellent Mademoiselle Coco et même des pseudos-Coco qui répondent (comme des boulets) à des questions sur l'ENA sur le forum yahoo. Outre le fait que cela me rappelle que je manque cruellement d'originalité, je crains à chaque instant une regrettable confusion entre ces malotrus voleurs d'identité et môôôôôa.

Quand on combine ma première partie et ma deuxième partie, cela donne le titre de ce billet. Afin que vous ne vous sentiez pas trop laissés à votre sort dans la semaine qui vient, je vous propose des travaux pratiques dont le thème sera : "Trouve un nouveau nom à Coco".

Toute marque de créativité sera appréciée, toute proposition laissée dans les commentaires ci-dessous sera étudiée avec soin. A vos claviers (et à la semaine prochaine !)

06 septembre 2007

Je suis nulle (épisode 2)

Je continue avec mes aventures de grosse nulle. Si vous avez raté la première partie, c'était ici.


Je suis nulle... en vieux films. Pourtant, les vieux films, je trouve ça ultra-chic. Rien que les titres, qui sont des promesses de distinction et de raffinement : Casablanca, Vacances romaines, Comment épouser un millionaire ? ou encore Diamant sur canapé.

Pourtant, je n'arrive jamais à suivre un vieux film. S'il date de plus de 20 ans, je décroche complètement. Visuellement, je n'arrive pas à suivre. S'il est en noir et blanc, c'est foutu.

Je ne me suis endormie qu'une fois au cinéma. J'étais à Vienne, et j'avais cru comprendre que passer un an chez Sissi sans voir Le troisième homme était une honte suprême. C'est tellement inimaginable qu'il existe un petit cinéma le long du Ring qui passe ce film depuis des années (ce qui est néanmoins la preuve que je ne suis pas la seule à ne pas l'avoir encore vu).

Il paraît que c'est un chef-d'oeuvre, mais je n'en ai vu que les 10 premières et 10 dernières minutes. Je n'ai jamais pu regarder M le Maudit plus de 2 minutes, et L'Ange bleu est tellement glauque que ça en devient insupportable pour moi. Les vieux films et moi, ça ne colle pas (ok, je suis complètement incohérente, car j'ai mis dans ma wishlist Un homme et une femme et Les damnés, mais peut-être qu'avec ceux-là, ça se passera mieux).


Je suis nulle... en coupage d'ongles. Gott sei dank (scusez, je m'entraîne pour mon épreuve d'allemand de demain), je ne me suis rongée les ongles que durant les quelques mois d'ennui profond qu'a duré mon année de CP. Mais un autre péril guette désormais mes ongles.

Après des années de pratique presque intensive de piano, je ne sais pas me couper les ongles autrement que ras. Parce que si un millimètre d'ongle dépasse, ça fait clac clac sur le clavier. Donc il faut les couper de telle façon que rien ne dépasse. Et depuis, même si je ne pianote plus, je n'arrive pas à me les couper autrement.

Chaque fois, je prends de bonnes résolutions : essayer, enfin, de laisser un peu de blanc. Pour que ce soit plus joli, plus féminin, moins enfantin, que ça fasse les mains plus fines et plus longues. Mais systématiquement, je dérape, et je me retrouve avec les ongles de mes 12 ans. Ce n'est pas dramatique, il suffit d'attendre quelques jours et la demie-lune refait son apparition, mais ça m'énerve de ne pas réussir à faire au moins ça correctement.


Je suis nulle... en paroles de chanson. Dites, vous comprenez les paroles des chansons quand vous entendez un titre à la radio ou dans votre lecteur de mp3 ? Moi, jamais. Même à la 3ème écoute. Tant que je n'ai pas vu les paroles écrites, je ne comprends rien.

Je vous vois sourire, pensant que je parle de chansons en langues exotiques. Que nenni ! Enfin, si aussi, mais cela me limiterait à penser que je suis tout simplement mauvaise en langues étrangères. Or mon problème concerne aussi les chansons en français, que je suis censée maîtrser un minimum.

En même temps, ça correspond bien à mon fonctionnement neuronale : je suis visuelle, et pas du tout auditive. Me dire quelque chose ne sert à rien, si je ne l'écris pas. Quand je faisais de la musique, j'étais une vraie brêle en dictée musicale, mais j'étais excellente en théorie et en chiffrage de Bach. Et quand je devais jouer en concert, je n'avais pas les sons en tête, mais la partition qui défilait mentalement sous mes yeux.

Maintenant encore, quand je cherche à me rappeler d'une référence pour une copie de culture générale, je vois mon cours : je sais que ce que je cherche est en bas, à droite, sous le II. A. 1., juste avant ce paragraphe sur Bourdieu. Quand je n'ai pas de chance, je vois très bien tout ce qu'il y a autour, mais pas LA référence que je cherche. Mais en général, ça fonctionne. Cela explique et légitime à mon sens toute la monomaniaquerie que je mets en oeuvre pour mettre mes cours en page. Un truc mal mis en gras, une police qui n'est pas la bonne, et j'ai l'impression que je ne vais pas pouvoir apprendre correctement.

Enfin bref, tout ça pour dire que je ne réfléchis pas avec mes oreilles, et que je ne saisis rien au baragouinage des chanteurs en vogue, de chez nous ou d'ailleurs. Mais internet étant mon meilleur ami, il me livre en un claquement de doigt ce que je cherche. Une fois que je les ai lues, tout s'éclaire, je comprends chaque mot, chaque phrase, chaque refrain.

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Tag

On pense à moi depuis Berlin, ce qui me fait toujours plaisir. Bon, je sais que j'ai des envois massifs d'ondes positives depuis le début de la semaine (et elles repartent dans l'autre sens chargées d'autres trucs positifs).

Toutefois, cette fois-ci, cela venait d'un autre appartement de Prenzlauer Berg, et il ne s'agissait pas de m'encourager dans la résolution des problèmes de la société contemporaine (genre comment le financement de la santé détermine l'efficacité de la politique de santé publique), mais de me faire révéler les pépites honteuses cachées dans ma playlist...

C'est Philippe qui me demande de tout raconter de ma vie musicale cachée. Et en effet, grâce à son tag, j'ai découvert des choses qui étaient dans mon ordinateur et dont je ne soupçonnais même pas l'existence.

Ah oui, le principe, j'oubliais : Le concept est simple: 1) Tu ouvres ton iTunes (ou ton Winamp, ou ce qui te sers à lire tes mp3 sur ton ordi). 2) Tu le mets sur Shuffle (et tu ne fais pas semblant de ne pas comprendre et d’avoir besoin de la traduction en français. NDLR : ça m'a permis de découvrir comment mettre iTunes en version shuffle, on apprend tous les jours). 3) Tu presses sur PLAY. 4) Tu écoutes un bout de la chanson qui joue et tu notes son titre et son interprète (Quelle que soit la chanson en question, que ce soit du Christophe Maé, le dernier Fatal Bazooka ou un chant tyrolien). 5) Tu passes à la suivante. 6) Tu fais la même chose qu’avec la première. ATTENTION ! Tu n’as pas le droit de tricher, de passer à la suivante sans noter la bouse honteuse juste avant. Sinon, je te dénonce à la police. 7) Tu réitères l’expérience 20 fois. Tu postes le résultat sur ton blog et tu le refiles à 5 potes blogueurs.

Alors voilà le résultat (avec petit lecteur, qui, je l'espère, marche mieux chez vous que chez moi), mais en raison d'un fort accès de flemme, je refile juste à qui veut.

1. Brazil - Pink Martini

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2. Ca valait la peine - Coralie Clément

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3. Sur la terre - Martin Solveig

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4. Practice what you preach - Barry White

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5. Smoke and ashes - Tracy Chapman

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6. Nada valgo sin tu amor - Juanes

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7. Sudden death - Jay-Jay Johanson

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8. Alcoba Azul - Chavela Vargas

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9. Nimm mich mit - 2Raumwohnung

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10. La pénombre des Pays-Bas - Benjamin Biolay

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11. Ausencia - Willy Chirino

Ben là, y'a pas...

12. Águas de Março - Rosa Passos

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13. Don't play that song - Aretha Franklin

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14. Suavemente - Elvis Crespo (autrement appelée : "la chanson de la chope")

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15. Tonight, tonight - The Smashing Pumpkins

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16. Nora luca - BO de Gadjo Dilo

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17. Porcelaine - Bénabar

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18. Von hier an blind - Wie sind Helden

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19. Lily Dale - Arthur H

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20. I've got a crush on you - Ella Fitzgerald

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05 septembre 2007

En passant

Bon, juste comme ça pour le plaisir, parce que je trouve ça vraiment trop savoureux : "La décision est souvent l'art d'être cruel à temps". Voilà, c'était le sujet d'aujourd'hui. 5 heures pour commenter, je me suis bien amusée.

Grâce à mon copain internet, je peux même savoir maintenant que cette jolie phrase est d'Henry Becque, "célèbre" dramaturge français du XIXème siècle. Et qu'il ne parlait vraisemblablement pas réforme de l'Etat en disant cela, mais plutôt relations extra-conjugales, à en croire ses autres citations.

Il a notamment écrit "L'élite, c'est la canaille". J'aurais trouvé cela absolument divin. Si seulement le jury avait eu l'audace...

EDIT / contrairement à mes prédictions, les sujets exacts des épreuves ont l'air d'intéresser certains. Donc si vous cherchez les sujets 2007 de l'ENA du concours externe, les voici les voilà :
- droit public : L'emprise de la construction européenne sur le droit public français
- économie : Une politique industrielle est-elle encore possible dans l'Union européenne ?
- culture G : cf. supra.

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04 septembre 2007

Aaaaaaaaaaaah bah ça va mieux...

Voilà, le gros morceau est passé. Pour moi, le gros morceau, c'est l'économie, parce que beurk beurk bouh bouh. Ce n'est pas que je n'aime pas ça, mais disons que l'économie ne m'aime pas. Comme la philosophie en terminale, j'apprécie moyennement de passer du 7 au 17 version montagnes russes sans comprendre pourquoi. Le problème de l'économie est que c'est une science molle qui se prend pour une science dure. C'est à peu près aussi relou que le beauf de la boîte qui se prend pour un beau gosse, vous situez ? Bon, donc aujourd'hui, c'était l'économie, et je n'ai pas séché devant ma copie. Même que je ne pense pas avoir dit trop de conneries. J'ai le coeur un peu plus léger qu'hier donc. Vodka sunrise pour fêter ça !

Sauf que... ben je n'ai pas réussi à remplir ma mission de statistiques toilettesques. J'apprécie beaucoup votre participation active, vos pistes de réflexion, vos propositions et vos hypothèses. Mais je n'ai rien pu vérifier... Je n'étais plus du tout placée au même endroit, impossible de surveiller les allers et venues des gens sans me faire un torticolis. J'étais beaucoup trop devant, et je n'ai pu dénoncer personne. Voyons voir ce que demain nous réservera.

Autre drame intersidéral : j'avais oublié de mettre mon stick à lèvres sur ma table. Heureusement, après deux heures à souffrir en silence, j'ai osé demander à la charmante mémé chargée de me fliquer si je pouvais le prendre dans mon sac, et elle m'a dit OUI. Depuis, je la regarde d'un autre oeil.

L'année dernière, j'avais fait un petit topo sur la mode de l'année pour le concours. Là, je ne vois pas. Pas de grande tendance de fond, rien. Alors soit je suis moins observatrice (oui, j'ai un peu plus de choses à écrire que l'année dernière, donc moins de loisirs durant les épreuves), soit les profils sont plus diversifiés.

En revanche, j'ai pu voir qu'une fois les sujets distribués, les candidats ont tendance à oublier qu'ils sont entourés d'autres humains. Ca me touche aussi, puisque je n'hésite pas, comme aujourd'hui, à m'entortiller les cheveux autour d'un stylo pour me faire un chignon avec lequel je n'oserais pas sortir le reste du temps. Mais... de là à mettre les doigts dans son nez, franchement...

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03 septembre 2007

Encourageant

Grâce à mon espion de poche, je suis en mesure de vous dire qu'au moins une personne pense avoir vraiment raté son épreuve de droit public. Ce soir, à 21h49, quelqu'un est arrivé ici en cherchant sur Gogole "rater l'ENA". C'est génial, je suis classée troisième pour cette requête, honnêtement, ça remonte le moral...

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Moi, ma vie, mon oeuvre

Mais non, lecteur, je ne vais pas te gratifier d'une copie de ma copie. Déjà parce que je tiens à ce que tu restes. Et puis aussi (surtout) parce que j'ai la flemme de la taper. Ah, j'oubliais que je l'avais rendue (heureusement, remarque). Donc lecteur, je vais te parler de moi, ma vie et mon oeuvre sans te faire souffrir l'oeuvre.

Résumons :

- ça y est, il est désormais scientifiquement prouvé que je suis (momentanément) asociale. L'année dernière, je traînais après les épreuves et je parlais avec les copains. Aujourd'hui, je suis arrivée en fausse star qui se la pète (comprenez : avec mes lunettes noires sur le nez). J'ai croisé un (vague) copain qui a commencé à s'avancer vers moi, je lui ai fait un signe de la main et un mini-sourire syndical, et j'ai continué ma route, fendant l'air, imperturbable.
En cherchant ma place, j'ai gracieusement distribué deux-trois bonjours lointains, et quelques bises expédiées.
Et j'ai réussi à finir suffisamment tôt pour m'enfuir à toute vitesse avant la fin de l'épreuve et du quart d'heure fatidique précédant la fin de l'épreuve et durant lequel on n'a plus le droit de bouger. Je suis rentrée chez moi sans mot dire à personne, et je suis très contente. Pas fière de moi, mais contente.

- je t'ai pas dit, lecteur, mais c'est un peu la lose dans ma vie depuis quelques jours. Enfin juste dans ma vie esthétique, donc ça reste modéré. Y en a qui bossent leurs cours, pour se préparer un concours. Moi, je confonds toujours concours administratif et concours de beauté, ce qui fait que ma principale préparation (dans les derniers jours, faut pas pousser Geneviève dans les orties non plus) se déroule principalement dans ma salle de bains.
Sauf que là, je voulais tellement être prête que ma peau a eu un peu du mal à suivre. Je ne me suis jamais fait autant de gommages, masques et autres soins. Sauf que, humm, mon tout nouveau super extra chouette masque chauffant exfoliant qui devait me rendre sublime a été le coup de grâce. Depuis vendredi soir, je souffre, surtout de la joue droite.
Après avoir macéré sous du Cétavlon pendant deux jours, je viens de passer à la pharmacie acheter la crème que tout le monde ou presque m'a conseillée. Etalée en couche épaisse, la crème fait son effet (en tout cas, je l'espère) pendant que j'essaie d'oublier qu'elle sent vaguement la bouse de vache.
Pour rattraper cette révélation anti-glamour puissance 10, sache que je suis depuis hier soir épilée de plus près que jamais, même des zones qui selon toute vraisemblance ne me serviront absolument à rien dans les jours qui viennent. Le fling rapido presto dans les toilettes de la salle de concours n'a pas l'air à la mode cette année.

- vu que je suis épilée (bravo, tu suis bien lecteur, je suis très satisfaite de toi), j'aurais pu mettre ma jolie robe, pas celle à pois, mais une autre, très jolie aussi. Sauf que ce matin, il pleuvait des vaches et des cochons.
Et il a suffi que je mette le nez dehors pour voir qu'en fait, il faisait beau (pour une fois que c'est dans ce sens...). Moi je dis : tout a été fait pour que ma journée soit pourrie.

- le sujet aussi était pourri d'ailleurs : bateau de chez bateau. "More boat you die" comme disent les Anglais (ou peut-être "boater you die" ?). Ce qui avantage ceux qui n'ont pas vraiment travaillé sans permettre à ceux qui ont vraiment travaillé de faire la différence. Je n'ai vraiment pas aimé. Mais bon, je ne suis pas non plus là pour me faire plaisir, on est d'accord. N'empêche, j'aurais bien aimé mettre ma robe (si tu comprends plus rien, c'est pas grave).

EDIT / j'avais oublié un petit détail :

- j'ai remarqué que certains candidats allaient très souvent aux toilettes. 3 ou 4 fois en 5 heures, ça fait beaucoup non ? Surtout que ce n'était que des garçons, réputés pour leur endurance rénale. Alors soit ils auraient dû prendre du riz à midi au lieu de s'avaler le sachet de pruneaux, soit je suis une grosse parano et ils avaient des antisèches dans le calbute. Je sais, je vois le mal partout, mais ça me semble quand même louche. Demain, Inspecteur Coco aura les yeux fixés sur la porte des toilettes avec statistiques de précision à l'appui. Allez, montrez-moi que j'ai tort de voir le mal partout et qu'il y a une autre explication bien plus plausible.

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02 septembre 2007

Les blagues de Sigmund

A la grande surprise de mon entourage, à l'exception de ceux qui me connaissent vraiment, je vais bien. Je vais très bien. Je dors normalement, je mange normalement, je ne suis pas angoissée. Mais la nuit, le copain Sigmund doit bien se marrer.

Après avoir rêvé de sujets complètement farfelus ("L'administration française et l'Histoire", en droit public, ou encore "Liberté, égalité, fraternité" en économie : ce ne sont pas thèmes inintéressants, mais je préfererais avoir des choses légèrement plus classiques), après avoir cauchemardé de copies rendues en ayant oublié de traiter la moitié du sujet, cette nuit a été magistrale.

J'ai toujours eu du mal à dire non. Pour ne pas déroger à la règle, je n'ai donc pas réussi à refuser lorsque Virginie Eflira m'a demandé de présenter La nouvelle star à sa place, pour le samedi soir même. A deux jours du concours, rien de plus facile. Un micro, une tenue à paillettes et hop, me voilà transformée en reine du prime-time.

Sauf qu'en plus de mes dernières révisions et de la préparation de mon premier show télévisuel, j'avais le mariage d'une amie et une mission type Cat's eyes à accomplir dans l'après-midi sur un quad rouge.

J'ai fini par dire à la production d'M6 que pour cette fois-ci, ça pourrait aller, mais qu'il faudrait que Virginie reprenne sa place la semaine prochaine. Quel drame, personne ne comprenait. Mais bien sûr, quand je leur ai expliqué que je passais l'ENA lundi, ils ont tous été soudainement pleins de compréhension et m'ont libérée.

Je vous jure, c'est crevant des nuits aussi bien remplies !

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